the fault in our starswith @Eben Wolford jour après jour, nuit après nuit, l’ange veillait sur tes doutes, tes peurs. tu comprenais de plus en plus la place qu’il prenait, l’importance de sa présence dans ta vie. nullement tu l’imaginais autrement sans lui et t’étais déjà mal de lui cacher encore tes secrets. tourments de ton âme que tu voulais pas partager, oublier surtout qu’elle avait existé, que son ombre pourrait planer au-dessus de vos têtes et effacer à jamais ce sourire que tu adorais tant voir se dessiner sur son faciès. l’air intimidé, rougissant à tes mots, voilà qui réchauffait chaque fois ton cœur, totalement épris de toi. en cet instant, tu voudrais le plaquer sur le mur ou contre la table, le prendre dans tes bras une dernière fois, qu’il calme ton côté sauvage ou l’appelle, te plonger dans ses yeux, puiser dans ses forces pour t’anéantir une bonne fois pour toutes. cependant tu restas collé à cette chaise, l’envie de mettre le feu autour de toi ne te quittait pas néanmoins. histoire de vraiment être seul avec lui et montrer que tu détestais perdre le contrôle, même à la fin. d’où ces élans presque incontrôlés, pouvant être violents, colère qui t’échappait parfois, de savoir qu’elle, cette foutue personne, pourrait ruiner cette soirée. vu qu’il t’avait demandé de connaître son histoire, voulait-il savoir aussi si elle embrassait bien ? tu revivais parfois tes moments avec elle mais cela devenait rare, très épisodique. appartenant à un passé lointain, malgré cette envie qui t’avait jamais quitté, de la retrouver, de comprendre son geste. croyait-il que tu l’avais pas fait ? tu ne te sentais pas mieux après ces paroles, après ce mariage dont il était maintenant au courant. cela t’effrayait toujours de lui dire qu’il était encore à l’ordre du jour. mais tu la vis, sa main, qui s’avançait plus vers toi. qui te quémandait, cherchant ton réconfort. néanmoins ta voix tremblait à nouveau, car tu la vis, la créature angélique derrière son faciès, l’ange de vérité se dressant face à toi. un halo lumineux l’entourait, comme s’il n’attendait que tu le rejoignes. ― je serais désespéré si tu me quittais eben… je te tuerais si ça m’arrivait encore. plaisanterie ou pas, tes yeux le fixaient intensément tandis que ta main tenait fermement sa paume. tu relâchas soudain la pression, craignant sa réaction. ― c’était horrible de pas savoir où elle était, donc je l’ai cherchée, cherchée, je n’ai fait que ça. puis je suis reparti en taule. tu reculas, relâchant sa main, pour retourner dans l’ombre. même ton visage avait revêtu son masque obscur. tes billes n’étaient que noires, éteintes. ta voix cependant perçait le voile de l’obscurité. ― mais ce n’était pas elle qui m’a fait découvrir l'amour. j’ai eu quelqu’un d’autre aussi, une aventure cachée pendant mon adolescence. c’était mon premier mec, un gars que je voyais pour baiser. mais je voulais plus que ça avec lui, avec lui j’ai goûté au bonheur pour la première fois, c’était pas un sentiment que je connaissais. mon quotidien… était déjà difficile et… ça s’est écroulé du jour au lendemain, il n’a plus voulu me voir. en fait, je suis pleinement responsable, j’apporte du mal aux personnes que j’aime. il n’a pas supporté que son père me voit avec lui et plutôt de le laisser s’en prendre à lui, je l’ai défendu. j’ai fait ce qu’on fait si l’on s’en prend à nos proches ou qu’on leur fait du mal, j’attaque, je mords méchamment. je le détruis. paroles franches, froides. couperets qui tombèrent, à répétition. cela devait sûrement lui couper l’appétit mais le serveur revint par chance vous servir le champagne. une seconde de trop, tu l’aurais chassé. car t’attrapas le verre, étudias sa robe dorée d’un œil soudain curieux. car tu fixas ses doigts qui s’enrobaient autour de son verre. délicats et appétissants. la bête cherchait son dû. ― au futur ou à mon foutu cœur incapable de… t’allais sortir une connerie mais tu trouvas de quoi alléger un peu l’atmosphère. ― penser à quelqu’un d’autre que toi ? flingué par un robot, belle image de moi hein ? sourire qui se fendit malgré tout, insistant presque pour qu’il boive comme toi une première gorgée. ― eben, je suis désolé d’avoir pas raconté ça plus tôt, j’étais pas prêt. je pensais pas à un vrai avenir avec toi, mais il n’y a que les imbéciles qui changent pas d’avis, pas vrai ? tu rattrapais sa main, à deux doigts de grimper sur la table tel un félin pour qu’il rapproche son visage du tien. tu voudrais tellement qu’il reste, sentiment qui te brûlait le cœur, te réchauffait et te détruisait à la fois. tu te levas néanmoins pour te placer dans son dos, les deux mains se glissant sur ses épaules, les lèvres descendant vers sa nuque, qui chuchotaient à son oreille. ― voudrais-tu que tu retournes sagement à ma place ? tu n’as qu’à me dire ça, sinon laisse-moi te toucher un peu… t’embrasser… alors que tu savais qu’il lui restait encore des questions sans réponse dans sa tête. léger sourire néanmoins d’exercer une certaine pression sur son corps, de sentir cette tension croître, de le savoir presque prisonnier de tes mains, ne pouvant t’échapper alors que ce sentiment t’avait effrayé toute la soirée plus tôt. hors de question qu’il revienne, de laisser le passé dicter à nouveau tes choix, t’entraînant dans les mauvais.