we only have one life ─ Falce #9

@Ace Chung/tw ; ras for the moment

— C'est exactement ça. Et surtout entendre des voix de partout, finira par faire taire la mienne un jour... Je finirais comme ces fous, qui pensent entendre des voix venir de l'au-delà. Difficile de vivre avec ce putain de fardeau, si en plus de ça, j'entends les voix des défunts aussi, ce serait le comble. — Et honnêtement, personne n'a envie qu'une autre personne puisse lire en elle comme un livre ouvert. Parce que cette personne sera en possession de toutes mes faiblesses et ça, je ne le supporterais pas. Ton menton s'installe tendrement sur mon épaule, tandis que ma tête se penche légèrement en arrière pour trouver la tienne d'épaule. — Mh... Pour toi, j'aurais plutôt tendance à dire la téléportation. Ça serait cool de voyager dans le temps et revoir, ne serait-ce que le visage d'un être cher qui ne fait plus partie de ce monde. Ça serait cool, n'est-ce pas Ace ? Que tu puisses revoir ta mère, même si elle ne saura pas qui t'es. Mais la voir, suffira. Soupire, qui s'extirpe, ferme les paupières alors que mes doigts laissent une pluie de caresses le long de tes bras. — Dans mon cas, je trouverais ça cool de pouvoir être invisible. Pouvoir me glisser partout. J'pourrais mettre des baffes à Amore sans qu'il ne puisse se défendre. Lui arracher les cheveux. Dessiner sur son visage, plein de bites et de couilles môles. Lui faire plein de crasses sans un jour craindre, qu'il ne me démasque. Il en sera rendu pour fou. À sentir la présence de fantômes partout. Aaaaah, si seulement, si seulement. Je n'aurais plus à faire de cauchemars. J'aurais carrément le dessus sur lui. Le plein pouvoir. Amore à ma merci. Ça fait rêver nom de Dieu.

Sans surprise, Fallon devine sans peine pourquoi voyager dans le temps intéresserait Ace ─ revoir sa mère est sa première motivation, il ne peut pas le nier. Il ne répond que vaguement, un peu songeur face à la facilité qu'elle a eu de deviner son but premier ; Mh... Et, comme pour lui montrer qu'il apprécie sa façon discrète de souligner l'évidence, il dépose un simple baiser sur son épaule avant de revenir sur sa position initiale et soupirer, écoutant ensuite ses mots. Et enfin, le sourire étire ses lèvres en imaginant la scène qu'elle décrit ; il va même jusqu'à rigoler, brièvement, en l'imaginant péter un pile sans savoir d'où vient le problème. C'est vicieux bordel... Son visage se penche légèrement sur le côté, le sourcil se haussant en même temps que son regard dérive pour la regarder, elle. ... mais j'avoue que c'est une bonne idée. Et à son tour, il se perd dans des scénarios improbables pour se venger et tourner son ennemi au ridicule. Imagine juste pouvoir contrôler ses paroles ou ses gestes. J'pense que je le ferais hurler des gémissements sonores en pleine messe, devant sa famille, crier qu'il veut qu'un mec le suce et qu'il veut que Dieu le prenne. Puis il ferait l'hélicoptère avec sa bite devant l'assemblée en criant des "yeehaw". Scène absolument ridicule, mais ça lui donne un sourire qu'il n'avait pas anticipé, et même mieux : le moral remonte alors qu'il se sent à deux doigts de rire.

@Ace Chung/tw ; allusions sexuelles, crues.

Je le sais que ce pouvoir te plairait, comme il m'aurait plu également, parce que ce serait aussi l'occasion de pouvoir revoir mon grand-père. Mais je sais que d'une part, j'aurais encore plus de mal à le supporter. Plus je le verrais, plus j'aurais envie de retourner dans le passé et y rester. Ma vie dans le présent sera impactée. Pour ça que moi, je n'aurais pas choisi ce pouvoir, au risque de ne plus pouvoir démêler le passé du présent... Mais toi, t'as les épaules plus larges pour encaisser et faire la différence. Les prunelles rencontrent les tiennes lorsque tu penches la tête presqu'avec ce regard de jugement, et moi, je rigole. Fière de ma connerie. De mes pensées qui dépassent la réalité. Mais prenons un instant pour rêver... Pourquoi pas. Rêver de ce moment si majestueux. Par contre, tu m'as perdu à la seconde où t'as cité dans la même phrase, gémissements et messe. Le rire sonore qui démarre doucement pour finir complètement pliée sur le côté. Tombée sur les draps. Imaginant carrément la scène que tu décris. Mes larmes jaillissent tellement, j'ai des crampes au ventre. — J'imagine. L'incompréhension sur les visages... Fous-rires qui continue sa route. — Imagine, en pleine baise, je le fais faire jouir d'une longueeeee pisse qui fuse directement sur la tronche de la meuf. Au lieu d'une belle semence... Je mime même la trajectoire à l'aide de mon doigt, telle une fusée qui décolle et qui fait fiuuuuuuuu.... Oh non putain, j'imagine trop sa tronche à cet instant. La honte qu'il aura. L'envie de se cacher. De se faire tout petit. Lui qu'à n'a pas cessé de se vanter, de me faire entendre qu'il en avait une plus grosse que toi. Mais eh, scoop ? Qui a dit que je kiffais les trop grosses ? Stéréotypes de nanas qui ne me ressemblent pas du tout. Moi, je suis pour le juste-milieu. Ni trop grosse, ni trop petite.

