L'union fait la force. & Astarion.

« L'union fait la force.»

« Hum…Je vois. Vous ne devez pas tellement aimé la douche, alors si vous n’aimez pas l’eau….. » Buvant de mon verre tout en le regardant. Je ne sais pas du tout où on va, mais on y va ! Passez d’un dossier médical intéressant à des piques verbales, cela me fait penser à un bon pub irlandais le jour où il y a le concours de fléchettes…

« Comme on dit chez moi, le contenant est parfois surprenant avec le contenu. » Non mais oh ! Il abuse là ! Il faut qu’il arrête de boire ! Mais c’est lui qui se croit le plus beau de la planète ou quoi ?! Je ne l’ai pas comparé à un livre pourri moi. Il a vraiment fumé. Enfin, je souris amicalement, je sais que le pique va sans doute le faire partir au quart de tour. « Vous êtes le diable alors ? » Je sais que maintenant je peux le tutoyer encore un peu. J’aime bien le faire tourner en bourrique.

« Un hippopotame ? Vous avez plus l’air d’un petit démon qu’un hippopotame…..Je dirais plutôt que vous ressemblez au serpent avec Adam et Eve et la pomme. » Regardant mon verre vide, je prends la bouteille et je me ressers. Il n’est pas question que je m’en aille sans avoir le fin mot de la conversation. « Il n’est pas dégeu c’est clair. Heureusement, je suis venue en taxi. » Je lève un sourcil de tentation, tout en versant le liquide dans mon verre, je pose la bouteille au milieu de la table entre nous deux.

Arc de sourcil surpris alors que la professeure tourne presque la chose à l'insulte. Rapport ? Ne pas aller au spa ne veut pas dire être allergique à l'eau. Vous arrivez beaucoup à séduire en lâchant ce genre d'inepties ? Bras croisés contre ton torse, tu ne la quittes pas des mirettes. Les réactions de cette demoiselle sont tellement contradictoires que tu finis par en rire. Le diable, pourquoi pas. Comment disiez-vous déjà ? Chez vous le contenant surprend parfois avec le contenu... Quelqu'un ayant davantage de rancune ou de fierté mal placée pourrait s'énerver mais pas toi. Mieux encore, plus que de t'énerves, tu t'amuses de la situation actuelle. En voyant Breena se resservir, tu t'empares juste après de la bouteille en cristal afin de t'en servir à ton tour. Après tout ce whisky est une pure merveille il serait dommage de s'en priver. Apparemment, et contrairement à son langage verbal, la professeure ne semblait pas le détester. Pas dégueu ? Et après vous vous offusquez quand je vous considère comme riche capricieuse...

« L'union fait la force.»

«  Il ne s’agit pas d’une insulte, cela me fait penser au Moyen-Age en Europe où ils ne lavaient pas de peur d’avoir des maladies. Il ne faut pas tout prendre au premier degré.  » Je sais que parfois cela peut paraître un peu étrange, mais il peut arriver que l’on ne se comprenne pas. Les gens ont des avis différents et que je peux sans doute être un peu bizarre.
« Vous m’avez comparée à une couverture de livre avec des rides ou pas….Je vous explique juste qu’il ne faut pas forcément se fier à la couverture.  » Buvant un peu de l’alcool, je trouve intéressant de picoler en ce moment-même, cela fait mieux passer la pilule. Je ne bois pas souvent, mais pour le moment, je sais que je vais rester calme pour continuer de discuter.

Regardant un peu plus la bouteille, je souris, je rajoute en riant : «  Je le connais bien celui-là. En Ecosse, il a pas mal de succès. Vous avez bien choisi.  » Je souris, et je rajoute gentiment : «  Je ne suis pas capricieuse, juste obstinée. Pas vous ? » Je souris, puis, je me demande bien comment est-ce qu’il va me répondre par la suite, mais bon, je me dis que l’on peut tout de même tenter de poursuivre notre discussion. Nous allons peut être retourné parler du premier sujet de notre conversation. En tous les cas, je lui demande interloquée : «  Au moins, je vous fait sourire, c'est bon signe. Mais pourquoi est-ce que vous affirmez ne pas vouloir aider pour une enquête. Vous êtes brillant dans votre domaine. Je comprends mieux pourquoi les collègues m'ont dit de ne pas venir vous voir. » Buvant un peu de l'alcool, je ne sais pas s'il sait ce que les gens pensent de lui...

