APPOLLINE WERTHEIMER › abigail cowen

Dans un monde où les certitudes s’effritent, Appolline se tenait là, paradoxale et insaisissable, évoluant dans les marges d’une société qui, parfois, écœurait le commun des mortels. Elle était une âme vibrante, souvent en proie à une euphorie contagieuse, laissant germer des idées tout au long de l’année, défiant les saisons et leurs promesses. Lunaire, elle préservait jalousement son indépendance, choisissant de faire fructifier son argent plutôt que de le laisser s’endormir dans les limbes d’une banque.

Pourtant, derrière cette façade lumineuse, se cachait une complexité troublante. Appolline, souvent dans le déni, s’épuisaient à courir dans tous les sens, se perdant dans un tourbillon d’activités jusqu’à ce qu’elle craque. C’était alors qu’elle se repliait sur elle-même, s’éloignant de l’effervescence du monde extérieur, cherchant refuge dans une retraite spirituelle nécessaire. Ses réactions, parfois démesurées, ne laissaient place à aucune demi-mesure. Ambitieuse, elle était fascinée par la folie créatrice d’Elon Musk et rêvait secrètement de faire partie de ses programmes spatiaux.

Insouciante, impulsive, et parfois inattentive, Appolline s’efforçait de tracer son propre chemin, loin des ombres de l’héritage familial. Pourquoi ne pas quitter la Terre pour conquérir Mars ? Elle était survoltée, avide d’expériences, déterminée à ne pas mourir bête. Avec un regard acéré sur la société, elle affirmait parfois vivre dans une simulation, un océan de possibilités s’étendant devant elle. Chaque interaction, pour elle, pouvait bouleverser le cours d’une vie ; rien n’était inscrit.

Sa curiosité, presque pathologique, la rendait à la fois attachante et déroutante. Avenante et facilement amicale, elle n’avait jamais été la plus diplomate. Son dynamisme, tel un feu d’artifice, avait souvent fatigué plus d’un, mais c’était aussi ce qui la rendait si unique. Exigeante, elle reconnaissait avoir des difficultés à construire des relations, peinant à accepter les compromis. En elle, il y avait peut-être deux Appolline, un trouble dont elle n’avait pas conscience.

Incontrôlable, elle fonctionnait au coup de sang et à la peur, fuyant souvent ses responsabilités. Elle se sentait parfois trop instable pour quiconque, et il ne fallait rien attendre d’elle, sous peine de déception. Immature et auto-centrée, elle se croyait souvent supérieure aux autres, comme si elle avait saisi le sens de l’existence. Pourtant, elle ne mûrissait pas, cumulant les erreurs qu’elle préférait ignorer. Égoïste à sa manière, elle ferait tout pour réussir, mais c’était toujours l’enfant en elle qui pilotait la femme qu’elle était devenue.

Appolline portait des centaines d’étiquettes. Elle était adorable, tant que l’on ne grattait pas trop la surface. Affectueuse lorsqu’elle se sentait en confiance, elle était aussi amusante et farceuse, se moquant souvent des conséquences de ses actes et du regard des autres. Souvent le bout en train de la soirée, elle restait néanmoins discrète sur sa vie, préservant une part de mystère qui la rendait encore plus fascinante. Dans le tumulte de son existence, elle était une étoile filante, illuminant brièvement le ciel de ceux qui croisaient son chemin, avant de disparaître dans l’infini.