Fallon s'écroule sur le côté, logée dans un seul de ses bras qui reste coincé sous elle alors qu'il se penche légèrement pour suivre le mouvement, sourire aux lèvres. Le rire de Fallon est comme du baume au coeur. Pour eux qui ont eu des journées particulièrement complexes, mélange de peur, de colère et de honte, pouvoir rire est un soulagement. La preuve qu'ils en sont toujours capables, et surtout, que le négatif ne va pas l'emporter. N'est-ce pas ? lâche-t-il avec un rire. Mais pour l'idée de Fallon qui suit, Ace la relâche pour s'asseoir et plier une jambe, laissant celle avec son plâtre tranquille. Et s'il rit, il fait une grimace. Eww, la pauvre ! Elle a rien demandé la nana ! Et si jamais ils se découvrent un kink, ça serait un échec ignoble ! Croisant les bras, forçant un faux air sérieux, Ace retourne dans ses pensées pour trouver une nouvelle idée de ce qu'ils pourraient infliger à Amore s'ils avaient des pouvoirs magiques. Imagine... Réflexion, réflexion... Imagine qu'on puisse changer son apparence physique à notre guise. J'hésite entre lui faire un nez pénis, rapprocher ses yeux un max, faire pousser ses deux dents de devants, ou qu'il soit si poilu qu'il arrive plus à respirer par les narines. Ou alors, tout combiné, et là, il a l'air incroyablement con. Et à ce moment précis, Ace se fait une note mentale de se rappeler d'imaginer Amore de la sorte la prochaine fois qu'il l'énerve ou le menace ; histoire de se rappeler qu'il est humain lui aussi, et que dans un monde parallèle, il a l'air terriblement stupide et poilu.

@Ace Chung/tw ; allusions sexuelles, crues.

Rieuse et bruyante, je n'entends même pas mon rire résonner sur le coup. C'est son écho qui me frappe, qui me fait me retenir dans un souffle, puis qui redémarre aussitôt, puis qui stoppe et à imaginer encore, c'est reparti. Mais je réussis à me calmer, à essuyer les quelques larmes qui coulent le long de ma tempe, allongée maintenant sur le dos, tandis que tu te redresses pour t'asseoir. Après toutes les tortures qu'il nous a infligées, aussi bien physique que mental, n'a-t-on pas mérité cette petite vengeance ? À cracher vainement dans son dos. Il le mérite... Et il mérite bien plus que ça, mais à la différence que nous, nous gardons encore les pieds sur terre. Je t'écoute attentivement, imagine la scène. Amore avec une bite à la place du nez. Amore avec des dents de lapin. Des yeux qui se touchent presque. Et le comble... Des poils partout au point de ne plus voir sa peau. Et c'est reparti again. — Je t'en supplie arrête... Ou c'est moi qui vais finir par me pisser dessus... Parce que je n'arrive plus à stopper mon éclat. La mâchoire qui commence à tirer, à faire mal. — Si je pouvais changer son apparence, je lui garderais son visage actuel et son corps sera celui d'un bébé de deux ans. Avec la tétine dans la bouche. Le petit chapeau en laine qu'on attache sous le menton, son biberon plaqué sur son tout petit torse et sa grosse couche qui pend le long de ses petites jambes. Et tout ce qu'il dira. C'est Aguagua. Aguagua... Je suis pliée là, c'est bon... Je me redresse et je tente de souffler progressivement pour arrêter mon rire. La paume contre ta bouche pour t'empêcher d'insérer d'autres images dans ma tête, d'autres images encore plus farfelues.

