(faulkman) in your corner

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12.09.2024 | center city
@Emily Chapman  
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L'impulsivité pouvait mener à maintes destinations et par expérience, cette destination n'était jamais rangé dans la catégorie 'bénéfique'. Chez les Faulkners, l'impulsivité apparaissait même comme malédiction, menant doucement à perte chaque membre de la famille, dorénavant plus que restreinte. Pourtant, ce soir, ces leçons de vie sur la témérité t'étaient passés au-dessus de la tête sans le moindre scrupule - ou réflexion quand tu avais décidé de lui envoyer ce message. Je crois que j'ai envie de te voir. Pathétique, rien n'inspirait la confiance ou l'effronterie dont t'avais fait preuve en la contactant. Pourtant, ce n'était pas un  'je crois' qui te taraudait l'esprit depuis quelques semaines, depuis ces photos du summer camp. C'était une pensée persistante, envahissante, bruyante bien gardée au fond de ta tête au milieu des récents drames. Elle refusait de quitter ton foutu esprit depuis juin, poussant à t'envoyer valser toute lucidité sur.. vous. Une petite voix te susurrait que tu n'étais pas censé la voir, la revoir mais est-ce que tu avais déjà écouté cette voix criarde, désagréablement trop sage ? Réponse juste devant toi. Quand elle débarque dans ton champ de vision, à la sortie de son shift, de son bar.  « Hey. » Sourire timide. Tout droit sorti du boulot également, ton costard, bien que bas de gamme, jurait avec la tenue décontractée qu'elle arborait. « J'ai pas eu le temps de me changer désolé, je suis un peu ridicule. » Contrairement à toi, que tu te retenais de laisser échapper, ignorant si toute qualification se rapprochant d'un compliment était permise. En tout cas si ta bouche n'en disait rien, tes yeux, la scannant de la tête aux pieds, parlaient pour toi. Ravissante.

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12.09.2024 | center city
@Haze Faulkner  
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Je ne savais pas quoi penser de ce message. Mais ce qui était terriblement agaçant, c'est que dès l'instant où mes yeux l'avaient lu, rien n'avait pu me le sortir de la tête. Je crois que j'ai envie de te voir. J'avais eu beau encaisser le choc pendant quelques secondes, reposer mon téléphone rapidement comme s'il me brûlait les doigts et essayer de ne plus y penser pour passer à autre chose... c'était clairement peine perdue. Et rien que pour ça, Haze parvenait déjà à m'énerver. Pourquoi est-ce qu'il voulait me voir ? Non, croyait, mot qui témoignait clairement de cette hésitation, cette barrière tacite entre nous, que nous devions garder. Que nous aurions dû garder. Qu'est-ce qui me poussait à répondre ? Peut-être parce qu'au fond, même si c'était avouer l'inacceptable, moi aussi j'avais envie de le voir. Idiote. Je repensais à cette photo de moi en maillot de bain que je lui avais envoyé sous l'impulsivité du moment, encouragée par les verres d'alcool et une douce désinhibition. Le plaisir interdit de savoir qu'il n'avait rien raté de ça. Pourtant quand j'y repensais, j'avais juste envie de m'enfouir sous terre pour être sûre qu'il ne me retrouverait pas. Mais finalement j'avais cédé. Parce que j'en avais envie, parce que j'étais curieuse. Qu'une part de moi le détestait toujours quand l'autre restait toujours accrochée à lui.
Laissant le soin de fermer la boutique à l'un de mes employés, je gagnais l'extérieur, repérant immédiatement sa longue silhouette qui m'attendait un peu plus loin. Sourire qui avait encore du mal à gagner mes lèvres tant j'étais encore sur la réserve. « Hey.. » répondis-je doucement, m'arrêtant à sa hauteur. Je me pinçai rapidement la lèvre pour m'empêcher de sourire en entendant sa remarque, nous imaginant tous les deux côtes à côtes. Lui dans son costume, moi dans mon jeans troué. J'haussais les épaules, détournant le regard. « T'excuse pas. » Il était donc venu directement ? « On va où ? »

