and everytime I try to fly — aurayn

Monde qui s’écroule à petit feu. Le même qu’celui qui m’consume. Brûle les entrailles. Il m’reste des points d’repères, pourtant j’ai l’impression qu’finirai seule. Sensation d’abandon accentué par les verres d’alcool et les joints. Larmes qui coulent s’en m’en apercevoir. Colère qui s’montre à l’extérieur. Force qui quitte le corps. Blottit dans tes bras. Espère en mon fort intérieur qu’tu m’lâcheras pas comme ça, pas comme lui l’a fait avec moi. Les paroles qui s’ancrent dans ma tête, m’serrant toujours plus contre toi. L’envie qu’tu m’étouffes, qu’tu m’laisses plus respirer. « Un rayon d’soleil ? » bien la première fois qu’on parle d’moi en c’genre d’terme. Je n’ai rien d’un rayon d’soleil pourtant. Tout le monde m’adore. Pourquoi j’le vois pas ? Pourquoi j’le ressens pas ? Lutte constante avec moi-même, à essaye d’jamais rien ressentir. J’le paye c’soir. « J’ai besoin d’toi aussi. » Tu pourras mettre ça sur l’compte de l’alcool si tu veux. Ou peut être que j’le ferai moi. Qui sait demain c’que ça donnera. « J’te fais pas du bien là. » lâchée dans un dernier sanglot, les doigts qui s’perdent dans tes cheveux. Ce spectacle sur la piste d’danse, là maintenant. Rien d’bon pour toi Zayn.

« Un rayon d’soleil ? » Je m'empourprais malgré moi en l'entendant répéter mes mots, gêné d'ainsi me dévoiler, et de l'entendre le souligner dans cet élan sincère insufflé par son ivresse. « Ouais » répondis-je malgré tout, maladroitement. Parce que oui, c'était le cas. Des semaines qu'elle illuminait mon quotidien avec ses sourires, cette complicité inexpliquée qu'on partageait, ces délires et ces barres de rires qu'on se prenait parfois. Simple. Mais tellement apaisant. Et j'étais persuadé de ne pas être le seul à vouloir rester sous cette aura solaire. Même Ana l'avait compris, elle qui ne la lâchait jamais bien longtemps. Mon coeur faisait les montagnes russes, baladé dans un sens puis dans l'autre quand je l'entendais me dire qu'elle avait aussi besoin de moi, alors que l'instant d'avant elle me rejetait pour un autre. Fait qu'elle ne manquait pas de souligner à demi-mots. « Là tout de suite, si » répondis-je avec un petit sourire alors que je l'avais toujours dans mes bras. Je soupirai légèrement, m'écartais d'elle pour la regarder. « J'te ramène ? Qu'on oublie tout ça devant un film... ou c'que tu veux » dis-je sans la quitter des yeux. Ces yeux encore humides de larmes qui me regardaient, légèrement voilés par l'alcool et la drogue. Elle était foutrement belle. Et c'est peut-être pour ça que sans me poser plus de question, je l'embrassais. Pas parce qu'on s'apprêtait à coucher ensemble, ou parce que je la désirais. Cette fois, c'était différent. Je capturais ses lèvres avec tendresse, faisant taire cette petite voix culpabilisante dans ma tête, jusqu'à ne plus l'entendre une seconde de plus.

