— La situation m'échappait totalement. Ma copine dans les bras, tentant de l'apaiser comme je pouvais en serrant simplement mon étreinte autour d'elle. Je captais pas d'où cette angoisse pouvait venir mais tant que je pouvais la calmer, c'était le principal. Après tout, le but ici, c'était de profiter des vacances. Et c'était loin d'être le cas actuellement. Finalement, le calme revenait. S'extirpant de mes bras, un baiser sur le coin des lèvres, et la voilà qui cherche à retrouver de la fraicheur grâce à un magazine. Les mots arrivaient enfin et je soupirais. Non pas parce que j'étais agacé mais parce que je sais que j'ai surréagi. « je sais... c'est juste... on est pas en terrain connu. on parle pas la langue, les gens on sait pas comment ils sont. il aurait pu t'embarquer parce que t'avais personne avec toi. j'vois assez de faits divers tous les jours pour savoir que les gens sont tordus partout, peu importe le pays » Et l'Italie n'échappait pas à la règle. « je flippe tout le temps pour toi, parce que le mal est partout et que t'es suffisamment brisée pour qu'un taré en rajoute une couche » Toujours dans le lit, je n'ajoutais rien de plus. La peur n'évite pas le danger, et on en était passé pas loin hier.
(Donovan Joyner)