Whoever said it was easy... (Shade & Cory)

Whoever said it was easy,
They never know what we do
Oh, when these walls fall down…
What you believe in…
If you ready for the ride,
Just know it's cold like bag of ice

Un soupir quitte tes lèvres alors que la porte du garage se referme devant le museau de ta bagnole. Urgence juste avant que tu termines ton quart, tes collègues et toi n'avez pas hésitez une seconde à sauter dans vos uniformes et le camion à quitter la caserne toutes sirènes hurlantes. C'était y'a quelques heures déjà… Depuis t'as pris une douche rapide pour chasser la sueur, t'as salué tout le monde et t'as pris congé. Rebelote au prochain quart, mais avant ça t'as encore quelques heures devant toi. Quelques heures avec ton demi-frère …et ça risque pas d'être plus reposant vu les conversations que vous risquez d'aborder.

Grimpant les étages, tu rentres chez toi, délaissant ton sac au pied de la patère ou t'accroche ton manteau. Bref regard d'horizon comme à ton habitude, t'en salue le frangin quand ton regard se pose sur sa silhouette fine.

- Hallo… laisses-tu entendre. Il te faut que quelques pas pour passer derrière l'ilot de cuisine, y délaissant quelques effets, mais t'allumant une cigarette. Navré pour l'attente, lances-tu, bien que tu saches que lui et votre mère sont bien habitués depuis les années et ne t'en tiennent plus rigueur. Les journées où tu bosses, le temps devient relatif. Et l'un comme l'autre savent qu'ils sont chez eux chez toi s'ils doivent t'attendre. Je te sers ou tu t'es servi? Le questionnes-tu en sortant un verre, puis une sphère de glace. Avant de te diriger vers le salon, t'as un mouvement de retenu, retirant ton t-shirt pour l'envoyer sur la rambarde. Je crève de chaud… indiques-tu, t'excusant à moitié en récupérant ta cigarette. Tu reviens aussi sur tes pas pour ouvrir une armoire au-dessus du frigo, y récupérant un pot avant de finalement te diriger au salon, tendant le pot de bonbons à ton petit frère avant de t'occuper de l'alcool.

• @Shade R. Crowley

Whoever said it was easy,
They never know what we do
Oh, when these walls fall down…
What you believe in…
If you ready for the ride,
Just know it's cold like bag of ice

La porte se referme derrière toi dans un claquement sourd. Pas besoin d’annoncer ta présence ici, t’as la clé, et il le sait. Tu fais ça depuis des années, malgré tout ce qui s’est passé. Le sac glisse de ton épaule, atterrissant mollement près du canapé, tandis que tu balayes rapidement l’appartement du regard. Vide pour l’instant. Cory n’est pas encore rentré. Tant mieux, t’as besoin d’un moment pour t’installer, pour calmer cette boule dans ton ventre qui grossit à l’idée de ce que vous devez aborder ce soir. Ton regard tombe immédiatement sur l’armoire au-dessus du frigo. Comme un automate, tes jambes te portent jusque-là, où tu déniches la bouteille de rhum que tu sais trouver ici. Toujours le même, Cory connaît tes préférences. Un verre en main, tu te laisses tomber sur le canapé. Ta main plonge dans le pot de bonbons déjà là, posé comme une invitation. Un sourire vague se dessine sur ton visage à cette pensée. Il connaît trop bien tes habitudes, même si vous prétendez parfois l’inverse. Tandis que tu fais tourner ton verre entre tes doigts, l’odeur du rhum te monte au nez, une chaleur familière qui te réconforte un instant. Ton regard se perd sur les murs du salon, chaque détail te ramenant à ce que vous avez été, à ce que vous êtes devenus, ce que vous serez, des questionnements. Ce soir, vous devez parler. De lui. De toi. De vous deux. Et ça, ça te fout les jetons. Un soupir t’échappe, et tu mordilles un bonbon pour te donner une contenance. Encore quelques minutes avant qu’il arrive. Encore un peu de répit avant d’affronter les fantômes.

