with yo' sound, you in the blink — eden

tw : vulgarité, drogue.
@Eden Harris -- l'reste d'un joint écrasé sur le muret. j'étale la substance restante, des miettes, pas d'quoi s'alarmer sur le prix qui a dégringolé. et au pire, j'rentabilise ma perte ce soir. y'a la musique qui résonne dans l'fond de la scène, ça déchire la nuit en deux. c'est vivant de l'autre côté, c'est l'monde bon. les gens qui déconnent autour d'une bière, des corps qui s'enchaînent pour danser sur d'la musique indé qu'personne aura la chance d'entendre encore une fois. c'est juste éphémère, l'temps d'une soirée, d'une musique qui résonne dans les cordes vocales. j'rentre, c'est mon tour, d'fouler la scène. c'est connu, c'est réputé, les regards font du bien. bonne dose d'attention. sangle à l'épaule, l'corps maintient la guitare. c'est mon élément, c'est l'bon résultat à l'équation. y'a un silence, un souffle minable qui s'barre avant d'commencer. c'est l'seul talent qui reste à faire briller, en dehors d'rouler ces feuilles dont j'connais la texture aussi par cœur qu'ma propre peau. ça m'éclate d'être ici, d'épater par un don que j'aurais pu oser ailleurs. la foule s'éclate, d'un rock un peu moderne. ça danse, ça s'fait envoûter d'vant moi. mon regard qui balaie la foule. et y'a c'gars, que je capte. sa tronche m'dit un truc. l'est pas nouveau dans mon monde, c'gars là.

tw : vulgarité, drogue.
@Eden Harris -- y'a un truc dans l'atmosphère qui s'dégage, une impression de chez-soi dont je me défais pas. un truc qui résonne, qui passe au-delà des cordes que j'fais trembler sous un médiator qui s'fait guider dans l'image du maestro que j'porte. la foule observe, s'met à danser, j'sais plus s'il s'agit d'un slow par conviction ou si c'est l'cerveau qui fait tourner les images à l'envers. mon regard lâche rien, s'permet d'se promener quand les accords sont connus depuis qu'ils ont été lâché sur un bout de papier. puis y'a quelqu'un, parmi les envoûtés, qui attire l'attention. l'visage familier, c'est retenu parmi tous ceux qui sont croisés, effacés, gardés en mémoire au cas où faudrait causé d'un passé instable. j'sais plus si c'est cette conneries des pigeons que j'voulais adopter qui s'permet de revenir. si c'est sa tronche que j'ai derrière celles d'ceux qui se marraient d'voir cette scène. quand j'descends de la mienne, c'est instinctif, autant que lui, de m'approcher. j'crois ? ta tête me dit grave un truc. que c'est lâché quand j'fais un pas plus proche pour regarder son visage. c'est sûr je t'ai croisé au moins une fois. j'm'appelle alexis. lâcher l'prénom, tendre la main, guitare balancée sur l'épaule gauche. la gueule souriante, mais l'regard qui le fixe toujours.

tw : vulgarité.
@Eden Harris -- y'a les autres qui s'éclatent, s'décontractent avec l'toucher d'un goulot qui effleure leurs lèvres. l'liquide amer qui s'répand dans la gorge, ressort plus délicat dans leurs rires, leurs émois, leurs conversations vives. autour c'est vivant, derrière l'spectacle s'donne encore, sauf que j'en suis plus l'élément central. nan, y'a une gueule qui m'a attiré l’œil. familier, mais étranger. dans un souvenir démoli par l'temps, ou par c'que je prends. pas d'bonjour, signe qu'il capte pas d'où j'viens non plus. pas d'prénoms, ça c'est emmerdant. c'quoi ton prénom ? pas certaine que ça serve à grand-chose, que ça ravivera quoi que ce soit. approcher, un pas, détailler l'visage, chaque expression, chaque marque. nan j'crois ça doit faire genre.... cinq fois que j'me produis ici ? s'découvrir, faut surenchérir. tu viens souvent ici ? léger sourire. ça a la tronche d'un début d'une drague pourrie. j'ai soif, t'as envie d'boire un truc ? peut-être que t'as déjà un verre, vu que j't'ai vu boire. logique, mais ça vaut l'coup de demander, nan ? j'bouge dans la foule, m'décale, enclenche l'pas vers l'bar. il suivra bien, s'il est autant intrigué qu'moi.

tw : vulgarité, drogue.
@Eden Harris -- tombe dans l'vide d'la cervelle. un prénom dont les lettres disent rien, un visage qui gueule au familier. y'a l'corps qui parle en émotions, les yeux qui s'plissent, comme si ça aidait au souvenir. y'a un truc qui déraille, un passé flou, l'espèce d'amas d'brouillard qui s'mêle au joint d'avant-scène. c'problématique quand la substance cause même pas l'amnésie. à tenter d'trouver la source. ici, mais jamais en ma présence. c'bizarre, ça rime au mystère, mais ça fait sourire. il existe bien d'quelque part, ou c'est cette forme d'rêve en décalé, un visage rencontré au détour de l'inconscient, dans une rue au départ, dans un rêve en fin d'compte. méga bizarre. mais méga intéressant, délire. j'veux creuser. un verre il en avait déjà un, moi j'me suis déjà barrée au bar. à voler un siège libre, y grimper, guitare posée contre l'comptoir. il surprend. il a des trous d'mémoire ? j'ai pas changé d'prénom, je m'appelle alexis. confusion, j'rétorque : je t'ai dit mon prénom y'a genre... notre révélation et ou comment en fait on s'connaît mais en fait on sait pas d'où. donc soit le début de notre conversation. même sur ma langue c'est l'bordel. alors j'commande juste une bière, sûrement une tequila pour plus tard. appelle moi alex. que j'dis. plus simple. l'surnom peut, peut-être, lui revenir.

tw : vulgarité.
@Eden Harris -- oublie. l'cerveau fait des vagues. capte l'essence de l'homme, ça surprend, fait froncer les sourcils. l'billet lâché facilement. c'est une habitude, toujours mal digérée. entourée d'la thune facile, quand moi j'suis misérable à sortir qu'à peine dix dollars. familier peut-être parce qu'il est le proche d'un d'mes proches. un d'ceux qui ont l'compte facile. c'est curieux la manière dont ça m'creuse la cervelle, de vouloir retrouver où j'ai vu son visage, où j'ai pu entendre l'timbre de sa voix. j'me pose mon cul sur le tabouret libre, bois quelques gorgées histoire de réhydrater ma gorge. j'bosse chez mcdo. j'crève mes cordes vocales dans la rue pour faire chier pour qui s'bouge pas. j'dis pas des trucs. part d'mystère. et toi tu fais quoi ? à part glisser un billet facile sur l'comptoir. c'qu'un jeu, pas franchement une critique sur l'moment. j'joue avec les réactions. j'ai pas envie d'me prendre la tête, assez perturbée par sa tronche familière.