Her parents asked if I love their daughter, I said that I am nothing without her ft. Lilia (28.11)

Her parents asked if I love their daughter,
I said that I am nothing without her.

Lilia's place, Cambridge
evening, Thursday 28th of November
rapprochement

Ji-hun s'était apprêté pour l'occasion, chemise sous un pull de saison, à pinces était le pantalon, ce dernier lui allait à la perfection, taillé pour ses jambes formées par la course et les séances de musculation. Il arriva à l'appartement avant l'heure indiquée, sac de courses dans une main bien serrée, bouquet de fleurs sous le bras à présenter à la mère de sa bien-aimée, l'autre dans la poche de sa veste pour une allure (faussement) décontractée. Il s'annonça à l'interphone près de la porte d'entrée, attendit que Lilia vienne répondre à l'appel qu'il avait initié, nom et prénom trouvés dans la liste pré-enregistrée. Il passa le couloir et rejoignit l'ascenseur, il monta à l'étage assez confiant malgré la possibilité de faire des erreurs. Il était humain, elle lui avait assez répété, sa demoiselle aux cheveux bruns. Il se rendit jusqu'au logement, frappa puis remit ses cheveux longs en arrière en la patientant. Elle ouvrit, et forcément il sourit - la voir illuminait toujours sa vie. Sur ses lèvres un baiser, bouches quelques secondes scellées avant qu'il ne fasse un pas hors du pallier pour rejoindre l'entrée. Je dois les enlever ou les garder, il demanda afin de ne pas contrarier ses invités. Il parlait bien évidemment des chaussures italiennes qu'il avait aux pieds. Petit détail discuté, il put donner ce qu'il avait apporté. J'espère ne rien avoir oublié de ce qui te manquait, il pria en lui tendant les provisions qu'il était passé chercher, il y a aussi ce que tu m'as dit que ton père adorait. Petite attention qu'il s'était permis d'ajouter. Il avança jusqu'à la cuisine afin d'y trouver un vase à emprunter, de façon à ce que les fleurs de belle-maman ne puissent se dessécher. Ça sent vraiment bon, il complimenta les saveurs qui embaumaient l'appartement à l'unisson.

@Lilia Arnault & @Ji-hun Hwang
mise en page par (c) lovebug

@Ji-hun Hwang ✧ Lilia ouvrit la porte avec un sourire un peu nerveux, mais son visage s’éclaira en voyant son bien aimé. Ce dernier, impeccable dans sa tenue de saison, avait ce mélange d’élégance et de simplicité qui la faisait toujours fondre. Elle répondit à son sourire par un baiser doux, ses lèvres rencontrant les siennes dans une étreinte qui chassait, l’espace d’un instant, son anxiété à l’idée de cette soirée. C’était Thanksgiving, et pour la première fois, Ji-hun allait rencontrer ses parents, particulièrement son père, dont la sévérité la faisait toujours appréhender ce genre de moments. «Garde tes chaussures,» dit-elle avec un clin d'œil, tout en lui expliquant que chez elle, ils n’avaient pas pour habitude de les enlever. La brunette jeta un coup d’œil aux provisions qu’il avait apportées. Son cœur se serra de gratitude en découvrant les canneberges fraîches et un petit potiron soigneusement emballé, des ingrédients parfaits pour sa tarte d’enfance, un classique qu’elle espérait réussir aussi bien que sa mère, cette dernière avait pour habitude de la préparer lors des fêtes dans leur chalet français. «Merci, Jay. Tu as vraiment tout prévu… Et ces fleurs…» ajouta-t-elle en prenant le bouquet, c’est adorable. «…Je suis sûre que ma mère va adorer.» Le jeune homme s’avança dans l’appartement, suivant Lilia jusqu’à la cuisine où les saveurs du dîner et de tarte embaumaient l’air. Il trouva un vase pour y déposer les fleurs, faisant attention au moindre détail pour ne pas commettre de faux pas. Alors qu’ils terminaient les derniers préparatifs, un tintement à la porte annonça l’arrivée de sa famille. La jeune femme inspira profondément et jeta un dernier regard à son homme. Et à cet instant, Lilia se surprit à espérer que cette soirée serait le début d’une nouvelle tradition où Jay trouverait naturellement sa place.

