this christmas lights twinkle all around but your eyes outshine the town (shadho)

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@Shade R. Crowley -- Il ne s’embêtait pas des mots, mais par chance, c’est son sourire qui te rassurait - léger, mais bien là  - et qui finalement répondait à ta question. Présence requise. Et malgré toi, ça te mettait du baume au cœur, de voir que vous marchez dans la même direction, que vous écrivez les pages d’un même livre. Quand tu t'essayais à un nouveau tir, c'était un nouvel échec - et il n’y avait rien de surprenant là-dedans, mais tu gardais comme plus beau souvenir ce premier tir étonnamment réussi de toute manière. Tu arquais un sourcil en souriant à sa remarque, mais il ne te laissait pas le temps pour répondre que oui, sa présence te déconcentrait également,  que d'un mouvement fluide, il récupérait sa carabine, visait, et tirait en plein dans un ballon. Et tu n'avais jamais pensé que la présence d'arme, aussi factice soit-elle, ne réveille un truc en toi, mais en voyant Shade et sa soudaine assurance, t'avais comme des picotements qui te foutaient un frisson agréable. « Wow. C'était … hot. » Que tu répondais après qu'il te dise t'avoir rattrapé, reposant ta carabine avant de sourire en coin. « J’voulais faire le mâle alpha et te montrer que j'peux te protéger si l'occasion se présente, mais au final, ce sera plutôt un boulot pour toi. » Tu taquinais dans un clin d'œil, et il n’y avait que l'humour qui ponctuait tes mots, bien loin de toi l’idée d'être ce genre de personne. C'est sa main contre le haut de ton dos qui te faisait accrocher son regard, et il y avait le retour de la tendresse dans les pupilles, à un degrés déjà beaucoup plus important, quand il te parlait de te gagner une peluche. Ta langue qui passait un instant sur tes lèvres, même si la réflexion était déjà toute faite et tu hochais doucement la tête. « Ouais… J'aimerai ça, ouais. » Tu soufflais entre vous, un petit sourire qui ornait ton visage, avant de le regarder, d’hésiter un instant - et dans un élan de courage, tu glissais ta main contre la sienne en un frôlement, avant de saisir doucement celle-ci, et de finir par enlacer vos doigts ensemble une fois que tu étais sûr qu'il ne te rejetait l’idée. « Je te suis. » Tu commençais à  dire, marchant à  ses côtés, et il y avait cette présence rassurante mais également déroutante dans la manière de sentir sa peau contre la tienne, comme un point d'ancrage que tu ne savais pas que tu avais tant besoin. Tu profitais de sentir la chaleur de ses mains, de te plonger dans cette ambiance que tu aimais particulièrement, et là, à cet instant, tu te sentais bien. Vos pas lents comme dans une vaine tentative de rallonger la soirée, tu lui lançais un petit coup d'œil. « Dit… C'est quoi ton plus grand rêve ? »

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@SeoHo Min -- Vendredi 29 Novembre.

" Wow. C'était… hot. "Ces mots résonnent en toi comme un écho inattendu, et ton cœur s'emballe légèrement. Tu relèves les yeux vers lui, surpris mais étrangement ravi, et ton sourire s'élargit sans que tu ne puisses vraiment le contrôler. Il y a une chaleur soudaine sur tes joues, un rouge qui te trahit sans retenue, mais pour une fois, tu t'en fiches. " T’es sérieux, là ? " Tu ris doucement, un mélange de fierté et d’embarras dans la voix, mais surtout, tu es heureux. C’est rare que quelqu’un te complimente aussi directement, et encore moins de cette manière. Tu passes une main dans tes cheveux, comme pour masquer cette timidité naissante, mais ça ne fait qu’accentuer ton sourire. "Si j’avais su que ça te ferait cet effet-là, j’aurais pris la carabine plus tôt, " rétorques-tu avec un éclat malicieux dans les yeux, ton ton joueur mais sincère. Tu veux garder ce moment léger, mais au fond, l’idée qu’il puisse te trouver "hot" te touche plus que tu ne l’admettras jamais.

Quand il vient frôler ta main, ton cœur s’emballe,  mais tu le laisse faire et tu souris très tendrement quand ses doigts s’entremêlent. Tu serres gentiment.Tu marches à ses côtés, ta main toujours dans la sienne, et tu te surprends à aimer ça. Ce contact, si simple mais si inattendu, te réchauffe plus que tu ne voudrais l'admettre. Tu laisses vos pas ralentir, comme si tu cherchais inconsciemment à étirer ce moment, à le graver dans une mémoire que tu juges parfois trop fragile. La fête foraine autour de vous continue de vibrer de rires et de lumière, mais tout semble flou, presque irréel, comparé à la chaleur de sa paume contre la tienne.Sa question te ramène doucement à la réalité. "C'est quoi ton plus grand rêve ?" Il n'y a pas d'insistance dans sa voix, seulement une curiosité sincère, presque timide. Tu tournes légèrement la tête vers lui, et dans ses yeux, tu devines une attente, quelque chose d'important qu'il ne dit pas mais que tu ressens. Ça te désarme un peu, assez pour que ton sourire s'adoucisse malgré toi. "Mon plus grand rêve..." Tu répètes ses mots doucement, comme pour les goûter, pour leur donner un sens avant de répondre. "Je crois que..." Tu t'interromps, cherchant les bons mots, ou peut-être simplement le courage de les dire. "Je crois que ce serait d'avoir quelque chose à quoi me raccrocher. Un endroit, une personne... Une relation... quelque chose de stable, de vrai." Tu inspires légèrement, mal à l'aise de t'exposer autant, mais tu ne peux pas t'empêcher de continuer. "C'est un peu cliché, hein ? Mais pour moi, ça voudrait dire... ne plus avoir à chercher, à courir après quelque chose que je ne comprends pas encore." Tu te rends compte de l'intensité de tes mots et ris doucement, secouant la tête comme pour alléger l'atmosphère. "Et toi ? C'est quoi ton plus grand rêve ?" Tu serres légèrement sa main, ton regard cherchant à croiser le sien, comme pour lui faire comprendre que, malgré ta maladresse, tu es sincère. Que sa réponse t'importe réellement.

Lorsque vous arrivez au stand, ton regard se pose un instant sur les peluches suspendues, avec leurs couleurs criardes et leurs yeux démesurés. Des petites créatures aux sourires figés, avec des cœurs brodés et des étoiles étincelantes qui semblent tout droit sorties d’un rêve kitsch. Tu les trouves absurdes, mais d’une manière ou d’une autre, elles t'attirent. Ce n’est pas leur côté enfantin qui te touche, mais l’idée que, parmi toutes ces peluches, il pourrait en choisir une. Une qu’il garderait, une petite chose qui lui rappellerait ce moment étrange entre vous. C’est un geste simple, mais tu veux qu’il y ait une trace, un souvenir, même si tu ne dis rien. Ça reste implicite.Tu t’approches du stand, un sourire en coin. Le jeu commence, et tu n’hésites pas une seconde à te concentrer. Tes doigts glissent habilement, tes gestes sûrs et précis. L'eau des bassins clignote sous la lumière des guirlandes tandis que les canards dérivent lentement devant toi. En quelques instants, tu fais mouche, encore et encore, battant le score du stand sans effort, ta précision laissant un sentiment de satisfaction croissante.À chaque nouveau canard attrapé, ton regard se fait plus malicieux, et tu te redresses enfin, lançant un rire léger. C'est presque trop facile." Alors, comment t'expliques ça ? " Tu te tournes vers lui, un sourire triomphant sur les lèvres. " Je suis juste trop bon, hein ? "Tu laisses un instant le silence s’installer, puis, tout en posant la canne, tu lances un regard taquin à Seoho. " Choisis une peluche, n’importe laquelle. Celle que tu veux. L’air de rien, c’est presque une invitation à faire un choix, un petit geste qui pourrait signifier plus qu’une simple récompense. Tu veux qu'il se sente libre de choisir ce qui lui plait, mais au fond, t'espères que ce sera quelque chose qu'il gardera. Quelque chose qui portera son souvenir. Le tien.

