Losing track of time
Je te regarde, et pendant un instant, je reste silencieux, presque absorbé par la détermination que je lis dans tes yeux. Tu as ce feu en toi, même quand tu ne le vois pas. Tu parles de certitudes, de « fake it until you make it », et tu as raison sur beaucoup de points. Mais je ne peux m’empêcher de penser que tout ne peut pas toujours être calculé, maîtrisé. Il y a une force dans le doute aussi, une vérité dans les hésitations. C’est peut-être ça qui me fascine chez toi : cette tension entre ce que tu veux montrer et ce qui te traverse vraiment. Je t’écoute, je te regarde analyser chaque mouvement, chaque geste, avec cette précision qui t’appartient. Et moi, pendant ce temps, je suis là, un peu perdu entre l’élève que tu veux modeler et l’homme que je suis. Quand tu m’attrapes la main pour me guider, je te suis. Ok, comme ça? Je serre légèrement ta main, pour qu’on reste connectés, et je te fixe, avant de m’exécuter. Je te relâche un instant pour reprendre les étapes que tu m’as montrées. Pas parce que je veux les réussir parfaitement, mais parce que c’est toi qui les as posées là, devant moi, avec cette énergie si particulière. Et je me rends compte que chaque mouvement que je fais, je le fais autant pour te prouver que je peux y arriver que pour rester dans ce moment, avec toi. Mon pied cherche cet appui, cette force que tu m’as demandé de trouver en arrière. Et même si je ne suis pas sûr de réussir parfaitement, je sens ton regard posé sur moi, analysant chaque détail. C’est à la fois intimidant et motivant. Mais, en vérité, je ne cherche pas juste ton approbation technique. Je cherche quelque chose de plus profond : une réaction, un frisson, quelque chose qui me dise que je ne suis pas seulement un corps en mouvement à tes yeux.Je m’améliore nan? Je te lance ça avec un demi-sourire, mi-provocateur, mi-sincère, espérant te tirer une réponse qui va au-delà des corrections. Parce que ce n’est pas seulement le saut que je veux réussir. C’est toi que je veux atteindre, te faire décrocher autre chose qu’un commentaire technique. Corrige-moi encore. Mais dis-moi aussi ce que toi, tu ressens, là, maintenant.
@Olive Desjardins-Parker
(João Hemming-Reis)
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His laugh, echoes down the hallway. Carved into my hollow chest, spreads over the emptiness. It’s bliss. He started to smile.
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