Sainte Mangouste qui se fout de la charité... vous êtes le premier degré incarné, vous êtes au courant ? Tu roules doucement des yeux, pas touché une seconde par le fond des propos mais plutôt du culot monstre dont fait actuellement preuve la professeure, qui après tout est venu te chercher. Et je dois en déduire que... vous êtes frippée en dessous ? Petite façon de voir si elle réagit au quart de tour ou pas. La voir se qualifier elles-même d'obstinée t'amuse ô combien. Sur le moment tu ne réponds rien, tu détailles son expression, curieux de savoir si elle a une opinion d'elle-même au plus près de la vérité ou pas. Dans votre cas il y a une différence ? Bras croisés contre ton torse, pour le moment tu n'as pas bu de nouvelle gorgée, et pour preuve la question qu'elle te pose te provoque non pas un sourire cette fois mais un léger rire, et plutôt moqueur. Ah, je me demandais quand vous alliez revenir au galop ! Vous pensez que je ne suis qu'un petit esprit étriqué qui se complaît à recueillir le meilleur des avis de ses collègues ? Je m'en contrefous. La décision de ne pas revenir à mon ancienne vie ne regarde que moi, vous n'êtes qu'une inconnue ayant besoin de moi et non l'inverse. Chercher à blesser mon ego, bien essayé mais je vous pensais plus intelligente que ça. Je suis déçu.

« L'union fait la force.»

« Comme quoi il y a différents humours. » Je souris, je ne sais pas trop comment est-ce que la suite va donner. Je sais que mon interlocuteur est particulier. Je ne regrette pas de l’avoir rencontré, seulement, je ne sais pas trop où est-ce que je vais. « Fripée ? Vous êtes amusant. » Je ris, je pense qu’il a tout de même un peu d’humour. Je sais qu’il blague. Je ne vais pas me vexer. Je vais essayer de discuter sur le même ton.

Je l’écoute un instant, puis, je lui dis : « En fonction de l’endroit où il est fabriqué et les futs utilisés pour la maturation de l’alcool, vous avez des différences gustatives. Ils sont tous différents. Du coup, les appellations pour les lieux de fabrications sont très précises sur les étiquettes. » Ma famille ayant une distillerie de whisky, j’ai grandit avec la fabrication, la récolte du houblon, l’eau pure du ruisseau, les futs chênes de vin rouge, vin blanc et gin qui donnent des goûts particuliers.

« On m’avait dit de ne pas venir vous voir à cause de votre caractère, j’ai répondu que c’était votre professionnalisme que je cherchais le plus. » Je l’observe, il va s’énerver, se prendre la tête, je vais le laisser faire. Je ne m’énerverai pas. « Je ne vous demande pas de revenir à votre ancienne vie. Je vous demande juste votre avis sur cette énigme. Après, je m’en vais, et je vous laisse tranquille. Si vous ne voulez pas, ce n’est pas grave, notre conversation est intéressante. » Je bois un peu de mon verre, je me souviens d’une chose, étant adolescente, mon père avait rencontré un client difficile. Il lui avait fallu rester calme pour ne pas péter un câble…

Amusant ? Il vous arrive de sortir des mots moins policés ou c'est juste un trait de votre divin caractère ? Curieusement, tu te demandes si cette professeure, derrière le vernis et la rigueur, sait vraiment s'amuser. Péter un câble parce que ça lui chante, ne pas corriger ses copies parce qu'il pleut - ou toute autre excuse de son goût - ou même s'il lui arrive de braver des interdits. Du peu que tu observes, elle n'a pas l'air fun fun sur les bords, et tellement aux antipodes de ton goût du jeu et de la liberté que c'en est presque comique dans le fond. Vous allez vraiment me donner un cours sur la distillation du whisky ? Sans déconner ! Vous quittez le costard de prof pour vous éclater de temps en temps ou vous vivez enseignement ? Doucement tu arques un sourcil, sentiment mitigé sur ta langue. Amertume de voir qu'une belle femme ne semble pas capable de péter un coup juste pour le plaisir, et indifférence car malheureusement, elle est loin d'être la seule dans l'équation du siècle. Oh mais j'espère bien que je suis le dernier des emmerdeurs et que la rumeur se propage ! Déjà que ça n'empêche pas les costards de venir me chercher pour tout et n'importe quoi... mais allez-y, divertissez-moi : que dit-on d'autre sur mon auguste personne ? Histoire que j'ai de quoi raconter à ma prochaine soirée potin... Pur mensonge mais ça t'amuse ce que l'on peut bien inventer sur toi. Cela te permet, également, d'éviter l'énième allusion au dossier à peine dissimulée. Intéressante, hein... Pas tombé dans l'oreille d'un sourd, de toute évidence.

« L'union fait la force.»

« Il m’arrive parfois d’être amusante. » Je souris une nouvelle fois, je ne sais pas trop ce que je peux dire de plus. Je me dis qu’il serait pas mal de voir comment continuer avec de l’humour. L’humour est particulier, parfois on fait rire parfois non. « Ah une habitude de famille. Nous avons une distillerie. » Il est vrai qu’on aime bien les décortiquer pour comprendre comment est-ce qu’ils sont faits. Ils sont tous différents, du coup, il est nécessaire de voir ce que l’on ressent lorsqu’on en boit. Seulement, il ne faut pas abuser non plus ! Il faut faire les choses avec modération. « Vous n’êtes pas curieux parfois lorsqu’un sujet vous interpelle ? » J’aime mes livres, sans doute un peu trop, mais bon, j’apprécie être au calme et sortir pour faire des balade avec mon chien.