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La sonnerie se mit à retentir, les gestes arrêtés mais loin de là l'envie de fuir. Ji-hun jeta un regard sur la porte d'entrée avant de reporter son attention sur sa bien-aimée, un sourire s'afficha pour la rassurer, parce qu'il n'avait pas l'intention de reculer malgré les soucis qui avaient pu s'immiscer lors de ces semaines écoulées, bien motivé à ne rien lâcher, encore moins cet amour qui ne cessait, envers elle, d'évoluer. Il la laissa se charger de les accueillir, ses pas la suivirent. Pull lissé pour être certain de bien présenté, l'Asiatique bien décidé à montrer qu'il était le seul à pouvoir la mériter. Les visages inconnus apparurent, seul le frère reconnu dans l'embrasure, celui qu'il avait déjà rencontré lors d'un repas à trois organisé plus tôt dans l'année. Il s'avança vers le chef de famille pour le saluer, poignée de mains proposée, moment de latence qu'il ne put éviter, mais sous les yeux de sa fille adorée, le père ne put la refuser. Ji-hun Hwang, ravi de vous rencontrer, pour l'accompagner. Et peut-être parce que ça pouvait être compliqué à prononcer, et pas assez américanisé au regard des origines de la famille censée l'adopter comme beau-fils présumé, il décida de proposer une alternative à ce prénom coréanisé : mais vous pouvez m'appeler Jay. Si ça pouvait lui éviter de plus encore l'écorcher. Vint le moment de se tourner vers la maman de sa chérie, la main plus délicate à serrer aussi. Je vois à présent de qui elle tient sa beauté, il s'autorisa à la complimenter avant de passer à l'étreinte plus amicale avec le frère de sa dulcinée. Sa présente était appréciée, il savait qu'il pouvait voir en lui un allié. Il oublia les fleurs apportées et la boisson préférée d'un beau-papa dont les expressions étaient difficiles à cerner, mais il était certain de pouvoir compter sur sa belle pour le lui rappeler. Il se recula pour les laisser passer, fut l'un des derniers à s'installer autour de la table que Lilia avait joliment dressée. Vous désirez avoir l'honneur d'ouvrir la première bouteille de la soirée, il osa proposer au plus âgé, présenta de quelques doigts étirés la fameuse qui était posée au centre des décorations ajoutées en l'honneur du Thanksgiving qu'ils allaient célébrer.

