Tes yeux se plissaient devant son rire, alors qu'il secouait vivement sa tête, ses mots qui se voulaient rassurants mais son intonation et son comportement te montrant tout le contraire. Tu levais tes yeux au ciel, tes doigts venant caresser un instant sa joue. « T'es trop mignon pour finir dans le congélo. » Et peut-être que tu étais un piètre serial killer, à te laisser amadouer aussi vite par la bouille d’Enzo, voulant lui laisser la vie sauve pour espérer pouvoir profiter encore un peu de lui comme un égoïste. Peut-être que ça devenait un problème. Maintenant que tu t’habituais de plus en plus à sa présence, il était difficile pour toi d'imaginer retourner à un quotidien où tu ne voyais pas Enzo plusieurs fois par semaines, où tu ne lui parlais pas tous les jours, où son prénom ne te venait pas à l'esprit pour diverses raisons plusieurs fois dans la journée. Tu savais que tu allais titiller son côté possessif à tes paroles, et il tombait en plein dedans, alors que tu dévoilais tes dents, bien trop amusé par la situation et son indignation. « Oui, avant tout le monde, vous savez, c'est un produit très demandé… » Tu commençais, l'air faussement désolé, avant de ne plus retenir ton rire. Et tu devrais peut-être te sentir un peu plus mal, si tu y réfléchissais plus profondément. Que malgré ce qu'il disait, tu ne pouvais encore lui offrir complètement l'exclusivité. Que tu te retenais. Et pourtant, il y avait aussi le fait qu’autour de toi, tout le monde semblait fade comparé à Enzo. Tu te retrouvais dans une situation un peu compliquée mentalement. Et malgré ça, t'aimais la sensation que ça te procurait quand il se montrait égoïste. Émotions dans le brouillard. « Mhh, j’entends bien votre plainte monsieur, je vais voir ce que je peux faire pour vous satisfaire. » Tu disais dans un petit sourire, avant de gratifier ses lèvres d’un baiser, venant l’approfondir doucement. Manière de lui demander qu'il t’attende encore un peu, si c'était vraiment quelque chose qu'il souhaitait dans votre relation. Tu riais ensuite doucement, venant tapoter ses lèvres de ton index. « C'est vrai que tu embrasses… plutôt bien. » Tu commentais, appuyant sur le plutôt pour une nouvelle fois l’embêter. Tu acquiesçais du visage en regardant Pétunia, puis tu riais malicieusement - oui, c'est vrai, tu pouvais être une vraie saleté parfois. Trop compliqué pour toi d'être l'homme parfait. Tes yeux qui croisaient les siens à sa question, et tu venais secouer ta tête bien trop rapidement, l'air d'un gamin qui avait trouvé son sujet préféré et qui ne le lâcherait jamais - désolé Enzo. « Ja-maaaaaais. » Tu t'exclamais tout fier, avant de te laisser aller, ton dos prennant appuie sur le mur derrière toi alors que tu restais assis sur le plaid. Enzo finissait par poser sa tête contre ton torse, et instinctivement l'une de tes mains venait s'enfouir dans ses cheveux pour lui faire des petites papouilles. Ta bouche qui faisait la moue alors qu'il te volait un bonbon, tu venais en récupérer un de ta main libre pour le manger, avant de le nourrir d'un nouveau. Tu le regardais, petit sourire qui illuminait ton visage alors que tu laissais échapper un bruit d’acquiescement - toi aussi, t'aimais juste être là, en sa présence, pas besoin de faire quoi que ce soit, t'étais déjà apaisé. Tes yeux qui s'écarquillaient légèrement à sa question, tu ne t'étais pas tenu prêt à parler de toi sur le vif, mais il avait raison - vous étiez tous les deux dans un endroit neutre, et si vous vouliez vraiment avancer et voir ce que votre nouvelle relation pouvait donner et jusqu'où elle pouvait aller, il était mieux d'apprendre à se connaître plus profondément, même les détails les plus insignifiants te satisferaient. « Mh.. Oula, j'étais pas prêt. » Tu disais dans un petit rire, le cerveau qui fourmillait déjà à se demander quoi dire et quoi omettre qu'il savait peut-être déjà. « Lion, 21 ans, le cauchemar de tous les introvertis, enchanté. » Tu ricanais doucement, laissant tes doigts glisser dans ses cheveux comme pour t’aider à te focaliser. « J'étudie à Harvard pour devenir acteur, mais ça, tu le sais déjà. Je suis aussi le cursus de langue pour améliorer mon mandarin. » T'avais pas menti lorsque tu avais dis que si tu ne voulais pas être acteur, tu te serais sûrement tourné vers les langues comme Enzo. « J’suis aussi dans le club de théâtre, de cinéma et de natation. Mh… Je fais partie d'une grande famille. J'ai sept frères et sœurs. On est presque tous adoptés. Mes parents ont toujours mis un point d'honneur à nous inculquer que la famille passait avant tout. » Tu réfléchissais quelques secondes, les yeux fixés sur un point au loin - c'était pas facile, de parler de soi sans questions précises, et bien loin des entretiens pour entrer à la faculté. T'avais du mal à faire la différence entre les banalités, et ce qui semblait important pour lui de connaître. « Je suis quelqu'un qui aime beaucoup sortir, qui a du mal à rester enfermé sans rien faire, qui a beaucoup d'énergie à dépenser. Peut-être pour ça que j'aime beaucoup le sport, et tout ce qui est activités à sensations ou dans la nature. J'aime aussi beaucoup voyager, m'ouvrir à la culture des différents pays, c'est toujours passionnant et dépaysant de voir comment les autres vivent. » Tu continuais, avant de faire une petite grimace, reposant tes yeux sur lui. « J'sais pas si c'est c’que tu voulais entendre… Et toi ? »
@Enzo Angermann
(Lion Whitaker)
more than friends, less than lovers. « someday, this could be, this could be ordinary. someday, could we be something extraordinary ? you and me, side by side, out in the broad daylight. if they laugh, we'll say, "we're gonna be someday" -- i'm rooting for us. »