S'écoule dans les veines, l'adrénaline. + Paxia

Elle se détourne Laia. Capitule. Devant lui. Parce qu’il est fermé le blond. Il ne s’en était pas rendu compte. De son pulsant qui bat trop vite. Matraque son torse. Et tandis qu’elle redémarre, il reprend place. Fixe la route sans rien dire. Il ne comprends pas ce qu’elle attend de lui. Ce qu’elle voulait. Même quand elle lui parle de ce qu’elle ressent vis à vis de lui, il n’arrive pas à la prendre au sérieux. A croire en ses mots. A moins que ça soit sa relation avec son frère. Il a pas envie d’interférer là-dedans. Existante ou non, elle a eu un passif. Et il tient trop à Sam pour risquer de nuire à leur lien. Pourtant, elle est là Laia. Dans un coin. Elle attise toujours quelque chose. “J’suis sérieux.” La voix étonnamment posée. Le coude en appuie sur le bord de la vitre. Il se tient la tempe. Evite de la regarder. “J’sais pas c’que tu veux entendre.” Il est pas doué Pax. Pour les conversations trop sérieuse. Ça le démange presque de la détourné. D’en rire. Mais il sait que c’est peine perdue. “C’que j’sais, c’est que je t’ai jamais prise pour aquise.”

tw : ràs.
Je reste silencieuse, mes yeux rivés sur la route, mes mains crispées sur le volant. J’entends ses mots, mais ils ne me touchent plus de la même manière. Parce qu’au fond, je suis fatiguée de devoir lire entre les lignes, de chercher des réponses qui ne viennent jamais. Il dit qu’il ne sait pas ce que je veux entendre, et peut-être que je ne le sais pas non plus. Peut-être que je veux juste qu’il soit là, vraiment là, sans détour, sans jeu. Mais Paxton n’est jamais simple. Il est un labyrinthe sans fin, un enchevêtrement de doutes et de non-dits, et je suis épuisée de courir après des certitudes qui n’existent pas. Je ne le regarde toujours pas, mais je sens sa tension à côté de moi, palpable, comme un poids invisible. C’est toujours comme ça entre nous, une tension électrique, prête à éclater à tout moment. — Je ne te demande pas de savoir quoi dire, Pax, murmuré-je, presque dans un souffle.  — Je te demande juste d’être honnête. Si tu ne ressens rien, dis-le. Si tu ne veux pas de moi dans ta vie, dis-le. Mais arrête de jouer ce rôle. Arrête de faire comme si tout ça n’avait aucune importance. Je ralentis la voiture, sentant que je ne peux plus continuer à conduire avec tout ce qui pèse sur mes épaules. Je m’arrête sur le bas-côté, mes mains toujours agrippées au volant, comme si je craignais que le monde autour de moi ne s’effondre si je le lâche. Je ferme les yeux, prenant un moment pour retrouver mon souffle, pour me calmer avant de continuer. Ils l’avaient obligé à faire un choix à la con, et c’est parce qu’elle s’était toujours sentie insignifiante pour lui qu’elle avait fini par le laisser disparaître sans jamais l’oublier.
w/ @Paxton Gardner

Il a jamais eu cette impression. De jouer un rôle. Il est juste lui. Sans attente et sans en laisser aucune. Changement de rythme. Voiture déportée sur le côté. Le moteur qui ralentie, avant d’être définitivement coupé. Aucune surprise sur ses traits. Il aurait du s’y attendre. À la discussion. Peut être pas en pleine fugue. Mais y a-t-il un bon moment pour ça ? Peu importe quand. Ça devrait arriver. Et peut être que plus tôt serait le mieux. D’abord silencieux, il ne dit rien. Fixe loin devant lui. Il n’a aucune idée de ce qu’il ressent vis à vis d’elle. Parce qu’il s’est jamais posé de questions. Elle l’intrigue, mais sans que ça soit définit. Et puis, il y a son frère. Ça change tout. « T’as couché avec lui ?» Tourne enfin son ovale vers elle. Opales translucides, ressortent dans la pénombre.

