Erre le solitaire + Raffaella

Cagnard. L’été indien. Brule sur son derme. Penché sous le capot d’une voiture, le blond s’agite. Tente de trouver la panne, mais rien. Surement qu’Enzio aurait réussi. Plus habile pour les problèmes de caisse. “Fais chier putain.”[/color] Jurons solitaire. Se perd sur la route silencieuse. A la base, c’était juste emprunt. Une course pour son patron. Course qui était censé lui rapporté  cent dollars. Toujours ça de pris. Un plus pour son projet. Celui d’enfin, se payer un permis bateau. De pouvoir conduire légalement. Pour une fois. Mais c’était sans compter la poisse légendaire des Gardner. Elle qui frappe toujours. Jusqu’à leur nom. Claquement. Du capot qui retombe. De sa poche, sort son portable. Ecran pété. Ne montre que l’obscure. Pas de batterie. Râle d’agacement. S’extirpe de ses lippes, tandis que sa carcasse vient prendre appuie contre la portière. Tête rejetée en arrière. Offre ses traits au ciel orangé. Annonce le couché du soleil.

Une solution. C’est comme ça qu’il la voit. La rouquine qui s’arrête. A travers la vitre, il peut voir les rayons solaires s’y accrocher. La gueule déjà cramée par la chaleur, il observe la nouvelle venue. Elle qui met un terme à sa poisse. A moins qu’il soit tombé sur une malade, mais là tout de suite, tout ce qu’il voulait, c’était un moyen de rentrer au centre. “ça s’pourrait bien.” S’éloignant du tacot, il s’approche de la voiture. Remarque la bagnole. Le prix qu’elle a dû coûter. Il a pas affaire à une meuf du quartier d’à côté. Il parierait là-dessus. “Tu vas vers l’centre de Boston ?”