l'annonce (( castien #2 ))

mardi 05 novembre 2024

mention de décès, accident de voiture, coma

Le silence s'étira lourdement entre eux, et Cassie sentit une lourde pression dans sa poitrine, comme si chaque mot qu’elle avait prononcé l’avait enfoncée un peu plus dans une réalité qu’elle ne pouvait fuir. Elle pouvait entendre les battements de son cœur s’accélérer à mesure que Bastien s’enfonçait dans ses pensées, emporté par cette douleur qu’il semblait incapable de combattre. Elle s’approcha lentement de lui, sans dire un mot. Le regard de Bastien était fuyant. Elle savait que les mots ne suffiraient pas. Peut-être que rien ne suffirait. Mais elle ne pouvait pas le laisser sombrer seul dans cette obscurité. Elle posa une main délicate sur son bras, puis, hésitante, la déplaça jusqu’à son dos, une caresse légère, presque timide, mais emplie d’une empathie profonde. Elle n'avait pas de solution miracle, mais elle était là, elle l’avait toujours été et elle continuerait à l’être. « Bastien... » murmura-t-elle, sa voix douce mais ferme. «  Tu n’as pas à être fort tout le temps, tu sais. » Elle marqua une pause, cherchant les bons mots, ceux qui ne sonneraient pas comme des platitudes. Elle en avait assez de ces mots creux qu’on lançait dans les moments difficiles, des mots qui n’avaient aucun poids face à la douleur réelle. « C’est pas un problème de "faire semblant". C’est pas de la force qu’il te faut. C’est juste d’être... là. D’être toi, même dans cette douleur. Tu n’as pas à porter tout ça seul, Bastien. » Elle inspira profondément. « Je suis là, et je sais que c’est pas facile, mais... tu n’es pas obligé de tout affronter tout de suite, tout seul. » Elle se rapprocha un peu plus de lui, son regard cherchant à capter le sien, à percer cette épaisseur de chagrin qui semblait l’enfermer dans un monde à part. Elle savait que les mots ne résoudraient rien, mais elle espérait qu’ils apporteraient un peu de lumière dans son obscurité. « Je sais que c’est difficile de voir au-delà de cette douleur. Je sais que tu crois que ça ne s'apaisera jamais. Mais... » elle s’interrompit, cherchant à être honnête, mais pas dans le sens où il pourrait l’interpréter comme une promesse irréaliste. « Le temps n'effacera peut-être pas la douleur, mais il peut peut-être rendre un peu moins lourd le fardeau. Et... je veux être là, à tes côtés, pendant tout ce temps. Même si ça dure, même si c’est long. » Elle se mordit la lèvre, redoutant qu’il interprète mal ses paroles, mais en même temps, consciente que l’important était d'être là, dans l’instant présent, sans chercher à nier ce qu’il ressentait, à essayer de le réparer. Le silence entre eux se fit plus lourd, plus intense, mais elle savait qu’au fond, il n’y avait pas de mots parfaits pour ce genre de douleur. Alors elle garda sa main posée sur lui, le silence devenant une sorte de dialogue silencieux, où sa présence, sa tendresse, pouvaient dire tout ce qu’elle avait du mal à exprimer. « Tu n’as pas à être parfait. Tu n’as pas à tout porter tout seul. » Elle souffla. «  Je suis là. C’est tout. » Elle espérait que ça suffirait.

