we were young, we knew (madla)

10/02/2024

wth @maddox gardner

souffle polaire échappé de ses rosées, une volute de fumée, spectre tourmenté, l'effluve s'envolait, rejoindre les sacrés. timidité des opposées, quelques mèches tressées, trônaient sur une cascade de boucles satinées, et le cylindre rougissait, entre ses phalanges prisonnier, braise irradiait sous le néon illuminé. les semelles plantées sur béton fissuré, l'asphalte agressé, bras croisés à la brise fin d'été lorsque sa paume caressait le textile abandonné. les muscles fatigués, les vapeurs éthérées, fièrement expulsées, l'espoir d'un brasier pour réchauffer son corps paralysé. tissu oublié, sirène désarmée l'enfilait, toutes ces nuits parsemées d'astres gelés, et le bruit des impétueux que nyx avait convié, l'écume gelée dans le galop de ses chevaux obscurifiés. les pans irrévélés de son short dissimulé, peinaient sous le pull de cette amitié, le jeans déchiré, les fils du denim pendaient, haut de ses cuisses camoufflé par cette large douceur parfumée. fragrance exaltée sous l'odeur d'une cigarette usée, elle piétinait, l'attendait, coeur battait, déformait ses côtes, ses chairs ankylosées. ciel désarticulé, de sombres nuages gelés, sueurs froides traversaient l'échine dorsale de l'effrayée, héroïne de l'antiquité, menacée par ces divinités. danseuse tirait cette dernière bouffée, poumons expiraient, mégot balancé sous les pneus d'une voiture volée. mains recroquevillées dans ces longues manches foncées lorsque ses prunelles admiraient les courbes de sa louve affamée. « j'étais en train d'me dire qu'tu viendrais pas finalement... » voix détachée, elle se décollait des porosités du mur contre lequel elle s'était adossée. un flegme composé, peur cachée, orbes pétillaient lorsqu'elle l'accueillait dans cette étreinte habituelle, affectionnée. membres autour de sa nuque serpentaient, leurs lèvres s'appelaient. « tu m'as manqué. »

(Stella Vargas)

02/03/2024

► fever - dua lipa, angèle
@Stella Vargas & @Maddox Gardner

bateau tangue sur le quai de l'atlantique, les flots rythment ta pensée. journées écoulées sur le pont du navire à contempler sur l'horizon les lumières s'effacer, et les brises froides les remplacer. dans les limbes d'une attente de la voir, l'étoile filante, tu t'enfonces tête la première dans cette nouvelle nuit. claquent sur les pavés, les talons de tes bottes, ils suivent la cadence lancée par le muscle qui martèle entre les côtes. amitié irradie sentiments compliqués, l'envie de te défiler plutôt que de l'affronter - l'hydre mystique et les nombreux qui tentent de la dompter. jalousie pour ces guerriers et leurs épées brandies quand tu veux être l'unique à goûter la douce victoire et son ambroisie. les risques encontrés, péril certain de ce que vous aviez construit depuis l'enfance, peur constante de t'y échouer - naufrage audacieux pour une simple curiosité. centaines d'autres hésitations sur le long de la route, mais épuisée d'avancer effrayée alors que déjà tu le sais, tu l'aimes, tu te décides à ne plus reculer. collant résille quadrille ta peau, jupe courte balance et suit tes hanches, le pas léger féline vers elle. et au premier regard déposé : le cœur lâche dérobé. visage s'adoucit en un instant, le sourire incapable d'être réprimé quand devant toi se dévoile la chimère dont les dieux se méfient. mortelle ingénue, tu te rapproches du piège déjà refermé, ses bras s'enroulent autour du cou, l'air qui manque dans l'immensité de sa voie lactée. sa veste que tu saisis, entre tes poings le vêtement que tu attires contre toi, collé à ta poitrine. refermée, l'intimité entre vous, pourtant à découvert des yeux des passants - les nez se frôlent dans un jeu fragile, les lèvres s'approchent et mélangent leurs souffles. "j'ai patienté une éternité pour te voir, j'avais besoin de me faire attendre." les mots prononcés dans l'audace d'un ton volupté, s'estompent dans un seul baiser. bouche s'éloigne trop tôt, à peine le temps d'y goûter que tu cherches à la tourmenter. "à quel point j't'ai manqué ?"

