last conversation ? (( pastetti #3 ))

tw : mention d'avortement

Gabe resta assis, ses pensées tourbillonnantes alors qu’il serrait doucement les tests de grossesse entre ses doigts, les yeux fixés sur le sol. Il avait l’impression d’être pris dans un tourbillon d’émotions contradictoires. La douce pression de ses doigts contre ceux de Clémence le ramenait à la réalité. Elle était là, près de lui, tout aussi bouleversée mais solide. Son calme, sa manière de le rassurer malgré l’incertitude, le touchait profondément. Il releva enfin le regard vers elle, cette fille qu’il aimait, qu’il avait déjà perdue une fois et qu’il s’était promis de ne plus laisser filer. Son cœur se serra. Ils étaient revenus de loin tous les deux, et il ne voulait surtout pas faire d’erreur en précipitant une décision aussi énorme. Clémence, avec sa douceur habituelle, essayait de le protéger, de lui offrir une porte de sortie s'il n’était pas prêt pour tout ça. Pourtant, la vérité était que, même s'il était terrifié, il ne voulait pas fuir. Il n'était pas certain de ce que l’avenir leur réservait, mais il savait qu’il ne voulait pas qu’elle affronte cette épreuve seule. Ses mots résonnaient dans sa tête. Elle lui parlait d’avortement comme d’une possibilité, mais il voyait dans son regard qu’elle penchait pour une autre option. Elle était prête à tout pour que leur relation continue d’évoluer dans la bonne direction. Sa main sur sa joue, la tendresse dans ses gestes, chaque baiser qu’elle déposait sur ses lèvres l’aidait à ancrer ses pensées. Il sentait la chaleur de son corps, son amour sincère, et tout cela contrastait avec le chaos émotionnel qui régnait en lui. Lorsqu’elle grimpa doucement sur ses genoux, Gabe entoura instinctivement sa taille de ses bras, la serrant fort contre lui. Il sentait son souffle chaud contre son visage, la douceur de ses mots résonnant contre son oreille. “Per sempre é per sempre.” Ces mots résonnaient comme une promesse, une vérité inébranlable qu’il n’avait pas envie de remettre en question. Il caressa lentement son dos, cherchant à se rassurer lui aussi. Il savait qu’ils avaient encore du temps pour discuter, pour peser le pour et le contre, pour prendre la meilleure décision possible. Mais au fond de lui, quelque chose grandissait, une sorte de certitude. Il n'était peut-être pas prêt à être père, et pourtant, l'idée d'un avenir avec elle, un avenir où ils formeraient une famille, commençait à lui sembler moins effrayante. « Je suis avec toi », murmura-t-il enfin, ses lèvres frôlant son front. « Quoi qu'on décide, je suis là. Je te quitterais pas. » Et il le pensait. Ce n’était peut-être pas ce qu’il s’était imaginé pour sa vie, mais il imaginait sa vie avec elle. « Et c’est faux, je suis certain que, toi, tu seras une maman parfaite. » Qu’il lui dit en plongeant son regard dans le sien, et venir frotter son nez contre le sien. La peur laissait maintenant place à du bonheur, d’être avec elle. Il était heureux. « Je t’aime mon amour. » Termina-t-il par lui dire dans un français approximatif. Puis il la déposa au sol afin de se lever, mais directement la reprendre dans ses bras, telle une princesse et l’amener dans sa chambre. « Tu dois te reposer. » Qu’ils décident ou non de garder l’enfant, il avait maintenant une copine enceinte dont il devait s’occuper. La déposant sur son lit, il s’allongea à ses côtés et sans réfléchir, posa sa main sur son ventre.

