— lost in your light (kagia)

lost in your light ft. @Kaze Faulkner
bridport, vermont | october 5th
l'eau coule dans la salle de bain tandis qu'elle enfile sa robe émeraude, léger maquillage et les ondulations retombent le long du dos dénudé. seul élément sophistiqué de ce séjour, pour lui plaire. le reste avait été au plus sobre, loin de ses habitudes à elle, parce que ce week-end était à propos de lui. la journée passée à se promener pour découvrir la nature, pour finalement profiter du lac sur une barque en bois. l'impression d'être seuls au monde. la sensation se renforçait davantage une fois de retour au chalet, quand il n'y avait plus qu'eux. elle l'avait annoncé, giorgia. ce soir, c'était elle aux fourneaux. à se plier en quatre pour qu'il n'ait besoin de réfléchir à rien, goûter à ce qu'ils ne pouvaient pas se permettre d'avoir au quotidien. la nuit tombait, fraîcheur sur la terrasse qui offrait une vue directe sur le lac. paysage dont ils n'avaient pas pu profiter la nuit dernière, arrivés tard. beauté du lac ressort, comme pour s'accorder avec les bougies allumées. guirlandes suspendues autour pour renforcer le cocon qu'elle avait souhaité leur créer. et quand elle n'entend plus l'eau couler, c'est le signe pour qu'elle retourne en cuisine. fines bretelles réajustées, quelques minutes passent avant qu'il ne quitte la chambre. – tu pouvais pas rester plus longtemps sous la douche ? alors qu'elle cache la vue, les fenêtres à peine ouvertes.

lost in your light @Giorgia Rockefeller & @Kaze Faulkner
bridport, vermont // 05 oct. 2024
Je ne m'étais pas attendu à ça, comme anniversaire. Impossible d'espérer mieux que ce qu'elle avait mis en place. On avait atterri dans le Vermont, pris un peu la voiture pour s'isoler dans la forêt, dans la montagne. Un chalet qui était isolé, nous laissant le plaisir d'être réellement dans une bulle constituée de nous deux. Elle et moi uniquement. J'aurais pas pu rêver un meilleur week-end pour me revigorer, pour faire le plein de nous deux. Si on avait pas pu profiter de l'extérieur la veille, on en avait profité aujourd'hui. Promenade en forêt, main dans la main avant de s'isoler sur une barque sur le lac. C'était idyllique, sans aucun doute. Les sentiments se renforçaient, les yeux en coeur quand je la regardais. Il était convenu que ce soir, elle s'occupait de tout, me conviant ainsi à prendre une douche assez longue, que je prenne bien mon temps. Alors c'est ce que je faisais, lui volant un baiser avant de m'isoler dans la salle de bains. Laissant l'eau bouillante couler sur mon crâne, coulant sur le reste de mon corps, je sentais mes muscles se détendre. C'était le but, n'est-ce pas ? Profiter de ce week-end au max, avec elle, juste tous les deux. J'aurais préféré une douche en sa compagnie mais je demandais bien ce qu'elle pouvait préparer de l'autre côté. Prenant mon temps, je mettais plusieurs minutes avant de sortir de la chambre, parfum embaumant peut-être un peu trop l'espace autour de moi. Allant la retrouver, vêtu d'une chemise noire avec les deux boutons du col ouvert, avec un jean foncé, je la voyais cacher l'extérieur. « je gâche ta surprise ? » que je demandais, sourire en coin avant de m'approcher d'elle, tel un aimant. « je peux retourner m'isoler en attendant que tu aies fini.. ou je peux être ton commis. toi, me donnant des ordres... » Lèvre inférieure qui finit coincée entre mes dents, avant de rire doucement. Aucun doute que j'étais épanoui, ici avec elle.

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bridport, vermont | october 5th
le coeur et l’esprit au repos, pour la première fois depuis le japon. aucun risque d’être pris en flagrant délit, d’être interrompus ou reconnus à tout moment. pas à moins d’être la plus malchanceuse sur terre. ce n’était pas un sentiment qui l’habitait, encore moins sur cette journée. il lui suffisait de poser les yeux sur lui, de voir son sourire pour se demander ce qu’elle avait fait pour le mériter. quelqu’un d’aussi bon, avec des intentions aussi pures.. quand elle était loin d’être saine. son temps passé à jouer avec la moralité, à asséner les coups toujours plus vicieux pour obtenir ce qu’elle souhaitait. pour autant, ce week-end, elle ne souhaitait pas se poser de question. juste lui rendre la pareille d’une certaine manière et ça commençait par un dîner d’anniversaire très privé. sourire qui s’étend quand il s’approche, tout vêtu de couleurs sombres, parfait contraste avec elle. – je peux tout à fait m’imaginer utiliser le torchon dès que tu suis pas les instructions. qu’elle plaisante en retour, avant de déposer un baiser sur ses lèvres. – c’est bientôt prêt, de toute manière. elle s’écarte alors sur le côte, glisse une main dans la sienne pour les approcher de l’extérieur. fenêtres complètement ouvertes pour le laisser découvrir ce qui se cachait, les bougies et guirlandes pour éclairer l’extérieur. les yeux remontent vers lui, comme pour y déchiffrer ses pensées. – ça te plaît ? rien d’exceptionnel, mais quelque chose lui disait que ça aurait plus de valeur à ses yeux qu’une soirée extravagante.

