de toi, serais-je la cible ? & ollie

@Ollie Browns — Ces personnes dérisoires, ces marionnettes s’emmêlant les files, qui peuplaient la nuit hier. Avec un langage vidé de sens, complètement abruti par les substances. Sourire triste, factice jusqu’à l’éclatement des pupilles. Et toi, les yeux cernés par l’abysse, abreuvant inlassablement tes démons. Flirtant avec les limites du raisonnable pour ressentir autre chose que ce maudit abandon. Vice redoutable, il détient le pouvoir de la cruauté. Tu inspires difficilement, ta côte malmenant ton flanc à chaque inspiration. Une constellation de souffrance fleurit dans ta boîte crânienne. L’angoisse, face à l’incertitude et l’inconnu... L’obscurité qui observe son pauvre jouet réparer son ressors en vain. Tes clefs entaillent ta paume, compulsivement presser dans le creux de ta main alors que gronde la colère. L’impossible ire ne parvenant pas à ouvrir une maudite porte. Tu demeures affalé devant, attendant un je ne sais quoi. Un ange peut-être ? Non, certainement pas. La délivrance n’existe que sur ses lèvres à elle, n’est-ce pas Lenny ? Ollie est en chemin, rassure petit pantin.  

@Ollie Browns — émotion qui se bousculent. flotte la colère, celle qu'il a provoquer par ses messages. pourtant, tu la sens. malaise qui tiraille le crâne, crainte qui bousille le reste. tu t'es déjà vu plonger ollie et tu sais ce que c'est. voiture que tu prends et qui t'amène jusqu'à chez lui. tu ne prends pas le temps de te garer correctement, prends le risque de te faire retirer ta bagnole. ouvre la porte de l'immeuble sans ascenseur. tête qui s'élève pour repérer quelques choses, rien. tu l'entends juste. essayer, tenter. monte les marches, arrive en haut. la respiration accélérer. tu le vois en haut des marches. épave bousiller par les démons. " tu vas finir par la casser... " monte les marches plus doucement. paume de la main qui s'ouvre pour qu'il te donne la clés. celle qui fait débat depuis plusieurs minutes. dominer par sa grandeur, tu montes la dernière marche. " laisse moi faire. " ouvre la porte d'un mouvement. l'attention qui revient vers lui, main qui cherche à ce qu'il te regarde. " t'as besoin d'aide ? pour rentrer ? "  

@Ollie Browns — La nuit est venue, derrière tes pupilles. Les affres de son obscurité étendent sur tes pensées leur saleté, tentacules immenses étranglant les sursauts de bonheur à l’intérieur. Il n’y a plus de lumière, si ce n’est cette mince fêlure qu’elle provoque toujours. Un faible rayon dissimulé derrière la Bête terrifiante. Sa démarche résonne dans le hall, répétant à l’infini le martellement des assauts. L’atmosphère est d’une opacité incroyable, un flou qui poursuit ta vision. Ses traits sont déformés par les larmes de sang dans ton globe oculaire, par l’ecchymose épaississant ta paupière. « Tu vas finir par la casser... » Presque surpris par cette constatation, tu échappes les clefs dans sa main. « Laisse moi faire. » Tu hoches la tête silencieusement. Les mots dans ta gorge refusent de sortir, d’articuler dans l’émotion la moindre parole. Et la lumière répète la délivrance sur sa bouche. Essoufflé, tu t’adosses au mur, une bile sanguine se formant sur ta langue. « T'as besoin d’aide ? Pour rentrer ? » Un grincement et la porte découvre ton saccage. Est-ce ton appartement ce champ de bataille. Tu réponds par la positive d’un second hochement de tête.    