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@Shade R. Crowley -- Tu étais quelqu'un de calme et de réfléchi, mais ta franchise parfois te jouait des tours et tu te retrouvais à ouvrir la bouche et à déballer des choses avant même d'avoir pris le temps de tourner sept fois ta langue. Pour ta gouverne, et même si ça ne faisait que la troisième fois que tu passais du temps avec lui, Shade était quelqu'un qui était facile à complimenter. Alors, vraiment, ce n'était pas complètement de ta faute si les mots se déversaient naturellement autour de la conversation. Par chance, Shade semblait surpris mais pas horrifié, alors qu'un sourire comme tu en avais rarement vu sublimait son visage et que ses joues se coloraient. Tu riais doucement, levant tes mains en l’air en signe de défense. « Écoute… J’me surprends moi-même. T'as réveillé un truc en moi là. » Tu admettais, l’observant passer ses mains dans ses cheveux, avant que ton sourire se face mutin au grès de ses mots, secouant doucement ta tête. « Mh… Non. J'aurai pas pu survivre à ce premier rendez-vous. » Tu plaisantais - mais il y avait une part de vérité, à le trouver peut-être même trop cool pour toi que tu n’aurais plus osé l'approcher.

Tu prenais ensuite les devants, tes doigts venant s’enlacer aux siens, et il y avait une paix intérieure qui se propageait alors qu'il acceptait ton geste et marchait à tes côtés. Vous aviez l'air de deux adolescents timides qui se tenaient la main pour la première fois - et dans l'idée, ce n’était pas si éloigné - et tu profitais juste du contact le plus longtemps possible, à sentir le poids de sa main dans la tienne, avant qu'irrévocablement vous arriviez au prochain stand et que tu doives te séparer de lui. Le geste vous reliait, aidait à créer comme une bulle protectrice autour de vous, un monde où à l'instant t, il n’y avait plus que toi et lui qui existaient. Alors, dans l’intimité du moment, t’avais envie d’en savoir plus, d’encore apprendre à le connaître. Il tournait sa tête pour te regarder, et tu attendais patiemment, de voir s’il allait se prendre au jeu et te répondre, à ne pas vouloir qu'il se braque et refuse de parler. T'étais attentif alors qu'il entrouvrait ses lèvres, et tes yeux se posaient sur lui. « Non, ce n’est pas cliché. Chacun à ses propres rêves, et ils sont aussi importants même si quelqu'un d'autre à le même. » Tu tentais de rassurer, marchant tranquillement, hésitant un instant. « Est-ce que tu n'as pas déjà ça avec ta famille adoptive ? » Tu demandais, pas certain de si tu franchissais une limite que tu ne devrais pas, mais curieux tout de même de voir sa vision des choses. Vos regards qui se croisaient alors qu'il serait doucement ta main, et tu prenais le temps de réfléchir un peu. « J'aimerai pouvoir mettre ma famille à l'abri. Gagner assez d'argent pour vivre pleinement et pas seulement survivre. Que ma grand-mère puisse prendre sa retraite, que ma sœur puisse continuer ses études sans stresser à ce sujet… » Tu répondais finalement, avant d'hausser un peu tes épaules, à ne pas savoir comment continuer. Il y l'argent qui t'attirait mais c'était aussi tout ce qu'il y avait autour, et de te dire que tu pourrais prendre le premier avion et aller visiter n'importe quels pays et villes te faisait aussi rêver.

Puis vous arriviez au stand, les peluches colorées suspendues un peu de partout, et le petit jeu en plein milieu, dans ce grand bassin bleu, les canards de plusieurs couleurs qui se laissaient transporter plus ou moins rapidement suivant le courant. Et il prenait sa tâche très au sérieux, Shade, alors qu'une concentration maximale trahissait ses traits à la seconde où on lui donnait la canne à pêche à la main. Tu récupérais malheureusement ta main, l’enfouissant de nouveau dans ta poche pour y garder la chaleur, et tu le regardais jouer, si précis et rapide, à collectionner les canards en un temps record. Il semblait satisfait de sa réussite, et tu ne pouvais que sourire devant l’exploit accompli, l’applaudissant. « Tu es effectivement trop bon. Je n'ai jamais vu personne ramasser les canards aussi rapidement. » Tu complimentais, avant qu'il te demande de choisir la peluche qui te plaisait. La responsabilité semblait presque trop grande, d'un coup, alors que tu levais tes yeux devant les centaines de choix qui s’offraient à toi. Il y avait de toutes les formes, les tailles et les couleurs différentes, des animaux mignons aux répliques sûrement illégales de personnages de licences, et tu prenais peut-être un peu plus de temps que prévu alors que tu laissais ton regard parcourir autant de choix. C'était peut-être bête, de ne pas juste prendre le premier que tu voyais, de faire perdre un peu de temps aux bambins qui derrière attendaient pour jouer, mais c'était un cadeau, pour toi, de sa part, et t'avais envie de faire les choses bien, de ne pas regretter plus tard d’y être allé trop rapidement. Alors après un long instant, tu pointais du doigt la peluche d’un chat tout noir, les yeux qui lui donnaient l’apparence d'être blasé, et deux cœurs rouges qui coloraient l’intérieur des oreilles, assez gros pour qu'il puisse être entouré de tes bras. « Lui. On dirait toi. » Tu disais dans un petit sourire satisfait.

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@SeoHo Min -- Vendredi 29 Novembre.

Tu le regardes lever les mains en l’air, une lueur d’amusement brillant dans ses yeux, et ça t’arrache un rire léger. Ses mots, bien que pleins de spontanéité, te font quelque chose. Tu le sens dans cette chaleur persistante qui te monte encore aux joues. Peut-être que c’est toi qui es trop sensible, mais tu n’y peux rien. Il a cet effet sur toi, comme s’il arrivait à te faire baisser ta garde avec une simplicité déconcertante. Tu hausses un sourcil, un sourire en coin venant trahir ton plaisir à entendre sa plaisanterie. "- Trop cool pour toi, hein ?" tu réponds, ton ton taquin, mais il y a une pointe de tendresse derrière. Tu veux garder les choses légères, mais tu ne peux pas t’empêcher d’apprécier qu’il pense ça, qu’il te dise ça. Tu t’appuies un instant contre le comptoir, croisant les bras, ton regard fixé sur lui, détaillant la façon dont il sourit, ses gestes, son attitude. "- T’es sûr que t’aurais pas survécu ? Parce que je crois que tu t’en sors pas si mal pour l’instant." Tes mots sont ponctués d’un léger clin d'œil. Tu te détends un peu, profitant de cette aisance entre vous. Chaque échange te rapproche un peu plus de cette idée que, peut-être, c’est différent cette fois. Et franchement, tu n’as pas envie que ça s’arrête.

Tu l’écoutes avec attention, chacun de ses mots venant se graver quelque part en toi, là où tu sais qu’ils résonneront plus tard, quand tu seras seul et que tu repenseras à cette soirée. Son rêve, si simple et pourtant si essentiel, te touche plus que tu ne l’aurais imaginé. Tu lui souris avec douceur. " Une partie de moi oui, mais ça n'est jamais complet, Seoho... Le rêve, ce n'est pas que la famille. Je rêve aussi de quelqu'un qui me comprend et m'accepte comme je suis avec tout mes défauts... De pouvoir construire quelque chose, un futur. Parce que vu ce qui s'est passé... Une partie de moi a si peur de ce rêve, dans un sens." Tu le regardes, et l’honnêteté dans ses yeux, dans sa voix, te laisse un peu désarmé. Tu serres légèrement sa main, comme pour lui montrer que tu comprends, que tu respectes ce qu’il partage avec toi. "Ta grand-mère et ta sœur doivent avoir beaucoup de chance de t’avoir," dis-tu doucement, presque sans réfléchir, mais avec sincérité. Tu baisses un peu les yeux, un sourire léger sur les lèvres, avant de reprendre. "C’est un beau rêve. Un rêve qui vaut la peine d’être poursuivi." Tu continues de marcher à ses côtés, la fête foraine autour de vous comme un décor flou, presque secondaire. Ce moment, c’est lui qui compte, ce qu’il te confie, la manière dont vos doigts s’entrelacent. Tu n’avais pas prévu de te sentir aussi bien, aussi… connecté, et pourtant, tu te laisses aller, pour une fois. Un rire discret t’échappe alors que tu regardes les lumières colorées des stands, cherchant peut-être inconsciemment à alléger un peu l’atmosphère. "Je me rends compte que ça fait longtemps que je n’avais pas parlé comme ça de mes rêves à quelqu’un… C’est un peu effrayant, mais c’est bien. Avec toi, je veux dire." Tes mots sont spontanés, maladroits peut-être, mais vrais. Toujours vrais.