Mal, et pourtant tu arrives à trouver les mots qui apaisent. Espérant m’en souvenir encore demain matin. Cœur qui n’sait plus où aller, comment s’comporter. Sentiment de culpabilité réalisant qu’il y a quelques minutes, j’pouvais partir avec c’gars juste pour t’éloigner d’moi. Qu’ça soit plus simple pour toi. Et qu’moi j’fasse taire une bonne fois pour toute c’cœur qui s’emballe pour toi chaque fois qu’on est à deux. Ou même quand tu n'es pas là en fait. Dans tes bras, silencieuse, en repensant la soirée, essayant d’remettre de l’ordre dans mes pensées. Larmes qui s’taisent, sans quitter l’bord des yeux, en t’regardant remarquant seulement ton regard sombre par… l’alcool ? Systématiquement ma main s’pose sur ta joue, regarde tes yeux. Cherche à comprendre si c’est juste de l’amusement ou autre chose. « J’suis pas certaine d’être apte à comprendre un film. » premier éclat d’rires. « On fait c’que tu veux tant qu’tu m’lâches pas. » laissant place à plus d’sérieux. Agrippé à toi, comme si ma vie en dépendait. Les secondes qui passent, à s’regarder, comme pour la première fois, s’redécouvrir. Tes yeux qui retrouvent leurs lueurs naturelles. J’aimerai t’dire que j’suis chanceuse de t’avoir dans ma vie, que tu comptes plus qu’tu n’devrais. Plus que tu n’le sais. C’est terrifiant, encore plus dans mon état, pourtant j’veux pas fuir. J’veux plus fuir. Sortir d’mes pensées quand tes lèvres s’posent sur les miennes. Différent qu’ceux de d’habitudes. Une tendresse qui passe, un message. Oublie de respirer durant l’échange. Besoin d’te faire comprendre que ce n’est pas juste du sexe, pas juste du désir toi et moi. C’est bien plus profond qu’ça. Bien plus qu’une simple amitié avec ces avantages. « wow… » que j’fini par souffler en prenant une inspiration. Pas d’autre mot qui vient en tête pour définir c’qui vient de s’passer. « On rentre ? » J’veux plus d’ce monde autour d’moi, autour d’nous. Prendre une douche pour avoir les idées clairs, m’débarrasser d’ses traces d’alcools, de drogues. Oublier qu’mon géniteur n’veut pas m’connaître. Il n’y a qu’toi pour m’faire oublier tout ça.

Je comptais pas la lâcher, surtout pas dans l'état dans lequel elle était. Il y avait l'alcool oui, la drogue aussi, mais surtout cette plaie béante que je ressentais, créée par ce géniteur qui ne voulait pas d'elle. Et je comprenais tellement cette souffrance, moi qui avait vu mon père s'en aller et nous abandonner sans même se retourner. Il y a des plaies qui ont du mal à cicatriser, voire qui ne se referment jamais totalement. Mais j'essayais d'être là et du moins, de faire en sorte qu'elle puisse les supporter là, maintenant. J'effaçai la Aurea en train de me repousser de mon esprit. L'embrassais, peut-être réellement pour la première fois. Pris dans cette sensation vertigineuse, entre joie et peur. Le souffle court, nos lèvres se séparaient. « wow… » Je lâchai un léger rire devant sa réaction spontanée, main toujours dans le creu de son cou. « J'peux vite m'habituer à ce genre de commentaire » dis-je avec humour, avant de déposer à nouveau un léger baiser sur ses lèvres. « Ouais » approuvais-je, prenant la direction de la sortie en l'entraînant avec moi. J'envoyais un message rapide à mes potes, appelais un uber, direction l'appart d'Aurea. Et si les choses semblaient apaisées, j'voyais bien que c'était que le début des galères en l'aidant à arriver jusqu'à la porte de l'appart. « Donne tes clés » dis-je en prenant les choses en main, comprenant rapidement qu'on allait y passer dix minutes si je la laissais essayer de mettre la clé dans la serrure.

L’envie d’me souvenir de c’baiser. Le marquant dans ma mémoire au fer rouge, que demain il n’soit pas oublié. Peu importe c’qui s’passera demain. Enfin pour parler d’demain, il faudrait déjà rentrer, et passer la nuit. Demandant à partir d’ici, voulant tirer un trait sur la majeure partie d’cette soirée. Traversant la boite d’nuit, la musique donnant mal à la tête, nauséeuse. Et le trajet en voiture n’va pas aider. Heureusement il n’y en a pas pour longtemps. Corps somnolent quelques minutes, juste d’quoi se remettre dans l’état d’euphorie. « chuuuuuuuuuuut la vieille du dessus va encore râler qu’on fait du bruit. » que j’répond en rigolant en vidant mon sac sur le palier pour trouver les foutus clés. Et il y en avait du bordel dans c’sac, tu en savais quelque chose. Appuyée contre l’encadrement d’la porte, passant du tout au tout dans mes émotions. J’me sens un peu plus légère. Grâce à toi. La porte qui s’ouvre, jetant mon sac, dans un coin. Ça s’trouve, j’ai oublié des choses sur le palier. Tant pis. Veste retirée et jetée dans le canapée. « Le premier à la douche. » que j’lance pour m’amuser. Mais bien sûr Aurea. J’ris, tout tourne dans l’appartement, les points d’repères inexistants, j’cours sans savoir vers où exactement. Les pieds dans le tapis, le corps qui tombe dessus, filant les collants. Saignants les genoux. Allongée sur le dos, morte de rire de cette chute. « J’ai déjà dis à Ana que c’tapis j’aimais pas. » Borderline que j’étais ce soir. Les mains sur le visage. Riant encore.