(Maddox Gardner)

10/02/2024

wth @maddox gardner

sirène chantait, vocalises envolées, rythme régulier, claquait, claquait. spectre de sensualité, le coeur arrêté, dérobé, lâchait sous les obscurités contemplatrices de sa beauté. l'albâtre capturée, emprisonnée, peau quadrillée remontait sous sa jupe, ondulait du balancier de ses hanches condamnées. granit se noircissaient et essuyaient son sourire premier né, désir ancré brûlait dans ses entrailles nouées. leurs poitrines collées lorsqu'elle empoignait ce large vêtement oublié, le parfum d'une autre mêlé à ses effluves dorés, bras enroulés, nuque encerclée et cette césure arrachée à la promesse d'un baiser. douceur volée, féline s'éloignait et la silencieuse crachait un soupir frustré. pulpe rosée saccagée, entre ses ivoires l'assassinée, leurs souffles luttaient dans l'arène de leur intimité alors qu'elle refusait de s'écarter. l'emmenait avec elle, vers ces récifs cruels, l'échine heurtait le mur derrière elle, douleurs artificielles. phalanges filaient entre ses boucles satinées, la poussaient et l'emmenaient dans une explosion constellée. ballet de leurs carminées, se frôlaient, s'épousaient, lenteur affligée fondait sur leurs humidités. langues énamourées se savouraient, furieuses, fiévreuses, et fille de nérée décidée à lui rappeler. sans sa moitié, l'âme fissurée, fragmentée, ce besoin irrationnel d'être complétée. mémoire ravivée, étreinte resserrée lorsqu'elle l'attirait dans un coin reculé, tanguait sur la pointe des pieds, centimètres comblés, et sa lionne poussée contre une porte métallique usée. pénombre sur leurs visages essoufflés lorsque les néons illuminaient leurs jambes emmêlées. fauve libéré, sa paume contre l'acier, la piégeait, doigts enroulés dans ses filets la retenaient. commissures gonflées, l'écume figée, visage se reculait pour l'admirer. « j'connais pas de mot assez fort, mais je peux continuer à t'embrasser jusqu'au lever du soleil pour te l'montrer. » prunelles pétillaient, ses pommettes rougissaient, et voilées dans les lueurs de leurs anciennes nuits d'été, l'esquisse crayonnée. époumonnée, ses côtes se soulevaient, paumes en suée, et la naïade camoufflait sa nervosité. ses envies d'échappée. « tu veux marcher ? » murmuré.

(Stella Vargas)

02/03/2024

► fever - dua lipa, angèle
@Stella Vargas & @Maddox Gardner

poussée par ta créature, l'équilibre incertain jusqu'à heurter la paroi de ta prison - otage abdique sous la fougue des baisers. surréelle illusion te fait succomber, frissons au creux du ventre, privée depuis trop longtemps de la douceur de sa présence, tu te laisses dominer par les sentiments. jamais assez, emportée dans une danse sensuelle de vos corps retrouvés, attirés - brasiers incendiaires dévastent les forêts du péloponnèse. géant de feu t'embrase, perdue dans une fournaise où l'astre aimé te contrôle d'une lenteur adulée - toi qui t'es retenue pendant une éternité. poings se serrent comme si tu pouvais encore la rapprocher, fossé inexistant disparait. et puis l'accalmie des vagues, le souffle repris à deux doigts de la noyade - courant d'air sur les bouches humides invoque la distance. morsure de ta propre lèvre tait les envies qui continuent de se propager. les yeux jetés vers le ciel bleuté pour ignorer devant toi l'irrésistible beauté - celle que les sirènes envient quand elle foule les terres de ses chevilles ornées. litanie lâchée dans un soupir de frustration, quand tu réalises avec quelle facilité elle te fait oublier que grondaient en toi les jalousies il y a seulement quelques nuits. "m'dis pas ça, c'est déjà difficile d'arrêter." les joues rougies par l'asphyxie, tu lâches prise du vêtement agrippé, défies ses courbes d'une caresse retombée, jusqu'à trouver les phalanges qui s'entremêlent. le regard faiblit, se décide à la contempler - juste assez de temps pour t'éprendre. "j'te suis." les mots s'évaporent dans un sourire indécis, main dans la main alors que d'un mouvement, doucement l'entraîne vers le chemin. un pas d'avance sans même savoir ta destination, tu te retournes pour la braver et marcher à reculons. prunelles analysent la chimère effrayée, tu tentes toi-même de te rassurer alors que le ton réverbère la blessure. "t'as pris du temps pour décider que j'avais l'droit de te voir."