Tu le regardes choisir, amusé par son hésitation, mais tu ne dis rien. Tu veux qu’il prenne son temps, qu’il trouve quelque chose qui lui plaît vraiment. Ton sourire reste en coin, léger mais sincère, et tu croises les bras, observant ses yeux qui passent d’une peluche à l’autre, presque comme s’il essayait de résoudre une énigme importante. Lorsqu’il finit par désigner le chat noir, tu lèves un sourcil, surpris mais amusé par son choix. Puis ses mots te frappent : "On dirait toi." Ça te prend de court. Une comparaison simple, lancée avec ce petit sourire satisfait, mais qui te fait quelque chose, là, juste sous la cage thoracique. Tu ris doucement, un peu incrédule, mais surtout touché. "Blasé, vraiment ? Tu crois que je suis comme ça ?" Tu lances, ton ton mi-sérieux mi-taquin, alors que tu tends la main pour récupérer la peluche. Tu l’examines un instant, ton regard s’attardant sur les cœurs rouges qui colorent ses oreilles. Tu ne peux pas t’empêcher de sourire. "Bon, j’avoue, il a du style. Mais je te préviens, si c’est censé me représenter, faudra en prendre soin. Pas question qu’il finisse oublié dans un coin."  Tu lui tends la peluche avec une fausse gravité, comme si tu passais un trésor précieux, mais ton sourire trahit la tendresse que tu ne sais pas toujours exprimer autrement. C’est un moment simple, mais il y a quelque chose dans cette petite peluche, dans son choix, qui te donne l’impression qu’il y a un fil invisible qui se tisse entre vous.

Puis, tu reprends gentiment sa main et tu l'amène encore à la marche jusqu'à t'arrêter. Un peu brusquement. Tes yeux qui s'illuminent comme un gamin et tu l'amène un peu plus vite vers un stand de barbe à papa ! Tu pointes rapidement, mais gentiment, pour en avoir, sortant un peu maladroitement ton portefeuille pour en payer une deux couleurs et tu remercies l'homme avant d'en prendre une bonne bouchée et tu tournes soudainement les yeux vers Seoho en rougissant devant ta bêtise et tu essaies de te cacher un peu derrière. Tu lui avais dit que les bonbons te transformait limite comme cookie monster... non?

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@Shade R. Crowley -- « Trop cool pour toi, hein ? » Tu ne pouvais que laisser échapper un petit rire alors qu'il semblait presque lire dans tes pensées, et tu admettais sa remarque d’un hochement de tête - et peut-être que tu devenais de plus en plus biaisé parce que tu l’appréciais déjà beaucoup, mais oui, tout chez lui te criait cool, même lorsque ses joues ressemblaient à deux petites tomates. « Ouais… Je m’avoue déjà vaincu, je pourrai pas égaler ce niveau de coolitude. » Pas quand le seul tir à la carabine que tu avais réussi avait été cette seule chance du débutant. Ton sourire grandissait doucement à ses prochains mots, et tu faisais quelques pas pour te rapprocher de lui alors qu'il s’appuyait contre le comptoir, ton regard perçant qui s’ancrait dans le sien - qui rendait le moment un peu plus électrique malgré la légèreté de son ton et de son attitude. « C'est gentil. Mais tu dis ça seulement car tu ne sais pas à quel point les battements de mon cœur se déchaînent là. » Tu répliquais, avant de souffler doucement sur son visage pour faire virevolter une mèche bouclée qui s’était installée devant l’un de ses yeux, et de t’éloigner de nouveau avec un petit sourire satisfait.

Puis vous parliez de rêves, car t’avais l'impression que ça en disait beaucoup sur une personne, et que c'était plus facile de parler de ça que de ses plus grandes peurs. Tu lui demandais si la stabilité qu'il recherchait n'était pas déjà trouvée auprès de sa famille choisie, et tu l’écoutais t’expliquer attentivement. « Je vois… Tu sais, je n’sais pas ce qu'il s'est passé vraiment. Et t’as pas à m’le dire maintenant. Mais même si tous les deux, on apprend à se connaître depuis pas si longtemps, t’es vraiment pas quelqu'un que je qualifierais de compliqué à apprécier. C’que j'veux dire par là, c’est que c'est vraiment pas inatteignable, comme rêve. » Tu tentais de le rassurer, espérant que tes mots fassent du sens, et qu'il y voit également la sincérité, pas juste des phrases jetées à la volée pour lui faire plaisir. Ça te touchait d’autant plus, parce qu'au fond, t’espérais aussi quelque chose comme ça pour toi. Tu esquissais un sourire à ses mots. « Merci. J’ai aussi beaucoup de chance de les avoir. » T'aurais sûrement pas été l’homme que tu es aujourd'hui sans elles à tes côtés. Un silence léger qui s’installait, pendant que vos cerveaux sûrement fourmillaient après ces petites confessions, un moment de flottement qui vous permettait tous les deux de respirer un peu. Puis tu levais ton visage vers lui à l'entente de son petit rire, avant de cligner doucement des yeux, comme pour prendre le temps d’emmagasiner ce qu'il venait de te dire. « Parler et se confier, c’est toujours effrayant. Y a l'impression de se mettre à nu qu’les gens pourraient aussi utiliser contre toi. Mais, ouais. J’trouve que c’est bien aussi. Avec toi. » Tu répondais dans un petit sourire tendre, serrant sa main.

Trouver la peluche parfaite, ce n'était pas une mince affaire. T'avais pris ton temps, regardé avec intérêt les propositions, ne surtout pas vouloir te précipiter pour finir par regretter. Alors quand tu trouvais une copie presque conforme de Shade en version chat, ça te rappelait l’une des discussions que vous aviez eu par message, et ça se montrait à toi comme une évidence. Tu levais doucement tes yeux au ciel, amusé. « C'est pas vraiment que tu sois comme ça. C’est juste… Ton regard. C’est l'une des premières choses qui m’a frappé, quand je t'ai croisé la première fois. Certains ont une resting bitch face, toi t'as une resting jaded face. » Tu répondais, lui tirant puérilement ta langue pour la forme, alors qu'il récupérait la peluche et en profitait pour mieux l’observer. Tu finissais par rire, acceptant la peluche avec tes deux mains, avant de la serrer contre toi, glissant tes deux bras autour du corps du chat. « T'as pas peur que je finisse par m'occuper plus de la peluche que de toi ? » Tu lui lançais, le regard malicieux, alors que tu faisais semblant de gratter sous les oreilles du faux chat.

C'est avec un plaisir dissimulé que tu le laissais reprendre ta main, l’animal sous l’autre bras, à vous remettre à marcher parmi les couples et les familles, à voir les yeux de tous s'illuminer et briller de bonheur. Tu sursautais doucement alors que Shade s’arrêtait brusquement, et tu finissais par rigoler tendrement de le voir t’attirer vers le stand de barbe à papa, à la hâte dans tous ses mouvements, avant qu’il finisse par se cacher derrière la sucrerie. « Non non, t'as pas l'droit de te cacher, cookie monster, c'est trop tard pour me dissimuler ta vraie nature. » Tu te moquais gentiment, attrapant un bout de la barbe à papa pour la faire fondre sur ta langue, tes yeux toujours sur lui. « Je persiste à dire que malgré le chaos, t’es plutôt adorable dans ta forme d’addict du sucre. » Tu commentais dans un petit clin d'œil.   

