little time together. (cal)

La matinée s’est achevée sur un sentiment mitigée. Patience a été ton maitre mot, comme toujours, mais à quel prix ? Rien que d’y penser tu as envie de serrer le poing pour le taper contre le sac de frappe. La connerie humaine n’a pas de limites, encore moins de frontière même si tu la trouves plutôt hasardeuse. Un peu plus tôt ce matin, tu es partie à la faculté publique de Boston. Là bas, tu as demandé à rencontrer l’assistante qui s’occupe des dossiers de bourses et des frais de dossiers scolaires. Le tien avait été rendu avec toute les pièces et justificatifs mais l’une des stagiaires de cette fameuse assistante à perdu un papier important. Non seulement tu viens lui ramener de bonne foi alors que ce n’est pas de ta faute mais en plus elle t’informe que ton dossier ne sera traiteur que dans un mois et que cela retardera le versement de ta bourse. Une heure à lui faire comprendre que tu n’en avais rien à faire, que c’était de leur faute pas la tienne. Résultat des courses, tu vas devoir payés les pots cassés à cause d’une fille qui ne sait pas faire son boulot … c’est sur cette note que tu pousses la porte de la maison familial. Sur ton épaule, MJ (la chatte tonkinoise que tu as adopté) s’accroche avant de venir se loger telle une écharpe. Tu la prends dans tes bras pour la poser au sol de l’entrée avant de voir ton père s’afférer en cuisine. « Tu cuisines pour quelle occasion ? ». Demandes-tu à ton père tout en rigolant.
@Cal Thompson

Cal ne bosse pas aujourd’hui et il a prévu de passer du temps à la maison afin de réparer les deux – trois trucs qu’il ne cessait de repousser, ou plutôt de ne pas avoir le temps de faire. Cela fait des mois, des années mêmes peut être en réalité, que Cal ne supporte de ne rien faire. Depuis la perte de sa mère et de son frère, il se refuse à se laisser se perdre dans sa propre tête alors dès qu’il le peut, il s’occupe. Il bosse beaucoup, mais quand ce n’est pas le cas, il va à la salle sport, il part un footing, il trouve toutes les excuses pour avoir quelque chose à faire. Le problème, c’est que plus il s’active, moins il a le temps de penser, mais plus il est fatigué. Parce qu’en plus de cela, Cal ne dort pas bien, il est gardé éveillé par l’anxiété ou les souvenirs, et lorsqu’il arrive à dormir, il fait des cauchemars, s’imaginant a ce qu’il arrive quelque chose a ses enfants ou a sa femme. Il a tellement perdu qu’à présent les gens de sa vie lui sont encore plus indispensable et que la peur lui tord le ventre a l’idée de perdre l’un d’eux. Bien sûr, il ne le montre pas, il préfère faire des blagues, être sarcastique que de montrer ce qui lui fait peur. Mais ne travaillant pas aujourd’hui, il cherche de quoi s’occuper l’esprit. Il a déjà fait du sport, nettoyer toute la maison alors il a décidé de cuisiner. C’est lorsqu’il est en train de rouler des sushis que son fils, Seth pénètre dans la maison. ”Pourquoi est-ce que j’aurais besoin d’une occasion pour cuisiner ?” Demande-t-il. Mais Seth le connaît bien, il sait que la cuisine n’est pas le plus grand fort de son père. ”Qu’est-ce qui t’amène par ici ? Tu m’avais envoyé un message pour me dire que tu passais ? Je sais encore pas où je l’ai posé.” Calvin est le champion pour poser son portable dans un coin et ne pas se rappeler. ”Comment tu vas mon grand ?”