tw : ràs.
Ses mots tombent comme une bombe. « T’as couché avec lui ? » Sa question me frappe en plein cœur, et je sens mon corps se raidir instantanément. Je savais que ça viendrait. Je savais que Samuel finirait par se glisser dans cette conversation, mais je ne m’attendais pas à ce que ce soit maintenant, pas comme ça, au milieu de tout ce chaos. Je détourne les yeux, fixant mes mains toujours agrippées au volant, comme si elles pouvaient me protéger de l’impact de cette question. Les souvenirs me reviennent en un instant. Samuel, début juillet, une nuit que je ne pensais pas revoir flotter entre nous, entre Paxton et moi. Une seule fois. Je sens le regard de Paxton peser sur moi, ses opales translucides me scrutant, cherchant une réponse que je ne sais pas comment donner. Je prends une grande inspiration, le silence entre nous devenant insupportable. Mes pensées tourbillonnent, mais je sais que je ne peux pas lui mentir. — Oui, une seule fois, en juillet. Je ressens une étrange angoisse s’installer. Je n’ose pas le regarder, je n’ose pas affronter la tempête que j’ai peut-être déclenchée en révélant cette vérité.
w/ @Paxton Gardner

Le corps se fige. Il le voit. Il connaît la réponse, avant meme qu’elle ne lui réponde. C’est comme avalé quelque chose de travers. Comme quelque chose qui passe difficilement. C’est désagréable. Pas parce qu’elle s’en tape un autre, mais parce que c’est son frère. Qu’il ne représente pas rien à ses yeux. Imperceptiblement hochement de tête quand il se détourne de son profil. « Bien sûr que t’as couché avec. » Rire nerveux. Étire ses lippes dans un faux sourire. Redeviens sérieux. Bras tendu, il attrape la lanière de son sac, tandis que de l’autre main, il ouvre la portière. « Tu vois.. » Arrête son mouvement. Sans la regarder. « T’as pas besoin d’ma réponse. » D’une impulsion, il pousse la portière.

tw : vulgarité, vol
Quand il dit, “Bien sûr que t’as couché avec,” quelque chose en moi se brise. Son ton, cette froideur qui s’installe dans ses mots… Ce n’est pas le Paxton que je connais, pas celui que j’ai appris à déchiffrer malgré tout. Il ouvre la portière, prêt à sortir, et je sens la panique monter en moi. Je ne peux pas le laisser partir comme ça. Pas comme ça. — Paxton, attends ! m’écrié-je, ma voix brisée par l’émotion. Je tends la main vers lui, sans réfléchir, mais je m’arrête à mi-chemin. Il ne me regarde même pas, il reste figé, le dos tourné. Cette distance entre nous est insupportable, et pourtant, elle semble plus infranchissable que jamais. — Tu dis toujours que c’était rien entre nous, mais regarde-toi, Paxton. Tu te barres comme si tout ça te touchait. Et je comprends pas. Tu dis que ça compte pas, que c’est pas sérieux, mais c’est pas ce que je vois. C’est pas ce que je ressens. Ma voix tremble, mais je ne peux plus me taire. Je sens que c’est ma dernière chance de dire ce que j’ai sur le cœur, de lui montrer à quel point il compte, même s’il fait tout pour se convaincre du contraire. Je sens mes larmes monter, mais je refuse de pleurer. Pas maintenant. Pas devant lui. Pourtant, je ne peux pas m’empêcher de me sentir vulnérable, exposée. J’ai tout mis sur la table, je n’ai plus rien à cacher, plus rien à perdre. — J’ai pensé chaque mot que je t’ai envoyé, t’es toujours là, quelque part dans ma tête, et je peux rien contre ça. J’ai essayé de toutes mes forces de faire ce qu’on attendait de moi. De faire comme si tu comptais pas, comme si t’étais juste… juste un passage. Mais t’es pas juste ça, bordel ! J’ai essayé de l’oublier, ce qu’on a, ce que je ressens quand t’es là. Mais je peux pas.
w/ @Paxton Gardner