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@SeoHo Min -- Vendredi 29 Novembre.

Tu l’entends laisser échapper ce rire léger, et tu te surprends à te dire que tu pourrais t’y habituer. Il a une manière d’alléger l’atmosphère, de transformer chaque moment en quelque chose de plus... facile, et tu te rends compte que ça te fait du bien. Son hochement de tête te tire un sourire sincère, presque instinctif, alors qu’il capitule d’une manière si désarmante que tu ne peux t’empêcher de le trouver encore plus attachant. "- Je note, tu l’as dit toi-même, je suis imbattable," tu plaisantes, la pointe d’espièglerie dans ta voix trahissant le fait que tu prends plaisir à cet échange. Mais la façon dont il se rapproche, la façon dont son regard s’ancre dans le tien, c’est une autre histoire. Ça change tout, transformant ce jeu de taquineries en quelque chose de plus... chargé. Quand il répond, tu sens ton cœur rater un battement, et c’est à ton tour de sentir la chaleur remonter à tes joues. "- Ah, vraiment ?" tu réponds doucement, presque sur un souffle, alors qu’il te confie ce que tu devines être à moitié une plaisanterie, mais qui te touche plus que tu ne l’aurais cru. Puis, ce souffle. Ce geste anodin, mais si délibéré, qui fait virevolter une mèche devant tes yeux. Tu le fixes, interdit un instant, avant de secouer la tête, une main passant dans tes cheveux pour remettre cette mèche en place, même si c’était déjà fait. "- T’abuses," tu lâches avec un rire léger, mais il y a quelque chose dans ton regard, une étincelle qui ne s’éteint pas, même alors qu’il s’éloigne à nouveau avec cet air satisfait. Tu restes appuyé contre le comptoir, ton sourire ne quittant pas tes lèvres, et tu te rends compte que ce genre de moments, si simples mais si intenses, pourraient bien te faire baisser ta garde pour de bon.

Tu continues de marcher à ses côtés, les lumières vives des stands éclairant vos visages d’une teinte douce et mouvante. Ses mots te réchauffent, te surprennent aussi un peu, parce qu’ils touchent juste, comme s’il comprenait une part de toi que même toi, tu as du mal à accepter parfois. "- Pas compliqué à apprécier, hein ?" Tu souris, un brin d’humour dans la voix, mais ton regard reste sincère. "- Je crois que c’est la première fois qu’on me le dit comme ça."  Il ne s’en rend peut-être pas compte, mais il te rassure, d’une manière que peu de gens savent faire. Pas en te donnant des réponses faciles ou en te promettant des choses qu’il ne pourrait pas tenir, mais en parlant vrai, simplement. Et c’est peut-être pour ça que ça te marque autant.  Tu observes un instant son sourire, sa manière d’esquisser ses mots comme si chaque phrase était réfléchie, mais sans perdre cette spontanéité qui le rend si unique. "- Ça se voit que tu tiens beaucoup à elles," dis-tu doucement, en serrant légèrement sa main, un geste instinctif pour lui montrer que tu es là, que tu l’entends vraiment. "- Et elles à toi, sûrement. Ça fait plaisir de voir ça."  Le silence s’installe, mais il n’est pas lourd. Au contraire, il a quelque chose d’apaisant, presque nécessaire après ce que vous venez de partager. C’est le genre de silence qui laisse la place à tout ce que vous ne dites pas, mais qui flotte entre vous, évident, naturel. Quand tu l’entends parler de cette peur de se confier, de cette vulnérabilité qu’on évite tous d’exposer, ses mots te frappent. "- Ouais… c’est exactement ça," murmures-tu, presque pour toi-même. "- Mais tu vois, avec toi… j’ai pas l’impression de prendre un risque. Et je crois que c’est rare, ça." Tu le regardes, ton sourire s’étirant doucement, sincère. C’est étrange, cette sensation d’être compris, d’être accepté. Mais tu te laisses porter par elle, par ce moment qui semble hors du temps, et tu te rends compte que, pour une fois, ça te va parfaitement.  

Tu ris doucement à sa remarque, secouant légèrement la tête, incapable de retenir un sourire qui s’étire un peu plus qu’à ton habitude. "- Resting jaded face, hein ? Je savais pas que t’étais aussi observateur," répliques-tu, un mélange d’humour et de défi dans la voix. Mais au fond, tu es intrigué qu’il ait remarqué ça, cette façade que tu portes sans même y penser. Quand il tire puérilement la langue, tu hausses un sourcil, amusé, et tu lui rends un regard qui se veut faussement sévère. "- Fais attention, je pourrais croire que tu te moques," dis-tu en feignant l’indignation, mais ton sourire trahit le plaisir que tu prends à ces échanges. Tu observes la façon dont il prend la peluche, comme si c’était plus qu’un simple objet. Le voir la serrer contre lui, presque protecteur, fait naître une chaleur discrète en toi. Et quand il parle de s’occuper plus de la peluche que de toi, tu ris doucement, levant les yeux au ciel comme s’il disait quelque chose d’absurde.  

"- Oh, je m’inquiète pas trop. Je suis sûr que je saurai me rendre assez intéressant pour rester en tête de liste. Et pourquoi prendre un faux quand tu peux en avoir un vrai ? Bon... Je promets je crache pas de boule de poils" dis-tu, un brin taquin, alors que tu croises les bras et t’appuies légèrement contre le comptoir du stand. Tu jettes un coup d'œil à la peluche, puis à lui, et tu ne peux t’empêcher d’ajouter, avec une pointe de malice : "- Et puis, si tu t’occupes autant de moi que de ce chat, je crois que je n’ai rien à craindre." Tu observes son sourire, son air malicieux, et tu te rends compte que ce genre de moments, simples mais remplis d’une légèreté sincère, te manquaient. Et avec lui, ça te paraît… naturel. Tu te laisses porter, profitant de ce fil invisible qui continue de se tisser entre vous, un peu plus à chaque échange. Tu essaies de garder ton calme, mais la façon dont il te fixe avec ce sourire amusé te met encore plus mal à l’aise. Tu ris nerveusement, le rouge sur tes joues devenant plus évident alors qu’il te rappelle cette fameuse comparaison au cookie monster. "- Hé, c’est pas ma vraie nature, ok ? Juste une facette très occasionnelle," rétorques-tu en essayant de sauver les apparences, mais ton ton trahit ton amusement autant que ton embarras.  Quand il attrape un bout de la barbe à papa, tu observes le mouvement de ses doigts, et cette simplicité, ce naturel dans son geste, te fait sourire malgré toi. Tu détournes un peu les yeux, comme pour échapper à la chaleur qui monte encore, mais ses mots te rattrapent rapidement. "- Adorable, hein ? Je crois que t’es un peu biaisé, là," dis-tu en jetant un regard faussement sceptique, même si son clin d'œil te désarme un peu. Tu prends une autre bouchée, plus petite cette fois, et tu hausses les épaules, essayant de reprendre une certaine contenance. "- Mais bon… si c’est toi qui le dis, peut-être que je devrais te croire." Tu lui lances un sourire légèrement taquin, mais il y a quelque chose de sincère derrière, une envie discrète de savourer ce moment sans le saboter avec ta maladresse habituelle.  La fête continue de bruisser autour de vous, les lumières vives et les rires en fond sonore, mais c’est comme si tout s’était un peu estompé. Il y a juste ce moment, ce partage sucré et léger, et tu te dis que ça, c’est une forme de bonheur que tu ne veux pas oublier. Tu tends la barbe à papa vers lui, presque comme une offrande. "- Vas-y, finis-la. Avant que je ne fasse vraiment des dégâts," plaisantes-tu, ton sourire se faisant un peu plus franc cette fois. Et lui donner les derniers morceaux... Ça veut étonnamment dire quelque chose pour toi qui est prêt à te rendre malade avec le sucre.