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@Ji-hun Hwang ✧ Lilia inspira profondément lorsque la sonnerie résonna dans l’appartement, comme un rappel soudain que cette soirée, qu’elle avait tant redoutée, était enfin là. Elle s’arrêta un instant, les yeux fixant la porte, mais la voix intérieure de son bel homme, bien qu’invisible, semblait déjà murmurer qu’il serait là, à ses côtés. Quand elle croisa son regard, son sourire réconfortant lui insuffla le courage nécessaire pour avancer. «Merci d’être toi,» murmura-t-elle avant d’ouvrir la porte. Les visages familiers et aimés de sa famille apparurent dans l’encadrement, mais ce fut le regard de son père qui capta immédiatement toute son attention. Elle sentit la tension s’infiltrer dans ses épaules, mais elle la repoussa avec un sourire chaleureux. Jay, derrière elle, ne se laissa pas intimider. Il s’avança avec une assurance qu’elle lui enviait presque, serrant la main de son père avec une fermeté respectueuse. Elle esquissa un sourire en coin en l’entendant se présenter comme "Jay", un geste malin qui allait grandement faciliter cette soirée. Lilia sentit une vague de fierté l’envahir lorsqu’il complimenta sa mère avec cette touche de charme. «Vous êtes charmant, et en plus, vous avez bon goût ! Je vois où Lilia a trouvé son bonheur.» C’était exactement ce qu’il fallait dire, Lilia était rassurée puisque sa mère adore les compliments. Alors qu’ils s’installaient autour de la table, Lilia eut un bref moment pour observer Ji-hun. Il était dans son élément, naviguant avec aisance dans cet environnement potentiellement hostile. Lorsqu’il proposa à son père d’ouvrir la première bouteille, elle se retint de rire doucement. Bien joué. C’était un geste subtil, mais chargé de respect, exactement ce qu’il fallait pour gagner des points avec son père. «Jay a fait l’effort de trouver ta bouteille favorite papa. Il m’a posé mille questions pour être sûr de ne pas se tromper.» Un léger sourire, presque imperceptible, effleura les lèvres de son père alors qu’il prenait la bouteille avec une gravité presque solennelle. Profitant de ce moment, Lilia se leva et se dirigea vers la cuisine pour prendre le vase. Elle revint rapidement avec les fleurs que Ji-hun avait apportées. «Maman, ces fleurs sont pour toi, Jay les a choisies spécialement pour toi, il espérait que ça te ferait plaisir.» dit-elle en les disposant sur la petite table du salon. Sa mère, touchée par l’attention afficha un sourire, son regard passant brièvement de sa fille à Ji-hun. «C’est adorable, et elles sont magnifiques. Jay, je dois dire que vous avez vraiment du goût… dans tous les sens du terme.» Lilia ne put retenir un sourire en coin, croisant le regard du jeune brun avec une gratitude silencieuse pour son effort de rendre cette soirée mémorable. C’est à ce moment que son benjamin se lança dans sa blague. «Et moi alors ? Pas d’cadeaux ? On gratte pas d’point avec le p’tit frère ?» Lilia leva les yeux et au ciel et comme elle s’y attendait, son père leva la voix pour la première fois depuis son entrée. «Surveille ton langage bonhomme !»

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La bouteille fut levée par ce dernier, et Ji-hun approcha les coupes que la tâche lui soit facilitée. Aucun effort de sa part pour l'heure, il avait été bien élevé pour être le meilleur, ce qui semblait lui faire honneur. Il laissa Lilia s'éloigner, revint avec le bouquet aux fleurs très parfumées, celles qu'il avait oublié de présenter à la mère de son adorée. Il accepta les compliments sans parler, un sourire pour la remercier parce qu'il n'était pas de ceux à se la jouer, les grands airs il les laissait volontiers à ceux qui avaient besoin d'être brossé. Lui avait tout simplement envie de passer une belle soirée, que ses sentiments pour la Française soient acceptés. Il ne put toutefois pas réfréner ce rire à la remarque faite par le frère, omit la réaction du père qui désirait le voir se taire. Il me semblait que la chose n'était plus à faire, il taquina sans en avoir l'air. Il distribua ensuite les verres et du discours il en fit son affaire. Il leva l'alcool vers le centre de la tablée, et dit ceci d'un ton régulier : à notre premier Thanksgiving, et faisons en sorte que ce ne soit pas le dernier. Pour le bien de tous, mais surtout celui de sa bien-aimée. Si quelqu'un avait quelque chose à ajouter, alors c'était le moment avant qu'ils ne puissent se délecter de la première gorgée. Â peine les lèvres trempées qu'il comprit pourquoi le chef de famille pouvait l'apprécier. Le jus était doux et sucré, pourtant pas dénué de caractère quand on le laissait un peu œuvrer, glisser sur les papilles avant de l'avaler. Je n'en avais jamais goûté d'aussi délicieux, il avoua, et ce n'était pas pour brosser dans le sens du poil le plus vieux. Il y avait peu d'occasions où il buvait encore devant Lilia, la dernière fois remontait à quelques semaines de ça, pourtant il n'avait pas arrêté, se contentait des quelques fois où avec ses amis il s'octroyait le droit de s'amuser autour de jeux de société et de bouteilles à volonté. Loin de ce qu'il faudrait puisque son rein unique s'abimait - s'abattait peu à peu le couperet, les prochains examens l'en informeraient. Vous semblez bien occupé de ce que Lilia peut me raconter, il engagea la conversation sans craindre le faux pas dans le fond, c'est une bonne nouvelle pour les affaires, j'imagine. Sur quoi travaillez-vous en ce moment ? Il demanda à tous les présents. De quoi pouvoir rebondir sur ses projets, sur ce qu'il accomplissait et prouver qu'il la valait plus que ses parents le supposaient. Il pouvait l'épauler, la supporter dans le futur commun convoité, Ji-hun en était persuadé.

