sous les cieux (( pastetti #6 ))

Las Vegas, cette ville lumière où régnait étrangement un équilibre entre richesse et pauvreté. Tu n’avais jamais réellement eu l’intention d’y poser un pied, ne voulant pas céder aux tentations de Sin City. Pourtant aujourd’hui, tu étais là, pour assister au dernier Grand Prix sur le territoire américain. Afin de profiter de votre journée, tu avais proposé à Gabe de faire un tour dans la ville, explorer ce que les accrocs de jeux d’argent n’avait pas conscience de l’existence. La ville de tous les plaisirs montrait une toute autre facette en journée et il fallait avouer que tu avais une envie irrépressible de dépenser un peu d’argent dans quelques boutiques. Après un petit tour dans la ville, vous aviez décidé de vous poser à la terrasse d’un bistro français dans l’optique de profiter un peu de cette journée ensoleillée. Tu avais déposé tes sacs à côté de toi et zieutes un peu le menu, te demandant ce que tu pourrais bien commander. Est-ce que tu avais faim ou est-ce que tu voulais simplement te prendre un chocolat chaud ? Pourtant, alors que tu réfléchissais, tu finis par entendre un petit couple passer à côté de vous, s’exciter sur un mariage qu’ils allaient célébrer dans un élan spontané. Un petit rire t’échappait avant que tu ne viennes prendre une gorgée d’eau. — C’est récurant ici les gens qui se marient sur un coup de tête ? Disons que c’était surprenant de voir les gens autant enjoués de s’unir de la sorte parce que jusqu’à preuve du contraire, un papier signé et vos vies seraient liées pour toujours. Tu glisses ta main sur la table avant de te saisir de celle de Gabe dans un geste tendre. — Puis bon, se marier à moitié bourré ou en jean… Si c’était avec toi, je voudrais que tu portes un costume ! Que tu lâches en rigolant. Toi, tu voulais te marier en bonne et due forme. Tu finis par commander quelques french toasts et jus vitaminé, laissant Gabriel choisir ce qu’il voulait.

@Gabe Moretti  

Gabe sourit en l’entendant parler de mariage avec ce mélange de légèreté et de sincérité. Il entrelaça ses doigts aux siens sur la table, un geste simple mais chargé de chaleur et de complicité. Las Vegas et ses mariages improvisés… Il y avait toujours quelque chose d’irréel dans l’ambiance de cette ville, mais partager ce moment avec elle rendait le tout étrangement authentique. Il se laissa aller à l'idée, imaginant un instant leur propre mariage — non pas dans une chapelle à néons clignotants, mais quelque part qui leur ressemblerait plus. Quelque chose de beau et d’intime, entouré de ceux qu’ils aimaient. "Ah ouais, en jean et en plein délire post-soirée, ça serait original," dit-il en plaisantant, un sourire espiègle aux lèvres. "Mais je vois où tu veux en venir. Si un jour on le fait, ce sera comme tu veux, avec moi en costard et toi… dans une robe qui te rendra encore plus belle qu’aujourd’hui, si c’est possible." Il lui jeta un coup d’œil, le regard à la fois taquin et tendre, avant de se tourner vers le serveur pour commander. "Un croque-madame et un café bien serré pour moi, merci," dit-il avant de revenir vers elle. Il laissa un silence s’installer, appréciant le simple fait de partager ce moment. "Je crois que c’est ça que j’aime, tu vois… ces moments simples, où on se projette, où on rigole, où on se laisse porter. Pas besoin de précipiter quoi que ce soit." Il fit un geste pour désigner les couples qui passaient, éphémères et emportés par l’effervescence de Las Vegas. "Parce qu’avec toi, je veux prendre mon temps, savourer chaque instant et savoir que, si on fait quelque chose, ce sera pour les bonnes raisons. Pas juste sur un coup de tête."