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bridport, vermont // 05 oct. 2024
C'était reposant et libérateur d'être dans un endroit comme celui-là. Isolé de tout et de tous, on était juste elle et moi, dans un petit bout de paradis. Le chalet trouvé était magnifique — bien que sûrement hors de prix — et convenait parfaitement à notre week-end. En amoureux. Le simple fait d'être là me suffisait et je n'avais besoin de rien de plus. Pas de cadeau, pas de soirée d'exception. Juste être en tête à tête avec elle était suffisant pour faire de moi l'homme le plus heureux. Et la douche, bien que je l'ai étendue au maximum, j'avais fini par en sortir, pour m'habiller, me préparer - comme elle me l'avait demandé - pour ensuite la rejoindre dans le salon. Les taquineries étaient déjà de mise, comme elles pouvaient l'être à chaque fois, et ça me plaisait davantage. « mh. m'en parle pas, ça va me donner envie d'être un élève perturbateur... » Baiser échangé, de ceux qui se faisaient naturellement, comme un couple qui avait l'habitude de s'en donner. Je la laissais me tirer vers elle, vers la fenêtre pour découvrir tout ce qu'elle avait mis en place pendant que j'étais de l'autre côté du chalet. Bouche bée face à tout ça, le regard qui s'arrêtait sur chaque détail, avant de finalement tourner la tête vers elle. « si ça me plait ? c'est parfait. » Émerveillé par tant d'engouement pour passer un week-end d'anniversaire au delà de mes espérances, je finissais par attraper son visage entre mes mains pour capturer ses lèvres. Ne pas m'épancher sur tout ce que je pouvais ressentir pour elle, surtout après ça, c'était difficile. J'avais envie de crier à quel point j'étais raide dingue de ce bout de femme. Mais je me retenais, pour ne pas la pousser dans ses retranchements. « et donc tu as préparé le diner, en plus de toute cette déco, en plus de cette tenue et ce maquillage à tomber... va falloir que tu prennes le temps de profiter de ce week-end, toi aussi. » Elle s'était clairement donnée et je lui en étais reconnaissant.

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bridport, vermont | october 5th
l’accalmie trouvée après les secousses, qu’elle essayait de lui faire oublier à travers ce week-end. lui rappeler de toutes les belles choses qu’ils partageaient, qui servait aussi de rappel nécessaire à la rousse lorsqu’elle s’emportait trop. et quand elle le voyait, là, vêtu pour leur soirée, tout paraissait évident. – tu l’es déjà bien assez. t’as tout perturbé. qu’elle glisse doucement alors que leurs lèvres se rencontrent. c’était le terme, perturber. sa vie toute entière, la pousser à prendre des risques qui pouvaient très vite lui revenir en pleine face. ces allées et venues jusqu’à son bureau au quotidien, qui finiraient sans doute par mettre la puce à l’oreille sur son lieu de travail. elle avait toujours su séparer les choses pour couvrir ses traces, mais ses barrières tombaient naturellement avec lui. alors pour la perturber, il le faisait déjà suffisamment. au point où elle avait pensé ce week-end de sorte à lui faire plaisir. ce chalet au bord d’un magnifique lac, dîner préparé et décoration pour rendre le moment plus intime et spécial. le genre de geste romantique qu’elle n’avait jamais, mais qui elle savait, lui plairait. la confirmation sur son visage, dans ses mots et à travers son baiser. sourire qu’elle peinait à faire disparaître. – disons que je me suis jamais autant dépêchée de ma vie et ta longue douche a bien aidé. par chance, il faisait suffisamment frais pour n’avoir aucune goutte de sueur. – j’en profite déjà, viens là. sa chaise tirée pour le laisser s’installer à table, avant d’aller leur dresser leurs deux plats. le traitement de roi.