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12.09.2024 | center city
@Emily Chapman  
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Ton accoutrement aurait pu se justifier par un tas de raisons ; entre le dossier à l’association du moment qui t’avait retenu ou ton nouveau chef du service courrier qui s’était fait un malin plaisir à te torturer aujourd’hui, te retardant au passage ou Neptune qui avait taché ton tee-shirt du jour avant de la déposer chez sa mère ou encore.. les transports. Tiens, c’était une bonne raison ça, les transports. Un tas de raisons. Mais tu n’étais pas dupe et tu devais bien te l’avouer, une seule de ces raisons était véridique : l’empressement. L’empressement de la revoir, si élevé que t’en avais sauté la case retour à l’appartement pour ravalement de façade. L’empressement qui t’avait poussé à ne pas dépasser l’heure du rendez-vous d’une seule seconde, de peur qu’elle ne change d’avis et rebrousse chemin. Une possibilité que t’avais envisagé sans relâche sur le chemin, qui t’avait un tantinet serré le cœur et amené une certaine nervosité à l’arrivée au bar. Nervosité qui persistait à sa venue, malgré le discret soupir de soulagement s’échappant d’entre tes lèvres. Elle était là. Balançait un ‘hey’ aussi timide et hésitant que le tien. Et amenuisait la distance qui vous séparait, tandis que tu restais cloîtré sur ta position, dans ton pauvre costard, les mains dans les poches. Nervosité, nervosité. T’as le droit de te moquer, je le vois dans tes yeux que tu te retiens.. Plisses les yeux alors qu’un sourire plus franc se bat pour apparaître sur tes lippes. Tenter l’humour pouvait être un bon moyen de désarçonner la bombe, non ? Et quant à sa deuxième question… ? Euh ? Hum… Cette scène, les salutations, qui se déroulaient actuellement t’avait tant monopolisé les pensées dans la journée que t’en avais oublié le principal. La suite des événements, la suite des retrouvailles. Abruti. L’embarras se lit dans tes joues rosies, ta main grattant nerveusement l’arrière de ton crâne. Improvise. Évite de trop te perdre dans son regard aussi, ou sur elle, au passage. Il y a un restaurant à deux pas d’ici qui sert le meilleur cheesecake que tu mangeras de ta vie. Le proprio est assez cool et c’est généralement assez peu fréquenté. Ça te tente ? Pourquoi t’avais précisé ce dernier point ? Va savoir. Hum hum.

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12.09.2024 | center city
@Haze Faulkner  
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J'imaginais déjà mille scénario qui auraient pu expliquer la raison pour laquelle Haze portait encore son costume de bureau. Et parmi eux, celui un peu fou d'un Haze pressé de me retrouver, si pressé qu'il ne s'était même pas changé. Mon côté rationnel lui me glissait déjà qu'il avait probablement été retenu au boulot, tout simplement. En tout cas une chose avait l'air à peu près sûre, cela avait de l'importance pour lui puisqu'il relevait le sujet. Le pire avec lui, c'est quand il souriait. Ses yeux devenaient rieurs, ses traits s'illuminaient de sorte que rester de marbre devenait un véritable challenge. J'avais toujours craqué pour son sourire. « J'ai rien dit ! » répondis-je, léger sourire gagnant mes lèvres à mon tour malgré moi. L'innocence même. Mais clairement, je ne comptais pas lui rendre la tâche facile, petite rancune toujours bien présente en ce qui le concernait. Je l'observais galérer, croisais les bras sur ma poitrine pour montrer mon impatience. Juste histoire de le faire stresser un peu. Puis, le plus sérieusement du monde je répondais « Je n'aime pas les cheesecake. » Silence de plomb, visage qui se décomposais en face de moi alors que je soutenais son regard avec gravité. Me délectant de son inconfort. « Je déconne, j'adore ça » dis-je finalement avec légèreté, haussant les épaules avec désinvolture. S'il pensait que cette soirée serait un long fleuve tranquille... « Je te sens stressé... il faut se détendre voyons » ajoutai-je avec malice en faisant quelques pas pour me mettre en route vers le fameux restau.

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12.09.2024 | center city
@Emily Chapman  
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L'assurance semblait avoir pris son envol dès que ça concernait un de tes.. hm.. proches ? - à défaut de trouver meilleure qualification pour Emily à ce stade. Tronquer la confiance et l'aplomb de l'avocat pour l'incertitude et l'hésitation du simple gars en date qui souhaite à tout prix la réussite de ce dit date, s'avérait être plus instinctif que prévu. Le fait de manquer d'entraînement dans ce domaine n'aidait pas davantage et l'identité du second parti du date aidait encore moins. Tu naviguais du coup sur des eaux troubles, parsemées d'embuches et de blagues douteuses dès les premières minutes. Bien. Quand bien même tu réussis à lui tirer un léger retroussement de lèvres - lèvres sur lesquelles ton regard s'attardait une seconde de trop. Ce léger sourire qui te frappe, malgré toi, de plein fouet, la nostalgie d'un temps passé l'accompagnant. Inspire, expire. Souris en retour. Ne pipe pas mot, ne gâche pas tout. Très bien. Contente toi du prochain étape, de sortir de ta transe qui te rend, sans doute, plus effrayant que tout commentaire déplacé. Les cheesecakes, ouais, pars sur les cheesecakes. Elle aimait bien les cheeseca- Je n'aime pas les cheesecake. L'avantage de cette déclaration : les pensées nerveuses arrêtent de fuser. Désavantage de cette déclaration : les pensées nerveuses sont momentanément remplacées par une panique interne et une bouche qui se fige en 'o'. Peut-être même que tu perdais un peu de ta couleur au passage - impossible de jauger par toi-même. Inconsciemment, tu partais en fouille dans le passé dans une base de données invoquant Emily et les cheesecakes, savoir si tu t'étais trompé, si t'avais déjà foiré. Puis, la fin du supplice - oui. Je déconne, j'adore ça. Quelques secondes plus tard, qui t'ont paru une éternité dans ta sidération. Stressé ? Pas du tout. Elle te taquine, joue la désinvolte et si t'avais été un tantinet plus crispé, tu aurais accueilli sa nonchalance avec une moue boudeuse. Heureusement, ce n'est qu'un soupir de soulagement que tu relâches, les yeux - presque - rieurs et accusateurs. Comme si tu voulais me rendre la tâche facile... Tu plisses les yeux mais le sourire en coin trahit ton humeur légère. Le moment aura au moins permis à détendre tes épaules et dégeler ces pieds qui refusaient de se déterrer de son sol. J'ai en souvenir un soir où tu avais dévoré les deux parts de cheesecakes que j'avais ramené chez toi.. j'aurais fini par découvrir ta supercherie, tu sais. Que tu renchéris en lui embottant le pas. Est-ce que ramener les souvenirs de ce passé était la bonne stratégie ? Tout était à voir.

