plantée, là. et, j’me suis faite belle pour toi. j’ai remplis ma peau de ton parfum préféré. à être impatiente de t’entendre me dire que je sens bon. qu’il m’va bien. qu’il te donne envie de me faire l’amour sans attendre. contre la porte. elle, encore fermée, me laisse le répit de l’enfer qui attend la gorge ouverte de me dévorer toute entière. les doigts nerveux qui pincent la nuisette satinée. celle que t’adores tirer, froisser avant de l’arracher. que j’achetais encore, juste pour te laisser les foutre en miettes. la main qui tient encore le téléphone, coude appuyé sur les genoux pour garder stabilité dans les tremblements. pouce qui fait défiler les photos. elle est belle. je la déteste. je te déteste encore plus. battements lourds. lents. à retenir le chaos qui menace d’exploser. à retenir les larmes jusqu’à m’en brûler les yeux. la main moite, balance le téléphone contre le meuble télé. les ongles qui se plantent dans le crâne, à refuser de croire que t’as tiré un trait sur moi. sur nous. sur les rêves qu’on s’écrivait tard l’soir. putain de conneries ! jusqu’à ce que tu cognes à la porte, que le cœur s’arrête. à hésiter, plus savoir si j’ai envie de l’entendre. pas vouloir le croire, rester dans le déni parce que c’est trop douloureux. parce que t’as foutu mon cœur en morceaux, pour de bon cette fois. parce que si je t’ouvre, ça voudra dire que c’est fini. et, putain, j’avais encore envie d’entendre que tu m’aimes. les yeux vides, robotique quand je me décide à ouvrir la porte. palpitant sanglant, rend la bouche amère. aphone, à retenir les sanglots qui pourraient sortir au moindre son. t’es encore plus beau c’soir. je t’aime encore plus qu’avant. le manque qui fait réaliser l’ampleur des sentiments. j’sais, que ce sera encore pire que la dernière fois. qu’on se retrouvera plus cette fois. qu’on jouera plus à nos jeux de merde, parce que t’as gagné ce soir. t’es le grand vainqueur et j’suis celle qui perd encore. ton corps que je coince contre la porte, les doigts qui courent à ta gorge. - j’t’en supplie.. profil contre le tien, tempe contre ta pommette. pulpeuses qui tremblent, les rétines qui se mouillent à peine les premiers mots murmurés dans une voix serrée. - j’t’en supplie amore.. dis moi qu’ils m’ont mentis.. les phalanges qui serrent plus fort, autour de ton cou, la paume blanchit contre ton derme. le cœur en alerte du moindre son, l’appréhension qui tord l’estomac de voir tes lèvres remuer. avouer. tout foutre en sang.
@Amore Morelli
(Lena Castiglia)
Let me be thereI can be, there 'til you're whole. you weren't touched by a man in so long
'Cause the last time, it was way too strong. ;;