@Bastien Dassault

La respiration de Bastien se faisait de plus en plus incontrôlable, la pression des émotions lui donnant l'impression de ne plus pouvoir respirer convenablement. Il perdait le contrôle sur lui-même et ça lui faisait peur. Plus il se forçait à faire face à cette réalité, plus il se perdait. Dans sa tête, dans sa peine et sa douleur. Il se perdait et plus ça allait, plus les chances qu'il réussisse à se retrouver devenaient minimes. Être fort, il n'y arriverait pas. Enfin si, s'il se coupait complètement de ses émotions, mais ce n'était plus lui quand il le faisait. Ça devenait une carapace vide, un semblant de lui-même. Mais il n'y avait rien de bon à faire ça, loin de là. Il devait vivre ses émotions, y faire face, aussi douloureux que ça pouvait être. Les paroles de Cassie résonnaient dans sa tête alors qu'il essayait d'en faire du sens, difficilement. Il n'était pas seul, il fallait qu'il le garde en tête, qu'il se souvienne qu'il n'avait pas à porter le poids de tout ça seul. Il hocha simplement la tête avec hésitation pour signifier qu'il avait compris, qu'elle ne parlait pas en vain. Il essuya de nouveau les larmes qui l'envahissaient en baissant la tête. Je crois pas que ça puisse devenir moins lourd avec le temps... C'est faux que le temps rend les choses plus faciles à vivre... Je l'ai compris avec l'expérience... Il se fit une place dans les bras de Cassie, la serrant bien contre lui alors qu'il vint poser son front contre l'épaule de la jeune femme. Ne me laisses jamais... S'il te plaît... Ce n'était pas un secret qu'il vivait avec une peur terrible de l'abandon et que celle-ci était beaucoup plus présente depuis que son frère l'avait abandonné de la sorte. Il avait besoin de quelqu'un à qui s'accrocher, quelqu'un sur qui il pouvait compter et qui ne le lâcherait pas aussi soudainement. Elle semblait lui promettre cette présence dont il avait besoin et il voulait s'accrocher à cette possibilité. Je sais que j'ai pas à le vivre seul... Mais on dirait que j'ai de la misère à me retenir pour ne pas aller en dissociation ... C'est tellement plus facile de se couper de tout, ne pas vivre le moment présent...

mardi 05 novembre 2024

mention de décès, accident de voiture, coma

Cassie passa une main douce dans les cheveux de Bastien, ses doigts glissant lentement entre les mèches sombres, comme pour calmer la tempête qui grondait en lui. Elle pouvait sentir la tension dans son corps, cette lutte intérieure qui semblait vouloir le déchirer. Ses mots résonnaient encore dans l'air, lourds de désespoir et de vérité. Elle inspira profondément, cherchant à trouver les bons mots, même si elle savait qu'il n'existait pas de réponse magique pour apaiser ce genre de douleur. "Je sais que c’est plus facile de se couper de tout," murmura-t-elle, sa voix douce mais ferme. "Mais plus tu te coupes, plus tu te perds. Et ce n’est pas toi, Bastien. Toi, tu ressens les choses profondément, tu les vis pleinement, même quand ça fait mal. C’est ce qui fait de toi quelqu’un de vrai. Tu te caches derrière cette carapace, mais ça te prive de tout ce que tu es vraiment." Elle sentit ses épaules trembler légèrement contre elle, ses larmes silencieuses se mêlant à l’éclat du désespoir. Bastien avait toujours été un pilier pour les autres, mais elle savait qu’il n’était pas habitué à s’autoriser cette vulnérabilité. Et pourtant, il était là, dans ses bras, essayant de trouver un équilibre fragile entre la douleur et la résilience. "Je ne te laisserai jamais, Bastien," dit-elle avec une certitude qui ne laissait aucune place au doute. Elle se redressa légèrement pour poser son front contre le sien, capturant son regard troublé. "Je suis là, même quand ça devient insupportable. Je ne vais pas m’enfuir parce que tu es en morceaux. Personne n’est fort tout le temps, et tu n’as pas à l’être, pas avec moi." Elle sentit une vague de détermination monter en elle. Si Bastien avait besoin d’elle pour ne pas sombrer, elle serait cette ancre. "Tu n’as pas à tout porter seul," continua-t-elle, sa voix prenant une note plus douce. "Et si tu as envie de te couper du monde, si tu sens que ça devient trop difficile, alors accroche-toi à moi. Regarde-moi, parle-moi, crie même, s’il le faut. Je préfère que tu sois en colère ou que tu pleures, plutôt que de te voir te refermer comme ça." Elle le sentit relâcher un peu la pression, comme si ses mots avaient touché quelque chose en lui. Elle posa une main sur sa joue, ses doigts effleurant sa peau avec tendresse.