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@Ji-hun Hwang ✧ Lilia observa avec satisfaction le clin d'œil complice que son frère cadet adressa à Ji-hun. C’était une manière subtile de lui signifier qu’à ses yeux, Jay n’avait plus rien à prouver. Avec lui, il avait gagné son pari. Mais le chef de famille, lui, était une autre histoire. Pourtant, le jeune doctorant ne recula pas et s’aventura dans une discussion autour des affaires de famille, prenant soin de glisser quelques compliments bien placés avant. Lilia sourit discrètement en voyant son homme gérer la situation avec cette habileté qui le caractérisait. Chaque geste, chaque parole semblait minutieusement calculé pour s’intégrer dans cette dynamique familiale tout en restant authentique. Lorsqu’il distribua les coupes et formula son toast, elle sentit une chaleur douce l’envahir.  «À notre premier Thanksgiving,» répéta-t-elle doucement après lui, en levant son propre verre avec un sourire reconnaissant. Pas sûr que cela convienne au paternel par contre, mais Lilia fit mine de ne pas avoir remarqué la grimace de son père. L’humour subtil de son frère, suivi de la réprimande silencieuse de leur père, avait fait naître un petit éclat de rire chez elle qu’elle ne voulait gâcher. Mais ce fut la remarque sincère du jeune asiatique sur la bouteille de vin qui la toucha le plus. Il n’essayait pas d’impressionner pour impressionner ; il se contentait d’être lui-même, et c’était suffisant. Quand il engagea la conversation avec son père, Lilia sentit son souffle se suspendre un instant. Ce terrain-là était délicat. Mais Ji-hun s’y aventura avec un naturel déconcertant, parlant affaires avec une assurance respectueuse. Le père de Lilia, visiblement flatté, se redressa légèrement avant d’expliquer avec une certaine fierté. «Il s’agit d’un Saint-Émilion Grand Cru, produit par l’un des vignobles familiaux que nous avons acquis il y a quelques années. Le millésime est particulièrement remarquable, grâce aux conditions climatiques de cette année-là.» Ce petit échange sembla adoucir légèrement le regard du patriarche, qui répondit ensuite à la question de Jay concernant les affaires familiales. «Eh bien, LVMH continue d’élargir ses horizons. Nous venons de conclure une acquisition majeure en Asie, ce qui consolide encore notre position dans le secteur du luxe. Le marché évolue vite, mais c’est ce qui le rend passionnant.» Il s’interrompit brièvement, le regard perçant, avant de retourner la question. «Et vous, Jay ? Lilia m’a dit que vous étiez doctorant et que vous vous apprêtiez à défendre votre thèse. C’est sur quel sujet, au juste ?» Pendant ce temps, Lilia s’était discrètement éclipsée vers la cuisine. Elle attrapa son frère par le bras avec un sourire espiègle. «Allez, viens m’aider à sortir les plats, monsieur l’allié de Jay,» murmura-t-elle avec amusement. Ils revinrent avec les mets soigneusement préparés, déposant chacun d’eux sur la table joliment décorée. Tout était parfait pour l’instant : les assiettes, les bougies, et les plats qui embaumaient la pièce d’une chaleur réconfortante. La jeune brunette jeta un coup d’œil vers sa moitié, prête à intervenir si nécessaire, mais le voyant si à l’aise face à son père, elle se détendit. Ce Thanksgiving, bien qu’imprégné de formalités, prenait doucement une tournure chaleureuse qu’elle espérait depuis le début.

