Le Reflet brisé w/scollie

LE REFLET BRISE, mardi 16 juillet au soir
(tw) Referme la parenthèse. boule au creux du myocarde, décide enfin de lui ramener ses affaires. fait durer les minutes, le regard qui s'attarde sur ton reflet. se perd l'espace d'un instant et peaufine les derniers détailles de ta tenue. réajuste la robe dorée. apprêtée parce que tu t'es promise de ne pas rester trop longtemps là-bas. se resserre l'étau dans la gorge. talon qui claque, c'est vers son appartement que tu prends la direction. arrivée, tu montes les étages. le sac dans ta main, tu t'arrêtes devant sa porte. les doigts qui s'apprêtent à frapper contre la porte en bois, marques un temps d'arrêt. coeur qui tambourine trop fort. sensation d'être entendu à des kilomètres. inspire bruyamment avant de finalement toquer à sa porte. porte mal fermée qui s'ouvre. affaire que tu pourrais laisser là, sur le palier. la tête qui souhaite affronter le résultat de vos choix. talons qui s'aventurent à l'intérieur, au pas de sa porte. " t'es là ? "       - @Scott Guerin

Couloir désert. Ricoche sur les murs, la voix familière. Se fracasse contre son pulsant. Ténébreux draps. Du lit, l’ombre se redresse. Trouve la porte de sortie pour atteindre l’intruse. Tombe sur ses hanches un jogging noir. Le torse dénué de tissu. Envahis la vision. Peau dorée soulignée par la robe. Extravagante. “T’vas où comme ça ?” Rauque est le timbre. Témoigne du silence qu’il garde depuis plus d’une heure.

LE REFLET BRISE, mardi 16 juillet au soir
(tw) apparait l'ombre dans la pénombre. la porte d'entée que tu gardes ouverte. la lumière absente, appartement baigné par la simple clarté de la lune. billes qui s'attardent sur son seul vêtement, peint la silhouette pour finalement se forcer à le regarder lui. les épaules qui s'élèvent. - " je vais danser " myocarde qui tape trop fort. tu décides finalement de t'approcher. face à lui, bras tendu pour lui donner son sac. - " et je vais boire. " bras qui faiblit, finit par se détendre. - " y a tout normalement. "             - @Scott Guerin

Ondule sur la serpentine, les mots. Emeraudes sur sa silhouette. Derrière elle, la lumière la souligne. Accroche la brillance de sa tenue. Sac tendu. Discret tremblement. Ignoré par le brun. “Normalement.” D’elle, il se détourne. Montre le dos pour se renfoncer dans l’obscure. “T’en a pas un sur l’cul au moins ?” Pas qui s’avancent. Dans la chambre trouve refuge.

LE REFLET BRISE, mardi 16 juillet au soir
(tw) lui tends ce qui lui revient. muscles qui se crispent et qui finissent par se détendre. sac toujours entre tes mains. il ne le prends pas. s'attache aux mots, ceux que tu lui balances pour finalement se volatiliser. Encre qui revient dans la tête, tête de mort qui avait su t'attirer la première fois. revient la raison, celle qui te pousse à laisser tomber ce sac puis partir. question en suspend, le corps qui s'aventure derrière ses pas. rentre dans sa chambre. " c'est nouveau ça ? " pose le sac sur son lit. " de poser une question et de partir ? "     - @Scott Guerin

Entend les pas derrière lui. Attire l’incendiaire dans son repaire. Volontaire ou non. « Ça t’empêche pas d’me répondre. » Désinvolte. Froissement des draps ébènes. Le sac qu’il devine posé dans le maelström. Le regard toujours détourné, tire un t-shirt de son dressing.

LE REFLET BRISE, mardi 16 juillet au soir
(tw) visage qui t'ignore alors que toi, tu l'observes. sensation désagréable, d'être la seule à regretter cette situation. impossible pour toi de déceler quoi ce soit. " ça dénoterais avec le reste de la tenue. " si tu portais un de ses caleçons. talons qui te font déjà mal, tu décides de les retirer. silhouette plus petite. pied nu sur la moquette, tu tiens tes talons dans une main. " mes affaires à moi, je peux les récupérer ? "       - @Scott Guerin

A nouveau, ses yeux rencontrent sa silhouette. Difficilement. Garde coincé dans la trachée, le goût amers. A moins, que ce ne soit autre chose ? Une chose qu’il préfère ignorer. Sur ses chaussures, ses yeux dérivent. Les regarde pendre. Puis, revient à elle. “Je t’en prie.” Comédien. Fait un signe de main vers le dressing. Enfin, sur le lit, il s’avachie. Tend le bras pour allumer la lampe de chevet. Seule lumière.

LE REFLET BRISE, mardi 16 juillet au soir
(tw) inconfortable malaise. surprise à retenir ta respiration. visage qui réapparaît, c'est ton regard à toi qui se faufile. regarde ailleurs, sur ce sac. celui qui ne contient pas que des vêtements, celui qui contient vos souvenirs. photos mêler au reste, tu ne les as pas mentionner. photo du photomaton. autorise l'ombre avant de s'allonger. ignore ta présence. " hm " prend la direction de son dressing. le corps qui se colle contre le mur, aspiration bruyante. reprends ton souffle celui que tu maintiens depuis tout à l'heure. laisse tes chaussures sur la moquette. tu ne sais même pas ou chercher et quoi chercher ollie. minutes qui défilent. le corps qui ne bouge pas pour finalement se décider enfin. revient vers l'ombre, s'approche pour finalement venir s'allonger à côté de lui. pivote le corps vers lui. le regard qui s'attarde sur son profil. " juste 2 minutes de parenthèse "           - @Scott Guerin

Mâchoire serré. Taie les mots. Refuse de lui accorder de l’importance. Pourtant, ses yeux –eux- ne peuvent s’empêcher de dévier vers elle. De la regarder, alors qu’elle lui tourne le dos. Robe scintillante. Perce la noirceur. Rappel les courbes qui se dessinent en dessous. Soulagé. Il l’est quand elle disparait. Juste un instant. Parce qu’elle revient Ollie. Pire, elle s’invite sur le lit. Fait grincer le matelas. Mêle la lumière à la noirceur des draps. Enveloppé par son parfum. Ravive les souvenirs. “Parenthèse de quoi ?” Tourne enfin l’ovale. Affronte ses traits.