welcome to the jungle (orphée)

@Orphée Sarehenes Elle est en route pour Harvard. Ses affaires sont dans les coffres, le paysage défile devant ses yeux et petit à petit, elle sent qu'elle se rapproche de Boston, de cette ville qui va l'accueillir et où sa vie s'apprête à changer. Elle s'est posé beaucoup de questions sur ses débuts dans cette nouvelle université, mais il était certain qu'elle n'imaginait pas qu'ils seraient si compliqués. D'une oreille distraite, elle entendait le chauffeur de taxi décrocher son téléphone en bluetooth. Elle n'écoutait pas, la conversation semblant privée. Mais rapidement, elle était interpellée par le son inquiet de sa voix et malgré elle, elle releva la tête en se demandant ce qu'il se passait. Le chauffeur avait l'air paniqué. Il raccrochait, et lui jetait des coups d'oeil dans le rétroviseur.

Qu'est-ce qu'il se passe ? Le regard fuyant, il finit par lui dire qu'il ne pouvait pas l'accompagner jusqu'au bout. Il restait encore bien une vingtaine de minutes pour arriver jusqu'à Harvard, et de potentiels bouchons ; et il venait d'apprendre une très, très mauvaise nouvelle. Il indiquait devoir se rendre à l'hôpital de toute urgence. Elle écarquillait les yeux, se voyant mal faire passer son arrivée à Harvard en priorité. Elle l'écoutait balbutier qu'il allait la laisser proche d'une voie rapide pour qu'elle puisse faire appel à un autre taxi pour prendre le relai. Ce qu'il fit ; il s'arrêta à une station service et la laissa, repartant en faisant crisser les pneus. Elle attrapa son téléphone en jaugeant le ciel d'un gris profond préoccupant et eu l'horreur de constater qu'il n'avait pas de batterie. Elle était pourtant certaine de l'avoir chargé ? Elle souffla, mais elle n'avait pas le temps de réfléchir. Quelques gouttes s'écrasèrent sur le sol, certaines commencèrent à mouiller sa chevelure et tirant sa grosse valise, elle se réfugia rapidement dans la station-service avant qu'il ne se mette à pleuvoir des trombes.

Bonjour, fit-elle le souffle un peu court d'avoir sprinté jusqu'à l'intérieur. Une jeune femme s'y trouvait, et elle lui adressa un faible sourire avant de reprendre : Je viens d'arriver en ville et je ne suis pas arrivée tout à fait à destination, mon taxi a eu une urgence... est-ce que vous auriez un téléphone ? Au bout du rouleau. Complètement. Au. Bout. Du. Rouleau. Tiens-bon, Diane.

( tw ; ràs)
derrière ta caisse, les clients défilent, l'retour des vacances, la reprise, ça s'voit qu'ça bouge à boston. d'ton poste, t'en es la première témoin. l'flux commence doucement à réduire, c'tant mieux parce que t'as mal aux doigts, mal aux pieds, mal au dos d'être debout tout l'temps, comme ça, derrière ta caisse à taper dessus. au loin, l'ciel s'assombrit, les gouttes de pluies s'écrasent contre le bitume, puis contre les vitres d'la boutique.
au même moment, la clochette d'la porte qui sonne, retenti dans la station. l'regard se pose sur une jeune femme, sans doute du même âge que toi, sûrement future étudiante vu la grosse valise qu'elle se trimballe. – euh ouais, là-bas. qu'tu lâches en pointant l'téléphone plaqué contre le mur face à toi, d'l'autre côté d'la pièce.  -- @Diane Chevalier

@Orphée Sarehenes Heureusement, Diane avait pu se mettre à l'abri rapidement, avant d'être trempée. Il pleuvait des trombes à l'extérieur, en l'espace de quelques secondes, les gouttelettes s'étaient mues en véritables cordes. La jeune femme indiqua où trouver un téléphone et Diane la remercia en s'en approchant, puis une fois devant, elle bugua. Décidément, avec la fatigue, elle n'arrivait plus à réfléchir correctement. Un téléphone c'est bien, mais savoir qui appeler, c'est quand même mieux. Excusez-moi... Elle se tourna et s'approcha de nouveau de l'employée de la station-service. Je vous embête encore mais en fait j'aimerais appeler un autre taxi et je n'ai pas de numéro de téléphone à joindre, c'est un peu la galère. Vous pourriez m'aider ? Elle avait l'impression de la déranger. Elle avait l'air occupée et des gens étaient encore à l'intérieur, elle avait dû avoir beaucoup de monde et la pluie ne ferait qu'en attirer d'autres, sans doute.

( tw ; ràs)
la demoiselle file vers le téléphone pendant que tu plonges l'nez dans un magazine d'faits divers, t'aimes lire à quels points les gens sont fous. voiture qui s'approche, passe à la pompe avant d'se garer devant la boutique, suis du regard avant d'être interpellée une nouvelle fois par la jeune femme. – ah ouais bien sûr, j'pensais qu'vous aviez quelqu'un à appeler. arrache une feuille du tableau d'liège qui s'trouve à l'entrée avant d'le lui tendre. – tenez, c'un client régulier d'la station, normalement vous aurez pas d'problème avec celui là. ignorant c'que le précédent avait pu inventer pour la laisser sur l'bord de la route sous la flotte. -- @Diane Chevalier