lost in your light @Giorgia Rockefeller & @Kaze Faulkner
bridport, vermont // 05 oct. 2024
C'était revigorant, d'être ici. Oublier la semaine passée, que ce soit la présence du copain de ma mère avec nous ou les différentes querelles qu'on a pu avoir. Le cœur lourd du fait qu'on était sur des ondes différentes, je voulais tout oublier ce week-end. Quitte à reprendre la rancoeur par la suite. Ce moment, c'était le nôtre, c'était celui qui ferait de nous ce que j'avais toujours voulu qu'on soit. « mh. » que je disais, souriant, avant de l'embrasser. Perturber un peu, mais pas trop. De mon point de vue, c'était forcément pas suffisant, puisqu'il y avait encore pas mal de choses qui ne changeraient sûrement jamais. Mais je chassais ces pensées, pour ne rien gâcher. Après tout, elle avait mis les plats dans les grands en organisant tout ça, pour moi. Rien que ça, ça me montre bien qu'elle tient un minimum à moi, je le sais. Alors je découvrais tout ce qu'elle avait préparé pendant mon temps dans la salle de bain, les yeux brillants. Baiser échangé et le rire rompait le silence. « l'image est très claire dans mon esprit. j'ai de toute évidence bien fait pour prendre mon temps, comme tu me l'as expressément demandé. » Sourire sur les lèvres et je m'installais sur la chaise qu'elle avait tiré pour moi. Elle revenait ensuite avec les deux plats dressés, les installant face à nous deux, avant qu'elle ne s'installe face à moi. « c'est... woaw. qu'est-ce que c'est ? » Pas tellement envie de casser la merveille face à moi.

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bridport, vermont | october 5th
l’attraction naturelle, sans doute un peu trop alors qu’ils n’étaient même pas en couple. sa vie partagée avec un autre depuis vingt-ans. pourtant les mains se posaient instinctivement autour de sa carrure, les baisers étaient toujours plus spontanés. s’il était difficile de poser des mots dessus, le montrer, elle savait faire. rendre tout ce week-end spécial pour lui, jusqu’au dîner. le menu choisi cet après-midi lorsqu’ils avaient fait les courses de sorte à ce que la préparation ne prenne pas trop de temps. les plats dressés, jusqu’à ce qu’elle en soit suffisamment satisfaite. faux-filet de boeuf poêlé en fines lamelles, le jus de raisin rouge pour les notes fruitées, elle avait évité d’utiliser du vin comme elle l’aurait traditionnellement fait et des légumes rôtis pour accompagner le tout. pas certaine que tout lui plairait, mais elle avait tout misé sur la présentation colorée pendant qu’il attendait à table. un peu à leur image, la magie en surface et la surprise cachée derrière. la première assiette posée en face de lui, puis de sa place à elle. – je sais pas ce que ça va donner, préparé aussi rapidement mais.. bon appétit. sourire décore ses traits, boisson sans alcool servi dans deux verres. – tu m’as pas raconté plus en détail ta vraie soirée d’anniversaire. le regard gardé sur lui, à espérer intérieurement que le plat lui plairait.

lost in your light @Giorgia Rockefeller & @Kaze Faulkner
bridport, vermont // 05 oct. 2024
Aucune retenue durant ces deux jours avec elle. C'était bel et bien un objectif commun qu'on s'était fixé. Loin de notre quotidien, on pouvait agir ensemble comme deux personnes ayant une attirance indéniable l'une pour l'autre. Peu importe si on pouvait croiser des gens, ils n'étaient personne. À aucun moment, notre venue ici aura comme conséquence l'implosion de nos vies à Boston. Quand on allait rentrer, tout serait comme avant. Triste réalité que de fréquenter une femme mariée. Installé à table, j'attendais patiemment, tout en regardant ce qu'elle avait mis à l'ouvrage pour célébrer ma nouvelle année. J'étais pas fan des anniversaires — elle avait du bien s'en rendre compte au fur et à mesure de mes messages — mais j'avais cependant voulu le souhaiter avec elle, comme une excuse pour cette escapade. Aucun regret. Elle avait vraiment mis les petits plats dans les grands, et c'était juste magnifique. L'assiette se pose face à moi, avant qu'elle ne s'installe. Tenté de lui prendre la main, je me ravisais pour pouvoir goûter ce qu'elle avait pu préparer, et rien que de voir le tableau, j'en avais l'eau à la bouche. « ça a l'air délicieux en tout cas, merci. et bon appétit à toi aussi. » Sourire sur les lèvres, j'attrape les couverts pour commencer à attraper un morceau de viande, le coupant sans difficulté — preuve d'une tendresse certaine, avant de relever le regard sur elle vis à vis de sa question. « il n'y a pas grand chose à raconter, c'était un moment en famille, qu'il n'a pas réussi à gâcher sur le moment. » Mais le reste de la semaine m'hérissait le poil, rien que d'y penser. J'avalais le morceau coupé, non sans montrer à ma moitié — pour le week-end — à quel point je pouvais être fan. « je te connaissais pas de tels talents de cuisinière. c'est... succulent. » Je plongeais de nouveau dedans, un nouveau morceau que je trempais dans la sauce, avant de récupérer des légumes pour en faire une bouchée. « apparemment, notre mère nous demande de l'argent et nous ment sur l'utilisation qu'elle en fait. elle a réclamé $500 à maze pour racheter un frigo. ce serait pas vraiment le cas. » admettais-je, en soupirant, désespéré de cette situation avec "beau-papa".