La situation avait beau être ce qu'elle était, jpouvais pas m'empêcher de sourire en la voyant maintenant toute joyeuse sous l'effet de l'alcool. Le bonheur de passer d'une émotion à une autre, sans que cela n'aie vraiment d'importance. Un sourire lubrique étira mes lèvres en entendant sa remarque. « Elle est mal baisée c'est pour ça » commentai-je en me retenant de rire, au moment où Aurea vidait l'entièreté de son sac sur le palier. A croire que c'était une habitude chez elle. J'attrapai ses clés et déverroullais la porte, remettais rapidement tout son bordel dans son sac alors qu'elle se précipitait déjà à l'intérieur, toute guillerette. Je savais que ça allait mal finir, mais à peine avais-je refermé la porte derrière nous que je la voyais s'élancer dans un élan compétiteur, pour se prendre la gamelle du siècle. « Putain Aurea !! » m'exclamai-je sous la frayeur, me rassurant rapidement en la voyant littéralement morte de rire. « T'es un sketch à toi toute seule j'te jure » dis-je en secouant légèrement la tête, ne pouvant m'empêcher de sourire face à son mini fou rire. « Tu saignes » soupirai-je, avant de la relever tant bien que mal pour l'amener jusqu'à la salle de bain. Je tirai sur ses collants pour les enlever, du moins j'essayai, vu qu'elle n'arrêtait pas de gigotter. « Hé ! Tu me rends pas la tâche facile » m'exclamai-je rieur.

« elle t’connait pas, c’est pour ça. » lueur brillante dans les yeux qu’tu connais si bien en t’regardant. Contenu du sac sur l’sol pour enfin trouver les clés, toute contente comme si j’avais trouvé le graal. Borderline sur les bords avec la drogue. Des larmes aux rires. Tout comme j’peux re finir en bad d’ici quelques minutes. Difficile à suivre. Les plaies bien trop béantes pour être comprises. Course dans l’appartement, finissant au sol sur le dos. Ta voix inquiète qui raisonne avant d’la couvrir d’mon rire. « Je suis tombéééée. » que j’ris encore quelques secondes. « Ah ? » Je n’le sens pas que j’saigne, me redressant sur les coudes pour voir ça. Haussement d’épaule, aucune douleur, juste un peu d’sang. Tu m’aides à m’relever, direction la salle de bain, assise sur le rebord d’la baignoire. Les jambes qui bougent, volontairement, t’embête, et m’amusant avec toi. Chiante à souhait, la taquinerie qui s’lit sur mon visage. « Tu n’as qu’à arracher mes vêtements… ça n’serait pas les premiers… » Oui, capable d’faire des allusions sexuelles dans c’genre d’moment. « Tu vas m’doucher aussi ? » posant mes mains sur les pans d’ta chemise, cherchant à défaire les boutons sans succès. Fini par tirer un bon coup dessus. « Tu vois, c’est comme qu’on fait. » Oups. Sorry not sorry.

Sous entendu qui me faisait rire, secouant la tête. Mais j'avais moins envie de plaisanter en la voyant s'étaler lourdement sur le sol, se prenant les pieds dans le tapis. Elle elle riait, évidemment, alors que je l'emmenais à la salle de bain en la maintenant pour essayer d'éviter les prochaines conneries. Sauf qu'elle ne me rendait pas la tâche facile avec son humeur joueuse décuplée par les stups. Râlant - mais le sourire taquin aux lèvres - j'attrapais ses genoux pour les immobiliser et la calmer. Haussais un sourcil en entendant sa remarque. « J'pourrais, ils sont déjà filés » dis-je, esquivant volontairement son allusion pour la faire mousser. Je réussissais finalement à attraper l'élastique à sa taille, commençais à baisser le collant pour regarder ses genoux de plus près. Relevais mon regard vers elle, lueur malicieuse dans le regard quand elle me parlait de la doucher. « T'es inarrêtable » répondis-je, amusé malgré moi. Et c'était pas peu dire puisqu'à présent elle s'attaquait à sa cheminse. Du moins essayait, galérant comme jamais. Je levais les yeux aux ciel et l'instant d'après elle faisait carrément péter mes boutons. « Hé ma chemise ! » m'exclamai-je en regardant le fil pendre mollement sur mon torse nu. Moue vengeresse sur le visage, je tirai d'un coup sec sur ses collants, déchirant le tout en deux sous ses rires communicatifs. « Bon ben voilà » dis-je innocemment en balançant les bouts de tissus. Je regardais sa plaie, fronçant les sourcils. « Ca va c'est juste une écorchure, mais faudrait nettoyer. » dis-je, relevant mon regard. Ouais bon, j'allais nettoyer. « Tu veux aller à la douche ? Ou je nettoie juste tes jambes ? »