Tu faisais de ton mieux pour ne pas craquer, pour ne pas lui montrer que toi aussi, tu avais peur de ce que pouvait vous réserver l’avenir. Parce que ce n’était pas une situation facile à vivre et vous aviez tous les droits de complètement flipper, vous étiez encore jeunes et peut-être un peu enfants vous-même sur les bords, mais tant pis, vous pourriez apprendre à deux. Rien ne vous empêchait de vivre vos vies comme vous le souhaitez, il y avait toujours des solutions auxquelles il vous fallait réfléchir dans l’éventualité où vous gardiez ce petit bout de chou. Parce que concilier études et vie de famille n’était pas impossible au final, il fallait juste avoir une bonne organisation et avec une discussion au préalable, vous pourriez essayer de vous organiser. T’avais fini par le prendre dans tes bras pour lui montrer tout l’amour que tu pouvais lui porter d’une autre manière que les baisers et les caresses que tu avais pu lui apporter juste avant. Étrangement, tu savais par cette discussion que tu voulais faire ta vie avec lui, que tu voulais lui offrir tout ce que celle-ci pouvait vous offrir. Il n’avait été qu’écoute et compassion, douceur malgré sa peur et réconfort. Son souffle chaud contre ton front, il avait réussi à te tirer un petit sourire en coin de lèvres. Yeux clos, tu t’étais laissé imaginer ton avenir en sa compagnie, une vie de rêve qui te tirerait presque une larme tant tu avais envie de vivre tout cela. Ses iris verts qui viennent trouver les tiens avant qu’un rire soufflé ne t’échappe. Tu ne savais pas si tu ferrais une bonne maman, mais tu ferais tout pour que tes enfants soient fiers de t’avoir comme mère. — J’serais une maman parfaite seulement avec toi. Caresse sur sa joue, tu plisses doucement le nez au contact de son nez contre le tien. Tout ce stress que tu avais emmagasiné s’effaçait doucement, relâchant la tension dans ton corps et par ses mots, réussi à la faire disparaître complètement. Son français bien que peu articulé était totalement adorable. Ce cliché de l’Américain qui tente de parler français n’était pas si faux que ça et Emily n’avait qu’à bien se tenir. Sans mettre un pied en France, Gabriel saurait sûrement mieux parler la langue de Molière qu’elle ! — Je t’aime aussi bébé. Que tu lui réponds dans ta langue maternelle avant qu’il ne se relève et ne finisse par t’attraper dans ses bras et monter les escaliers pour te mettre dans ton lit. S’allongeant à tes côtés, tu t’apaisas un peu plus, de voir qu’il n’allait pas partir et rester avec toi. Il avait posé les tests de grossesse sur ta table de chevet, pour éviter que quelqu’un ne les voit puis, avait poser sa main sur ton ventre dans un geste que tu ne savais pas s'il était réfléchi ou non, pourtant, il t’avait procuré un frisson agréable. Tu allais finir par te faire à l’idée de ce ventre qui allait grandir petit à petit et tu aimerais qu’il puisse recommencer ce geste à sa guise. Tournant la tête dans sa direction, tu viens glisser tes doigts dans sa tignasse. Tu n’étais pas fatiguée, tu te disais que juste discuter avec lui ainsi pourrait être agréable. Ta deuxième main venant alors se positionner au-dessus de la sienne. — Tu veux rester dormir ici cette nuit ? Et est-ce que t’as mangé ou pas ? Tu ne pouvais t’empêcher de penser plus à lui qu’à toi. Pourtant, tu voulais qu’il se sente aussi bien que tu ne pouvais l’être actuellement. Tu retrouvais petit à petit ton petit ami et tu n’avais pas envie de le laisser partir, juste de profiter de chaque moment passé en sa compagnie.

Gabe s’allongeait contre elle, essayant de se détendre, malgré la tempête d’émotions qui lui traversait l’esprit. Elle avait raison, ils étaient jeunes, peut-être un peu trop pour être confrontés à ce genre de responsabilité. Mais ce n’était pas comme s’ils n’avaient pas déjà vécu des situations compliquées. Ce petit être en devenir, cette simple idée de parentalité, bousculait tout. Il voulait se montrer fort, pour elle, pour eux. Pourtant, il savait qu’à l’intérieur, il était en train de lutter contre ses propres doutes et peurs. Sentir sa main glisser doucement dans ses cheveux l’apaisait d’une manière qu’il n’aurait jamais pensé possible. Il sourit malgré lui à son murmure, à cette tendresse qu’elle lui offrait, tout en posant doucement sa main sur son ventre. Ce geste instinctif lui parut soudain réel, tangible, comme si ce bébé, qui n’était encore qu’une idée, prenait vie sous ses doigts. « Ouais, je vais rester, » répondit-il dans un souffle, ses yeux plongés dans les siens. Il ne voulait pas être ailleurs. La chaleur de sa peau, sa présence, c’était tout ce dont il avait besoin à cet instant. « J’ai mangé, t’inquiète. Mais je peux aller te chercher quelque chose si t’as faim, » proposa-t-il, même si la fatigue commençait à lui tomber dessus comme une chape de plomb. Gabe n’était pas du genre à s’imaginer une vie de famille à cet âge-là, encore moins avec toutes ses études en cours, mais il savait une chose avec certitude : il ne voulait pas fuir cette réalité. Il ne fuirait pas Clémence. C’était un saut dans l’inconnu, certes, mais quelque part, il sentait qu’ils étaient capables de surmonter ce moment, de prendre les décisions difficiles ensemble. Son regard ne lâchait pas le sien, cherchant la moindre trace d’hésitation chez elle. « J’ai une question Clémence... » Sa voix s’était faite plus grave, plus douce. Il passa un bras autour de ses épaules, l’attirant un peu plus contre lui, pour qu’elle puisse se blottir confortablement.

