(sackson) slow down for a minute

"J'ai juste eu.. vraiment peur cette nuit, je pense qu'il faut que ça redescende.." Je grimace, "De te savoir loin comme ça pendant un mois ça m'a fait réaliser que s'il arrive quelque chose je pourrai pas être là et ça m'angoisse un peu.." Je soupire doucement, "Dans l'avion j'ai pensé à quelque chose.. j'ai un ami de mon père qui était dans l'immobilier et je pense que ça me rassurerait si tu étais dans une maison ou un appart pendant le mois que tu passes ici, je suis sûr que si je l'appelle il pourrait te trouver quelque chose rapidement, même si c'est que pour un mois.." Qu'elle ait son intimité, sa petite bulle privée quand elle sort du boulot et pas être dans une chambre d'hôtel.

je suis désolée... répondu instinctivement quand il te dit que ça l'angoisse de pas pouvoir être là s'il t'arrive quelque chose. et puis t'écoutes attentivement, sans trop comprendre ce que ça changerait au fond. pourquoi ça te rassurerait ? dans l'hôtel au moins je suis pas toute seule, tu sais...

"Non, t'excuse pas c'est pas de ta faute.." Comme si elle avait choisit de se faire agresser et qu'on lui vole son téléphone. Je ne voulais pas que ça sonne comme un reproche. "J'sais pas, y'a pleins de gens chelous dans les hôtels.. non ?", que je dis pile quand le taxi s'arrête en face du nôtre. Quel timing..

des gens comme toi ? oui... lancé avec un fin sourire, laissant aussitôt tes billes se poser sur l'hôtel alors que ta main actionne la poignée de la voiture pour t'extirper hors de l'habitacle, non sans difficulté. avant de bouger, t'attends que ton mari soit à ta hauteur, ta main déjà tendue pour qu'il l'attrape.

Je ne peux m'empêcher de sourire à sa remarque et je sors de la voiture, la rejoignant en prenant sa main avant de donner quelques billets au chauffeur en le remerciant. On nous donne la clef à l'accueil et on m'explique qu'une carte est disponible dans la chambre si on est intéressés par des soins de type spa pendant notre séjour. J'attire Sage avec moi jusqu'à l'ascenseur, ayant volontairement manqué de lui préciser que j'avais réservé la suite au dernier étage, avec terrasse et vue sur le pont.

dans l'ascenseur, c'est au creux de ses bras que tu fonds naturellement. les tiens enroulés autour de son buste, ton menton posé contre son torse pour l'admirer d'ici. tes lèvres que tu tends sans bouger, en espérant qu'il fasse l'effort de les embrasser.

Mon bras autour d'elle, je me penche pour poser mes lèvres sur les siennes tendrement avant que l'ascenseur ne se stoppe. "Bon, il se peut que j'ai fait une folie pour rattraper le fait que j'ai oublié la love room...", que je dis à Sage alors que je l'attire hors de l'ascenseur avec moi, ouvrant la porte de notre suite en observant sa réaction.

sourcils arqués de curiosité à sa révélation, tu te faufiles dans la chambre avant de t'arrêter net. les yeux qui analysent la pièce ou, du moins, ce qu'ils en voient. mais... t'es dingue ?? un coup d'oeil vers lui avant d'avancer dans la suite pour détailler chaque recoin. je pensais que t'avais pris une chambre classique... demi-tour sur toi-même une fois devant le lit pour t'y laisser tomber - pas trop violemment cependant. t'es vraiment, vraiment, vraiment dingue...

J'entre dans la chambre, enfin.. la suite, assez content de la réaction de ma femme visiblement surprise, dans le bon sens du terme. "Tu rigoles ou quoi, fallait que je rattrape le coup..", que je dis en posant mon sac de voyage au pied du lit. "J'suis dingue oui" Les mains posées sur le matelas, je me penche au dessus d'elle pour embrasser le coin de ses lèvres. "Dingue de toi" Même un an après, alors qu'on nous disait qu'on était trop fougueux, trop rapides, trop tout. "Et j'ai payé extra pour ça", que je dis en prenant sa main pour la tirer en dehors du lit avec moi, tirant la porte coulissante vitrée pour aller sur la terrasse : vue sur le golden bridge, le vent marin qui caresse nos visages.

le sourire est mince mais vrai cette fois. s'agrandit quand il te répond être dingue de toi. tu saisis sa main pour te relever, emboîtant son pas pour le suivre jusqu'à la terrasse. paupières qui se ferment un instant pour profiter de l'air qui caresse ton visage avant d'observer la vue en t'approchant du bord. c'est magnifique..