Flot des mots. Coulent. Inlassable. Atteint de plein fouet par les syllabes. L’émotion qui serre sa voix à elle. Stopper dans son élan, il se retourne. Accueil tout ce qu’elle lui dit. Découvre l’ampleur de ce qu’elle dit ressentir pour lui. Et il ne comprend pas Pax. Parce qu’ils se connaissent à peine. Qu’il est incapable de donner autant. Aussi vite. Pourtant, y a un truc. Quelque chose d’attractif avec elle, mais pas au point de foutre la merde dans sa relation fraternelle. Pas au point de perdre l’une des rares personnes pour qui il donnerait tout. “T’as essayé de m’oublier ?” Ton acerbe. Le visage fermé. “Putain tu t’entends ?! Tu m’sors qu’tu ressens un truc, alors qu’à côté tu t’es tapé mon frère. A quel moment c’est crédible ça ?!” Serre la lanière plus fort. Au point d’en faire rougir la peau. “ A quel putain d’moment j’suis censé t’croire ?!” Répète les mots. Même ricanement nerveux, mais éphémère.

tw : vulgarité, vol
Les mots de Paxton me frappent de plein fouet, encore plus forts que je ne l'avais imaginé. Il ne comprend rien, et ça me fait exploser de l'intérieur. Comment peut-il me juger alors qu’il a disparu de ma vie, me laissant seule avec mes doutes et mes incertitudes ? Comment ose-t-il me reprocher ce que j'ai fait, alors qu'il n'a jamais été là pour me donner une raison de choisir ? Mon cœur bat si fort dans ma poitrine que j’ai l’impression qu’il va éclater. Ma respiration devient plus rapide, et je sens la colère monter en moi comme un volcan prêt à exploser. — Pourquoi j’aurais dû te choisir, Paxton ? Pourquoi ? Tu m’as jetée, t’as tout remis en question comme si c’était rien. Tu t’attendais à quoi ? Que je reste là, à t’attendre, sans savoir si t’allais un jour revenir ? Je ne peux plus supporter qu'il me reproche mes choix alors qu’il n’a jamais cherché à me donner une seule raison de croire en lui. — Tu sais quoi, Paxton ? Je ne suis pas ton putain de yoyo ! Je ne suis pas ce jouet que tu balances et récupères quand ça te chante. J’ai essayé de comprendre ce qu’il se passait entre nous, j’ai essayé de t’atteindre, mais tu n’as jamais rien fait pour que ça continue. Alors ouais, peut-être que j’ai pensé que Sam, c’était une vraie attirance, une vraie chance d’avancer. Mais je me suis plantée. Je sens mes larmes brûler mes paupières, mais je refuse de les laisser couler. Je ne vais pas pleurer pour lui, pas maintenant, pas encore. Je lève le menton, défiant, la voix plus dure que jamais. — Et tu sais quoi ? Je me suis plantée avec toi aussi. Tu crois que t’es différent, mais au final, c’est toujours la même histoire avec toi. Tu débarques dans ma vie, tu fous tout en l’air, et tu t’attends à ce que je te suive comme une idiote, sans poser de questions. Eh bien, pas cette fois. Je le regarde droit dans les yeux, mes poings serrés, mon corps tendu comme un arc. Mon souffle est court, et je sens que je touche enfin la vérité. Je me suis accrochée à Paxton, pensant qu'il y avait quelque chose de plus, quelque chose de spécial. Mais la réalité, c’est qu’il n'a jamais été prêt à me donner quoi que ce soit.
w/ @Paxton Gardner