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Pas un grand fan de vin, il esquivait d'ordinaire les verres le Nord-coréen, pourtant celui-ci passait bien, il n'hésita pas alors à en informer le paternel sous les yeux probablement surpris de sa demoiselle. Le nom ne lui dit pas grand-chose, dans le magasin il aurait pu choisir autre chose, mais tout semblait faire en sorte qu'il ait gain de cause. Sans grande difficulté, il se mettait peu à peu le paternel de sa dulcinée dans la poche de son pantalon cintré, pourtant sans faire d'efforts démesurés, parce qu'il avait appris depuis tout jeune à bien présenter au cas où il viendrait à être en âge de se marier. Très bon orateur, pour guider la conversation il ne mit pas une heure, questionna le plus âgé sur les affaires qui semblaient lui tenir à cœur. Réponse donnée, il jeta un œil sur l'étudiant pour savoir si ça se passait bien à l'université, certainement qu'un simple hochement de tête pour infirmer ou confirmer, le regard fût ensuite porté sur la deuxième dame installée ; est-ce que la maman faisait également partie de la société ou s'était-elle gardée le rôle de mère au foyer ? L'interrogation lui fut retournée, moment où Lilia décida de s'éclipser. J'œuvre sur les lésions de la matière blanche cérébrale, il dit plus simplement, pour ne pas le perdre un seul instant, mon objectif était de les repérer de la façon la moins abrasive possible et de tenter de les réparer. Ce qui permettait moins de séquelles au nouveau bébé né prématuré. J'ai terminé mais cette technique restera expérimentale encore quelques années, jusqu'à ce qu'elle soit validée par davantage d'essais cliniques, il informa son beau-père de son incroyable avancée, ajoutant sans patienter, mais on m'en a déjà offert la possibilité. Le pré-contrat d'embauche au New Jersey l'avait stipulé, et il en était de même avec celui qu'il allait finalement accepter. Le timing tomba à point nommé, Lilia et son frère finirent par revenir avec les plats peaufinés, Ji-hun attendit qu'elle s'assoit pour terminer, une paume venant se poser sur l'une des cuisses de sa bien-aimée. Nombreux centres de recherches ont décidé de me contacter pour que je fasse partie de leurs rangs, il se montra très confiant, dont l'un du New Jersey. État reconnu pour accueillir les meilleurs scientifiques du pays, le contrat semblait acquis. Mais Pfizer a été beaucoup plus persévérant et les avantages étaient plus intéressants, il débuta, caressant la jambe de Lilia doucement, je serai responsable d'une équipe de recherches en neuro à partir de mars prochain. Il annonça enfin que Boston le gardait entre ses mains. Le salaire était forcément plus conséquent au vu des responsabilités qu'on lui donnait sereinement, et il avait négocié un appartement face à l'océan. Il tourna la tête vers la jeune femme et lui sourit, ils n'allaient pas être séparés par de nombreux kilomètres et c'était bien aussi. 

