(libre) l'art de renverser son destin

l’art de renverser son destin (et son latte)

april était une femme accomplie, prête à affronter le monde. ce matin-là, elle portait en elle un optimisme flamboyant, un karma étincelant et trois cafés fumants pour ses amis. et, bien sûr, un grand latte triple shot pour elle-même. après tout, qui peut vraiment affronter le destin sans une bonne dose de caféine ? elle s’arrêta chez starbucks, car son horoscope du matin avait été formel : "journée prospère en rencontres. ne refusez pas une opportunité imprévue, car le destin vous sourit." allez chercher son café devenait une grande porte cosmique.elle se fraya un chemin à travers la foule, chargée de sa commande comme une serveuse en mission commando, avec un regard innocent, l’air de dire : « pas de danger ici, juste moi et mes cafés. » et puis… catastrophe. l’intégralité de sa commande s’échappa de ses mains, exécutant un splendide vol plané digne d’un ralenti de film d’action. le latte d’april gicla dans les airs pour atterrir en plein sur les chaussures d’une personne . elle cligna des yeux, bouche bée. april sentit le rouge lui monter aux joues. voilà donc ce que son horoscope appelait une rencontre inoubliable.elle tenta un sourire d’excuse maladroit. "vous savez, c’est probablement… le destin ?" suggéra-t-elle en espérant alléger la situation. -- libre

@April Henderson Entretient de stage terminé. J'espère être pris à l'hôpital de Boston, comme la plupart des étudiants en médecine. Ils prennent que les meilleurs et avec les notes et les rapports depuis mes débuts à Harvard, j'espère avoir une petite chance d'être choisi. J'ai donné le meilleur de moi-même, ce qui n'arrive pas souvent. Pause bien méritée, un petit café. Je ne cherche pas à aller loin, j'y vais à celui le plus proche. Je rentre dans le café et m'intéresse directement sur la panneau en face de moi pour lire les suggestions. Un cappuccino ? Un latte ? Pas le temps de faire mon choix que mon attention est portée ailleurs. Je sursaute en voyant la scène. Une demoiselle qui dérape et le café qui gicle dans tout le bar, laissant une trace au plafond pour ensuite s'écraser à mes pieds. Si je n'avais pas reculé d'un pas, la boisson serait sur ma tête. Mon coeur bat la chamade comme si je venais de risquer la mort et je reprends ma respiration en regardant les dégâts sur mes chaussures. " le destin... que vous avez un sacré lancé ? " je l'aide à stabiliser son plateau, évitant de gaspiller les autres boissons. " vous aimez vivre dangereusement. " que je lance en plongeant mes yeux clairs dans les siens, petit sourire au coin des lèvres. Moi j'aurais plutôt fait deux allez-retours avec toutes ces boissons qu'elle tenait.

hj : je me suis permise

le destin, les cafés et les beaux gosses en costume

april resta figée un instant, les joues en feu, ses pensées battant des records de vitesse. elle venait littéralement d’arroser un parfait inconnu, et pas n’importe lequel : un spécimen à la mâchoire ciselée, aux cheveux impeccablement coiffés et aux yeux clairs d’une intensité alarmante. ses chaussures ruisselaient encore, et pourtant, il semblait plus amusé qu’agacé. comme si se faire baptiser par un latte triple shot était la chose la plus divertissante de sa journée. elle eut un rire nerveux, balbutiant quelque chose d'inintelligible à mi-chemin entre "désolée" et "merci". avant qu’elle n’ait pu dire quoi que ce soit de plus humiliant, il s’approcha pour l’aider à stabiliser le plateau branlant qui menaçait de faire une nouvelle victime. danger. oui, c'était exactement le mot. la douce ingénue était un danger maladroit. april se sentit fondre comme un cappuccino oublié sur un comptoir. à cet instant, elle était convaincue que son horoscope avait oublié de mentionner *ce détail* : "attention, un bel inconnu pourrait déclencher chez vous une combustion spontanée." gamine qui tenta de reprendre contenance. "je ne dirais pas que j’aime le danger. c’est plutôt… lui qui m’aime ou un talent pour transformer le banal en spectaculaire." april haussa les épaules, un sourire crispé collé au visage. en réalité, elle savait très bien ce qu’elle transformait : "vous vous en sortez, ou je vous propose d’acheter des chaussures de rechange pour me faire pardonner ?" demanda-t-elle, désespérée de reprendre un semblant de contrôle sur la situation. par contre la gamine n’avait pas de fric elle espérait que ce n’était pas des chaussures qui valaient trois mois de salaire ;
-- @Wilhem Oswald

(hj: ouiii tu peux )

@April Henderson On a évité la catastrophe. Car la catastrophe aurait été de perdre toutes les boissons, d'arroser plus de personnes et de toucher à ma chevelure. Oui, mes cheveux, j'y tiens beaucoup. Et puis, ça peut arriver à n'importe qui. La chose la plus humiliante qu'il me soit arrivée récemment était de s'être enfermé dans les toilettes de la bibliothèque. Je ne vous raconte pas la scène. Je lâche un petit rire à sa répartie. Rendre les choses embarrassantes intéressantes. Ses joues sont rouges, je sens son malaise. Sa réflexion me fait pencher la tête pour regarder mes pieds. " oh non, c'est pas grave. c'est surement un signe que je dois les changer. " je fais partie de ceux qui aiment collectionner les converses et les user jusqu'à la fin. Que voulez-vous ? Je suis un sentimental d'objets. " ça va aller jusqu'à destination ? " plateau en main, elle devait surement être en train d'apporter des boissons à une table. Oh pitié, ne me dites pas que c'est la serveuse. Non, elle n'a pas l'uniforme pour.