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12.09.2024 | center city
@Haze Faulkner  
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Je ne savais pas à quoi rimait ce rendez-vous. Ni même pourquoi j'avais accepté de le voir après tout ce qu'il s'était passé, alors que je m'étais fait une promesse du style "jamais plus" en ce qui concernait Haze. Bien trop fière et butée pour lui laisser une chance d'encore effleurer mes sentiments. Sauf que je me retrouvais là, face à lui, poussée par cet élan inexplicable de le revoir quand mon sale caractère lui me soufflait encore de l'envoyer chier. Alors j'en profitais pour lui compliquer la tâche, jouer avec ses nerfs. Toujours aussi joueuse et malicieuse qu'à l'époque, un brin de sadisme en plus. « Je ne vois pas de quoi tu parles » répondis-je, pas innocente pour un sou. Tout en marchant à ses côtés, je faisais glisser mon élastique de mes cheveux, me libérant de mon chignon défait, des images fusant malgré moi dans mon esprit à l'évocation de ces souvenirs partagés. « C'est parce que je t'avais mis ko avec mes pâtes bolo ça » commentai-je, trouvant une explication à tout. « Ou parce que tu me prenais par les sentiments ! Tout était calculé en fait » dis-je en plissant les yeux, sourire pourtant aux lèvres, témoins de mon humour. Je soupirai légèrement, mes bras enserrant ma poitrine. « C'était il y a longtemps ». Entre temps il m'avait trompé... pour que j'apprenne après notre rupture qu'il était papa en découvrant sa gamine chez ma meilleure amie.

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12.09.2024 | center city
@Emily Chapman  
TW : mention d'infidélité

Quand bien même tu avais initié ce rendez-vous dans un élan d'impulsivité, et qu'elle avait - contre toute attente - accepté, tu n'étais pas si naïf sur le déroulement sans entraves de la soirée, surtout la connaissant. D'où la pointe de stress qui menaçait à chaque pas de figer tous les membres de ton corps. Chose qui ne passa pas aperçu, à ses yeux avertis et espiègle. Hm, l'innocence incarnée, hein ? Ironiquement, l'air léger et enjoué visant à pointer du doigt ta nervosité vient à te... détendre. Le sourire timide servi à son arrivée s'agrandissait sans effort au fur et à mesure de vos pas et du temps, la familiarité se réinstallant dans vos échanges, poussée par la mention d'un passé, de souvenirs communs, légers, innocents. Je te prenais par les sentiments ? Moi ?! Tu étais la spécialiste des yeux doux pour tout et n'importe quoi dans notre couple ! L'air faussement scandalisé, emporté dans l'insouciance d'une nostalgie positive, inconscient des mots que tu venais d'user et de leur impact aujourd'hui. Notre couple. Sur l'instant T, le terme t'échappe, s'envole dans les airs sans grande importance puis les mots retentissent, fort, lorsque la nostalgie plonge de l'autre côté. Le côté moins jovial, d'après son ton utilisé, le soupir, la posture de défense qu'elle semblait prendre inconsciemment. D'un coup, tu avalas difficilement ta salive. Tout est relatif... j'ai l'impression que c'était juste hier. Que tu tentes avec un léger rire nerveux avant de soupirer à ton tour, le regard rivé devant toi ou sur tes pieds. On arrache le pansement avant ou après les cheesecakes ? De la fin de votre relation, et ce qui en est suivie. La question s'échappe avant que tu ne contrôles tes pensées mais visiblement, tu n'étais pas fan de l'épée suspendue au-dessus de votre tête.