(Maddox Gardner)

10/02/2024

wth @maddox gardner

douloureuse épopée des organes asphyxiés, atrophiés sous les brûlures répétées, ces appels ignorés, les suppliques déformées des poumons désespérés. le feu immolait son corps prisonnier, attiré dans ce brasier, tourbillon enflammé, l'estomac secoué alors qu'elle serrait entre ses doigts ce filet, les ongles creusaient sa peau dissimulée. les lèvres gonflées, effluves muscés de deux saveurs oubliées, réunies sur le palier, entre les vieilles briques et l'acier. illuminé le sourire de la blessée, fantômes de leur passé, contemplaient les ravages causés dans l'ombre d'une pseudo intimité. dernier baiser, volé, leurs pulpes à peine liées s'éloignaient là où leurs mains se joignaient. leurs phalanges rapidement entrelacées, ce vide comblé qu'elles avaient abandonné, et le manque nauséeux créé dans l'attente d'une promesse inavouée. « c'est pas le meilleur endroit. » les épaules levées vers les cieux éclairés alors qu'elle l'emmenait frôler ces pavés réguliers, chanter leurs prières aux hautes divinités. « mais je peux faire n'importe quoi avec toi. » cambrures fatiguées des ombres et des lumières reflétées, réverbères épuisés offraient un dédale mutilé par l'obscurité. elle avançait, absorbée par la beauté qui rôdait devant elle, ces courbes charnelles, cruelles, éteignaient la fresque artificielle qui se déployait autour d'elles. l'audacieuse provoquait, les titans et leurs entités, aveuglée lorsqu'elle marchait et les prunelles plongées dans leurs jumelles calcinées. elle la détaillait, s'émerveillait de chacun de ses traits, admirait tous les détails qui la composaient, de la forme de ses lèvres à ce maquillage éphémère. « j'en avais besoin. » les lippes scellées, flottement léger, noyé dans le vacarme animé du quartier alors que leurs mains refusaient de se lâcher. « j'avais besoin d'être sûre. » coeur tambourinait, fureur cognait les côtes ébréchées, et les chairs innondées par une vague de chaleur, lourde anxiété. effrayée. la sirène la réclamait, l'attirait, la repoussait d'un mouvement pressé. jeu d'enfant à travers lequel elles s'apprivoisaient, à travers lequel elle l'aimait, de ces regards jetés transpiraient les sentiments qu'elle voulait cracher.

(Stella Vargas)

02/03/2024

► fever - dua lipa, angèle
@Stella Vargas & @Maddox Gardner

déjà le manque transpire quand les doigts s'accrochent. une simple pensée qui traverse l'esprit, l'envie de continuer soupirée. "va falloir trouver un meilleur endroit alors." bras se balancent, jetés dans le vide bravent entre les passants qui s'ignorent - fierté non dissimulée de te pavaner aux côtés de celle qui est convoitée par les observateurs muets qui vous croisent. le corps las écoute le rythme de cette marche inconsistante, coups d'œil rapides aux alentours pour éviter les collisions, entre deux admirations sur ta louve - pelage sublime reflète les lumières colorées de la ville. sur son visage, teinte bleuté des néons embrasse les formes, là où précédemment ta bouche savourait. et quand tu remontes à ses iris, tu te sais observée. un rire léger étouffé, satisfait, tu joues de tes charmes avec confiance - parade séductrice de sourires audacieux, d'œillades enjôleuses cherchent à la faire succomber, tomber si bas là avec toi - où il fait si noir que seule l'étoile t'éclaire, marécages amoureux t'enlisent dans les abysses sombres. "et t'es sûre maintenant ?" interrogation envolée dans le vent. tu t'arrêtes dans ta marche hasardeuse, la laisses refermer la distance jusqu'à toi - délicatesse et lenteur dans les gestes tentent d'apprivoiser le fauve à tes pieds. sans mouvement brusque, trop haut le risque de sa fuite quand sa capture approche. ta tête se penche, lèvres s'entrouvrent pour inspirer l'instant suspendu, aux commissures l'air qui s'aggrave quand tout devient plus lourd autour de toi - le poids au fond de ton ventre qui retourne les tripes. menton se lève dans sa direction, brûle la question autant qu'elle ravive l'appréhension - souffle court sous l'atmosphère des dieux, martèle le tonnerre divin au creux de la poitrine, incertaine des mots qu'elle te cache. "sûre de quoi exactement ?" un murmure à voix tamisée, l'ignorance des paroles éperdues qui te rappelle la fragilité éphémère des sentiments. pendue à ses lèvres, espoirs vivent d'entendre résonner les mêmes battements - course affolée d'un cœur égaré pour cette fille-là.

(Maddox Gardner)

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