lost in your light ft. @Kaze Faulkner
bridport, vermont | october 5th
la casquette qu’elle n’avait jamais l’occasion de porter en sa présence. parfaite maîtresse de maison, rôle perfectionné au fil des années. parfois par égo de renvoyer l’image de l’épouse rêvée, parfois pour soutenir et faire briller son mari. mais ce soir, aucun rôle qu’elle n’avait eu besoin de jouer. cette réelle envie de donner davantage d’elle, pour lui. c’était ce qu’il lui avait demandé, et ce qu’elle souhaitait honorer à travers ce week-end. lui faire ressentir la place importante qu’il prenait dans sa vie, avec les actes plus parlants que les mots. – sans le compter, ils sont rares ces moments à quatre, non ? tu devais être heureux. l’art de voir le positif quand il ne semblait voir que le négatif. le sourire étiré quand il complimentait son plat, relevait ses talents en cuisine. – merci, je suis contente que ça te plaise. ses doigts renforcent la prise sur les couverts, à espérer qu’il ne laisse pas son esprit le diriger vers le négatif, encore une fois. vers le fait qu’elle cuisinait sans doute beaucoup pour son mari. pas ce soir. il reprend son histoire finalement, la laisse détendre ses muscles alors qu’elle comprenait qu’elle était hors de cause. à découvrir que les frigos pouvaient coûter aussi peu cher. pas dans son monde. – tu penses que c’est pour lui, ces $500 ? pour en parler juste après avoir mentionné son beau-père, c’était forcément le cheminement qu’il s’était fait. elle commençait à le connaître assez bien pour comprendre les connexions qu’il faisait. – elle travaille ? peut-être qu’ils ont des problèmes d’argent ensemble et qu’elle a pas souhaité vous inquiéter. de nature bien trop méfiante, c'est l'ouverture d'esprit qu'elle avait décidé d'adopter.

lost in your light @Giorgia Rockefeller & @Kaze Faulkner
bridport, vermont // 05 oct. 2024
Impossible de passer au travers de tous les efforts fournis pour faire de cette soirée un succès. De toute évidence, elle avait pris le temps de penser à chaque détail, jusqu'à la décoration de cette terrasse avec des guirlandes. La table magnifiquement dressée, bien rapidement remplie du met qu'elle avait pu cuisiner juste avant. L'odeur était d'ailleurs alléchante et l'énoncé ne faisait que le confirmer. « ouais, clairement. c'est rare depuis qu'on a déménagé de chicago. » Avant, on se voyait toutes les semaines. Puis depuis qu'avec Haze et Maze, on était sur Boston, c'était un poil plus compliqué... sûrement pour ça qu'elle s'est trouvé l'autre gus. J'esquissais un sourire à ses remerciements, attardant le regard sur elle, sa robe. La beauté qui s'en émanaient... je restais toujours aussi subjugué. Comment une femme comme elle pouvait s'attarder sur un homme comme moi. L'esprit retournant sur ma mère et sur son mystérieux petit-ami, l'emprunt qu'elle a pu faire à ma petite sœur était quelque peu troublant. « pour l'instant, j'en pense pas grand chose. j'aimerais fouiller un peu avant de sauter aux conclusions. mais haze a soulevé le point qu'elle bégayait quand elle en parlait... pourquoi bégayer si c'est pour dire la vérité ? » Je continuais de déguster le plat qu'elle avait préparé, me régalant par la même occasion. Je crois même que ça fait bien longtemps que j'avais pas eu de repas aussi distingué. « elle travaille oui. enfin en toute logique, si elle nous ment pas là-dessus non plus.. » Un soupir que je ne peux retenir. « enfin, je vais pas m'étaler là-dessus trop longtemps... pas ce week-end en tout cas. on est ici pour nous. » Ma main droite lâchait le couteau pour venir établir un contact avec sa main, pouce qui en caresse doucement le dos. « encore merci.. pour tout ça, ce moment avec toi. » Il était précieux, bien plus qu'elle ne pouvait l'imaginer.