@Lenny Shipley — silencieuse est l'âme tourmenté. observe. les pensées qui tournent autour de cette discussion. ni queue ni tête. les émotions boulversé par un trop plein. tu le sais ollie, qu'il est impossible de réfléchir pleinement quand tout est submerger. ouvre la porte. saisi sa main et passe son sur tes épaules. silencieuse toi aussi. tu ne dis rien. tu te contentes juste d'être là. porte que tu refermes d'un mouvement de pied. tu l'amènes jusqu'à son canapé. étudiant qui se laisse tomber, tu tombes avec lui sur le sofa. retire le bras et pose tes doigts sur son front. " t'es chaud... t'as prit quoi ? "

@Ollie Browns — Comme il est douloureux d’être ainsi criblé par les maux, transpercé dans cette chair morbide. Intoxiqué par des poisons voluptueux, dont le goût mielleux ne parvient pas à chasser les hordes ennemies. Ton regard est vague, naviguant sur la houle du décor. Un spectateur. Tu t’écroules sur le canapé, tes jambes soutenant maladroitement ton poids. « T'es chaud... T’as pris quoi ? » Ah oui... Des doigts frais se posent sur ton front et ton attention se reporte sur elle. Elle. Un souffle gonfle ta poitrine. « J’en sais rien. » Les mots sont lourds dans ta gorge, traîné de force dans une avalanche rocailleuse. Ta main vacille dans l’air avant de venir se déposer sur ses lèvres, une douce caresse. « T’es vraiment là ? » Elles ne peuvent s’échapper mais tes pensées fulminent... T’es vraiment là parce que tu sembles irréelle.

@Lenny Shipley — culpabilité naissante. celle d'être la raison de ce fiasco. amène sa silhouette jusqu'au canapé. les doigts qui se posent sur le haut de son crâne. jauge. tu t'assois à côté de lui. observe silencieuse. main qui retrouve tes genoux. garde en mémoire le message, l'envie qu'il t'a énoncer, exposer. recommencer de nouveau. là ou a débuter votre mensonge. main qui s'élève pour venir rencontrer ton visage. touche tes lippes. " je te l'ai dis... " répète les mots, ceux que tu lui avais déjà dit. " que je t'abandonnerai pas. " main qui vient saisir la sienne, celle qui s'était poser sur ton visage. Le regard braquée sur ses pupilles dilatées. " pourquoi t'a prit tout ça ? il s'est passé quoi ce soir ? " regard furtif qui ne dure pas, tu viens relever son visage. l'oblige à t'affronter.  

@Ollie Browns — « Je te l’ai dis… » Misérable créature luttant contre la Fatalité. Incapable d’arrêter la souffrance qui traverse ta cage thoracique, envahissant les moindres cellules de ton cadavre animé. Vivant sous l’emprise d’une malédiction, sentir la peur s’enorgueillir de la situation. Son sourire édenté se moque de ta pâle figure, Lenny. « Que je t’abandonnerais pas. » Sa main t’arrache à la douceur de ses lèvres, réponse muette à tes excès. Un soupire s’échappe, la lame s’enfonce davantage n’est-ce pas ? Dans cette plaie béante. Purulente de miasme. « Tu mens, souvent.» Nouvel élan douloureux dans ta gorge ; brûlée par l’alcool, par les cigarettes et tes vices innombrables. Tes paupières s’acharnent à demeurer ouvertes alors que tu tires de ta poche un vieux paquet mouillé. Tordu.  « Pourquoi t’as pris tout ça ? Il s’est passé quoi ce soir ? » Elle tire ton visage loin de cette préoccupation. « Quand la tristesse pointe sa gueule, faut bien l’accueillir. » Un sourire s’amuse de tes lèvres avant que tu ne viennes coincée entre elles une clope humide.

@Lenny Shipley — réalité. les mensonges qui brûlent la trachée. c'est derrière le silence que tu te cache refusant de donner trop. observe l'étudiante. résultat pourtant d'un trop donnée, parce qu'à un moment, tu t'es livrée à lui ollie. tête qui s'est ouverte pour finalement se refermer plusieurs jours après. refusant toute complexité. " et là, tu penses que je mens ? que je suis pas là ? " observe ses mouvements, les doigts qui cherchent à empoisonner l'âme. coeur qui se contrat. tristesse. grimace qui s'affiche sur tes traits. la cigarette qu'il apporte à ses lèvres, tu la lui voles comme au premier jour. sort un briquet de ta poche en jean et tu l'allumes. aspire puis relâche la fumée. doigt qui saisissent la cigarette et qui l'apporte à ses lèvres. " je peux faire quelques choses ? " observe l'aspiration du venin. " pour la retirer ? sans en rajouter plus de tristesse ? "