Tu n’avais nullement envie de rejoindre les bras de Morphée et pourtant, tu savais que cela te serait bénéfique au vu de l’emploi du temps chargé qui pouvait t’attendre. En fait, même si tu avouerais que la maternité te faisait peur, l’idée de perdre Gabriel une nouvelle fois te terrifiait au plus haut point. Tu savais à l’instant T que ta vie serait rythmée par celle de l’italien et que tu devrais t’accorder à lui sur de nombreux points. T’y n’y avais jamais réfléchit, à l’éventualité d’un enfant avec Gabe, et pourtant ça semblait être une évidence pour toi que tu voulais lui offrir une famille digne de ce nom pour combler son existence. À cet âge-là ? Probablement pas au final. Vous auriez sûrement réfléchi grandement à ce que cette grossesse n’empiète pas trop sur vos études. Aujourd’hui, vous étiez là, ensembles, un bébé en route et vous semblez être heureux malgré les doutes qui persistaient. — un peu… Mais ça devrait aller. Que tu souffles. Au pire des cas, tu te lèverais dans la nuit et tu irais grignoter un petit truc dans le frigo, juste de quoi combler ton estomac sur le moment. Papouilles dans sa chevelure, tu finis par te blottir contre lui dans une étreinte, scellant ton regard au sien alors qu’il murmurait quelques paroles. Doigts que tu serres doucement autour de ses cheveux, tu tentais de deviner ce qu’il allait te demander, mais rien. — Dis-moi mon amour ? Ces quelques mots de fin lâchés dans un Français mielleux. — Qu’est-ce qu’il y a ? Tu demandes tendrement, mêlant tes jambes aux siennes pour te positionner plus agréablement.

Gabe observa la façon dont son regard brillait dans la lumière tamisée de la chambre. Même dans cette situation complexe, il y avait quelque chose de réconfortant à la voir ainsi, blottie contre lui. Les mots qu'elle avait murmurés résonnaient encore dans son esprit. « Mon amour. » C'était une phrase si simple, mais elle avait une puissance incroyable. Il se sentait protégé, ancré dans ce cocon qu'ils avaient créé ensemble, malgré les incertitudes qui planaient au-dessus d'eux. Quand elle lui demanda ce qui n'allait pas, il ne put s'empêcher de sourire. Il savait que ce n'était pas facile de jongler avec l’idée de devenir parents, surtout à leur âge. Mais le désir de construire quelque chose de solide avec elle, de lui offrir une vie qui résonnait de bonheur, le galvanisait. « Je... Je me demande juste si – on est ensemble … » murmura-t-il, la voix chargée d'émotion. « - je veux dire, enfin, en couple. » Ses mains caressaient doucement son dos, traçant des cercles apaisants, tentant de dissiper les doutes qui persistaient dans son esprit. Il savait que leur chemin serait semé d'embûches, mais il voulait s'assurer qu'ils seraient là l'un pour l'autre, peu importe les défis. « Je suis tellement heureux avec toi », ajouta-t-il, la voix tremblante d’une vulnérabilité qu’il n’avait pas l’habitude de montrer. Il observa son expression, cherchant à lire ses pensées. Leurs corps, enlacés, formaient une unité, un cocon où chaque inquiétude semblait lointaine. Pour une fraction de seconde, il laissa de côté toutes ses préoccupations pour se concentrer sur le moment présent. Ses jambes entremêlées aux siennes, il se sentit à la fois léger et terrifié.