Tu ralentis un peu le pas après avoir tendu la barbe à papa, le regard se perdant un instant dans les lumières mouvantes de la fête foraine. Puis, presque instinctivement, tu t’arrêtes. Tu te tournes vers lui, ton sourire s’adoucissant, laissant une part de ton masque tomber.   Tes yeux trouvent les siens, et tu inspires doucement, cherchant tes mots. Ce n’est pas toujours facile de dire ce que tu ressens, mais il y a quelque chose dans la simplicité de ce moment, dans sa présence, qui t’encourage. "- Seoho…" Tu marques une pause, une hésitation dans ta voix. Ton regard se fait un peu fuyant, mais tu finis par le fixer de nouveau, plus honnête, plus vulnérable. "- Je voulais juste te dire que… je passe une soirée vraiment… agréable avec toi. Ça faisait longtemps que je n’avais pas ressenti ça." Tu sens la chaleur remonter dans tes joues, mais tu continues, même si ton ton devient un peu plus bas. "- Et… je t’apprécie beaucoup. Le temps qu’on passe ensemble, tout ça. Ça compte pour moi."  Tu te racles légèrement la gorge, nerveux, et tu détournes les yeux, presque pour te donner une échappatoire. Tes doigts passent machinalement sur le bord de ta manche, cherchant quelque chose pour canaliser l’embarras qui monte. "- Enfin, je veux dire… merci..."  Tu oses un sourire, un peu gêné, mais sincère. Tu sais que tes mots sont maladroits, mais tu espères qu’il en comprendra l’essence, que la barrière de tes hésitations n’effacera pas ce que tu veux vraiment lui transmettre. Tu n'es pas sans expérience, mais... Il créer l'effet d'une première fois, comme quand tu étais adolescent.

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@Shade R. Crowley -- C'est qu'il en profitait, utilisait le fait que tu abandonnais le très officiel statut d’homme le plus cool de tout Boston pour te faire dire des choses que tu n’avais pas dites, essayant de retourner tes mots contre toi comme le coquin qu'il était. « À la carabine ! » Tu te rattrapais dans une exclamation, comme si la distinction était très importante dans ce contexte-ci, comme si tu n'étais prêt qu'à capituler pour un seul de ses talents mais pas les autres - après tout, tu ne savais pas encore dans quels autres domaines il brillait. Enfin… « Et… La cuisine. T'es imbattable en cuisine aussi, je l'admet. » Tu avouais, le dessin d’une moue sur le visage, comme si ça te faisait du mal de l'admettre - alors qu'au fond, non, tu savais très bien que 90% de la population mondiale te dépassaient largement. Tu profitais ensuite qu'il soit contre le comptoir pour t'approcher de lui, vos regards qui ne se lâchaient pas, et il y avait de nouveau cette tension délicieuse, comme si tu testais peu à peu les limites. Ta proximité te donnait l’occasion d’admirer sous les lumières ses joues qui rougissaient à nouveau, d’entendre son souffle presque incertain malgré le brouhaha ambiant autour de vous. Pourtant, loin de toi l'idée de mentir, et si déjà, à cet instant, il te faisait ressentir des émotions qui te déstabilisaient, tu ne pouvais qu'imaginer le carnage dévastateur qu'il aurait fait si tu l’avais vu tirer une carabine ce premier soir, ou être juste encore plus mignon, dans une intimité qui tranquillement s’installait au fur et à mesure que vous appreniez chaque jour à vous connaître un peu plus. Et à l’admirer de si près, c'est tes mains qui te démangeaient, l’envie de toucher - ses mains, son cou, ses joues, sa bouche - qui suppliait dangereusement ton cerveau, alors pour diffuser la tension, et te donner l’occasion de t’éloigner, tu soufflais sur sa mèche. Il semblait interdit un instant, étonné par ton geste, avant de rire doucement, à replacer sa mèche, et tu lui jetais un coup d’œil complice une fois que la pulsion s’était calmée, ton sourire qui copiait le sien.

Tes yeux se posaient sur lui, alors que vous continuiez de marcher lentement, de profiter de l'instant, et tu ne pouvais que te retrouver presque confus à l'entente de ses mots, malgré sa tentative de garder l’atmosphère légère et plaisante. Il était vrai que tes mots ne sonnaient peut-être pas comme les compliments habituels, et t'avais soigneusement pris le temps d'utiliser le mot apprécier que le mot aimer qui aurait pu alourdir le moment, mais tu ne voyais pas comment cette personne en face de toi pouvait un jour se retrouver seule et sans personne pour l'aimer comment il était. « Et bien… J’sais pas. Évidemment, on a tous nos défauts, et en rendez-vous, on ne veut pas forcément se montrer sous notre pire visage, l'atmosphère est différente que lorsqu'on vit quotidiennement avec quelqu'un. Mais... Ouais. Je n’sais pas qui ni comment on a tenté de bousiller ta confiance en toi, mais t’es bien plus intéressant et facile à s’attacher que bon nombre de mecs que j’connais. » Tu répliquais doucement, mais il y avait ce sérieux sur ton visage et dans tes mots, et malgré le ton qui restait irrévocablement simple et léger comme tu savais le faire, t'avais ce besoin important qu'il t’écoute, et qu'il comprenne. En tout cas, pour un soir, qu'il voit ton point de vue, qu'il saisisse que tu ne disais pas ça sous couvert de flatteries, ou des paroles en l’air que certains pouvaient lâcher afin d'amener l'autre dans son lit. Tu hochais ensuite ton visage alors qu'il commentait sur ta famille. « Quand on est si peu à pouvoir se faire confiance, forcément, ça lie. » Tu répondais doucement, avant de laisser le silence s’installer, mais pas l’un de ces blancs qui mettaient mal à l'aise et où le besoin de trouver un sujet se faisait pressant - juste le plaisir d'être en ensemble et de profiter de ce moment à deux, que ce soit les regards espiègles, les mots taquins, ou les confessions un peu plus intimes. Vous sembliez vous comprendre, avoir des peurs similaires, qui malgré le fait que vous vous trouviez à vous confier de manière simple à certains moments, restaient tout de même en vous - comme un fil tendu tissé par vos expériences passées qui avait peur de se casser alors qu'il transportait votre cœur. Et tu ne pouvais prévenir quand ce dernier ratait un battement face à ses mots, et que ton sourire s’étirait indéniablement alors que tu le zieutais en coin, ton épaule qui venait cogner doucement contre le sien. « Ouais. J’ressens la même chose. » Tu acquiesçais doucement - et peut-être que tu devrais ne pas te laisser t’emballer comme ça. Peut-être que tu devrais être plus sur le qui-vive, car à chaque fois que les choses commençaient trop bien, la relation ne dépassait toujours pas les deux mois. Peut-être que tu devrais lui demander ses plus gros secrets, les choses inavouables qu'il a faite, le plus gros red flag qu'il pense avoir, s'il est du genre impatient de coucher ou si patienter finira par le gaver, mais à cet instant, t'avais juste envie de faire taire la méfiance et les peurs, et de profiter de te retrouver là, dans un endroit que tu appréciais particulièrement, dans cette féérie du début de la période de Noël, avec un mec qui semblait être sur la même longueur d'onde que toi et qui semblait te convenir.