Le bruit de la clé dans la serrure annonce son arrivée, et tu redresses légèrement la tête, ton regard toujours accroché au verre que tu fais tourner dans ta main. La porte s’ouvre, et tu l’entends poser son sac et accrocher son manteau. Ton cœur rate un battement, non pas de peur, mais d’appréhension. Vous avez connu tellement de hauts et de bas que même ces gestes anodins semblent imprégnés d’un poids invisible. Quand son "Hallo" résonne dans la pièce, tu réponds par un simple signe de tête et un murmure. "Salut." Tu ne bouges pas, préférant observer en silence tandis qu’il passe derrière l’îlot de cuisine. Une cigarette s’allume, et cette odeur familière te ramène à des souvenirs que tu n’es pas sûr de vouloir revisiter. "Navré pour l’attente," lâche-t-il, comme s’il devait encore s’excuser de ces longues heures d’absence auxquelles tu es habitué. Tu hausses un sourcil sans rien dire, te concentrant plutôt sur le verre dans ta main. Il sait que tu ne lui en tiens pas rigueur, mais ça ne rend pas la conversation à venir plus facile.

"Je te sers ou tu t’es servi ?" demande-t-il, une sphère de glace glissant dans un verre qu’il tient. Tu hausses ton propre verre avec un sourire légèrement ironique, sans quitter ta place. "T’inquiète, je suis déjà installé." Quand il retire son t-shirt, tu lèves les yeux au ciel. Mi-blasé. Mais au fond, ce genre de moment te rappelle qu’il reste Cory, le même gars que t’as connu. Il revient finalement vers toi, tendant le pot de bonbons comme une trêve silencieuse. Tu ne peux pas t’empêcher de sourire en attrapant le pot, un mélange d’amusement et de gratitude. "Tu sais vraiment comment me garder docile, hein ?" Tu plonges ta main dedans, attrapant une poignée de sucreries avant de croquer dans une. Ça t’offre quelques secondes de répit, un tampon entre ce que tu veux dire et ce que tu devras dire. Il s’installe avec son propre verre, et l’atmosphère change imperceptiblement. Ce n’est plus simplement une réunion entre frères. C’est le moment où les mots non dits, les blessures non soignées, commencent à peser dans l’air. Tu prends une gorgée de rhum, la chaleur du liquide glissant dans ta gorge t’offrant un peu de courage. "Cory…" commences-tu, la voix plus basse. Mais tu hésites, comme si dire son nom ouvrait déjà une porte que tu n’es pas certain de vouloir franchir. Tu veux parler, mais les mots restent coincés, refusant de sortir avec la fluidité que tu espérais.


• @Cornelius Koch

Whoever said it was easy,
They never know what we do
Oh, when these walls fall down…
What you believe in…
If you ready for the ride,
Just know it's cold like bag of ice

T'as un léger rire à sa remarque. "Docile" n'est pas exactement meilleur terme à utiliser pour le qualifier lorsqu'il se gave de sucreries, à ton sens. …mais ça t'as jamais empêcher de lui en refiler. Même si ça voulait dire courir derrière lui pour essayer de l'attraper avant qu'il fasse une connerie! Ça n'a jamais aider son hyperactivité, mais même si ça fait un large contraste entre vos deux caractères, c'est pas pour autant que tu l'apprécies moins. Avec les années, ça s'est instauré au milieu de la chimie qui semble s'être développée entre vous.

Verre empli d'alcool en main, tu te laisses tomber dans le canapé face à ton frangin, laissant ta tête reposer sur le rebord alors que tu calmes la chaleur qui semble imprégner ton épiderme contre le cuir froid. Fermant les yeux en tirant une bouffée de nicotine, tu laisses le silence s'installer sans qu'il ne te gêne. Il a rarement été ton ennemi de toute façon, plus souvent ton allié lorsque tu te fonds dans la pénombre. Tu laisses tes pensées filer avec la fumée qui s'échappe de tes lèvres, allant déterrer des souvenirs que t'avais pas envie de dépoussièrer, mais t'as pas plus envie de creuser un fossé entre Shade et toi.

Entendant ton surnom, t'ouvres les yeux, ramenant ta tête vers l'avant d'un mouvement lent, venant poser ton regard sur le plus jeune. D'un clignement calme des yeux, le coin de tes lèvres se retroussant un peu, tu lui laisses savoir que tu l'écoutes s'il veut se lancer à l'eau. De la même façon que tu répondras à ses questions s'il préfère que tu passes en premier. Ça risque d'être douloureux pour vous deux pour ce que t'en sais…

• @Shade R. Crowley