@Lilia Arnault & @Ji-hun Hwang
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@Ji-hun Hwang ✧ Après avoir longuement discuté de ses affaires, le chef de famille, satisfait de l'intérêt manifesté par Jay, se tourna vers son dernier fils, lui laissant la parole. Le jeune homme, bien que réticent, commença à raconter ses péripéties à l'université, des anecdotes dont son père était peu fier. Ses échecs, ses soirées trop arrosées et ses révisions bâclées s'entremêlaient dans son récit, teintés d'une pointe d'humour. Lilia n’en revenait pas qu’il osait raconter cela devant son père. Pendant ce temps, sa mère, avocate pénaliste aguerrie, écoutait attentivement. Elle avait ses propres affaires à évoquer, des affaires complexes qui l'occupaient jour et nuit. Lilia avait rejoint la cuisine avec son benjamin mais écoutait attentivement Ji-hun tout en savourant le moment. Elle ne pouvait s'empêcher de sourire en le voyant si à l'aise avec son père, un homme qui, d'ordinaire, ne se laissait pas facilement impressionner. «Mais, dites-moi, quels sont les principaux obstacles à cette validation ? Est-ce une question de financements, de technologie ou d'éthique ?» Elle se sentait fière de lui, de ses accomplissements et de la manière dont il savait captiver l'attention de son entourage. Elle savait que son père avait toujours été exigeant, mais elle espérait que l'enthousiasme de Jay et son sérieux dans son travail parviendraient à le convaincre. Lilia rejoint sa famille à table lorsque les plats furent déposés mais ses yeux s’immobilisèrent instinctivement aux mots de son bien aimé. Ses mots résonnèrent dans son esprit avec une douce surprise. Elle savait qu’il avait été approché par plusieurs centres prestigieux, mais sa décision avait toujours été tourné vers le New Jersey, elle n’avait donc pas osé espérer qu’il changerait d’avis. Mais un sourire lumineux naquit aussitôt sur ses lèvres. «À Boston ?» répéta-t-elle doucement, comme pour s’assurer qu’elle avait bien entendu. Il confirma d’un léger hochement de tête, son regard plongé dans le sien, et elle sentit son cœur s’emballer. «Mais c’est incroyable !» s’exclama-t-elle finalement, sa voix teintée d’une joie sincère. Elle se tourna vers sa famille, incapable de cacher son enthousiasme. «Vous vous rendez compte ? Jay va rester à Boston !» Sa mère lui adressa un sourire approbateur, tandis que son père, bien que plus réservé, sembla acquiescer légèrement, comme pour signifier qu’il voyait cela d’un bon œil, ou pas. La jeune française glissa une main sur celle que Jay avait posée sur sa cuisse, et murmura assez bas pour qu’il soit le seul à entendre «Tu as fait ma joie ! Je t’aime.» Pour détendre l’atmosphère, son benjamin était obligé de demander avec un petit sourire espiègle. «Alors, dis-nous tout, c’est parc’que l’offre de Boston était meilleure, ou c’est plutôt parc’que t’avais pas envie de t’éloigner de ma sœur ? P’tin j’rime en plus !» Lilia leva les yeux au plafond. La soirée semblait s’illuminer un peu plus, comme si cette annonce avait soudain dissipé les dernières ombres d’appréhension.

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Ji-hun raconta toutes les péripéties que pouvaient connaître la recherche scientifique, des échecs à la demande de nombreux essais cliniques, quand bien même il avait réussi à venir à bout de ce qu'il avait a trouvé, le chemin jusqu'à la validation était loin d'être terminé. Il faudrait des années pour que ses trouvailles soient validées, mais là n'était pas véritablement le sujet qu'il désirait aborder, ce n'était qu'une conversation intermédiaire pour arriver à l'échange qui traitait de ce qu'il allait faire, de la décision qu'il avait prise pas plus tard qu'hier. Le centre Pfizer l'avait approché à de nombreuses reprises, mais ce furent les propositions d'une ancienne collègue qui le menèrent vers une terre conquise. Il attendit que Lilia soit installée pour faire part de ce qu'on lui avait proposé, énormément d'avantages sur lesquels il ne pouvait pas cracher. L'appartement près de l'océan avait toujours été un rêve, comme lorsqu'il était enfant. Les vagues avaient toujours eu un don apaisant, pas pour rien qu'il avait été champion de natation fut un temps. Il acquiesça lorsque sa compagne lui demanda de confirmer l'endroit où le centre était implanté, Boston, donc pas besoin de déménager. Ils n'avaient plus à s'inquiéter de la distance qui devait les séparer, il restera à côté et pourront bâtir bien plus tôt qu'espéré leur foyer. L'enthousiasme de Lilia fut un bonus offert à tout ce qu'on lui avait promis, il caressa de son pouce la main qui s'était posée aussi, aux mots chuchotés il sourit. Tête tournée vers le plus jeune de la tablée, celui-ci même qui continua sur la même lancée, le rire de l'asiatique fut retenu mais pas moins exprimé. Elle a été bien meilleure, ce serait mentir que de dire que ça n'avait pas joué sur le final plutôt que son cœur, j'ai déjà travaillé avec une scientifique de Pfizer par le passé, et je suis certain que je peux lui faire confiance, tout ce qui a été négocié sera appliqué. On ne lui retirera pas l'ambition qu'on lui avait inculqué, il fallait de bonnes conditions de vie afin de mériter une femme qui lui donnera un héritier. Une pierre, deux coups, il conclut avant de regarder sa dulcinée, retirer sa main de sa cuisse pour replacer à l'aide de quelques extrémités une mèche qui s'était détachée, je me sens... bien mieux à ses côtés. Perfection retrouvée dans la coiffure qu'il venait d'arranger, il sourit plus grandement sans se forcer, yeux pétillants d'un amour inconditionnel, ressenti uniquement pour sa belle. Sa main finit par se reposer sur la nappe dressée, son regard continua un peu à admirer les contours de son visage de poupée, pensée que rien ne pourrait la détrôner. Il les détourna pour lancer un autre sujet, de ceux qu'il connaissait : vous connaissez un peu la Corée ? Celle du Sud bien évidemment, le Nord à éviter, même si certains s'y étaient risqués.