Ton rire bien trop fier de toi, et tu haussais de manière désinvolte tes épaules, comme le signe d’une fausse modestie que tu ne ressentais pas du tout. « Lorsque le sujet m'intéresse, c'est pas si compliqué. » Tu répondais dans l'instant, le regard qui brillait d'amusement devant ta petite disquette - et qui pourtant était ô bien trop vraie - et tu ne pouvais que repenser à ses quelques fois où il avait attiré ton regard, à marcher dans le sens inverse sur le même trottoir ou à faire ses courses au même moment dans l’épicerie du coin. Tu soufflais un rire du nez, alors qu'il tentait de faire l'indigné, mais son sourire marquait son humour et ses vrais ressentis. « Je n’oserai point me moquer. Mais… Le prend pas mal si jamais je fini par l’appeller Blaise le blasé. » Tu répondais dans un petit sourire, plus pour l'embêter, pas sûr que le nom allait rester, mais tu chercherais comme appeler cette petite bête plus tard. Pour le moment tu la serrais contre toi, le premier câlin d'une sûrement longue série lorsque tu le garderai dans la sécurité de ton appartement, avant que ton sourire s’étire à ses mots, amusé. « Hm. Je n’en doute pas. C'est vrai que le côté négatif, c’est qu'il sera moins bavard que toi. » Et donc que tu te retrouveras inlassablement à solliciter l'attention du vrai Shade plutôt que de son comparse rembourré. Tu lâchais un petit rire alors qu'il s’appuyait sur le comptoir, et tu haussais un sourcil, te penchant légèrement tout en donnant de fausses caresses au chat. « Est-ce une manière détournée de me dire que toi aussi tu veux un câlin ? » Tu laissais échapper de tes lèvres, la lueur taquine au fond des iris, tes bras qui se resserraient presque instinctivement sur la peluche, et ce sourire en coin que tu n’arrivais pas à contrôler pour l’occasion. Curieux de voir s'il allait prendre la perche tendue, ou si tu allais finir par te faire mettre à terre par le bout de bâton.

Puis le monstre des sucreries était de retour, dans l'incapacité de se retenir devant les barbes à papa si appétissantes des forains, et tu ne pouvais que le regarder mi-amusé mi-tendrement, alors qu'il se faisait nerveux devant toi. « Occasionnelle  ? Je pense que tu voulais dire quotidienne. » Tu te moquais dans un petit rire, en profitant pour lui voler un bout de la sucrerie - c'était dangereux, à ne pas savoir s'il était du genre à partager, mais heureusement pour toi, il ne faisait que sourire. « Ouais… Je pense que j’le suis. » Tu admettais volontiers alors qu’il t’exposait sur ta subjectivité, mais il y avait une partie au fond de toi qui espérait bien que tu sois effectivement biaisé, que ce soit le fait que tout le monde n’avait peut-être pas la chance d’observer Shade de cette manière - ce qui te rendait plus spécial. Ton épaule qui cognait une nouvelle fois à nouveau contre la sienne alors qu'il mangeait sa barbe à papa, tu acquiesçais doucement. « Oui, tu devrais. » Ton regard qui se faisait plus doux, la sincérité qui toujours s’échappait de tes mots, et tu en profitais qu'il dégomme sa barbe à papa pour sortir ton téléphone et capturer l’instant : lui, sous les lumières colorées des stands et des attractions, qui tenait dans ses mains ce simple plaisir qui le rendait heureux, et son expression qui était sereine et apaisée. Il finissait par te tendre le bâtonnet, et tu l’attrapais, un petit sourire sur tes lèvres. « Wow, tu es sûr ? C'est un grand honneur que tu me fais là. » Et il y avait l’humour, mais tu ne mentais même pas, alors que tu commençais à ton tour de te sustenter de ces nuages sucrés qui rendaient tout plus doux une fois sur le palais. Au dernier morceau que tu retirais délicatement, tu le tendais à nouveau vers lui, devant son visage, afin de partager - après tout, c'était comme ça qu'on t'avait éduqué.

Tes pas qui suivaient les siens, puis il s’arrêtait d’un coup, et tu relevais tes yeux vers lui. Tu sentais l’atmosphère changer, ce switch imprévu qui grattait du terrain, sous la forme de son expression, de ses yeux, de son sourire, beaucoup plus posés et doux que les taquineries du début. Ça tiquait dans ton cerveau, les oreilles et l’attention qui se focalisaient sur lui, à sentir que le sujet allait soit être lourd et important, ou plus léger mais néanmoins pas aisé à se confier. Tu le voyais chercher ses mots, ton nom qui franchissait ses lèvres comme s’il était la seule chose qu'il savait dire à cet instant, et t’attendais patiemment, à ne pas vouloir le bousculer ou lui ôter l’envie de parler. Le regard qui fuyait, comme à la recherche d’une aide, d’un élan de courage, et tu fixais ses yeux sérieux et son expression plus ouverte et fragile une fois qu'ils se reposaient sur toi. Ses mots qui finalement parvenaient à tes oreilles, et c’est le cœur qui chantait, épris de cette chaleur soudaine qui avait le goût du bonheur, qui éloignait les maux et les peurs, à juste se concentrer sur cette émotion si vive et positive que ça faisait chanceler sous l’intensité. T’osais presque pas briser le moment, la peur que le son de ta voix gâche ce point de flottement si agréable - mais tu ne pouvais pas non plus le laisser là, déverser ce qu'il ressentait de la manière la plus sincère et vulnérable, et ne rien répondre à la place. Alors tu faisais quelques pas pour te rapprocher, tes mains qui doucement attrapaient chacune des siennes, les pouces qui caressaient ses phalanges un court instant, alors que tu cherchais toi aussi les mots qui sauraient être justes devant son sourire un peu gêné. « Hey. Moi aussi je dois te remercier. D’être là en ce moment, de rendre ma solitude moins étouffante grâce à ta présence… De m’faire à manger. » Tu disais dans un petit clin d'œil, voulant juste alléger le moment un instant, avant de redevenir de nouveau sérieux. « C'était pas l'bon moment, avant. Mais je suis content d'être retombé sur toi, ce soir-là. Et d'apprendre à  te connaître depuis. Je t'apprécie beaucoup aussi. » Tu soufflais, avant de lever tes mains et de déposer un baiser sur chacun du dos des siennes. Des lumières qui t’attiraient au loin, derrière lui, et tu souriais doucement alors qu'une idée te venait en tête - l'envie de partager un truc que lui et toi. « Est-ce que tu veux aller sur le carrousel avec moi ? Je sais qu’c’est une attraction de gosses, mais j'ai jamais fait. » Tu demandais doucement, lui montrant d’un mouvement de tête le manège à quelques mètres.  

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@SeoHo Min -- Vendredi 29 Novembre.  

Tu te surprends à respirer plus profondément, comme si l'air autour de toi se faisait plus lourd à chaque mot qu'il prononce. Mais c’est étrange. Ça ne te gêne pas. T’es plus concentré sur le rythme de ses paroles, la manière dont il les laisse s’échapper sans pression, comme une danse lente, une vérité qui se déploie sans forcer. Et toi, tu... tu l’écoutes. T’écoutes sans rien dire, même si ça te tord un peu à l’intérieur, cette sensation de te retrouver face à quelqu’un qui, sans même le vouloir, réussit à te voir plus clairement que tu ne voudrais. Ses mots résonnent encore dans ta tête. Plus intéressant, plus facile à s’attacher. C’est pas la première fois que t’entends ce genre de trucs, mais là, c’est différent. Ça frappe, ça résonne dans tes tripes comme un écho que tu n’arrives pas à faire taire. T’as presque envie de rire, mais c’est un rire nerveux, un peu amer. Tu t’accroches à cette ironie légère qui te caractérise, mais plus tu le regardes, plus tu te dis que t’es à deux doigts de t’effondrer dans ce qu’il vient de dire. Il te rassure, d’une manière que t’as pas l’habitude de ressentir. Il a cette manière de te voir sans jugement, sans t’attendre à ce que tu sois autre chose que ce que t’es. Et ça, merde, ça te fout un peu dans tous tes états.