Tes mains sur mes genoux, m’empêchant d’bouger. Ça m’fait toujours plus rire, allumant cette étincelle dans l’regard. Joueuse, humeur qui varie d’une seconde à l’autre, sans que j’maîtrise quoi qu’ce soit. « tu veux m’empêcher d’bouger ? » secoue les épaules en avant. Réelle gamine. Finissant par m’laisser faire quand tu fais glisser l’élastique du collant, soulevant un peu l’bassin. Inarrêtable. « Jamais. » m’attaquant au pan d’ta chemise. Dur quand on voit deux boutons au lieu d’un. Manquant le fou rire à galérer comme pas possible. Mimant un faux oups quand tu vois ta chemise finir en lambeau entre mes doigts. Aucun regret. Encore moins en sentant tes doigts s’emparer du collant pour le déchirer. « Ouuuuuuh ça devient seeeex tout ça. » en réponse à c’collant dont j’me fou royalement. Pulpe d’tes doigts sur mes genoux, saignant très légèrement. « C’est rien du touuuut. » en baissant les yeux. J’ai déjà connu pire. Enfin j’crois. « J’veux des bisouuus magiques. » Sans prendre aucune décision à l’une ou l’autre d’tes propositions. Enfant terrible que j’suis. Mains qui lâchent l’rebord d’la baignoire pour entourer ta nuque. « Si j’vais à la douche, tu viens avec moi... » que j’murmure prêt d’ton oreille, comme si on pouvait m’entendre. «… J’ai peur des monstres de l’eaaaau. Mais chuuuut ! » mettant un doigt sur ma bouche comme si j’te confiais un secret en rigolant. Aucun sens, mais fallait encore que je m’en rende compte. C’est une excuse comme une autre nan ?

Je préférai clairement la voir comme ça, à faire la gamine en riant sous l'effet de la drogue plutôt que de faire des conneries avec un inconnu... ou de pleurer dans mes bras. Même si elle me faisait galérer. Mais le pire c'est que je ne pouvais pas m'empêcher de rire, appréciant ce moment où rien ne semblait pouvoir interférer, avec juste la connerie d'Aurea pour lier notre complicité. « Avoue tu kiffes » dis-je en haussant un sourcil quand elle parlait de sexe, morceaux de collant entre les doigts dont je me débarrassais rapidement pour examiner les dégâts. Rien de vraiment grave, au vu de la chute mémorable qu'elle avait faite. Autant dire que je n'allais pas manquer un instant de la charrier à ce sujet quand elle allait retrouver ses esprits. Je relevais le visage vers elle en l'entendant parler de bisous magique, sourire aux lèvres. Elle était vraiment attachante comme ça. Plus qu'attachante, quand elle parvenait à me faire frissonner en soufflant quelques mots à mon oreille.. avant de rire en entendant ses mots. « Putain ça a l'air d'être de la bonne c'que t'as pris » commentai-je en riant, presque nostalgique de cette époque où j'me droguais moi aussi. Hum. Mon visage près du sien et sa main toujours présente contre ma nuque, je venais à nouveau chercher ses lèvres, l'embrassant dans un mélange de tendresse et d'envie. Envie qui ne cessait de croître, d'autant plus avec une Aurea en face qui ne cessait de faire des allusions explicites. « Aller, finit le bisou magique, à la douche ! » m'exclamai-je en rompant le baiser avant que la situation ne dérape totalement. J'attrapai sa robe pour essayer de la faire passer par dessus sa tête... mais bugais en voyant qu'elle restait coincée. « Merde, ça s'enlève comment ce truc ?! » pouffai-je en me marrant.