Je l’observe un instant, je vois bien, que finalement il s’en contre fou, mais bon, vu qu’on m’a donné des mises en gardes, je ne vois pas trop ce qu’il y a chez lui qui ne va pas du tout… « On m’avait cordialement invité à ne pas venir vous voir à cause de votre caractère de cochon… » Ayant fini mon verre, je le pose sur la table. Je ne sais pas du tout comment est-ce qu’il va le prendre. Mais bon, je poursuis gentiment : « Seulement, votre professionnalisme dépasse largement votre tempérament. Je ne comprends pas vraiment ce que l’on peut bien vous reprocher. » Je me dis que je peux lui poser la question, j’aurais bien la réponse. De toute évidence, il a l’air d’un sacré énergumène. « Le dossier ne vous intéresse pas, donc parlons d’autres choses si vous en avez envie. »

J'aime le "parfois" ! Tu pensais avoir tout entendu de la part de tes étudiants ou des femmes et hommes ayant gravité autour de toi depuis des temps reculés. En général tu avais affaire à des profils parfaitement capables de se mettre en lumière... voire même d'être tellement sûrs d'eux qu'une petite leçon de ton cru devenait indispensable. Mais pas elle. Curieux de voir à quel point vous ne vous mettez pas en avant. Très curieux dirais-je. Tu choisis de ne pas relevé le coup de la distillerie familiale, car à ta décharge, tu préfères boire plutôt que de disserter sur la couleur du robe de whisky, la teneur de ses larmes ou du bois de fut dans lequel il a été conservé. Boire ça, tu sais faire, et mieux que quiconque, car ça ne t'empêche évidemment pas d'apprécier. Tout dépend du sujet. Qu'est-ce qui vous interpelle ? Tu plonges volontiers tes mirettes océanes dans le décryptage de cette femme, dont la petite pique envoyée ne t'échappe pas. Un petit rire prend place dans l'atmosphère et tu regardes désormais la robe de ton verre d'alcool, pas encore vide de ton côté. Oh mais je suis sûrement tout ce qui se dit et plus encore. Acharné, sûr de moi, imprévisible, chiant comme la pluie... je pourrais vous donner la liste de mes défauts les yeux fermés. Ce qui m'interpelle cependant... c'est que vous n'avez pas l'air de m'avoir vraiment cerné, si vous édulcorez ce que l'on vous a dit sur moi. Encore une fois... c'est curieux.

« L'union fait la force.»

« Je suis rassurée de savoir que le mot parfois vous surprend. En général ; au travail, je ne fais pas trop le clown. » Une chose que je gardais comme habitude. Je ne voulais pas être désagréable, je faisais donc tout ce dont j’avais besoin de façon sympathique ou du moins j’essayais de l’être. « Je n’ai pas grandi en me mettant en avant, mais plutôt avec l’aide de mon travail. Dans la famille, on n’est pas du genre à se pavaner. » Il était vrai que l’on agissait toujours comme ça. Un point important de notre caractère qui montrait bien que notre famille était humble mais sans doute un peu trop avec mon interlocuteur.

«  Ce qui m’interpelle ces temps-ci, c’est les personnes qui se croient tout permis de vous donner une leçon. J’ai une amie qui a un frère qui est des plus ignoble personne. Les gens se comportent ainsi ces temps-ci. » Je ne suis guère contente du non-respect dont j’ai droit. J’ai comme envie de les envoyer bouler sur la planète Mars ! «  Je tenais à me faire ma propre opinion. Peu importe ce qu’ils me disent sur vous. Je m’en fiche. Vous êtes peut-être obstiné mais en tous les cas, vous savez votre domaine professionnel sur le bout des doigts. »

Mais je ne demande pas mieux qu'être surpris. Vous êtes au courant que plus personne n'utilise le terme "clown" ? Incroyable de se retrouver face à une personne encore jeune parlant de façon quasi vieillotte. Là encore, la professeure te surprends, toi qui es plus habitué à un franc-parler mêlé de langage plus que courant, presque argotique. Qualité que je respecte. Mais il n'y a jamais de mal à se dire doué, si on ne ponctue pas toutes ses phrases par moi être meilleur que toi... il y a une muraille de Chine entre s'envoyer des kilos de pommade et éprouver un peu de confiance en soi. En éprouvez-vous, d'ailleurs ? De la confiance en vous s'entend... Curieux personnage que cette demoiselle dont tu découvres les fines couches de spécificités au fil des minutes. Qui aurait pu croire que le début de votre conversation, qui t'ennuyait déjà avant même de commencer, se poursuivrait autour d'un excellent scotch - dont elle a d'ailleurs noté la qualité à plusieurs reprises - et bien éloigné du fait de demander simplement ton aide sur un dossier criminel épineux. Autant dire que tu préfères largement l'évolution telle qu'elle est. J'ose espérer que vous ne pensez pas que moi, je cherche à vous faire la leçon. D'un prof à un autre prof, ça ne manquerait pas de sel, mais tout de même... Un petit rire t'échappe alors que tu plonges une nouvelle fois tes mirettes céruléennes dans son océan visuel. Je connais les gens. Leur psychologie. Leurs défauts. L'être humain est un sujet intarissable.