@Amarillys Boehringer — tw choc post-traumatique, malaise
La lumière crue des néons éclairait les murs blancs et froids des urgences, me plongeant dans une atmosphère que je trouvais insupportable. L'odeur familière de désinfectant, le murmure incessant des conversations à demi-mot, et le bruit des machines me donnaient la nausée. Je m'étais assise sur une chaise inconfortable, mon bras droit tenant encore la poignée de mon sac avec une tension nerveuse palpable. Cela faisait des semaines que je subissais ces malaises à répétition, depuis cet accident qui avait failli me coûter la vie. La douleur physique s'était apaisée, les contusions avaient presque disparu, et mes os brisés commençaient à guérir, mais les cauchemars ne cessaient de me hanter. Chaque nuit, je revivais l'accident, ce moment de panique et de terreur. Le traumatisme crânien semblait s'être gravé dans mon esprit, et chaque clignement de paupière faisait remonter des souvenirs que j'aurais voulu oublier. Assise là, je sentais le sol se dérober sous mes pieds. L'air semblait soudainement manquer dans mes poumons, et un bourdonnement désagréable envahissait mes oreilles. J'avais trop attendu, trop pensé. Le regard rivé sur l'horloge murale, je sentais mon cœur battre de plus en plus fort, presque douloureusement. L'idée de rester ici, sous ces lumières blanches, de devoir répondre à des questions, de revivre encore et encore ce que je voulais enfouir au plus profond de moi-même, était insoutenable. La peur commençait à prendre le dessus, et avant même que je ne puisse réfléchir à ce que je faisais, je me levai brusquement. Je jetai un regard rapide autour de moi, personne ne semblait avoir remarqué mon agitation. Je savais que c'était dangereux, que fuir n'était pas la solution, mais je ne pouvais pas rester une minute de plus. Sans réfléchir davantage, j'attrapai mon sac et me dirigeai rapidement vers la sortie. Chaque pas me semblait une éternité, mais mon instinct de survie me dictait de fuir cet endroit à tout prix. En tournant un coin trop rapidement, je percutai de plein fouet quelqu'un. Le choc fut suffisamment fort pour me faire vaciller, et j'agrippai la personne instinctivement pour ne pas tomber.
(Laia Duque)
Et toi t'es là, même quand j'ai peur ta main dans la mienne et je repars dans ton regard, j'me sens plus forte. J'voudrais pas d'un monde où tu n'serais pas à mes côtés. Quand je m'éloigne du chemin, quand tu sais que je ne vais pas bien, sans un mot, tu me comprends.