roomies 1.0
décembre 2024
Mateo resserre ses manches contre ses mains, comme si la fraicheur extérieure pouvait l'atteindre de son perchoir. Le cours se termine sous les acclamations des différents élèves avant que le professeur annonce que les binômes pour le projet de fin d'année sont affichés au tableau. L'étudiant se précipite pour y trouver son nom suivi de... C'est pas vrai. Lui vraiment ? Ca leur suffisait pas de lui avoir collé ce type comme partenaire de chambre, il allait désormais devoir se le coltiner le temps de mener à bien l'exercice. Il n'a rien contre lui en particuliers mais contre cette génération de décérébrés qui ont oublié le sens du mot travail. Le genre de gars qui préfèrerait assister à son autopsie plutôt que de se calmer sur les sorties et faire preuve de sérieux le temps de rendre ce projet. Ceci dit, sa présence est une nette amélioration de l'ancien "colocataire" avec lequel il a eu la joie de partager sa chambre. Un type ingrat, dans les débuts d'une relation amoureuse qu'il croyait indispensable. Et croyez le ou non, ces boules quies ne suffisent pas à taire les cris étouffés de plaisir. Cam au moins a le mérite de vivre sa débauche sur l'extérieur et est absent du paysage.
Soupire négligé. Ses iris le retrouvent. Lui et son air presque stupide sur le visage, l'air de se demander ce qu'il fout là. Mateo lève les yeux au ciel et s'approche du célèbre Drašković. C'est moi. Sourcils qui se froncent, devant son interlocuteur, il croit bon de préciser. ton binome. A deux doigts de lui proposer de faire tout seul sans attendre quoi que ce soit de sa part et de mettre son petit nom de famille en première page. Ce serait sans doutes plus simple pour tout le monde dans le fond. Puis c'est comme ça que ça va finir non ? Après tout, il ne sait pas grand chose de Cam mais c'type ne respire pas l'intelligence. on ne devrait pas avoir de mal à trouver un endroit pour bosser. Même s'il privilégie d'ordinaire la bibliothèque pour son calme, ils pourront toujours trouver refuge dans leurs chez eux minuscule.
(Mateo Alegría)
- D’abord, tu pars LOIN !
- Ok.
- Une fois loin… tu RESTES loin.
- Ok.
- Une fois loin… tu RESTES loin.