La complexité de son regard ne te permettait pas de deviner ce qu’il savait sur le cœur. Tu le pensais encore beaucoup trop tourmenté par ces révélations et qu’il voulait encore aborder ce sujet délicat. Pourtant, il n’en fit rien et te surprit agréablement. Ses mots, si hésitants et à la fois si sincères contrastaient avec la situation. Il semblait néanmoins heureux, le regard pétillant de joie qui soudainement brillait de mille feux au reflet des tiens. Ta main glissant sur son visage, caresse sur sa joue, tu finis par déposer un léger baiser sur ses muqueuses. — est-ce que t’as envie que ce soit officiel ? Parce qu’au fond, vous agissiez comme tel depuis que vous vous étiez retrouvés et il semblait évident qu’à un moment donné, vous ne mettiez des mots sur votre relation. La seule chose dont tu n’avais pas envie, était qu’il se force à tout ça à cause du bébé. Pourtant, il disait être heureux en ta compagnie et ces mots te tiraient un sourire radieux. T’avais envie de pouvoir revivre tous ces moments avec lui, pouvoir refaire de lui l’homme de ta vie. Tu savais qu’il avait réussi à voler ton cœur bien avant que tu ne le soupçonnes. Il était ton passé, ton présent et ton avenir. — Je t’aime Gabriel, et je suis pleinement heureuse avec toi. Que tu lui souffles, comme une confirmation détournée à l’envie de former à nouveau ce petit couple qui avait fait votre bonheur.

Gabe sentit son cœur s’emballer à ses mots. Le mélange d’hésitation et de bonheur dans sa voix le réchauffa de l’intérieur. Chaque syllabe qu’elle prononçait lui rappelait à quel point leur connexion était profonde, ancrée dans des souvenirs d’un passé qui lui semblait à la fois lointain et si présent. Il ne pouvait s’empêcher de sourire, une douce chaleur envahissant son être alors qu’elle caressait sa joue, un geste si familier, si réconfortant. « Officiel ? » répéta-t-il, le regard fixé sur elle, comme s’il cherchait à cerner la profondeur de sa question. La tendresse dans ses yeux était palpable, et il se sentit soudainement plein d’espoir. Il savait que la vie avait ses imprévus, mais ce moment, ici et maintenant, lui semblait parfait. Ses pensées s’emballaient, mais l’enthousiasme qui l’habitait était indéniable. Ils avaient déjà tout ce qu’il fallait pour construire quelque chose de solide, pour revivre les promesses de leur amour passé. Un amour qui avait défié le temps et les épreuves. « Je veux que ce soit officiel, oui, » affirma-t-il avec une conviction nouvelle, sa voix résonnant comme un écho de son propre désir. « Je veux que le monde entier sache que je suis à toi et que tu es à moi. » Il se pencha un peu plus près, capturant son regard, déterminé à lui faire comprendre à quel point cela signifiait pour lui. Ils avaient parcouru un long chemin, et il n’avait aucune intention de laisser quoi que ce soit les séparer à nouveau. « Je t’aime, Clémence, et je veux bâtir notre avenir ensemble. Avec ou sans ce bébé, je sais que nous sommes faits l’un pour l’autre. » Ses mains trouvèrent les siennes, les serrant avec douceur mais fermeté, comme pour sceller une promesse. Il voulait lui faire comprendre qu’elle était sa priorité, que son bonheur était essentiel pour lui, et que l’idée de former une famille avec elle, de redevenir ce couple heureux qu’ils avaient été, le comblait d’une joie indescriptible. « Je sais que ça va être compliqué, que les gens vont parler … mais je m’en fous, tant que je suis avec toi », murmura-t-il, le regard toujours fixé sur le sien. Il l’attira plus près, la tenant dans ses bras comme s’il voulait la protéger de tout ce qui pourrait les menacer. L’angoisse qui l’avait traversé précédemment se dissipait lentement, remplacée par une sensation de paix. Ils étaient là, ensemble, et rien ne pourrait changer cela. « Tu es mon bonheur, Clémence Pastor. Et je ne laisserai jamais quoi que ce soit nous séparer à nouveau, » promit-il, avant de l’embrasser tendrement, un baiser qui scellait leurs sentiments et leur détermination à avancer ensemble, peu importe les défis qui les attendaient.

