La tête tourne de gauche à droite pour signifier que je n’ai pas besoin d’aide. Ai-je besoin de quelqu’un ? Ai-je besoin de prendre de nouveau le risque de faire entrer la douceur d’une main tendue ? Jusqu’à brûler mes ailes ? Parce qu’avec toi João, je ne décide plus vraiment. Le corps envoie des signaux que je ne décrypte pas, des réactions physiques trop étranges pour que rien ne se passe au niveau neuronal. Je lève les yeux vers ton pardon, en me demandant pourquoi ces mots sortent de ta bouche. J’ai envie d’un contact, comme un éclair. Et je veux revoir ce sourire sur ton visage. Alors avec hâte, j’avance un peu et l’attrape par son pull pour le tirer sous l’eau de la douche. Au revoir les questionnements. Bienvenue à l’insouciance. Je regarde l’eau couler sur son visage que j’attrape entre mes doigts froids. Le ventre se tord et l’envie viscérale de l’embrasser me consume mais… nous avions dit que nous aimions la frustration alors… j’embrasse son menton. Le rire arrive, un peu fou, un peu cristallin quand je me mets moi aussi sous l’eau en ébouriffant ses cheveux. C’est mieux, l’insouciance. Ne pas réfléchir. Et agir étrangement en prenant un léger risque pour que ça ne lui plaise pas. Il n'existe plus rien autour de nous. C'est comme si nous n'étions pas dans le vestiaire, comme si personne ne pouvait nous déranger dans notre rêve. Pourtant, des bruits de pas pourraient s'entendre. Mais moi João, je n'entends plus que les battements de mon cœur et la chanson des gouttes qui frappent ton visage.
(Nienke van Dijk)
If only I'd forget you after one last dance
But you're everywhere, yes you are
In every melody and in every little scar
Yes you are, you are, love
But you're everywhere, yes you are
In every melody and in every little scar
Yes you are, you are, love