#rplibre | TW : deuil, alcoolisme & vulgarité | Tu es rentré ce matin, sans un mot, sans un bruit. T’es qu’une putain d’ombre qui traîne ses pas. T’as du mal à réaliser. Plus personne. Elle vous a menti. Et toi, t’es là, submergé par une colère sourde qui te grignote de l’intérieur.
T’as explosé. Avec ton père. Une énième engueulade qui n’a servi à rien, si ce n’est à te faire claquer la porte derrière toi, encore plus paumé qu’avant. Ta mère était le pilier. Celle qui tenait tout ensemble, qui recollait les morceaux avant même qu’ils ne se fissurent. Et maintenant ? Maintenant, le sol s’est effondré et, avec lui, tout ce qui restait de votre foutue maison. Il n’aura fallu que 24 heures après qu’elle ait été mise en pierre. 24 putains d’heures pour que tout parte en vrille.
Tu n’as pas encore pleuré. Pas vraiment. Pas comme il faudrait. Mais ça viendra. Ou pas. Tu ne sais pas. En attendant, t’essaies de trouver un semblant de réconfort dans l’idée qu’elle a rejoint sa fille. Mais toi ? Tes frères ? Son mari – cet imbécile ? Vous êtes foutus. Chacun pour soi. C’est ce que vous avez décidé, ou plutôt ce qu’on vous a imposé. La grande idée, tiens. Passer les fêtes séparés, chacun dans son coin, à lécher ses plaies.
Vous finirez par vous retrouver, c’est sûr. Mais quand ? Un jour. Peut-être. Pour l’instant, t’es seul. Tu roules ta bosse, te poses à droite, à gauche, sans but. Ce soir, c’est ce lieu qui t’a choisi. Ou peut-être que c’est l’inverse. Peu importe. T’as décidé de te noyer ici. Alors tu te mets dans un coin sombre, loin des regards, et tu commandes. Encore. Et encore. Jusqu’à ce que ça passe, ou que ça casse.
Parce que toi aussi, tu veux tromper la Mort. Juste pour une nuit.
T’as explosé. Avec ton père. Une énième engueulade qui n’a servi à rien, si ce n’est à te faire claquer la porte derrière toi, encore plus paumé qu’avant. Ta mère était le pilier. Celle qui tenait tout ensemble, qui recollait les morceaux avant même qu’ils ne se fissurent. Et maintenant ? Maintenant, le sol s’est effondré et, avec lui, tout ce qui restait de votre foutue maison. Il n’aura fallu que 24 heures après qu’elle ait été mise en pierre. 24 putains d’heures pour que tout parte en vrille.
Tu n’as pas encore pleuré. Pas vraiment. Pas comme il faudrait. Mais ça viendra. Ou pas. Tu ne sais pas. En attendant, t’essaies de trouver un semblant de réconfort dans l’idée qu’elle a rejoint sa fille. Mais toi ? Tes frères ? Son mari – cet imbécile ? Vous êtes foutus. Chacun pour soi. C’est ce que vous avez décidé, ou plutôt ce qu’on vous a imposé. La grande idée, tiens. Passer les fêtes séparés, chacun dans son coin, à lécher ses plaies.
Vous finirez par vous retrouver, c’est sûr. Mais quand ? Un jour. Peut-être. Pour l’instant, t’es seul. Tu roules ta bosse, te poses à droite, à gauche, sans but. Ce soir, c’est ce lieu qui t’a choisi. Ou peut-être que c’est l’inverse. Peu importe. T’as décidé de te noyer ici. Alors tu te mets dans un coin sombre, loin des regards, et tu commandes. Encore. Et encore. Jusqu’à ce que ça passe, ou que ça casse.
Parce que toi aussi, tu veux tromper la Mort. Juste pour une nuit.
(Alby Harrison)