@Bastien Dassault

En soupirant, Bastien ferma les yeux, se concentrant sur le contact de la main de Cassie dans ses cheveux. Il tentait doucement de retrouver un certain calme sans pour autant le trouver dans la dissociation. C’était plus dur qu’il ne le voudrait, mais c’était ainsi qu’il était fait. Vivre les émotions à leur maximum ou pas du tout. Là, on l'encourageait à les vivre, à les sentir pleinement pour pouvoir mieux aller ensuite. Quand ? Quand allait-il se sentir mieux ? Il n’en avait aucune idée, mais ça n’allait pas être avant un bon moment. Mais il avait le droit à ses émotions, il avait le droit de les vivre sans devoir agir comme le pilier qu’il s’était toujours forcé d’être, qu’il était devenu avec le temps. Ce que je suis vraiment… Je ne sais même pas ce que je suis… Typique de sa maladie, l’inconnu de sa personne, il n’avait jamais vraiment su qui il était, toujours perdu concernant son identité, ce qui faisait de lui ce qu’il est. Il avait toujours été perdu à ce sujet, mais espérait un jour réussir à savoir qui il était vraiment. Ouvrant les yeux, il plongea difficilement son regard dans celui de Cassie, y cherchant l’honnêteté dont il avait besoin. Il avait besoin de savoir qu’elle était sincère, qu’elle ne le quitterait jamais. C’était une nécessité à ce stade. Il semblait réussir à discerner une certaine détermination, l’encourageant à croire en ses paroles. Il l’écoutait attentivement, enregistrant chaque mot qu’elle prononçait, cette promesse d’être là pour lui, d’être sa bouée qui l'aidera à garder la tête hors de l’eau. Un faible rire lui échappa, signe que tout n’était pas perdu chez lui. Ses épaules s’étaient affaissées, la tension semblant diminuer enfin chez lui. Je vais garder les cris pour moi, pour un autre genre de situation… Humour sûrement déplacée au vu de la situation, mais c’était bien du Bastien tout craché. S’il était capable de faire preuve d’humour en ce genre, c’était que tout n’était pas perdu, qu’il n’était pas complètement perdu. Même si c’était sorti d’une voix tremblante, même si les larmes menaçaient toujours de couler, il était quand-même là, il était présent et il était lui. Merci Cassie… D’être là pour moi et savoir me ramener sur terre, me permettre de vivre le moment présent..

mardi 05 novembre 2024

mention de décès, accident de voiture, coma

Cassie sentit son cœur se serrer en observant Bastien. Il semblait si fragile à cet instant, si vulnérable, et pourtant, dans son regard, elle pouvait lire une étincelle, infime mais bien présente. Cette étincelle, c'était lui. Bastien, brut, imparfait, et si profondément humain. Elle esquissa un léger sourire en entendant son humour, aussi maladroit soit-il. Elle savait que c'était sa façon à lui de reprendre le contrôle, de s’accrocher à quelque chose de familier, même au milieu du chaos. Cela lui arracha un petit rire, sincère et doux, comme une brise légère dans une pièce étouffante. « Tu sais, Bastien, si tu te mets à faire de l’humour dans des moments pareils, ça veut dire que je fais bien mon boulot, » plaisanta-t-elle, ses doigts continuant de glisser dans ses cheveux avec une tendresse infinie. « Et puis, je t’avoue que je préfère ça à des cris, alors merci pour l’effort. » Elle pencha légèrement la tête, ses yeux plongeant dans les siens, cherchant à ancrer ses propres émotions dans ce regard qui avait tant besoin de réassurance. Elle voulait qu’il sache qu’elle était là, pleinement, sans hésitation ni arrière-pensée. « Je ne vais nulle part, Bastien. Tu m’entends ? Peu importe combien c’est dur, peu importe combien de temps ça prendra. Tu n’as pas à porter ça tout seul, tu n’as jamais eu à le faire. » Elle s’arrêta un instant, ses mots se faisant plus doux, presque un murmure. « Tu dis que tu ne sais pas qui tu es… Moi, je le sais. Tu es celui qui fait des blagues idiotes au pire moment. Celui qui porte toujours les autres même quand ça te coûte. Celui qui, malgré tout, est encore là, aujourd’hui, à essayer. Et c’est déjà énorme. » Elle sentit un nœud dans sa gorge, mais elle refusa de laisser ses propres émotions prendre le dessus. Il avait besoin d’elle forte, pas l’inverse.