À la voir autant rire, les soucis des jours d'avant semblent s'éloigner un peu. Les visions d'horreur deviennent ridicules, et le monstre terrifiant est changé en un pitoyable tableau clownesque. Une façon de combattre les mauvais souvenirs, de se soigner au travers du rire, et Ace la rejoint finalement à son tour, éclatant de rire à l'idée du bébé ─ surtout qu'il l'imagine parfaitement. Mais Fallon se redresse et plaque sa main sur sa bouche, empêchant Ace d'en rajouter une couche. Chose qu'il refuse, alors après un regard plissé et espiègle, il attrape le poignet de Fallon pour l'écarter de lui. Et après on jouera à shooter dans l'bébé* ? Comme ça pfiiiouuuu, bébé Amore s'envole vers d'autre cieux ! La main qui s'élève vers le lointain, comme si le bébé Amore difforme imaginaire s'envolait vers les étoiles après un kick. HOME RUN ! lâche-t-il subitement, comme si l'Amore imaginaire était subitement devenu une balle de baseball. À défaut de pouvoir courir dans la pièce, Ace se penche et passe la tête et les bras sous deux de Fallon pour la plaquer et l'allonger sauvagement sur le lit, avant de la surplomber. Fallait courir plus vite, Miss Hardley.

@Ace Chung/tw ; allusions sexuelles, crues.

Le fardeau des soucis semble moins lourd à porter lorsque t'es là, à mes côtés. Aussi surprenant soit-il, tu as ce pouvoir de m'apaiser en un seul regard. En un seul sourire. Et je sais que personne d'autre ne détient cette facilité-là. Alors, c'est sans surprise que tu es arrivé à me faire plier de rire. Oubliant même que la terre tourne toujours. Et dans mes éclats de rires, je suis du regard, la trajectoire de ta main. Imaginant la tête d'Amore en forme de ballon. Et toi, tu profites de ce moment d'inattention pour te jeter sur mon ombre. M'allonger presque sauvagement. Le corps rebondit sur le lit lorsque que mes rires s'estompent et mes paupières s'ouvrent grandement sur ton regard. Mes lèvres rouge cerise et son léger hâle fait ressortir mes yeux clairs tandis que mes cheveux s'étalent en rivière sur les draps. Mains de chaque côté de la tête. Le regard pose l'ancre dans tes billes foncées. — T'as triché. Voix douce et à la fois boudeuse. — Parce que tu ne peux pas courir toi. Légère affirmation. Pied dans le plâtre, obligé. Mais ça aurait été amusant de te voir courir sur une jambe. Silencieuse, un court instant. Tes yeux me fixent... — M'regarde pas comme ça... Tourne la tête sur le côté... Dentition qui agrippe même légèrement le tissu du drap, discrètement à l'aide de mes doigts. — T'as ce regard-là. Du loup. Les yeux qui fuient. Toi et ta carrure de guerrier qui me surplombe, malgré une jambe en moins. Main qui s'élève sur ton torse, sans même regarder où elle va, cette dernière cherche et trouve, pince ton téton en pensant pouvoir te faire plier sur le côté. Et je rigole à nouveau en tournant l'ovale vers toi.

Le corps au dessus du sien, le sourire victorieux et le regard joueur, Ace délaisse les ombres pendant un temps. Il se concentre sur Fallon et ses sourires, sur la légèreté de son caractère, son humour qui tombe parfois aussi bas que le sien ; Même avec une jambe j't'aurais rattrapée. Parce qu'il a des béquilles, qu'il est endurant, et que ses bras peuvent soulever son poids. La lueur dans son regard change, pleine de défie, et le sourire s'affinne pour être un peu plus... carnassier. Et à ce moment là, Fallon détourne le visage. Ace est un peu surpris, il doit se l'avouer, alors qu'il réalise leur position, et l'image que ça peut renvoyer. Quelque chose de dominant, d'érotique même, et... puis finalement, il a envie de s'amuser. Alors il la laisse le toucher, mais s'apprête à la provoquer encore ; Tu dis ça com─AÏE ! La douleur sur le téton le surprend et le fait bondir, avant de retomber sur le côté, une main posée sur le téton en douleur. Aaaah saleté ! Ça fait mal... Traîtresse... Sourire aux lèvres, il rassure par l'amusement lisible sur ses traits qu'il va très bien et n'est nullement fâché par le geste. Alors, lèvre inférieure mordue, il se venge ; et ses deux bras se tendent vers Fallon pour l'attraper alors qu'il commence à la chatouiller sauvagement, la coinçant contre lui dès qu'elle cherche à s'échapper. Tu veux jouer à ça !? Hein !? Bah alors, on a du mal à s'en sortir ? À respirer ? Les reins, les hanches, les côtes ; il la chatouille partout ou il peut et se risque même, par moment, à souffle dans ses cheveux, son visage ou son oreille pour la provoquer davantage.

