Salomée d'Orange-Nassau
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FIRE STARTER › who can stop me?
Het ogenblik van een dans
ft. @William BennettPrincesse ferme les yeux. Un instant suspendu, presque éternité. Son cœur, terre aride, résiste à l'espoir. Retourner aux Pays-Bas. Reprendre son dû. Pensées en fragments, tentative d'échapper au présent. Junon en toile de fond, ronflement américain comme un murmure. Mélodie si douce qu'elle en soupire. Une envie de rire face à ce manque de sérieux.
Petit monstre a forcé sa présence, refusant l'exil paternel. Le haut de son corps appuyé contre l'épaule droite, respiration saccadée. Morphée le supplie de céder au sommeil. Il grogne, réalité lointaine.Trois pommes de haut, il s'accroche. Corps enlacés. Elle, arbre enraciné, offre ses branches. Junon construira son nichoir, à l'abri.
« Je te l'avais dit », souffle-t-elle, « je savais que tu me ferais le coup. » Maman poule caressant le dos de son unique. Un baiser sur la joue.
Sacs débordants : cahiers froissés, dessins épars, pancartes colorées. Un jeu de twist en promesse de danse. SMS « j'arrive » - soudaine, imprévisible.
Princesse à la sonnette : « Viens m'aider, j'ai trop... » Impolitesse assumée, royauté déposée.
« C'est moi, tulipe orange », rit-elle. Code secret. Symbolique néerlandaise. Dialogue avec William, garde du corps improvisé.
Porte s'ouvre : « On va s'entraîner. Pas moyen de se foirer. » Vieux carnets écrasés dans son sac. Bic entre les lèvres. Bouteille d'alcool en embuscade. Petit monstre les accompagne, épuisé mais présent. « Il a insisté », murmure-t-elle.
(Salomée d'Orange-Nassau)