Implose dans l’habitacle, la colère qu’elle déverse sur lui. S’infiltre sous sa carcasse. Provoque l’incompréhension. Est-ce qu’il lui a vraiment laissé penser ça ? Est-ce qu’il lui avait laissé espérer quelque chose ? Parce qu’il n’a aucun souvenir de ça. Tout ce dont il se souvient, c’est cette façon qu’elle avait de surgir de nul part. Elle parle de lui, de son errance dans sa vie, mais sans regarder la sienne. A elle. Frustration dans l’âme. Gonfle dans sa poitrine. Eclate dans ses opalines. Disparait les sourires nerveux. “Tu t’fous d’ma gueule ?” Le timbre glacial. Teinte son aura. “Tu me parles d’choix, mais putain, je t’ai jamais rien fait espérer. Je t’ai jamais rien demandé ! Tu me balance à la gueule que j’fais qu’aller et venir dans ta vie. Mais putain regarde la vérité en face. Y a jamais rien eu de prémédité !” Ressurgit en mémoire, la première rencontre. Sur le bateau. “Même quand je t’ai traité comme une merde, t’as persisté jusqu’à c’que j’te baise !” Vulgarité sort de ses lippes. Utilise le mécanisme de défense. Blesse l’autre pour moins se sentir comme une merde. Il dit pourtant la vérité Pax. Du moins, pour le début. Pour lui, elle n’est qu’un plan de plus, parce qu’il refuse de se poser. Parce qu’il refuse même l’idée de se voir avec quelqu’un. Il a pas le temps pour ça. Il a pas le temps, alors qu’il essaie de survivre dans sa putain de vie. De tenir la barque à flot. Même quand tout autour s’acharne à le faire abandonner. Il tient bon Pax. Alors, quand ? Quand est-ce qu’il pourrait avoir le temps pour quelqu’un ? Respiration brulante. Il se dérobe de sa vue. S’écrase à nouveau dans le siège passager. Pression redescend. Trop tard pour les regrets. Il le sait d’avance. Il a été trop loin.    “ J’ai jamais rien attendu de toi. Ni essayer de t’utiliser.” Brusque changement. Voix qui descend de plusieurs octaves, mais sans se départir de sa colère. “ De toi ou de personne d’autre. Je pensais avoir été clair.” Et pourtant. S’il réagit comme ça, c’est qu’il devait bien y avoir quelque chose, non ? Quelque chose d’autre ? De plus que ce qu’il pense ?

tw : dispute, mention de sexe, vulgarité
Je reste figée, les yeux rivés sur lui, alors qu’il s’écroule dans le siège passager. Ses mots continuent de résonner, et la colère monte en moi à nouveau, mais cette fois, c’est plus profond. Ce n’est pas une rage explosive, c’est un feu lent et brûlant, celui de l’injustice, de l’incompréhension. Il dit qu’il n’a jamais rien espéré de moi, qu’il n’a jamais voulu me donner une raison d’espérer. Mais alors pourquoi ? Pourquoi être là, pourquoi cette tension entre nous, pourquoi ce besoin constant de se retrouver même dans les pires situations ? — Vraiment, Paxton ? C’est ça que tu penses ? Que je suis juste… une fille de plus que t’as baisée et jetée comme une merde ? dis-je la voix tremblante, mais glacée. Je n’ai jamais eu l’intention d’être ce genre de personne dans sa vie, mais il me réduit à ça, à un plan de plus. Et ça me tue de l’entendre dire ces mots, parce qu’au fond, je sais que ça n’a jamais été que ça. Pas pour moi, et quelque part, pas pour lui non plus. Il peut se convaincre autant qu’il veut qu’il n’a jamais rien attendu de moi, mais sa réaction, sa rage, me disent le contraire. Il y a quelque chose en moi qui l’atteint, qui le fait réagir. — Tu dis que t’as jamais rien espéré, mais tu te barres à chaque fois que ça devient un peu trop réel. Je me tourne vers lui, mes yeux brûlant de larmes que je refuse de laisser couler. J’ai été blessée, humiliée, mais je refuse de me laisser réduire à cette image qu’il essaie de projeter sur moi. — Et ouais, peut-être que je suis restée quand tu m’as traitée comme de la merde. Peut-être que j’aurais dû partir. Mais tu sais quoi ? Je suis pas restée parce que je suis masochiste. Je suis restée parce que je pensais qu’il y avait quelque chose. Parce que t’es pas juste ce que tu veux faire croire. Y a autre chose en toi, Paxton. Et si tu t’en rends pas compte, c’est pas mon putain de problème. T’as jamais rien demandé de moi, c’est vrai, mais moi, j’ai pas cherché à t’utiliser. Et je t’ai pas demandé de me traiter comme un putain de passe-temps. Je le regarde droit dans les yeux, et cette fois, je ne détourne pas le regard. Il doit voir, il doit comprendre ce que ses mots ont fait, ce qu’il détruit en ce moment même. — Peut-être que t’as été clair pour toi, Paxton, mais pas pour moi. Parce que j’ai jamais cru que j’étais juste ça pour toi. Alors si c’est tout ce que je suis, dis-le maintenant. Dis-le clairement. On baise et tu te tire, fin de l’histoire.
w/ @Paxton Gardner