(mason) past back on top

Ç'avait été désastreux. Mason s’en souvient comme si tout s'était passé la veille. Évidemment qu’il désirait savoir ce que faisait l’homme infâme, le monstre pour lequel il se pensait intelligent de travailler. Ce fut sans doute la pire expérience de son existence, celle qu’il regrette le plus au monde et encore aujourd’hui, il se questionne : pourquoi ne l’envoie-t-il pas derrière les barreaux avec tout ce qu’il a accumulé sur lui ? Sans conteste, car il se doute des conséquences. Depuis toujours, Mason pense lui avoir mis échec et maths, seulement, ce n’est pas tout à fait le cas. Peut-être qu’Anthony possède des images accablantes de lui, pas encore majeur, qui s’occupe d’une partie de son sale travail. Certes, il n’a fait que veiller sur la bonne livraison des marchandises, mais il savait bien que ce n'étaient pas de meubles dont il était en question, ni même de jouets pour les gosses. Alors, lorsqu’il a su qu’il avait fait emprisonner une jeune femme, il n’a pu contenir sa colère et il a demandé à ce qu’on lui apporte le maximum de détails possible. Une fois arrivée sur place, Mason est allé à sa rencontre et lui a craché au visage tout ce qu’il avait à lui dire. Le milliardaire l’a de nouveau menacé de faire tomber toute son organisation, mais il sait pertinemment que ce n’est pas aussi simple que de faire tomber un château de cartes. “Ce n’est pas la peine.” Il répond en conséquence à la jeune femme présente devant lui, puisque, quelque part, s’il avait agi plus tôt, jamais, elle n’aurait eu à subir ce qu’elle a vécu. Et quand bien même s’il s’est assuré de la faire boire et de voir si elle avait été bien traitée, le quarantenaire ne peut se pardonner. “Si jamais vous avez besoin de quoi que ce soit…” c’est une phrase bien peu habituelle pour lui, “vous pouvez me contacter. Je travaille sur Boston.” Tirant la carte de sa société de son portefeuille, il la tend à la demoiselle. “Vraiment, vous pouvez appeler pour ce que vous voulez.” Les remords l'étreignant encore, alors qu’il n’est pas le salaud qui l'a séquestré.