l'coeur battant ((giulia & naim))

@Giulia Falcone -- et tu te retournes vers elle. ebenes se croisent. visage qui se rapproche. insolence dans le regard. que t'en avais quelques chose à foutre peut être ? accusations assomment et pourtant même pas réellement pensées. colère qui parle. fronts retrouvent leur duel inégale.les gants sont tombés, et les cœurs abîmés s'appellent.

Mots lâchées et t'as du mal à te retenir de rire. De stupéfaction, de nervosité, de rage peut-être, mais t'as un fou rire. Incontrôlable devant celui que t'avais envie d'envoyer aux urgences il y a quelques minutes.  Face à l'absurdité de ses mots ton corps n'a pas pu réagir autrement. Abdos se serrent, tu verses une larme avant de te calmer. Ne reste plus qu'un sourire provoquant sur tes lèvres et t'hausses une épaule, rentres dans son jeu. Tu sais quoi, t'as raison. J'en avais rien à foutre de toi. Apparemment c'est ce qu'il a envie d'entendre.

@Naim Wolford

@Giulia Falcone -- dispute qui n'a pas de sens. guidée par la haine. par l'égo. trop grands. trop gros. index qui se pose sur le haut de sa poitrine, agrippe l'audace. repousse son corps dans la violence d'un geste. ouais. t'en as jamais rien eu à foutre. de vous ? ce vous officieux ? que t'as toi même fuit ? petit joueur que t'es naim. corps face au sien. plus imposé. crispé.

Mots qui blessent, que tu ne pensent pas mais que tu prononces quand même. Faire mal pour donner l'impression de dominer. Dominer quoi ? Une joute verbale grostesque ? Les relents du passé parsemés de mensonges ravageurs. Ton petit sourire disparait alors qu'il te pousse. Si t'arrives à croire ça alors c'est qu'on se connaissait pas vraiment tous les deux. Tristesse a pris place dans le regard.

@Naim Wolford

@Giulia Falcone -- corps se retire. un pas en arrière. souffle qui cours le long des lèvres. corps pivote a nouveau. tu ne tiens pas en place. nervosité qui tient les artères. qu'est ce qui t'énerves autant wolford ? ouais. tu me connais pas. tristesse rejoins les mots. pensées qui ne savent pas où se placer. corps qui ne sait pas où aller. lèvres qui brûlent de parler. sans savoir quoi dire. putain d'inconfort qui plane. pieds se lève, semelle claque contre un banc dans face de toi. traine les pieds métalliques sur plusieurs centimètres. résonne entre les murs. t'étais vraiment la dernière personne que je vouloir, putain. rhétorique.

Vous deux ce n'était rien. Une illusion trop bien faite, un mirage le temps de quelques mois. C'est tout ce que t'entends dans ses mots. Tu ne sais pas ce qu'il s'est passé toutes ces années, mais tu ne peux pas ignorer la violence dans son regard. Elle a décuplée et tu ne comprends pas pourquoi. Tu veux pas comprendre. Banc qui se déplace, victime collatérale. Toi aussi. T'avais pas besoin de me rejoindre ici. Tristesse plus que palpable dans la voix, autour de toi. Tu ramasses tes gants, t'apprêtes à fuir, une nouvelle fois.

@Naim Wolford

@Giulia Falcone -- t'as mal. mal au coeur. mal à la tête. corps qui fait mal. muscles endoloris par les crispations incessantes. des jours de vide. néant. tout s'accélère, cette fois. face au passé. face à elle. pourquoi elle ? la brune trop importante pour ne rien laisser paraître. rien qui ne s'oublie. l'âme tracée au marqueur, indélébile. restes. la voix presque trop claire. trop posée. antipode des secondes d'avant. de ce banc envoyé valsé. t'as besoin de quelqu'un, une épaule. la sienne, ou pas. t'es vide naim. tu t'enfonces. restes regard tombe au sol. victime des émotions.

Guerre morale sans vainqueur. KO des deux adversaires. T'avais pas prévu ça, tu voulais pas passer ton après-midi à lutter moralement. Contre tes émotions, contre lui. Fatiguée tu veux juste oublier la journée, rentrer chez toi et faire comme si il ne s'était rien passé. Sachant déjà la mission impossible. Impossible d'oublier ses yeux. Ses mots. Cette main qui t'a bousculée, autrefois te caressait. Mais l'affront n'est pas encore terminée. Un mot, répété une seconde fois. Tu fermes les yeux, fort, dos à lui, gants dans les mains avant de te retourner, au bord des sanglots. Pourquoi ? Pourquoi je devrais rester alors que toi t'as pas hésité à partir ? Et le pire c'est que t'hésites. Cœur trop gros, les fissures qui l'ont fait gonfler.

@Naim Wolford

@Giulia Falcone -- et le coeur se crève. non, non, arrêtes ça. de pleurer. de te faire réaliser que tes encore plus un enfoiré que tu le pensais. vautour des malheurs. tu veux t'effacer. arrêter de faire souffrir ceux que tu oses aimer. corps s'avance, l'instinct. entoure son corps de tes bras.beson de ça, maintenant. pour ne pas flancher. pour arrêter de trop penser. au fait que t ne l'as rends pas fière. que tu saignes chaque jour. tous les deux, esquintés. j'ai été une merde tout ce que tu te répétes depuis des semaines de thérapie. pas franchement positive, la psychanalyse obligatoire.

Corps déborde d'émotion, les yeux qui se rougissent, une larme solitaire qui roule le long de ta joue. L'auteur de tes maux te demande d'arrêter, de ne pas pleurer. Cocasse non ? Et puis ses bras t'entourent. Touché doux et électrique à la fois. Tu ne bouges pas, ne refuses pas mais ne rends pas non plus l'accolade. Troublée par son geste, troublée par ses incohérences, et les tiennes. Abandonnée il y a des années, personnalité quasiment oubliée et il n'a suffit que de quelques minutes pour raviver les blessures. Malgré ça, tu le laisses t'approcher. T'aurais aimé que ses mots te soulagent mais il reste encore tellement à réparer. T'aurais pas dû me laisser comme ça. Je t'ai attendu, pendant des mois. Plus besoin de crier, il est tout près à présent et la chaleur de son corps te réchauffe.

@Naim Wolford