@Ace Chung/tw ; allusions sexuelles, crues.

— T'abuses ! im-po-ssible ! Tu te prends pour flash ou comment ça s'passe ? Sourcil haussé, très haut au-dessus de mon œil, me moquant ouvertement de toi. Par contre, je n'aurais jamais dû, parce que là, avec le rajout de ton téton pincé, tu m'empêches de vouloir prendre la fuite en me saisissant par la jambe pour me ramener à toi. Après quoi, c'est une pluie de chatouilles qui s'abat sur tout mon être. Le corps se tend, se tord, gesticule dans tous les sens pour te repousser, mais en vain. Ta puissance est phénoménale. Elle m'emprisonne de ta force. Ce n'est pas flash à ce stade, mais hulke. Ou alors, c'est juste moi qui ai l'air d'un gringalet face à toi. Tes souffles font virevolter mes mèches blondes, font frissonner mon cou, l'épaule qui se dresse pour me protéger d'eux et accueillir ma joue. Font naître des larmes de rire au coin de mes yeux. Nouvelles crampes dans le bide, traversant mes vertèbres. — Arrête ! Sale morveux ! Mais je ne sais pas par quel moyen, je réussis à me libérer pour grimper au-dessus de toi et bloquer tes mains de chaque côté de ta tête. — On fait moins le malin monsieur Chung mh ? Léger sourire en coin, gamine qui prend le dessus, reine qui s'impose. Cuisses qui se resserrent sur tes hanches. — Je viens de me rappeler que je n'ai même pas signé ton plâtre. Je te libère, à une condition ! Que tu ne regardes pas ce que je vais faire sur ton plâtre. Lâche doucement une main pour voir. Puis la deuxième. Change de position. La poitrine face à tes jambes et le dos face à ton fascié. Tourne l'ovale pour te fusiller du regard. — Tu ne triches pas cette fois ! Ordre lancé, je me tends vers le deuxième petit tiroir près du lit pour sortir un marqueur. Silhouette se penche ensuite totalement vers ton plâtre pour commencer à dessiner. Rôle qui me tient à cœur, tâche assez facile à réaliser pour une artiste digne de ce nom. Et après quelques minutes, je me redresse. — Tadaaaam ! Je quitte ton corps pour que t'admires mon chef-d'œuvre. Une belle girafe, écrit juste en bas "Tall Boy". Plutôt fière de ma connerie. Je bombe le buste en secouant la tête.

Parce qu'au bout d'un moment il faut bien qu'elle respire, Ace la laisse reprendre le dessus et il se retrouve sur le dos, la blonde à califourchon sur lui, les mains plaquant les siennes de chaque côté de sa tête, sur le matelas. Lui la regarde d'un air tout fier, satisfait de l'avoir épuisée de la sorte. T'en peux plus de rire ? Légère provocation, mais il accepte l'offre qu'elle lui fait ensuite. Ok... j'accepte... Et même si l'envie de trahir cette promesse silencieuse lui travers l'esprit, c'est la vision qu'elle lui offre en se retournant qui le dissuade. Le regard s'agrandit alors qu'il a pleine vue sur le fessier, et l'envie d'y mettre une claque sauvage lui traverse l'esprit ; mais il se ravise, et préfère lever les yeux au plafond, parfaitement docile, un fin et inaudible soupir expirant l'air de ses poumons avec lenteur. Jusqu'à ce que Fallon bouge à nouveau, et libère son corps. Déjà fini ? Prenant appui sur ses mains, il se redresse et se penche vers l'avant en direction sur plâtre pour regarder le dessin et le mot ; il lâche un rire étouffé par un bref souffle. Tall boy. Le corps recule, et il se pose sur ses mains, légèrement en arrière sur le matelas. Jolie girafe, et tu as jugé utile de préciser que je suis grand au cas où les gens ne s'en aperçoivent pas d'eux même ? taquine-t-il. Puis il veut repositionner sa jambe, mais peine un peu à trouver un angle confortable. Soupir. Vivement que je me débarrasse de cette merde quand même. Franchement pas pratique au pieu, ça accroche constamment les draps et c'est lourd. Le regard pivote sur Fallon. Tu t'es déjà pété un truc, toi ?