@Clémence Pastor  

Tu ne comprenais pas réellement les gens qui prenaient le mariage comme une banalité. C’était un acte tellement important que tu voulais faire ça dans les règles. Enfin dans les règles… Même si Gabe ne mettait pas un genou à terre et ne déblatérait pas un monologue empli d’amour, ça ne changerait rien à la sincérité du moment. La finalité reviendrait à la même chose, un échange d’alliances, quelques mots pour décrire comme on pouvait des sentiments beaucoup trop grands que les paroles en soient à la hauteur et un nom de famille qui change après une signature. Tu regardes pensivement ce duo un peu trop guilleret pour être réellement sobre avant de souffler à demi-mot. — En vrai, je serais capable de me marier sur un coup de tête si c’est avec toi. Mais tu ne mesures pas vrai la hauteur de ce que tu disais, inconsciemment soufflé. Depuis toute petite, tu rêvais de ton mariage, peut-être un peu trop démesuré et c’était loin de l’idée que tu avais du mariage à la sauvette dans une église avec comme prêtre un Elvis Presley de pacotille. Puis tes yeux s’arrêtaient sur la vitrine d’une boutique de l’autre côté de la rue avant que tu ne pointes une robe, assez simple mais toute élégante. — Un peu comme celle-ci ? Que tu demandes avant que le serveur ne vienne vous déranger. Commande passée, vous revendez à votre conversation pourtant semblant sérieuse, mais en réalité pleine de légèreté. — Je suppose que tu ne veux pas un mariage en grande pompe toi ? Parce que si tu t’écoutais, la famille princière de Monaco serait époustouflé par la grandeur de la chose. Mais tu rigoles légèrement, regardant finalement ce petit couple désigné du doigt, serrant un peu plus tes doigts aux siens. — Après, c’est sûr qu’en étant bourrés, les gens regretteront sûrement leur geste, mais peut-être que d’autres non ? Tant que les gens s’aiment sincèrement, c’est juste une épreuve de plus dans la vie à passer. Bon… Sans les invités relous, les discours des garçons d’honneur qui te foutent la honte plus qu’autre chose ou le traiteur qui comprend de travers ce que tu lui demandes. Tu hausses les épaules avant de voir vos assiettes arriver et prendre une gorgée de jus.

Gabe sourit en coin en entendant ses mots. L’idée de se marier sur un coup de tête n’avait jamais traversé son esprit de façon sérieuse… jusqu’à aujourd’hui, en la voyant évoquer tout ça d’un air léger mais avec cette sincérité dans les yeux qui lui faisait toujours perdre ses repères. Loin de ses habituelles rêveries sur des cérémonies discrètes, il se surprit à imaginer un mariage où il laisserait la spontanéité et le bonheur du moment prendre le dessus sur la planification et les attentes. Il jeta un coup d'œil à la robe qu’elle avait désignée de l’autre côté de la rue. Simple, élégante, elle capturait à la perfection ce qu’il aimait chez elle : une beauté sans artifices, faite de petits détails qui prenaient toute leur signification quand on prenait le temps de les observer. Il s’imaginait presque la voir marcher dans l’allée, dans cette robe, vers lui, et l’image lui réchauffa le cœur. Quand emme mentionna le mariage en grande pompe, il éclata de rire. « Sérieusement, un mariage à la Gatsby ? C’est peut-être un peu au-dessus de mon budget, mais... » Il rit de nouveau, avant de laisser un soupir amusé s’échapper. « Non, je t’avoue que je nous imaginais plutôt dans une ambiance plus… nous. Quelque chose d’intime, sans trop de paillettes, mais où chaque détail compte. Peut-être même un truc complètement fou, en voyage, juste toi et moi… ou en Italie. » Ses doigts jouèrent doucement avec les siens, comme pour savourer l’idée de ce futur incertain mais plein de promesses. Il leva les yeux vers elle, sérieux cette fois. « Mais tu sais… t’as pas tort. Ce qui compte, c’est qu’on le fasse sincèrement. Peu importe la taille, l’endroit, ou même les invités. Tant qu’on est ensemble, prêts à affronter toutes les étapes. C’est ça, pour moi, le vrai mariage. » Il prit une gorgée de son jus, en la regardant tendrement. « Je serais prêt à aller voir Elvis ce soir avec toi, si c’est ce que tu veux. »

