des rêves sous les étoiles (( spencerwaal #9 ))

des rêves sous les étoiles, 15 décembre 2029
infertilité, mention d'adoption

Cassie sentit son cœur fondre à chaque mot que Landon prononçait. Il y avait une telle vulnérabilité, une telle honnêteté dans sa voix qu'elle en était bouleversée. Elle serra un peu plus fort sa main, sentant toute l'émotion qui émanait de lui. Il n'était pas du genre à s'ouvrir facilement, et le fait qu'il le fasse maintenant, dans toute sa sincérité, était quelque chose de précieux. Elle sourit doucement, ses yeux pétillant d’une tendresse infinie, alors qu’il évoquait avec sérieux son intention de remettre à leur place ces « mégères ». Elle connaissait sa maladresse parfois brutale et son aversion pour les conventions sociales forcées, mais c'était aussi une partie de ce qu’elle aimait chez lui. Landon était entier, authentique, même si cela voulait parfois dire qu’il gardait un mur entre lui et les autres. Avec elle, pourtant, il se permettait d’être vulnérable, et cela valait plus que tout. « Alors, ça veut dire qu’on pourra officiellement rayer les pauses café hypocrites de ton emploi du temps ? » lança-t-elle avec un sourire espiègle. « Parce que, franchement, je te voyais mal en ambassadeur des discussions sur la météo. » Elle rit doucement, un son léger qui semblait apaiser l’atmosphère. Pourtant, son regard restait sérieux, ancré dans celui de son mari, pour qu’il sache qu’elle le prenait au sérieux, même si elle choisissait de répondre avec douceur et légèreté. Quand il la regarda avec cette intensité, cette passion qui faisait battre son propre cœur un peu plus vite, elle sentit une chaleur envahir tout son être. Sa voix devint un murmure, comme si le moment était trop sacré pour qu’elle parle trop fort. « Tu sais, je crois que tu m’as déjà tout prouvé rien qu’en disant ça. Je t’aime aussi, Landon. Et il n’y a rien, absolument rien, qui puisse changer ça. » Elle se rapprocha, leurs fronts se touchant à nouveau, et elle ferma les yeux pour savourer ce contact. Son parfum, sa chaleur, la solidité de sa main dans la sienne — tout cela formait un cocon où elle se sentait à la fois protégée et protectrice. « Mais promets-moi une chose, » murmura-t-elle. « Peu importe combien les autres peuvent être intrusifs ou blessants, ne laisse jamais leur jugement t’atteindre. Ils ne te connaissent pas comme je te connais. Ils ne savent pas à quel point tu es extraordinaire, même quand tu doutes. » Elle se recula légèrement pour capturer son regard à nouveau, son pouce caressant doucement le dos de sa main. « Et, pour ce qui est des mesures, je te soutiendrai toujours. Même si ça veut dire que je dois faire la guerre aux mégères ou me transformer en garde du corps officiel de ton intégrité morale. » Un sourire passa sur ses lèvres avant de redevenir plus tendre. « Mais sérieusement, Landon… tu es ma lumière, même dans les moments où tu doutes de toi-même. Et je serai toujours là pour te le rappeler. » Elle pencha la tête et déposa un baiser doux sur ses lèvres, scellant sa promesse avec tout l’amour qu’elle avait pour lui.





