w/ @Elliot Monroe
C’était une organisation de dernière minute mais j’avais vraiment l’impression que la spontanéité de la conversation le permettait. J’avais encore une petite demi-heure devant moi avant de vraiment devoir me préparer pour rejoindre Elliot au café d’Enola. Je savais qu’elle serait là mais ma cousine est assez discrète pour ne pas passer son temps à essayer de le déchiffrer et attendra le départ du jeune homme pour me poser des questions. Je devrais peut-être lui dire qu’il ne s’agit pas du même garçon que la dernière fois mais je pense qu’elle le comprendra rapidement. Assise à mon bureau, entourée d’ouvrages empruntés à la bibliothèque, je continue de bosser sur ma nouvelle étude de cas. Le temps passe vite et lorsque l’alarme de mon téléphone retentit, je quitte cet espace que j’aime tant pour la salle de bain. J’enfile une tenue des plus simples : un jeans, un t-shirt et un cardigan par dessus. Mon maquillage est très simple mais je ne suis pas de celles qui en font des tonnes. J’ai passé trop d’années avec des tonnes de maquillage sur le visage alors si je peux m’éviter cela, c’est encore mieux. Ma paire de Samba vertes aux pieds, je quitte mon appartement et prends un vélo jusque dans le centre. C’est assez rapide et bien plus écologique que de prendre la voiture. Dès que je le peux, c’est ainsi que je me déplace par principe pour mes valeurs mais aussi parce que j’adore pouvoir profiter de la vue de Boston. C’est une ville que je trouve magnifique et bien que nous ne soyons pas dans les montagnes, il y a toujours de nouvelles choses à voir, de nouveaux paysages à découvrir. Arrivée au café, j’accroche mon vélo au parking à vélo et pousse rapidement la porte du café. Il n’y a pas grand monde mais ce n’est pas grave. Je m’approche d’Enola, embrasse sa joue, comme à mon habitude et souffle J’ai proposé à un garçon avec qui je discute bien de venir boire un coup ici. Ça lui fait de la promotion aussi, par la même occasion, elle en a besoin, je le sais. Elle n’a pas le temps de me poser trop de questions que la porte s’ouvre à nouveau et je reconnais rapidement le jeune homme. Heyyy. Je m’approche de lui avec un large sourire. Je suis contente que tu sois là. On va pouvoir discuter et reprendre notre conversation sans avoir à passer douze minutes à s’écrire. Bon, pas aussi longtemps mais nos échanges relevés de mini romans sur la fin. On se met là-bas ? Dans un coin reculé du café pour être tranquille et discuter. Qu’est-ce que tu veux boire ? Que je demande à peine assis. Autant se préparer pour le moment d’échange et de partage que nous sommes prêts à partager.
(Olive Desjardins-Parker)
i'm giving you a nightcall to tell you how i feel