Tu l’écoutes parler de mariage, te laissant divaguer petit à petit dans une illusion qui semblait presque réelle où vous vous trouviez là, devant l’autel à échanger des vœux improvisés et sceller votre amour pour l’éternité. Et quand il évoqua Gatsby le Magnifique, tu te mis à légèrement pouffer de rire. Tu imaginais soudainement un mariage hors normes, invitant toutes les familles influentes d’Europe à l’événement. Les rires y couleraient à flots, s’en étaient certains, mais l’argent également. L’ambiance des années folles vous transporterait dans une autre dimension, mais il y avait un hic… Tu savais que ça ne ressemblerait en rien à Gabriel et qu’il aurait du mal à apprécier sincèrement l’événement. Alors, lorsqu’il évoqua par la suite une union plus intime, plus discrète, quelque chose de plus simpliste, tu te surprise à laisser un sourire fendre ta commissure. Ce n’était pas une question d’argent ou de tape à l’œil qui rendrait le mariage heureux. Il serait inoubliable, mais la joie des mariés serait vite estompée par les aléas de la soirée et au final, tu n’auras que les mauvais souvenirs en tête. Tu allais parler quand une phrase te percuta. Un truc complètement fou, en voyage, juste toi et moi… Vous êtes en voyage, juste tous les deux, et dans la ville où tout était possible ! Plissant les yeux, tu serres doucement sa main à la tienne. — Tu sais que je pourrais t’épouser un millier de fois, dans n’importe quel pays avec n’importe quels invités, ça changera absolument rien au fait que je t’aime et que je serais la femme la plus heureuse de t’avoir à ses côtés. Parce que Gabe était pour toi l’homme parfait, et ce, même avec ses défauts. Il était pour toi le parfait équilibre de tout ce que tu appréciais chez quelqu’un. Physiquement, il était tout à ton goût, un peu ce petit nerd discret qui n’aimait pas trop qu’on le regarde et qui pourtant une fois seul adorait baisser sa garde et montrer son coté vulnérable. Tu pensais qu’il rigolait, alors tu laissas échapper un ricanement. — Aller, arrêtes de dire des bêtises. Que tu souffles, tes doigts toujours en mouvement perpétuel sur sa main. — Puis, t’as pas mis de genou à terre, t’as pas de bague… À moins que tu me caches des choses… Et on n'est clairement pas habillés pour célébrer un mariage ! Pourtant, l’idée te plaisait. Plus que tu ne voulais l’avouer en fait. T’unir pour toujours à lui et avoir cette certitude qu’il ne t’échapperait plus. Pouvoir l’appeler ton époux auprès de votre entourage ou encore, faire jalouser la moindre fille qui s’approcherait d’un peu trop prêt lorsqu’elle découvrirait qu’une alliance trône sur son doigt.

Gabe écouta chacun de ses mots avec une chaleur qui se propageait jusqu'au fond de son cœur, et il sentit presque un vertige en réalisant à quel point l’idée de l’épouser ne lui faisait pas peur. Au contraire, il se surprenait à envisager toutes ces petites choses qui viendraient avec un "oui" échangé dans une quelconque chapelle perdue ou même dans une salle de mariage improvisée. Juste elle et lui, loin du monde, loin des attentes, dans un moment qui n’appartiendrait qu’à eux. Un sourire s’épanouit sur ses lèvres quand elle plaisanta sur son absence de genou à terre et de bague. C’était vrai. Tout semblait encore un peu flou, et pourtant si vibrant. « Ça va, ça va, t’as raison, j’ai encore rien préparé, pas de bague magique cachée sous la table... Mais… si on le faisait ? Juste… un peu fou, un peu irréel ? » Il savait que c’était soudain et improbable, mais une partie de lui ne pouvait s’empêcher de se dire que ce genre de décision imprévue serait le reflet parfait de leur histoire. Un sourire espiègle aux lèvres, il ajouta doucement, baissant la voix comme s’il partageait un secret : « Et si, dans quelques années, on racontait à nos amis qu’on s’est mariés à l’improviste dans une petite chapelle discrète de Las Vegas, avec toi qui ris en essayant d’imaginer Elvis en prêtre et moi à peine capable de prononcer un discours sans bafouiller ? » Puis, son expression se fit plus tendre, ses yeux capturant les siens avec douceur. « Mais bon… Je veux que ce soit parfait pour toi. Tu veux qu’on aille te chercher une bague ? » Il caressa doucement le dos de sa main avec son pouce, pensant à tout ce qu’ils avaient traversé, chaque éclat de rire, chaque chuchotement partagé tard dans la nuit, et il sentit cette même certitude profonde s’installer en lui. Peu importait le lieu, la foule, ou même l’anneau ; tant qu’il pouvait voir ce sourire illuminer son visage tous les jours, il savait que tout serait exactement comme il le voulait.