@Landon Fabre-Spencer

Tu étais souvent partagé entre la volonté d'y croire encore et la résignation. Tu te demandais souvent si tu ne ferais pas mieux de faire le deuil de ton désir de fonder une famille plutôt que de t'acharner pour être encore plus déçu ensuite. Le fait est que c'était de plus en plus dur, de regarder les autres réaliser leurs rêves tout en sachant que cela t'était refusé. Tu n'avais jamais été du genre hypocrite et alors que la normalité voudrait que tu te réjouisses pour les autres, que tu ne réagisses pas comme un gamin capricieux et égoïste, tu ne parvenais plus à cacher la douleur que cela te provoquait d'apprendre une grossesse ou une naissance chez un de tes proches, qu'il s'agisse de collègues ou d'amis. Tu le ressentais toujours comme une injustice profonde et tu te sentais aussitôt coupable de nourrir ces sombres pensées, car l'envie était un péché. "C'est l'idée, oui." Tu confirmas quand Cassie te demanda si tu comptais bannir les pauses café de ton emploi du temps. "Rien ne m'interdit en soi de prendre mon café tout seul, c'est juste très mal vu." Pour le coup, ta santé mentale primait sur les apparences, tu n'avais pas envie de faire semblant d'être ce que tu n'étais pas au nom d'on ne sait trop quoi. Tu hochas la tête lorsque ta femme comprit que tu lui avais déjà prouvé que tu l'aimais. Le fait est que chaque personne avait son propre langage amoureux, tu exprimais ton amour en essayant de t'ouvrir un peu plus, preuve que tu lui faisais réellement confiance et que tu te sentais en sécurité avec elle, et, de manière plus habituelle, ton amour se traduisait par ces moments passés ensemble ou les services que tu lui rendais pour lui faciliter la vie. Tu serras sa main plus fermement lorsqu'elle te qualifia d'extraordinaire. Les mots de ta femme te touchaient profondément, même si tu ne le montrais pas toujours, étant d'un naturel réservé et pudique quand il s'agissait d'exprimer ses émotions. "Et toi tu es la mienne..." Tu chuchotas, ton front contre celui de Cassie. Cela pouvait sembler mièvre, de ta bouche, mais une fois encore tu le pensais. Même si tu te languissais de pouvoir tenir un jour ton bébé dans tes bras, cela ne devait pas t'empêcher de regarder ce que tu avais déjà, plutôt que de te focaliser sur ce que tu n'avais pas. Tu embrassas Cassie un peu plus longtemps, pour mieux t'imprégner d'elle, tu espérais y puiser le réconfort dont tu avais besoin, et le mieux que vous puissiez faire était de soigner vos blessures ensemble, en attendant votre prochaine bataille.

des rêves sous les étoiles, 15 décembre 2029
infertilité, mention d'adoption

Cassie avait ressenti chaque mot comme une confession murmurée, un fragment de son âme qu’il lui avait offert avec pudeur. C’était toujours ainsi avec lui : les sentiments le traversaient profondément, mais il ne savait pas toujours comment les extérioriser, et pourtant, dans ces moments-là, il se laissait voir entièrement. Et elle, elle l’aimait pour ça. Pour sa capacité à montrer, sans éclat ni grand geste, la vulnérabilité qui le rendait si humain. Elle resta un instant, le front contre le sien, ses doigts entrelacés aux siens, comme si ce simple contact suffisait à ancrer leurs âmes dans un équilibre fragile mais réel. Elle sentait le poids qu’il portait, celui de ce rêve qui semblait s’éloigner de plus en plus, et elle aurait tout donné pour alléger ce fardeau. Elle se redressa légèrement pour plonger son regard dans le sien, ses pouces effleurant le dos de ses mains dans un geste tendre. "Je sais que c’est difficile," commença-t-elle, sa voix un peu rauque, comme si elle avait puisé profondément pour s’adresser à cette partie de lui qu’il gardait si soigneusement cachée. "Et je sais aussi que je ne peux pas toujours combler ce vide, cette envie qui te ronge. Mais je veux que tu saches que je suis là, avec toi, pour tout ça. Pas seulement pour ce qu’on rêve de construire, mais pour toi, maintenant, tel que tu es." Elle marqua une pause, son cœur battant un peu plus vite. "Tu n’es pas obligé de porter tout ça tout seul. Moi aussi, je veux y croire. Pas pour te rassurer, pas pour te donner de faux espoirs, mais parce que tu es mon tout, et je ne veux jamais que tu penses que ce rêve non réalisé diminue ta valeur. Tu es déjà un homme extraordinaire, un mari incroyable… et quoi qu’il arrive, tu es suffisant. Tu es assez." Les mots étaient simples, mais chaque syllabe portait la sincérité d’un amour sans conditions. Elle se pencha pour capturer ses lèvres à nouveau, avec une intensité qu’elle réservait aux instants où elle voulait lui montrer, plus qu’elle ne pouvait lui dire, à quel point il comptait pour elle. Ses doigts vinrent se perdre dans ses cheveux tandis qu’elle le gardait contre elle, comme pour protéger ce moment de toute intrusion, de toute douleur extérieure. Quand elle se recula légèrement, un sourire doux éclairait son visage malgré les larmes qui brillaient dans ses yeux. "On va continuer à se battre, ensemble. Peu importe combien de fois il faudra se relever, je serai toujours là pour toi. Toujours." Et dans cet instant, sous les premières étoiles qui perçaient le ciel d’un bleu profond, elle le serra un peu plus fort contre elle, comme si elle pouvait lui transmettre toute la force qu’elle avait. Parce qu’il n’y avait pas de combat qu’elle n’était pas prête à mener à ses côtés.

the end.

@Landon Fabre-Spencer