Cela faisait un peu plus d’un mois que vous vous étiez réellement retrouvé et tes sentiments pour lui ne faisaient que grandir à chaque seconde que vous passiez ensemble. Tu avais l’impression d’avoir fait un retour en arrière, aux premiers instants de votre relation où la flamme entre vous s’était mise à s’allumer petit à petit. Aujourd’hui, cet amour que tu lui portais était devenu un magnifique brasier qui n’attendait que de montrer au monde entier le bonheur qui pouvait l’alimenter. Tu voulais pouvoir partager ta joie avec ton entourage d’avoir enfin retrouvé ta moitié, mais tu ne pouvais pas le faire si lui-même ne voulait rien officialiser. Pourtant, Gabriel avait fait le premier pas en se confiant à toi, évoquant son envie de partager sa vie avec toi. Et tu avais retenu ton souffle le temps de pouvoir entendre sa réponse, le cœur serré de peur même si tu savais que la finalité serait positive. Sourire qui vient à nouveau fendre tes commissures et faire apparaître un bout de tes dents, tu laissais ta main dans sa tignasse s’y balader avec tendresse. Tu ne voulais absolument pas le couper, le laissant alors s’exprimer, se confier sur ses sentiments à ton égard alors que ton palpitant manquait ci et là quelques battements. Si les contes de fées existaient réellement, il serait sans nul doute ton preux chevalier, celui qui te libère de ton passé pour t’offrir un avenir meilleur. Tu ne voulais plus jamais le quitter, tu voulais faire en sorte que ça marche vraiment cette fois-ci, pouvoir redémarrer là où vous vous en étiez arrêtés à la fin de ces vacances de printemps. Tu savais qu’il ne faisait pas ça parce que tu attendais son enfant, mais parce qu’il t’aimait sincèrement. Promesse qu’il soufflait entre ses lèvres, réchauffant ton être, le contact de ses mains fermes sur les tiennes plus frêles te ramenait doucement à la réalité, sur ce matelas moelleux et non cette église que tu avais imaginée le temps d’une fraction de seconde. Tu ne pouvais t’empêcher de sourire, mais doucement tes yeux s’humidifiaient. Tu ressentais un soulagement en toi qui te disais de laisser tomber toutes tes appréhensions et alors que vos lèvres se retrouvent, ces quelques perles salées se mirent à rouler sur tes joues. Tu savais que c’était lui et personne d’autre. Tu avais la certitude qu’il était ton mode et que tu ne serais jamais vraiment heureuse si ce n’était pas Gabriel. Tu n’aimerais jamais quelqu’un autant que tu pouvais l’aimer. Ta main retrouvant alors sa joue, tu coupais ce baiser qui prenait doucement un goût salé avant de rire doucement. Tu devrais être d’un ridicule… Pourtant, tu ne savais pas vraiment comment lui exprimer tout ce que tu avais sur le cœur. T’essayais la plaisanterie pour que t’arrêtes de craquer constamment. — j’aurais dû t’enregistrer pour pouvoir écouter tout ça à chaque fois que tu me manques parce que j’suis pas sûre sur de pouvoir entendre tout ça avant le jour de notre mariage… Mariage que tu pouvais réellement projeter dans le futur avec lui maintenant que tu savais à quel point vous étiez liés l’un à l’autre. Comme ces fils rouges invisibles qui unissent vos âmes. Tu plonges tes yeux rougis dans les siens, caressant son visage avec toute la douceur du monde. — Je t’aime tellement, et je saurais jamais t’exprimer à quel point je suis amoureuse de toi, Gabriel Moretti. Mais je ferais tout pour que cette fois-ci soit la bonne. Je te le promets. Et je me fiche complètement de l’avis des autres. C’est toi et moi… Pour toujours. Tu marques une petite pause, le contemplant avoir amour. Il était tien et tu étais sienne à nouveau. Tu allais tenir ta promesse. Tu voulais qu’il soit fier de partager ta vie comme à l’inverse, tu l’étais de lui. — J’veux qu’on ait notre petite vie de rêve ensemble, même si ce n'est pas vraiment ce qu’on imaginait et crois-moi, je ferais tout pour que tu sois l’homme le plus heureux du monde. Posant un baiser sur son front, tu finis par l’attirer encore un peu plus contre toi. Tu ne disais aucune parole en l’air et maintenant que tu y réfléchissais après un instant, tu te souvenais du week-end à Austin. Ne pas être avec lui après cette officialisation te rendrait un peu triste à vrai dire. — Tu veux venir avec moi au Texas ce week-end d’ailleurs ? Pour profiter de notre premier Grand Prix en amoureux. Ou alors il préférait rester sur Boston pour étudier et tu comprendrais totalement sa décision. Il avait également des enjeux scolaires à la clé.

