melancholy town — tessa

tw : vulgarité, détérioration de lieu public, drogue.
@Tessa Fowler -- y'a plus l'souvenir d'pourquoi j'ai foutu les pieds ici, d'pourquoi j'entends la traînée d'peinture rouge qui dégouline l'long du mur en construction. y'avait sûrement un gars ou deux pour venir gueuler d'un coup sec que ce bâtiment était l'vice. un paquet d'fric craché pour faire chialer ceux qui pourront jamais y vivre. y'a un coup d'solitude qui tabasse l'bide, un silence d'la rue qui bouffe l’entièreté d'la cervelle. l'système est corrompu. lève les armes, nique toi les poumons, assume abattre l'royaume. un truc dans l'genre, c'confus, ce que j'ai pu taguer sur c'mur. ils iront l'nettoyer demain. y'a des sirènes au coin d'la rue, sûrement pas pour ma gueule cette fois. pas besoin d'me bousiller les poumons à c't'heure là. j'trouve un banc pas loin, pour m'échouer. une poubelle à côté, pour jeter l'futur mégot de ce qui aide à tenir l'coup à une heure et demi du matin. la solitude, pièce maîtresse, force à observer les gens s'bourrer la gueule, ou s'éclater à continuer leur soirée, une étendue infinie d'possibilités. on est quoi cette fois ? vendredi ? samedi ? j'en sais rien, j'allume qu'mon joint. à prendre une taffe pour commencer, l'dos qui s'enfonce contre le bois grinçant. et les gens, j'les observe en pleine vie, en tailleurs sur c'foutu banc. y'a peut-être une âme niquée qui viendra s'échouer juste à côté, remake d'forrest gump un peu niqué.

@Alexis Davinson -- une heure et demi du matin, ta silhouette qui évolue dans la pénombre. Entraînement qui a trop duré, le corps fatigué, vidé. La tête qui va bien pourtant. Juste le besoin de se pousser à l'extrême comme une sportive de haut niveau. Plus aucune volontée pourtant quand tu fais un détour pour aller choper à manger. Panini bien gras encore dans l'emballage quand tu te promène près du banc où quelqu'un occupe déjà une démi place , t'as pas peur toi pour une fille. Aucune hésitation quand tu t'avance, ton sac sur le dos pouvant te servir d'arme vu son poids en cas de problème. Des cheveux longs et bruns que tu devines rapidement. Sourire aux lèvres quand tu t'assois auprès d'elle. « t'arrives pas à dormir sans une de mes blagues c'est ça ? » que tu dis en souriant tournant ton visage vers le sien.

tw : vulgarité, drogue.
@Tessa Fowler -- longue feuille salie par ma salive, l'bébé pend au coin d'mes lèvres. un coup d'vent, un souffle qui râle quand ça éteint la flamme du briquet aussi rapidement qu'elle s'est décidée à passer une tête dans la réalité. et dans l'fond, y'a encore ces sirènes, qui se rapprochent, mais c'est encore une nuit où on m'aura pas. y'a ce soir l'goût amer, une solitude qui bouffe de l'intérieur, qui s'fout de moi comme si j'étais rien d'autre qu'une poupée amusante à découvre fil par fil. une première taffe, une deuxième, fumée s'barre par le nez. y'a une présence qui s'installe juste à côté, mais c'est la voix qui attire immédiatement. et l'joint au coin des lèvres, c'est mon sourire qui se dessine. mais nan ? toi ici, à cette heure ? ok t'es une envoyée divine pour tuer la solitude ? en rire, mais ça fait du bien d'la voir, la blonde. les tâches d'peinture verte sur les doigts, à ramener et à éloigner l'tube bénéfique à la survie d'ma cervelle. tu fais quoi ici, aussi tard meuf ? qu'c'est demandé, par pure curiosité. il est vachement tard, j'sais plus quel jour on est exactement, mais j'l'adore, sa présence en ces lieux.