irrésistible désordre (norny)

maîtresse des silences désarmée face à l'ouragan. la distance était trop douloureuse pour n'pas la briser. faiblesse du myocarde, influencée par c'manque qui te consume. l'désir de le marquer, de lui rappeler qu'on n'peut pas te remplacer. l'impatience qui s'fait sentir, quand enfin on cogne à ta porte. — bonsoir lenny. prénom roule sur ta langue, l'besoin de le dire. l'attente a été interminable, ses messages une torture lente et trépignante. l'corps en manque de sa chaleur, celle qui t'fait vaciller.

— with @Lenny Shipley

@Nora Müller — Quelles singulières silhouettes s’effarent sur le trottoir. Les hordes infâmes, sourire édentés et cheveux ébouriffés. Il faut toujours peupler les nuits hostiles avec les cris d’émoi. Le charnel pour se soustraire à l’horreur. Faible marionnette de vicissitudes, ne connaissant de la résistance que l’ombre mielleuse. Tu inspires profondément devant sa porte, la douleur de la culpabilité dans le cœur et l’impatience dans le creux de ton épiderme. Tu frappes. Elle ouvre. Un léger sourire sur tes lèvres et la gêne gauche de ne savoir que faire de ton corps et du sien. « — Bonsoir, t’as pas attendu trop longtemps ? »

tu n’sais quel comportement adopté. t’voudrais traduire vos écrits par des gestes mais la gêne de t’retrouver face à lui te fige. démunie par l’voile que t’as enlevé. tu n’es plus que faiblesse devant lui. — ça dépend sur quel point de vue j’dois me fier. celui du cadran qui affiche sa ponctualité ou celle de ton impatience qui t’a tourmenté toute la journée ? tu t’décales pour le laisser entrer, son corps effleure l’tiens dans ce hall étroit. simple contact qui te déstabilise, cette brûlure en quête de son contact. — t’veux boire quelque chose ? diversion fait taire tes pulsions.

— with @Lenny Shipley

@Nora Müller — Aspiré. Vers Elle. Dans un territoire de délire et d’effroi, se refusant à toutes les phrases et mots qui tu pourrais formuler, qui se présentent dans ton esprit uniquement par fragments incomplets et contradictoires. Seulement parce qu’Elle est là. Son parfum s’immisce à ton épiderme. Tu inspires doucement, l’impatience se changeant à l’inaptitude. A l’empressement. Un frisson navigue dans tes capillaires lors d’un effleurement. — C’était long. Heureusement, ton corps n’est pas aussi épris de timidité. Tu retiens sa main dans la tienne. Prisonnière. — J’ai surtout envie de t’embrasser… J’peux faire ça ?

marques invisibles viennent entraver toutes tes fondations. celles qui te rendaient intouchable. beaucoup trop long mais trop fière pour l'admettre. lutte interminable de ce que tu veux vraiment et ce que tu affiches faussement. main qui attrape la tienne, rendant cette brûlure encore plus insupportable. corps arrêté net dans ton élan, t'obligeant à faire face à lui et ces mots. pince doucement tes lèvres, combat pour lui résister quand la réalité est bien différente. — depuis quand tu demandes la permission ? n'attend pas sa réponse, laisse parler tes pulsions en t'avançant vers lui. lippes se pressent contre les siennes, comme si c'était un appel vital. la douceur de ses lèvres devenue un manque incontrôlable. passionnel et langoureux, ton corps se collant au sien pour le sentir au plus près. frisson te parcourt l'échine, oublie le mal qui a été fait.

— with @Lenny Shipley