@Lilia Arnault & @Ji-hun Hwang
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@Ji-hun Hwang ✧ Lorsque Ji-hun répondit à la question du jeune frère de Lilia, il le fit avec cette honnêteté calculée qui lui était propre. Les mots, bien pesés, résonnèrent dans la pièce. Le père de Lilia, jusque-là observateur silencieux, posa son verre sur la table et fixa le jeune asiatique avec une intensité qui aurait pu intimider plus d'un. Cependant, Jay soutint ce regard avec assurance, sans montrer la moindre hésitation. Cette réponse, qui mêlait ambition et pragmatisme, piqua l'intérêt du patriarche. Loin de percevoir le jeune doctorant comme un homme uniquement guidé par des sentiments, il commençait à discerner en lui un potentiel qu’il respectait profondément : celui d’un homme capable de prioriser, de se projeter, et de bâtir un avenir solide. L’ambition était une qualité que le chef de famille valorisait presque autant que la loyauté, et en cet instant, il entrevit que Jay pouvait incarner les deux. Un sourire léger, presque imperceptible, se dessina sur les lèvres du père. «L'ambition est une qualité essentielle pour réussir, surtout dans un environnement aussi compétitif que celui dans lequel tu évolues.» Dit-il d'un ton qui se voulait à la fois neutre et approbateur. Peut-être qu’il n’était pas si mauvais que ça pour sa fille, finalement. Lilia, qui avait perçu cette inflexion rare dans la voix de son père, sentit son cœur se gonfler de fierté. Elle glissa un regard tendre à son compagnon lorsqu’il déposa ses mains tendres contre ses mèches. Le chemin pour obtenir l'approbation totale du père était encore long, mais il venait de faire un pas décisif dans cette direction. La jeune hôte décida de servir tout le monde avant que les plats ne refroidissent. Pendant ce temps, son amoureux lança la conversation sur un sujet qu’il connaissait bien. Le vieil Arnault était un homme d’affaire ambitieux, rare étaient les pays qu’il n’avait pas visité. Il hocha donc la tête, posant son verre avant de répondre. «Bien sûr. LVMH a des partenariats très solides en Corée du Sud. Les marques de luxe françaises y rencontrent un franc succès, et j’ai eu l’occasion de m’y rendre plusieurs fois pour des négociations. Séoul est une ville fascinante, très dynamique, avec un marché hautement compétitif. D’ailleurs, que pensez-vous de l’influence grandissante des marques occidentales là-bas ?» Il tourna son regard vers le jeune homme, l’observant avec un mélange d’intérêt et de curiosité. Une fois sa réponse donné, l’avocate rajouta : «Votre culture est impressionnante. J’ai été surprise par l’importance accordée aux traditions tout en embrassant la modernité. C’est assez unique.» Lilia, assise à côté de Jay, observait la discussion entre son père et son compagnon avec un mélange de soulagement et de fierté. Les échanges, fluides et respectueux, semblaient naviguer sans encombre, un véritable contraste avec ses appréhensions initiales.