L’idée était tentante. Se marier sur un coup de tête, s’unir sous les cieux pour l’éternité et souffler un délicat, je le veux pour sceller toutes ses promesses passées’ présentes et à venir. Il te confirma alors n’avoir absolument rien prévu et, dans un sens, tu te sentais soulagé de te dire que c’était réellement sur un coup de tête et qu’il n’avait pas l’intention, à la base, de réellement te demander en mariage dans un bistrot français en plein milieu de Las Vegas. Puis, le voilà à en parler avec sérieux, te faisant comprendre que cette petite blague n’en était au final pas une. Ton autre main vient alors se caler sa joue que tu caresses avec tendresse, imaginant un instant ce visage angélique qui au fil du temps se marquerait de plus en plus. Ses cheveux qui prendraient une teinte un peu plus claire jusqu’à en devenir blancs et tous les souvenirs que vous pourriez construire ensemble. — Si tu en as vraiment envie Gabe, alors je le veux aussi. Comme une promesse que tu le suivrais jusqu’au bout. Peut-être que tu n’aurais jamais ce genou à terre dans un lieu significatif pour vous, peut-être que tu n’aurais jamais ce discours bafouillé et ses mains tremblantes de peur à l’idée que tu ne lui refuses cette demande. Et peut-être que tu n’aurais jamais la chance de célébrer un mariage en compagnie de vos familles respectives, mais… Tu le voulais lui, jusqu’à l’infini, alors ça vaudrait sûrement la peine de faire ces quelques sacrifices. Tu ne réfléchis pas vraiment à ta famille pour le coup, te fichant un peu de l’avis qu’ils pouvaient avoir sur cette union avec Gabe. Tu entendais déjà tes aînés te faire la morale, te dire que tu avais mal vécu cette bague de promesse venant de Rafael, mais que tu avais passé le cap avec Gabriel. Sauf que c’était différent. Tu n’avais pas aimé ton meilleur ami autant que celui qui se tenait en face de toi à présent. Un mouvement de ton pouce contre sa peau en réponse aux siens et tu lui accordes un sourire après avoir rapidement jeté un coup d’œil à sa main, où tu voulais également y voir une alliance au doigt. — Ma bague. Mais aussi la tienne. Que tu souffles, laissant ta main se retirer de son visage alors que tu continues à lui sourire. — On va se marier alors, je veux aussi que tu puisses avoir ton alliance, comme si on avait prévu ça depuis des lustres. Tu voulais au moins pouvoir vivre les choses comme si elles étaient planifiées, juste… Qu’elles ne l’étaient absolument pas et que tu allais célébrer une union sans la journée. — Et… Je veux quand même être en robe de mariée. Parce que je ne veux pas que ce soit juste un échange rapide, mais un vrai mariage et qu’on ait quand même de beaux souvenirs ensemble. La simplicité oui, mais il ne fallait pas non plus en abuser. Tu attrapes à nouveau ton verre de jus de fruit, laissant Gabe se délecter d’une gorgée de café et d’un peu de son repas avant que tu ne laisses un petit rire soufflé se faire entendre. — Déjà que ma mère m’a tapé une crise quand elle a su que j’étais enceinte, j’vais lui épargner un petit moment le fait que sa fille va épouser son premier amour sur un gros coup de tête.

