w/ @Enola Parker
Assise en tailleur sur le canapé, la télé en fond sonore, je tente de me concentrer sur ce que j’écris mais rien n’y fait. Le bruit me déconcentre, le silence me déconcentre encore plus. La musique n’en parlons même pas. Je crois que j’ai besoin d’un léger changement de scénario et c’est pour cela que j’envoie un message à Enola pour savoir si elle est au café. Je n’attends pas sa réponse que me voilà en train d’enfiler un jeans, une paire de chaussettes et mes baskets pour aller la retrouver. Je crois que ça me fera le plus grand des biens de me changer les idées avec la blonde. Nous avons peut-être huit ans d’écart mais nous nous entendons bien et c’est là le plus important, surtout pour notre famille. Le casque sur les oreilles, en pleine écoute d’un podcast True Crime, je me dirige vers le café. J’ai une petite demi-heure de marche et je dois avouer que l’air frais me fait du bien. Il y a quelques rayons de soleil qui réchauffent ma peau de temps en temps mais on peut déjà sentir l’automne s’installer comme il faut. J’adore cette période : les pulls larges, les soirées autour d’un feu de cheminée pour se réchauffer, les boissons à la cannelle et les pâtisseries qui vont avec. Je n’y ai jamais trop eu le droit dans mon enfance - sportive de haut niveau oblige - mais depuis quelques années, je me les autorise un peu plus souvent. Tant que je suis toujours capable d’être à cent pour cent de mes capacités, c’est tout ce dont j’ai besoin. Et je pense déjà à celui que je mangerai demain après ma séance avec Junior. Arrivée au café, je pousse la porte et me dirige vers le comptoir.Salut ! Je souris à ma cousine et me penche pour l’enlacer quand elle est à mon niveau. J'enlève ma grosse écharpe que je bourre dans mon tote bag et souffleComment tu vas aujourd’hui ? Il n’y a pas grand monde mais nous sommes au beau milieu de l’après-midi en semaine, je suppose donc que ceci explique cela.
(Olive Desjardins-Parker)
tous les matins, j'en rêve tous les matins.