Tu sens le poids de ses mots, et même si ça reste léger dans le ton, il y a cette sincérité qui t’atteint, qui te fait quelque chose dans le fond. Tu n’es pas habitué à ce genre de compliment, pas de cette façon, pas aussi direct. Et pourtant, tu ne peux t’empêcher de sentir une certaine chaleur monter dans ta poitrine. C’est pas juste de la flatterie, tu le sais. C’est autre chose. Peut-être même plus honnête que ce que tu es prêt à admettre. Tu es un peu surpris par son regard, par ce sérieux qui s’immisce dans la conversation. Seoho ne fait pas ça souvent, ce n’est pas le genre à te dire des choses pour te faire plaisir. Et ça, ça te touche plus que tu ne veux bien l’admettre. "Je sais pas trop quoi dire," tu réponds, ta voix plus calme, un peu plus réfléchie. "Mais… ça veut dire beaucoup pour moi. Ce que tu viens de dire."  Tu hésites un instant, cherchant les mots justes, ceux qui ne sonnent pas trop faux, mais qui disent bien ce que tu ressens. "Tu sais, je ne suis pas vraiment habitué à ce genre de trucs, à me laisser… dire ça. Parce qu’au fond, je pense toujours qu’il y a quelque chose qui cloche, tu vois ? Mais toi, tu me fais penser que je pourrais me tromper." Ton regard se fait plus doux, presque perdu dans une réflexion que tu n’as pas souvent. Seoho a raison, à sa manière. Quand on a si peu de gens en qui avoir confiance, quand on a vécu dans l’ombre de toutes ces déceptions, ça lie les gens d’une manière différente. C’est pas facile de s’ouvrir à quelqu’un, surtout après tout ce que tu as traversé, mais là, avec lui, c’est… c’est différent. "Et pour ce qui est de ma famille, ouais, je vois ce que tu veux dire," tu continues, en secouant la tête. "C’est dur de faire confiance, mais quand tu te retrouves avec les bonnes personnes, ça change tout, non ?"  Tu es un peu gêné, même si tu n’arrives pas vraiment à l’exprimer. Peut-être qu’il est le genre de personne qui te ferait baisser la garde sans même le vouloir. Peut-être que tu pourrais lui faire confiance. Mais tu préfères prendre ton temps. C’est trop tôt pour tout ça. Pourtant, un petit bout de toi est déjà prêt à essayer, même si ça te fait peur.

Tu te retrouves à sourire un peu, une sorte de légèreté que tu n’arrives pas à contrôler. C’est bizarre, ça te semble naturel d’être là, avec lui, mais aussi tellement rare. Parce qu’en fait, ce n’est pas une question de pression ou de vouloir jouer un jeu. T’es pas ce genre de gars. T’as pas besoin de courir après ce genre de trucs superficiels. Pas ce soir. Pas avec lui. Tu prends une profonde inspiration, ton regard se fixant sur lui, et pour la première fois, tu te permets de lâcher prise, même juste un peu. T’as pas envie de te précipiter dans des promesses vides ou des gestes précipités. T’as envie que ça vienne naturellement. Que tout ça se fasse dans l’ordre. Avec du temps. Parce que c’est la première fois depuis longtemps que tu te sens bien. Juste bien, sans avoir à forcer quoi que ce soit. "Je sais que ça peut sembler… bizarre, mais je veux que tu saches que je prends mon temps. Je veux pas foncer tête baissée. C’est pas ça, tu vois ? C’est pas… juste pour avoir quelque chose, ou pour… jouer ce genre de jeu. Je veux que ce soit vrai, que ça vienne naturellement. Et si ça veut dire prendre du temps, alors je suis prêt." Tu souris, un peu plus sincèrement, ta voix presque douce alors que tu continues. "Je suis pas un de ces types qui courent après des choses éphémères. Ce que je veux, c’est qu’on se laisse découvrir sans se précipiter. Qu’on se laisse le temps. Tu sais, comme si on laissait chaque moment se faire tout seul, sans se forcer à aller plus vite." Tu sais que ça peut paraître étrange, surtout dans ce genre de situation où tout semble si évident, mais tu sais aussi qu’il faut que les choses se fassent à leur rythme. Pas de faux-semblants, pas de précipitation. Pas maintenant. Ton regard se fait plus doux, presque vulnérable, comme si tu te livrais d’un coup. Mais c’est toi. Shade. Et pour une fois, tu sais que ça peut être simple, sans jouer à qui a le contrôle, sans se demander ce que l’autre attend. C’est peut-être ça, finalement, la vraie liberté.

Tu ressens la douceur de ses mains qui se posent sur les tiennes, le contact léger mais apaisant. C'est presque une sensation irréelle, celle de ce moment suspendu, où rien d'autre n'existe que la chaleur de sa peau et la tendresse qui se dégage de lui. Et puis, il y a ses mots, ces mots qui résonnent en toi, qui font écho à une partie de toi que tu n'avais pas vraiment réalisée jusqu'à maintenant. Les petits baisers qui te font encore une fois rougir comme un adolescent. C'est un contact si doux que tu penses, presque, avoir rêvé. "Je... je savais pas trop quoi dire," tu murmures, la gorge serrée, mais il y a un léger sourire qui se forme sur tes lèvres, malgré la timidité qui te prend. "C'est pas souvent qu'on me dit des choses comme ça, tu sais. Mais ça me touche. Vraiment. Ou que j'accepte de me livrer aussi ouvertement... Disons que c'est compliqué. Je t'expliquerais le moment venu, ce qui s'est passé..." Tu crois pas pouvoir expliquer ce que tu ressens à cet instant. C'est une sorte de réconfort, une forme de vérité qui te frappe sans crier gare. Tu n’as pas l'habitude d’être vulnérable, de laisser quelqu'un voir ce côté-là de toi, mais avec Seoho, c’est comme si ça venait naturellement. C’est comme si, en sa présence, tu pouvais respirer plus facilement, comme si les murs que tu t’étais construits s’effondraient tout seuls. Il y a une part de toi qui s'interroge sur la sincérité de tout ça, mais une autre qui l'accepte sans hésitation. Peut-être que c’est juste cette soirée, peut-être que c’est la fête, mais à cet instant, tu as l’impression qu’avec lui, les choses pourraient être différentes. Pas comme d’habitude. Pas comme tu te l’imagines dans ta tête, ces histoires qui finissent toujours mal. Non, avec lui, ça te semble… possible. Tu te laisses un peu plus aller, un peu plus ouvert, quand il te parle du carrousel. Tu te retrouves à sourire, l'idée te faisant bizarrement rire intérieurement. Ce n’est pas du tout ce que tu t'attendais à faire, mais tu n’as pas envie de refuser. Le voir aussi sincère et authentique te fait oublier toutes les excuses que tu pourrais inventer pour t’échapper. "Le carrousel, hein ?" Tu souris, ton regard se posant sur lui, cherchant un peu d’ironie pour te sortir de ta gêne. Mais la vérité, c'est que tu te sens bien à ses côtés. Tu hoches la tête, un sourire plus large se dessinant sur ton visage. "Ok, on va faire ça. Je veux bien tester le manège des gamins. Qui sait, peut-être que je vais adorer." Tu te penches légèrement vers lui, avec un éclat de malice dans les yeux. "Mais, prépare-toi. J'ai un sens de l'équilibre un peu… douteux. Tu risques de me retrouver accroché à toi à chaque tour." Tu plaisantes, mais il y a une part de toi qui se dit que ça pourrait vraiment être drôle. Et ça, c’est un peu tout ce que tu veux, maintenant. Profiter du moment sans penser à demain, sans chercher à comprendre. Juste… être là, avec lui.

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@Shade R. Crowley -- Tu ne pouvais pas comprendre la tourmente qui frappait son esprit et son cœur, ni dans quel état tes mots le mettait. Parce que pour toi, ce n'était que ça, que des mots, profondément sincères et que tu ne cherchais pas à trafiquer, même s’il y avait ceux qui étaient là également pour tenter de le rassurer. Et tu ne pouvais t’empêcher d'être sérieux, d'être posé, de ne pas traiter cette conversation comme n’importe quelle autre - parce que, d’abord et avant tout, tu voulais faire les choses bien. Lorsqu'il reprenait la parole, tu l’écoutais. Tes yeux qui clignaient doucement, une tendresse dans le regard, et un petit sourire reconnaissant qui franchissait tes lèvres. « J’peux pas promettre la perfection. Mais que tu ressentes ça, que je puisse te faire te sentir assez rassuré pour que tu vois les choses de cette manière… C'est tout c’que je veux. » Vous déviez ensuite sur la famille, et tu hochais doucement la tête. « Mh, t'as raison. La confiance est une chose compliquée, mais il y en a qui rendent ça si facile. » Et tu n’en avais pas rencontré beaucoup, à vrai dire tu parlais toujours du trio que vous formiez avec ta sœur et ta grand-mère, mais pour lui ça devait être un peu différent, d'avoir rencontré les gens qui sont devenus sa famille. Puis il y avait lui, avec qui il te semblait si facile de parler, de te confier, de voir au-delà de quelques rendez-vous.

