Enfin, les vacances étaient arrivées et elles s’étaient largement fait attendre alors que tu commençais à trouver le rythme scolaire beaucoup plus intense qu’à l’ordinaire. En fait, tu n’étais pas vraiment le gars le plus studieux de la planète, t’étais largement le cancre de service lorsque tu étais scolarisé dans le passé et tu avais toujours eu du mal à te concentrer en classe, mais tu avais toujours eu cette envie de réussite au fond de toi qui te motivait à te dépasser et prouver aux gens qu’en venant d’un milieu défavorisé, rien n’était impossible. Revenir en Formule 1, c’était ton but ultime et tu savais que même si on t’ouvrirait de nombreuses portes si tu y toquais actuellement, ce n’était pas comme cela que tu te ferais une notoriété. Ayant donc lâché les bouquins depuis quelques jours, tu te retrouvais à Blue Mountain en compagnie de Gabe et sa femme dans ce cottage immense que tu avais gratté pour y squatter. Tu avais évidemment embarqué Carla avec toi-même si tu savais les tensions qu’il pouvait y avoir entre les deux jeunes femmes. Ou du moins… d’un certain côté plus particulièrement, de ce que tu pouvais observer. T’étais peut-être un peu bête par moment, mais très observateur. Après une matinée riche en émotion sur les pistes enneigées et un repas partagé sur la terrasse d’un restaurant tous ensembles, tu avais décidé avec Gabe de prendre le chemin du retour vers le logement alors que Clémence avait prit la direction du spa pour s’accorder un petit moment pour elle et que Carla avait décidé de traîner un peu plus au soleil sur les transats qu’offrait la station. Snowboard dans les mains, tu finis par le secouer un bon coup pour y retirer le maximum de neige puis entres enfin dans le cottage, tapant fortement des pieds contre le paillasson de l’entrée.— Franchement, on se les pèle dehors… Moi qui croyais que Boston était déjà une glacière comparée à Londres. Que tu lâches, calant tes affaires dans un coin et balançant le restes de tes vêtements d’extérieur sur le sofa. Passant ta main dans tes boucles, tu finis par regarder Gabe qui lui, semblait moins bordélique et qui posait délicatement ses affaires sur les portants.— C’est ta femme qui te matrixe au rangement ? Ou t’as toujours été aussi… poli ? Que tu demandes, parce que tu connaissais encore mal le garçon si ce n’était qu’au travers des écrans. T’affalant sur le canapé, tu cales tes pieds proches du poêle à bois, soupirant d’aise dans un grognement.— D’ailleurs en parlant de femme… Que tu commences, comme si tu allais confesser quelque chose.— Apparemment, d’après elle, t’es le roi des chocolats chauds à la guimauve ? C’est vrai ça ? Parce que j’t’avoue que j’ai envie d’en boire un, mais j’ai la flemme de préparer un truc, là.
@Gabe Moretti
(Orion Griffith)
i was made for lovin' you
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