Gabe retint un sourire en écoutant chaque mot qu’elle prononçait, touché par sa sincérité et l’excitation presque palpable qui vibrait dans sa voix. Cette idée d'un mariage sur un coup de tête aurait pu paraître insensée à d’autres, mais pour eux, elle semblait être la plus belle des folies. À l’imaginer en robe de mariée, avec ce sourire lumineux, il ressentit un pincement au cœur — un mélange d’anticipation et d’un bonheur presque irréel. Son désir de porter une robe et de vivre une cérémonie qui, même précipitée, aurait ce côté solennel, le touchait profondément. Il n’avait pas besoin de quelque chose d’extravagant ; ce qui importait, c’était de savoir qu'il allait lui dire "oui" en la regardant dans les yeux, de sentir cet engagement prendre vie dans la sincérité de l’instant. Il lui prit doucement la main, entrelaçant ses doigts aux siens, un sourire à la fois doux et complice sur le visage. « Je te promets qu’on va faire ça comme tu le veux. Une robe, des alliances, tout ce que tu veux, même si on doit tout organiser d’ici ce soir. » Son rire léger résonna entre eux, accompagné d’une tendresse infinie. « On se mariera comme ça… avec tout ce qui compte vraiment, c’est-à-dire nous deux. » Son commentaire sur sa mère le fit rire doucement, imaginant déjà la réaction qu’elle pourrait avoir. « Ta mère va nous tuer, c’est sûr… mais, au fond, je pense qu’elle finira par comprendre. Elle verra à quel point on est heureux, à quel point on se complète. » Il caressa doucement son annulaire, là où il imaginait déjà une alliance qui symboliserait votre promesse. Il se pencha, déposant un baiser sur sa main, son regard rempli d'une tendresse presque tangible. « Ça ne ressemble peut-être pas au mariage qu’on aurait planifié avec des mois de préparatifs, mais je te promets que ce sera un jour parfait. Parce que ce qui compte, c’est toi, c’est nous. » Puis, avec un éclat malicieux dans les yeux, il ajouta : « Alors… tu es prête à devenir Madame Moretti dans quelques heures ? »

Ce n’était certes, pas le mariage de rêve que vous aviez mis des mois à planifier après que Gabe ait posé un genou au sol pour te demander ta main dans un long discours sûrement d’une voix émotive et d’une main tremblante, mais tu savais que votre union serait quelque chose d’authentique. Tu voulais que ce soit un minimum ressemblant à un vrai mariage même dans la plus grande des simplicités. Tu voulais garder un joli souvenir de cette journée bien que tu lui proposerais sûrement un jour de vous remarier de façon plus conventionnelle. Tes doigts qui rejoignent les siens, tu lui offres un magnifique sourire avant qu’un petit rire ne se fasse entendre. — Si je te fais lire mon journal intime de quand j’avais 14 ans, j’ai organisé un mariage de princesse en une heure top chrono alors, organisé un petit mariage juste avec toi en une après-midi c’est plus que facile. Surtout qu’on fait une croix sur le banquet. Pas besoin de se préoccuper des invités ni de l’hôtel ! Puis tu baisses doucement les yeux vers son pouce qui caressait ton annulaire avec tendresse, comme s'il avait déjà hâte de te passer la bague au doigt. Intérieurement, tu fondais littéralement par cette idée, mais tu avais soufflé tes craintes concernant ta mère qui était plutôt stricte et formelle. Tu ne pouvais pas vraiment lui en vouloir, elle qui était dictée par la bourgeoisie et la religion, mais tu voulais juste qu’elle comprenne que tu étais assez grande pour faire ta vie comme bon le voulait. Penchant doucement la tête sur le côté, tu l’observes baiser ta main comme le ferait un prince et tu sentais ton cœur s’effondrer sans que tu ne puisses retenir quoi que ce soit. — J’pense qu’il faudra qu’on garde ça secret pendant un petit temps. Sinon elle va me faire un esclandre parce que je ne t'ai pas fait signé un contrat de mariage, qu’on s’est marié dans la ville des pêcher et qu’on aurait au moins pu faire tout ça « correctement » voire une fois que j’aurais fini mes études. Tu souffles doucement, serrant un peu plus ta main dans la sienne en écoutant ses paroles auxquelles tu acquiesces positivement. Tu étais d’accord avec lui, tout ce qui comptait, c’était vous deux et l’amour que vous vous portiez. Tu sais que tu ne regretterais pas le moins du monde avoir passé le cap de l’union avec lui, surtout en voyant que lui aussi s’impatientait à faire de toi, sa femme. Tes joues prirent une petite teinte rosée lorsqu’il t’appela Madame Moretti et tu te disais intérieurement que le nom t’allait plutôt bien. C’était sans chichi, mais tu avouais quand même vouloir garder ton nom d’adoption. Enfin, tu verras bien avec lui lorsqu’il faudra signer un nom sur les papiers de la chapelle ou envoyer quoi que ce soit au gouvernement américain voire au palais du prince de Monaco pour officiellement être reconnus comme mariés. Tu te lèves légèrement de ta chaise, et sans lâcher sa main, tu te penches sur la table pour venir poser un baiser sur ses lippes, toujours ce sourire qui n’arrivait pas à disparaître. — J’ai déjà envie de t’appeler mon mari. Que tu chuchotes contre sa bouche avant de revenir poser un petit baiser, là. Tu te rassois alors avant prendre une bouchée de ton assiette. — Finis de manger tranquillement et on s’occupe de tout après ! La robe ou les bagues d’abord ? Tu préfères quoi ?