Gabe se sentait envahi par un tourbillon d'émotions. Depuis qu'ils s'étaient retrouvés, son cœur semblait brûler plus fort à chaque moment passé ensemble. Ce qui avait commencé comme une petite étincelle était maintenant un feu de joie incommensurable. Clémence était tout pour lui. Elle l'avait été dans le passé, mais aujourd'hui, tout semblait encore plus intense, plus vrai. Quand elle parlait de mariage, de leur avenir ensemble, il ne pouvait s'empêcher de sourire. Elle était pleine de vie, pleine de promesses, et tout en elle lui rappelait pourquoi il était tombé amoureux d'elle en premier lieu. Ses mots étaient sincères, empreints d'une affection qui allait bien au-delà des simples déclarations amoureuses. Elle parlait de leur futur, de ce qu'ils allaient construire, et cette vision le réchauffait comme jamais auparavant. Elle était prête à tout pour lui, pour eux. Et cette dévotion, ce désir partagé de créer une vie ensemble, faisait battre son cœur un peu plus vite. Quand elle lui proposa de venir avec elle à Austin pour le Grand Prix, Gabe ressentit une vague de joie et d'excitation. Le simple fait d'imaginer passer ce week-end avec elle, à regarder les voitures foncer sur la piste, à savourer chaque instant à deux… cela le remplissait de bonheur. Mais en même temps, il était conscient des responsabilités qui pesaient sur ses épaules.  Il prit une profonde inspiration avant de répondre, posant doucement une main sur la joue de Clémence, ses yeux plongés dans les siens. « Tu sais à quel point j’aimerais être avec toi là-bas, alors, je viendrais avec toi avec plaisir. » Il la regarda, sans ressentir une once de lassitude. Il pourrait la regarder indéfiniment. « Que tous les deux ? » Gabe sourit doucement, caressant sa joue. « Enfin … 2 et demi… » Son regard s’abaissa sur son ventre où son autre main était restée, comme s’il s’attendait à déjà ressentir un petit coup de pied. « C’est safe au moins ? Que tu y ailles ? » Lui demanda-t-il légèrement inquiet de la savoir là-bas. Et ce n’était que le début…

Tu ne savais pas trop où vous mènerait toutes ces décisions et à quel point cela pourrait affecter vos plans, mais, tout ce que tu savais, c’était que tu voulais parcourir le reste du chemin de ta vie en sa compagnie. Quand il vient poser doucement sa main contre ta joue, tu fermes quelques secondes les yeux, savourant ce petit moment de plénitude avant de plonger ton regard dans le sien, un sourire esquissant tes commissures gracieusement. Avant qu’un petit rire ne s’échappe de là tandis que tu poses une main contre la sienne. Il était atrocement mignon à s’inquiéter de la sorte et ça te réconfortait presque sur le fait que, même si ce n’était pas avec cet enfant, il serait un futur père formidable, un mari exceptionnel et tu ne pouvais sûrement pas rêver mieux. Ton front qui se plaque alors doucement contre le sien. — Nahyl et les filles viennent aussi, de sûr… Que tu souffles doucement, presque déçue de ne pas être qu’avec lui, mais tu finis par glisser ta main dans sa chevelure et lui sourire une nouvelle fois. Vous ne seriez pas seuls, mais en même temps, ça pouvait être un bon tremplin pour réintroduire Gabriel dans la famille, même si tu appréhendais un peu les réflexions qu’Eugénie pourrait dire. — Mais promis, on passera du temps à deux. Ou à deux et demi. Tu le regardes abaisser ses yeux vers le bas de ton ventre. Tu te demandais bien ce qui pouvait se passer dans sa tête et s'il pourrait arriver à se projeter autant que tu le faisais. Tu souhaitais seulement qu’il ne se force pas à accepter une vie qu’il ne voulait pas, dans le seul but de te rendre heureuse. Puis, tu finis par papouiller son crâne pour l’apaiser, lui faire comprendre que tout irait bien et qu’il n’avait aucun souci à se faire. — T’en fais pas, je ne crains rien et lui non plus. Puis tu marques une petite pause, le laissant se perdre doucement dans ses pensées. Tu n’allais rien lui dire de trop inquiétant pour ne pas qu’il se mette des idées étranges dans la tête. — Il ne doit pas être plus gros qu’un pépin de pomme à mon avis, je ne pense pas qu’il lui arrive grand-chose encore. Et puis, tu seras là pour veiller sur nous deux. Déposant un baiser sur son front, tu finis par en poser un sur le bout de son nez avant que tes lèvres ne rejoignent les siennes.