(amona) qu'elle est courte hélas, cette vie dégueulasse.

(tw ; rien d'bon aïe. )


Curiosité te guide chez Lena, l'appréhension qui te tord l'estomac, tu espères que les mots de ta cousine n'ont pas eu d'impact sur la vision de votre relation. Trop têtu pour n’en faire qu’à ta tête, mépriser les mises en garde de ta cousine. La bière à la main, adossée contre le plan de travail de la cuisine, billes malicieuses se posent sur ton ex :  — (...) Alors de quoi tu voulais m’parler, bébé ? Encore sur ton nuage, pense naïvement qu'il s'agit d'une bonne nouvelle.


w/ @Lena Castiglia
03 août.

se rejoue dans la tête. la scène. culpabilité agrippe l’âme. à pas mettre de mots, de limites, plus savoir où sont les interdits. relation en point d’interrogation, tout reprendre comme avant sans s’définir. se revoir comme si on s’appartenait sans vraiment s’le dire. pourtant, ça travaille dans l’esprit. fais tanguer le liquide entre les doigts, bouteille finalement abandonnée sur l’plan de travail. viens face à toi, les bras qui se tendent contre tes côtes. barre la route. paumes appuient contre le marbre. t’empêchent de bouger. - attends encore un peu .. parce que j’sais que ça finira en chaos. qu’tu me regarderas plus comme ça. l’coeur qui serre dans la poitrine. - embrasse moi avant. phalanges se vident de leur couleurs, le plan de travail serré trop fort. inconsciemment. griffe le comptoir nerveuse.

(tw ; rien d'bon aïe. )

Premier - je t’aime - résonne encore en toi, étouffe les doutes pour mieux t’accrocher à l’illusion, à croire que tout à changer, que tout pourrait redevenir mieux qu’avant, loin de te douter du précipice qui se dessine sous vos pieds. Bière à moitié oublié dans ta main, proximité entre vos corps te désarmes, éloigne l’idée qu’elle puisse t’annoncer une mauvaise nouvelle. — Si c’est ça, j’peux m’permettre d’être patient. Orbes gourmandes dévorent ses pulpeuses rosées. Bras libre entoure sa taille, dents attrapent la lèvre inférieure avant d’entamer un baiser passionné, pure. A court de souffle, les lèvres se décollent des siennes :  — Aller, accouche. paume claque doucement sa fesse, la fixe encore, lueur malicieuse dans le regard.

w/ @Lena Castiglia
03 août.

loin du yacht. paradis qui s’noie dans les souvenirs. retrouve l’enfer, celui que j’me tue à maintenir en vie. tout détruire avant d’me consumer. avant qu’on l’fasse à ma place. et, pourtant, j’ai plus envie d’rien dire quand ta bouche dévore la mienne. grogne le soupire dans le baiser, lèvre entre tes dents. frissons le long de l’échine. corps te plaque un peu plus contre le plan de travail, les paumes qui réduisent l’espace. avant bras plaqués contre tes hanches quand j’fais durer encore. d’mes lèvres qui en redemandent, t’embrasses avec encore plus de fougue. et, tout s’arrête. l’monde en pause quand tu réclames l’reste. respiration encore secouée, les azurs qui stagnent dans tes yeux. silencieuse. marque un temps d’arrêter avant d’baisser les yeux. - j’ai capté un gars l’autre soir. annonce. les pulpeuses encore vermeilles de nos baisers.

(tw ; rien d'bon aïe. )

Myocarde bat à un rythme désordonné, calqué sur l’incertitude de ce qui va suivre. Respiration encore accroché à l’intensité du baiser. Les pulpeuses s'abandonnent mais aucun mot ne daigne sortir de ta bouche à cet instant. Traits du visage se resserrent soudainement. Ténèbres dans les yeux, se plantent dans les siens. Rage silencieuse gronde : — Qui ? Un de mes potes ? Un des tiens ? Surprends - moi, lena. Doigts se crispent autour de la taille, serre avec force pour l’empêcher de fuir l’interrogatoire. — T'as intérêt à m'répondre et vite. ordonne sans ciller.

w/ @Lena Castiglia
03 août.

alchimie vole en éclats. l’regard envoûté devient meurtrier. les lèvres encore douces dans les souvenirs deviennent amères. caresses s’transforment en entraves. à sentir tes doigts pincer ma peau même par-dessus la barrière de textile. morsure du remord quand j’vois la déception saccager la paix d’tes traits. rire sifflé par l’nez. ironie acerbe. j’pouvais même pas t’en vouloir, habitués à s’planter des coups d’poignards. - j’aurais pu. pour la balle au centre vu que t’as baisé ma meilleure pote. les ongles qui rongeaient encore le marbre viennent s’planter autour d’tes biceps contractés. - celui qui m’vends ma coke. réponse donnée, se décharger du poids mais l’coeur toujours lourd pourtant. - t’as toujours pas envie d’me laisser là ?.. l’timbre de voix hésitant. attends la sentence. parce qu’il y en aura forcément une avec toi. parce que tu voudras faire mal comme j’te fais mal.