@Bastien Dassault

Un soupir traversa les lèvres de Bastien alors qu'il fermait les yeux, se concentrant sur la sensation des doigts de Cassie dans ses cheveux un instant. Un tel geste était bon pour l'apaiser, le calmer un minimum, même dans des moments de crise. Il réussissait à faire de l'humour, oui c'était bon signe, mais ça ne changeait pas qu'il vivait une peine profonde, une douleur sans nom. Il ne savait simplement plus comment réagir et l'humour semblait être son seul échappatoire. Alors il se permettait d'emprunter ce chemin, si c'était le plus simple. Doucement, il hocha la tête, essayant d'ancrer dans son esprit qu'elle était là pour rester. Lui qui avait une terrible peur de l'abandon, il allait de soit qu'en perdant quelqu'un, cette peur était trigger et se faisait bien plus présente, oppressante. Il avait de la misère à voir au-delà de l'absence et l'abandon, mais il faisait de son mieux pour y arriver. Le regard de Cassie qui semblait si sincère l'aidait à croire en ses paroles, aussi difficile que ce puisse paraître. Il écouta attentivement ce qu'elle disait de lui, le portrait qu'elle peignait de lui. À défaut de ne pas savoir qui il était, il pouvait se baser sur ce que les gens pensaient de lui pour se forger un masque adapté. C'était ça, son habitude; aborder l'image que les gens avaient de lui. Sauf que cette fois, tu je me laisses pas porter comme ça, tu m'oblige à faire face aux émotions beaucoup trop douloureuses... Il je pouvait faire autrement que faire preuve de fragilité, n'ayant pas le droit de dissocier et montrer une apparence bien et sereine.

mardi 05 novembre 2024

mention de décès, accident de voiture, coma

Cassie sentait le poids des émotions de Bastien, presque palpable dans l’air qui les entourait. Elle savait qu’il n’avait pas besoin de grands discours, juste d’une présence solide, quelqu’un qui puisse l’aider à porter cette douleur un instant, même si ce n’était qu’un instant. « Bastien, » murmura-t-elle, sa voix à peine audible, comme si elle craignait de briser l’équilibre fragile du moment. « Je suis là. » Elle le regarda, cherchant ses yeux, mais respectant son espace lorsqu’il refusait de la confronter directement. Elle savait combien il était difficile pour lui de se laisser aller, combien il s’accrochait à l’image qu’il pensait devoir renvoyer, même devant elle. Pourtant, elle n’était pas là pour le juger, ni pour attendre qu’il soit "fort". Elle le voulait, lui, dans toute son humanité, même dans ses failles. « Tu dis que je t’oblige à faire face, » poursuivit-elle, un sourire triste se dessinant sur ses lèvres. « Mais je ne veux pas te forcer à quoi que ce soit. Je suis là parce que je veux l’être, parce que tu comptes pour moi. Et même si c’est dur pour toi de me laisser voir cette partie de toi, je te promets que je ne vais pas fuir. Je n’ai pas peur de toi, de ce que tu ressens. » Peut-être que ses mots trouvaient un écho en lui, ou peut-être qu’il était simplement trop épuisé pour maintenir ses défenses.

@Bastien Dassault