le destin et ses signes bien mouillés
april sentit son cœur tambouriner dans sa poitrine. ce garçon, avec ses yeux clairs et son sourire en coin, n’avait pas seulement des chaussures trempées… il avait aussi un humour désarmant. elle lâcha un rire nerveux, essayant de ne pas paraître encore plus idiote qu’elle ne se sentait déjà. un signe. évidemment. comme si l’univers avait orchestré toute cette scène pour lui envoyer un message. très subtile, le destin. "parce que vous êtes du genre à croire aux signes? " demandait-elle, en levant légèrement le plateau comme pour souligner l’ampleur de son carnage. c'était drôle, parce qu'il pouvait y avoir pleins de signes différents à cette situation. gamine qui suivit son regard vers les deux pauvres gobelets restants, qui tremblaient légèrement dans leurs emplacements comme s’ils pressentaient une nouvelle catastrophe. "eh bien," répondit-elle en haussant les sourcils, "je suppose qu’ils ont survécu à la première attaque. je peux peut-être les sauver… si vous ne me déconcentrez pas trop." qu'elle soulignait un sourire qui s'étirait sur ses lippes. la jeune henserson le regarda, un mélange de nervosité et de curiosité la traversant. elle n’aurait jamais cru que renverser du café sur quelqu’un puisse aboutir à une telle conversation…gamine qui aurait cru qu'on l'engueulerait plus qu'autre chose mais il restait chill . "peut-être que le destin est un amateur de café," répondit-elle, un sourire naissant sur ses lèvres. "ou juste un très mauvais barista." vague haussement d'épaules.
-- @Wilhem Oswald

@April Henderson Elle doit être plus âgée que moi, mais ses réactions sont assez enfantines et ça me fait un peu craquer. Je n'ose pas imaginer ce qu'aurait été sa réaction s'il y avait une personne plus désagréable devant elle. La vérité, ça me fait chier pour mes chaussures car je vais devoir faire un tour chez moi pour changer de paire. Mais au final, rencontrer ce petit bout de femme ne me laisse pas indifférent. Elle est réceptive à mon humour, tout comme je le suis au sien. Si j'étais un peu d'humeur morose avant de venir, ce n'est plus pareil maintenant. C'est comme si elle apportait les rayons de soleil qu'il manquait au ciel gris de Boston. " pas vraiment. " que je lui réponds honnêtement en dégageant les mèches qui me cachent les yeux. Je ne sais même pas si je crois en quelque chose, pour tout vous dire. " sinon je peux porter le plateau ? " que je réponds tout simplement. Il m'arrive d'être gentleman à mes heures perdues, je l'avoue. Ou comme elle dit, le destin veut que ce soit moi qui escorte ses boissons jusqu'à destination.

gamine qui se sentait bête. c'était un de ces jours où le mieux à faire était de rester chez soi bien au chaud dans son lit. april ouvrit la bouche, puis la referma. le ton de sa voix, à la fois désinvolte et sincère, la déstabilisa. qui était cet homme qui proposait de l’aider après qu’elle lui ait ruiné ses chaussures ? et pourquoi semblait-il tellement… cool avec la situation ? parce qu'april ne l'était pas vraiment. "je… je crois que je vais m’en sortir," répondit-elle finalement, essayant de masquer son embarras. en même temps c’est ce qu'elle disait avant de transformer cette zone en lac de café. tentant vainement d'attraper des serviettes sur la table à coté pour les foutre sur le sol lui en tendant une pour ses chaussures. ça la faisait chier vis à vis de la femme de ménage. elle ne put retenir un rire nerveux, baissant les yeux vers le plateau. une partie d’elle voulait refuser par fierté, mais une autre, plus réaliste, savait qu’il avait raison. avec son karma du jour, mieux valait accepter l’aide du destin quand il se présentait. "d’accord," céda-t-elle en lui tendant le plateau. "mais si vous trébuchez, je décline toute responsabilité." qu'elle déclarait. je vais aller reprendre les cafés qui sont tombés, je peux au moins vous en offrir un? qu'elle lui proposait de sa voix douce, parce que ça l'emmerdait encore plus de lui être redevable alors qu'elle lui tendait le fameux plateau.

-- @Wilhem Oswald

@April Henderson Je viens peut-être de rencontrer mon double ? Une fille mignonne, maladroite avec une répartie amusante. Je pensais être le seul boulet sur cette terre mais je me sens un peu moins seul maintenant. Après avoir nettoyé le sol et mes chaussures, elle me tend le plateau en acceptant mon aide. Mince, maintenant, c'est à moi de prouver que je peux faire quelques mètres sans faire tomber les boissons. " d'accord, un cappuccino. je dépose ça où ? " je suis ses indications et je m'approche de la table de ses amies pour venir déposer leurs boissons. Des petits regards interrogateurs, pas l'envie de dénoncer la maladresse de leur amie. Je me retourne ensuite pour chercher ladite demoiselle des yeux. Attendez pause. Elle vient de m'offrir un café c'est ça ? Et moi j'ai dit oui ? Est-ce qu'on va avoir un tête à tête ? L'angoisse monte un peu, ma timidité refait surface, moi qui était plutôt à l'aise il y a quelques minutes. Je l'attends, avec mon regard qui hésite entre se cacher dans les toilettes ou s'enfuir par la porte d'entrée.