(tw ; violences. )

Mots acides brûlent, provoquent le rictus déformé par la rancœur. Tension dans les bras, les muscles se tendent sous ses ongles. Même si la rage brûle sous ta peau, tu restes imperturbable. — Si t’avais pu, t’aurais dû, mon amour. Accentue ses termes, venin déguisé. — Il a le sens des affaires ton dealer. Une dose contre une pipe. Lâche la bière qui s'écrase au sol, profite de l'instant pour la distraire avant de la saisir fermement et lui passer une clé de bras en la bloquant de nouveau face au plan de travail — Nom et prénom de cet enculé. Ton bras contre son prénom, tu vois moi aussi j'ai l'sens des affaires. Imprègne les mots d'une froideur calme. Tu vrilles.


w/ @Lena Castiglia
03 août.

tords l’myocarde la vue. le sourire éteint. l’visage qui se vide de ses émotions. deviens celui que je déteste. quand la rage t’prends aux tripes, que tout redeviens glacé. frappe fort. surnom utilisé pour créer l’entaille. touché amore. cœur se noue. - moi aussi.. j’aime quand tu m’appelles comme ça. mélange de sarcasmes et de vérités. première fois entre tes lèvres. azurs qui fixent, mâchoire qui se serre quand le poison crache à la gueule. - ta gueule. j’l’ai pas sucé. noirceur se fond dans le bleu océan. - mais j’aurais dû, il m’en aurait p’têtre donné plus. en tort. pourtant incapable d’accuser les coups en silence. l’pardon au bout des lèvres qui veut pas sortir. sursaute quand le verre explose au sol. que le liquide éclabousse jusqu’aux chevilles. - put.. pas l’temps de finir le juron, déjà plaquée contre le plan de travail. douleur de l’épaule au bras bloqué. familière de la souffrance, fronce les sourcils, visage qui s’crispe. - à quoi ça t’sers putain ?! pourquoi tu veux son blase ? voix déformée par l’étreinte. souffre doucement. - j’te le donnerais pas. cherche pas.

Morsure de la douleur plus vive à des mots que tu te serais passé d’entendre. Tout donner pour tout reprendre. Énième trahison, Énième poignard enfoncé dans ta chair, la rage silencieuse en guise d'anesthésiant. Froideur en guise de bouclier, ton cœur saigne pourtant et cette fois plus que les autres, rien ne restera impuni. Appuies  brutalement sur son bras, la clef de bras se resserre avec  précision, indifférent à la douleur que tu pourrais lui provoquer. Saigne avec moi, lena.  — On va avoir une petite discussion sur la conséquence de tes actes. Je t’avais prévenu. Souffle la voix basse, presque mécanique. Peu importe si le nom de l’amant ne sort pas de sa bouche. Tu ne cherches pas à la convaincre. Tords le bras un peu plus pour tâter ses poches à la recherche de son portable. D’un geste rapide et calculé fini par attraper l’appareil rangé dans la poche avant. Main agrippe la crinière, tire brusquement la tête en arrière — Souris, bébé. Rapproches son visage du téléphone et déverrouille l’écran avec la reconnaissance faciale. Cellulaire dans la main, ton corps s’éloigne du sien, la relâche. Scrolle rapidement, messages défilent sous tes yeux. Silence pèse lourd. Esteban. Premier prénom familier sur lequel tu tombes. Clique sur le profil pour en être certain. Phalanges tremblent de colère : — Esteban ? C'est lui ton dealer ? Celui que t'as pas sucé mais qui t'a baisé ? C'est lui ?! Colère grogne bruyamment cette fois. Brutalement, jette le cellulaire qui frôle le visage de la brune de justesse : — RÉPONDS MOI PUTAIN ! Explose dans un cri de rage.

@Lena Castiglia

baignée dans la violence. tu l’sais et, pourtant t’es là. à reproduire le sale schéma. poignet qui se tord sous l’emprise, douleur vivre fait serrer les dents. fermer les yeux à en déformer les paupières. - putain arrête, tu m’fais mal ! poing libre tape sur le plan de travail. gémissement de douleur quand tu forces encore. fouille les poches jusqu’à récupérer le cellulaire. - tu fais quoi ?! tente d’échapper à la poigne sans y parvenir. jusqu’à ce que tu relâches. le poignet rouge sang, l’épaule qui tire toujours malgré la libération. l’coeur qui bombarde. le sang qui tourne trop vite dans les veines. à savoir de quoi t’es capable, regarder tes nerfs faire trembler tes mains. prénom hurlé entre tes lèvres. téléphone traverse la pièce, mains qui se lèvent pour cacher le visage. réflexe. des autres coups qu’les tiens. myocarde s’arrête, la crainte qui ronge l’estomac quand le téléphone explose. immobile, figée quand la colère t’remplit. les azurs voient flous, bulles d’eau qui remontent aux cils. sans couler. fais juste exploser les vaisseaux d’sang. sursaute encore quand ta voix fait vibrer la pièce. inspire d’un seul coup. l’corps qui se raidit avant de lentement se relâcher. hoche la tête. qu’une fois. - on a pas baisé. l’ton plat. sans vie. admire les dégâts que je provoque encore. réalise que c’est moi le foutu problème. que c’est moi qui t’fait mal cette fois. - c’est lui. avoue. fracas du cœur qui résonne dans les entrailles.