la symphonie des éclairs (ares&olive)

J’observe mon reflet dans le miroir de la salle de bain. J’ai laissé mes cheveux détachés avec des boucles vieilles de deux jours et ai légèrement maquillé ma bouche et mes yeux. Pour la tenue, je suis partie sur une jolie robe ballon en velours bordeaux qui rend vraiment très bien avec la couleur de ma peau. La sonnette retentit et je file à vive allure ouvrir la porte du bas pour Ares. Ça ne me ressemble qu’à moitié, d’être aussi spontanée mais je ne suis pas de celles qui passent des heures à envoyer des messages, préférant le contact humain. L’appartement est libre ce soir alors j’en ai profité pour inviter le jeune homme pour observer et compter ses tatouages. Et probablement plus encore. Il est de ces beautés qui semblent presque manipulées par photoshop. Et cette rencontre va me permettre de voir si la photo sur son meetsme est réel ou bien modifiée pour pouvoir matcher. Je l’entends frapper à la porte et mets quelques secondes à me diriger vers la porte d’entrée. Je tente de prendre l’air le plus simple possible, rangeant l’excitation de la rencontre et du moment à venir au placard. Porte ouverte, je le détaille légèrement et souris Ares… La beauté d’un dieu. Entres, mets toi à l’aise. Que je souffle en me décalant légèrement, lui laissant la place de pénétrer chez moi.

un rendez-vous donné chez Olive cette fille avec qui tu as matcher via meetsme, elle n'est pas passé par quatre chemins pour t'inviter chez elle et vouloir voir tes tatouages d'un peu plus près. tu es rentré hier de ton week-end à Miami ou tu as revu ta famille pour thanksgiving ça c'est plutôt bien passé dans l'ensemble, mais tu es content d'être de retour sur Boston avec tes petites habitudes et ton train de vie habituel. après les cours tu rentres chez toi pour te changer et en voyant l'heure qui approche tu prends ta voiture pour conduire jusqu'à chez elle. tu te gares et arrivé devant sa porte tu sonnes et quand elle t'ouvre tu lui souris. une grande blonde bien élégante bonsoir Olive elle te laisse entrer en te disant de te mettre à l'aise, tu entres en regardant autour de toi son appartement et tu enlève ta veste. merci, c'est joli chez toi regard qui se tourne vers la blonde, sourire sur les lèvres.

Les derniers jours n’ont pas été de tout repos mais puisque le monde n’a cessé de me répéter que je devais me reposer et ralentir le rythme, je l’ai écouté. À ma façon du moins puisque c’est en agréable compagnie que je compte bien passer la soirée. Les réflexions au placard, je suis toute à lui ce soir, toute à toi. C’est gentil. Mes colocs ont aidé à la déco. Elles ont fait la majorité, pour être honnête, mais il y a quelques touches personnelles ici et là, majoritairement dans les ouvrages féministes de la bibliothèque, je ne peux le nier. Tu veux boire quelque chose ? Que je demande rapidement. Tout est un peu étrange. Nous savons tous les deux pourquoi il est là mais cela me semble un peu brut de dire “allez, déshabille toi, laisse moi examiner tes tatouages du bout des doigts”. Et peut-être plus que cela. Dis-moi tout, tu as commencé le basket plutôt jeune ? Une raison particulière pour avoir choisi ce sport ? Curieuse comme toujours, j’ai besoin d’en savoir un peu plus et je crois que ça brisera la glace. En tout cas, mes yeux glissent sur sa main droite, regardant l’oiseau qu’il m’a montré l’autre semaine, le tissu de son haut cachant le reste de l’encre sur son corps.

tu as beaucoup de colocs ? les seules fois ou tu as été en coloc c'était quand tu vivais chez tes parents et ensuite à la dudley. dans ton appartement tu as toujours vécu seul c'est quelque chose que tu préfères, avoir ton propre espace et ton cocon. ouais je veux bien, tu as quoi ? tu as enlever ta veste pour te mettre un peu plus à l'aise dans son appartement et tu la suis jusqu'à la cuisine pour savoir ce qu'elle peut te servir. a douze ans j'ai vu un match de la NBA à la télévision et j'ai de suite accrocher, je voulais moi aussi faire comme eux. mes parents m'ont acheter mon ballon et je me suis entraîner à fond, comme aujourd'hui je ne lâche rien tu lui souris, tu rrouve ça cool qu'elle essaye de te connaître un peu plus, ça permets de se mettre encore plus à l'aise. et toi tu m'as parler de patinage artistique tu pratique depuis longtemps ?

On est trois. Mais plus pour longtemps. Les filles ont décidé de bouger de quartier pour l’une et de ville pour l’autre. Je n’ai pas hâte de déménager et de remballer mes affaires mais c’est la vie et je suis sûre que je me trouverai un autre logis tout aussi cosy. Rien de trop sucré mais ouvre le frigo et prends ce qui te convient. Que je souffle alors que je le vois me suivre jusque dans la cuisine. Je nous sort deux beaux verres et lui pose une question sur le basket. Ça a l’air d’être important pour lui et moi, je suis fascinée de connaître les origins stories des sportifs qui m’entourent. Ils ont tous une place spéciale dans mon cœur parce qu’ils savent ce que c’est que d’aimer un sport et de vivre pour ce dernier. Puis t’es grand alors c’est le sport parfait pour toi. Je lui adresse un sourire charmeur, mes yeux glissants sur son torse avant de trouver ses yeux. Je suis de taille moyenne et il fait bien une tête de plus que moi. Mais je trouve ça encore plus sexy. J’aime les hommes grands, c’est comme ça. C’est fou comme la représentation d’un sport peut créer des vocations. Mon parcours est bien différent du sien. Ça fait plus de vingt ans que je pratique. J’ai commencé toute petite, à trois ans, après avoir fait un tour sur la patinoire du marché de Noël avec mon père. C’était rapide. Le coup de coeur et les vingt ans qui ont suivi ont été mouvementés. Appuyée contre le plan de travail, je souffle Et pour te la faire courte, j’ai été découverte à mes six ans par un coach de haut niveau donc ma famille a déménagé dans le Colorado où j’ai fait du patinage entre vingt et quarante heures par semaine pendant dix ans. Puis je me suis blessée pendant les échauffements des Jeux Olympiques. Et depuis, je patine pour le plaisir, pour l’amour de ce sport mais plus pour les médailles. Le seul amour qui ne m’ait jamais quitté - en plus de celui de ma famille bien entendu.