Gabe ne put s’empêcher de sourire en la regardant, une chaleur douce envahissant sa poitrine alors qu’elle parlait avec cette excitation légère et sincère. Il aimait cet éclat dans des yeux, cette manière qu’elle avait de transformer même les moments les plus simples en quelque chose de spécial, presque magique. Ses paroles résonnaient en lui, lui rappelant pourquoi il l’avait choisie, pourquoi elle était celle avec qui il voulait tout partager, même si ce mariage arrivait plus tôt et plus spontanément qu’il ne l’aurait jamais imaginé. Il passa sa langue sur ses lèvres, savourant encore le goût de son baiser, avant de s’adosser un peu dans sa chaise, son regard fixé tendrement sur toi. « Mon mari, hein ? » Il rit doucement, secouant la tête, ses yeux brillants d’une joie presque enfantine. « Tu sais que tu vas me rendre insupportable si tu continues de m’appeler comme ça ? Je vais commencer à m’y habituer avant même qu’on dise "oui". » Il prit une bouchée de son propre repas, savourant la simplicité du moment, puis posa sa fourchette, son regard toujours fixé sur elle. « Pour la robe ou les bagues… » Il réfléchit un instant, un sourire taquin jouant sur ses lèvres. « Je dirais les bagues. Parce que, soyons honnêtes, tu pourrais enfiler un sac poubelle et toujours être la plus belle. Mais les bagues… ça, c’est ce qu’on va garder toute notre vie. » Il tendit la main pour attraper la sienne à nouveau, ses doigts jouant doucement avec les siens. « Puis, si on doit faire ça correctement, j’ai envie qu’on ait des alliances qui nous ressemblent. Quelque chose de simple, mais significatif. Pas besoin de diamants ou de trucs extravagants, juste quelque chose qui dit : "toi et moi, c’est pour toujours". » Il fit une pause, son regard s’adoucissant encore davantage. « Et pour ta mère… » Il soupira doucement, haussant les épaules avec une légèreté feinte. « On trouvera un moyen de gérer ça. Peut-être que je devrais écrire un discours ou… je sais pas, un truc pour lui montrer que je te mérite. Mais on s’en occupera plus tard, d’accord ? Là, tout ce qui compte, c’est toi et moi. Et ce moment. » Il porta sa main à ses lèvres, y déposant un baiser léger avant de murmurer : « Madame Moretti… ou quoi que ce soit d’autre que tu décides de porter comme nom, ça me va. Tant que tu veux de moi comme mari. » Ses yeux pétillants se posèrent à nouveau sur elle, un sourire illuminant son visage. « Alors, une fois qu’on a fini, direction les boutiques de Las Vegas pour trouver les bagues parfaites. Et ensuite, peut-être que tu pourras me montrer à quoi ressemblait ce mariage de princesse que t’as planifié à 14 ans. Ça pourrait me donner quelques idées pour la suite. »