Pourtant, fallait que tu fasses attention de ne pas t’emballer. Et c’était compliqué, de faire l’équilibriste sur ce fil cousu à deux au-dessus d’un vide sans fond. Les messages étaient une chose, la vraie vie et l’atmosphère autour de vous en étaient une autre, et tu zigzaguais parmi les eaux, tout en faisant attention de voir ce qu'il accordait ou ce qui pouvait le mettre mal à l’aise. Attraper ses mains, déposer un baiser dessus, ça semblait être des gestes bienvenus, mais à côté de ça, le câlin semblait définitivement trop tôt. Alors tu notais ça dans ta petite tête, comme pour y sortir plus tard un diagramme de votre évolution entre la première fois qu'il t'as mis un râteau et maintenant. Mais tu comprenais. Tu comprenais l’envie de ne pas se prendre la tête, de faire les choses bien, et de les laisser se faire toutes seules. Tu comprenais l’attrait de ne pas se précipiter, de prendre son temps pour plutôt construire quelque chose qui durera dans le temps, comme les fondations solides de quelque chose de merveilleux. Peut-être que c’était ce que usuellement tu ratais. Car tu entrais souvent dans des relations assez rapidement, à se demander pourquoi attendre si l'attraction était mutuelle, puis les choses finissaient par dégringoler lentement mais sûrement. « Je ne suis pas à la recherche de quelque chose d'éphémère non plus. Alors ça m’va. De prendre notre temps. Mais il faut que j’te dise que c’est pas quelque chose auquel je suis habitué, avant d'entrer en relation. Alors si jamais je fais quelque chose qui ne te convient pas, ou qui te met mal à l'aise, de quelle nature que ce soit… Dis-le moi, hm ? » Tu demandais doucement, tes yeux sur lui, à zieuter pour voir s’il comprenait. En soit, ça n'était pas quelque chose de mauvais, et tu savais que c’était pour le mieux, alors t’étais prêt à marcher lentement mais main dans la main. Tu ne voulais juste pas qu'il y ai de méprises, ou que cette sensation de plénitude à ses côtés se voit détruite en voulant aller trop vite.

Puis il y a tes lèvres qui embrassaient ses mains, doucement, comme un signe protecteur, à vouloir lui faire comprendre que tu entendais ce qu'il te disait et que tu étais là pour lui, que tu l’appréciais beaucoup aussi. Ses joues qui se coloraient adorablement, et tu hochais ta tête. « T'inquiètes pas pour ça. Évidemment, j'veux savoir tout ce qu'il y a à savoir sur toi, mais j’te demande pas de te livrer à cœur ouvert comme ça. Quand tu en ressentiras le besoin, je serai là. Mais te prend pas la tête avec ça. » Tu expliquais doucement, lui donnant un petit sourire rassurant tout en serrant doucement ses doigts. Puis vint l’idée du carousel. Honnêtement, t'avais toujours vu dans les films et séries les couples avoir des moments romantiques dessus, mais toi-même n’y avais jamais mis un pied. Alors pourquoi pas, hm ? Même si ça semblait plutôt tranquille, pas le genre d’attractions où tu allais crier de sensations à en briser tes cordes vocales, mais c’était sûrement pour le mieux. Il semblait septique, mais tu lui envoyais un sourire sûr de toi, hochant de manière déterminée ta tête. « Oui. J’veux essayer. » Il finissait par accepter, alors tu attrapais sa main pour le guider vers le manège. « Oh, tu sais. Y a pire dans la vie que de se faire accrocher par un joli garçon. » Tu laissais échapper dans un petit sourire en coin, avant de payer pour le tour et de monter sur le grand manège. Tu l’amenais avec toi à l'étage, et l’aidais monter sur l’un des chevaux coloré. Une fois qu'il était dessus, tu levais tes yeux vers lui, un bras sur le cou du cheval, l'autre à côté d’où il était assis, l’encerclant de ton côté. « Tu penses tenir ou tu veux qu’je reste à  côté ? » Tu demandais, tes yeux qui s’ancraient dans les siens, alors que tu sentais le manège commencer à s'actionner.  

tw : ràs.
@SeoHo Min -- Vendredi 29 Novembre.  


Tu n’es pas sûr de pourquoi tu te retrouves à l'écouter aussi attentivement. Il y a quelque chose dans sa voix, une douceur désarmante, qui te capte. T’as l’impression que chaque mot qu’il dit, chaque geste qu’il fait, a un poids que tu ne peux pas ignorer. Tu te surprends à l’observer, un sourire en coin, presque amusé par la sincérité qui semble dégouliner de chaque syllabe. C’est pas vraiment ton genre, mais là, t’arrives pas à détacher ton regard.Quand il parle de confiance, ça te fait sourire intérieurement. Ouais, c’est marrant, toi qui galères à accorder ta confiance, il ose dire des trucs comme ça. Mais tu l'écoutes quand même. C’est pas désagréable. C’est même un peu rassurant. Tu sens un truc léger se former dans ta poitrine, une curiosité qui te fait hésiter. Peut-être que ce qu’il dit, c’est pas qu’un jeu.

Il continue, et tu sens que tout ça te touche plus que tu ne veux l’admettre. T’as pas l’habitude qu’on te parle avec autant de douceur, mais tu veux bien y croire. “Je ne suis pas à la recherche de quelque chose d’éphémère non plus.” C’est vrai, c’est pas ce que tu cherches non plus. Alors, tu t’es décidé. T'es pas pressé. Pas cette fois.Tu vois ses yeux se poser sur toi, un peu plus insistant, et tu sens une étrange chaleur dans ton ventre. Tu ne veux pas y réfléchir trop longtemps. Quand il pose ses mains sur toi, tu fais mine de rien. Mais tu le sens, le frisson, tout doux, qui remonte. C’est subtil, mais ça te fait sourire encore plus. Il t'embrasse doucement la main, et toi, tu le fixes, un brin provocateur. Ça te plaît. Il a cette façon d’être proche, sans jamais être envahissant. “T'inquiètes pas pour ça,” qu’il dit, avec un sourire qui te perturbe et t’amuse à la fois.

La discussion tourne autour d’un truc qui te fait sourire. Un putain de carrousel. T’es pas vraiment du genre à t’emballer pour ce genre de moment, mais là… tu vois bien que ça pourrait être amusant. T’es pas contre l'idée d'essayer, juste pour le fun, juste pour voir où ça mène. Et, sans trop réfléchir, tu lui balances un “Ouais. J’vais tenter.” T’as un air à la fois défiant et légèrement taquin.Il prend ta main. Tu le laisses faire, pas de problème. Tu pourrais avoir envie de te défiler, mais tu n’es pas prêt à partir si vite. Tu le suis, et en montant sur ce putain de manège, une pensée te traverse. C’est plutôt… drôle, en fait. Puis, une fois assis, il te lance un regard curieux. Ses yeux te scrutent, comme s’il attendait une réponse qui serait un peu plus sérieuse. Mais toi, t’es juste là à sourire, l’air de rien. “Tu penses tenir ou tu veux qu’je reste à côté ?” Il le dit avec une douceur presque trop parfaite, et tu le fixes. Une fraction de seconde où ton cœur rate un battement. Tu te redresses et, d’un clin d'œil, tu lui réponds, “Je tiendrai, mais je ne dis oas non a ce que tu resres proche” La légèreté du geste, la façon dont tu lui balances ça, fait briller une lueur amusée dans tes yeux. Clin d'œil.  Ouais, t’es prêt. Pas question de fuir cette fois. Et tu sens bien que ce moment-là, il est juste pour vous deux. Lente, mais sûrement, ça avance. Et toi, t’es là, complètement dedans.