ceux qu'on était (baer)

C'est finalement sur la plage que leurs pas les ont menés. Assis dans le sable, le coucher du soleil comme tableau vivant sous leurs yeux et... le calme. Y a pas grand monde à cette heure la journée, la moitié d'Harvard s'est barrée à l'autre bout du monde de toute façon. Une chance qu'il soit là, ce gamin géant sur pattes qu'elle aime autant qu'elle voudrait assassiner la plupart du temps. — Tu m'expliques pourquoi c'est que la première fois qu'on vient ici après le taff ? On devrait faire ça tous les jours. Ambiance de vacances accompagnée d'une nostalgie qui l'ébranle à la simple pensée de ce qu'elle veut lui dire. Elle ne sait même pas pourquoi c'est maintenant que l'envie lui prend de se confier. Sûrement le besoin de se sentir comprise, un peu plus.

@Baer Sadler

. fin de journée pour le duo. après avoir piétiné, et sourire comme des cons pendant des heures. baer se disait qu'ils étaient plutôt bien là, loin de l'afflux du boulot.   — parce que généralement on a la flemme? qu'il soulignait un grand sourire aux lèvres, alors qu'il s'amusait déjà tel un gamin à faire des petits tas de sable. . — mais au moins ici on peut avoir la flemme avec une belle vue qu'il rajoutait alors que ses opales s'attardaient sur la mer calme. il y avait quelque chose de rassurant à entendre les bruits des vagues. dans ce paysage de carte postale. à écrire des trucs cons dans le sable.  . —regarde qu'il s'exclamait en lui pointant du doigt sa vieille écriture illisible où on pouvait à peine lire "daisy + baer" avec un coeur autour.

@Daisy Hudson

La flemme, cette force puissante qui les empêche de profiter autant qu'ils le voudraient. Le devraient. Pourtant, maintenant qu'ils sont là sur le sable à admirer la vue, elle se dit qu'ils devraient faire ça tous les jours Daisy. C'est pas ce qu'ils se sont promis après tout ? Rendre ces deux mois d'été inoubliables au possible. — Exactement. Je veux qu'on vienne ici autant qu'on le peut à partir de maintenant et pour deux mois. Les perles noires qui se posent là où le garçon pointe du doigt son nouveau chef d'œuvre. Visage qui s'illumine aussitôt d'un sourire sincère, l'esprit qui retombe en enfance un instant, le coeur chaud. — Tu vois que tu sais être mignon quand tu veux. Elle l'embête bien sûr, parce que pour rien au monde elle le changerait Baer, c'est avec ses qualités et ses défauts qu'elle l'aime. — Je sais pas par où commencer B... Qu'elle lâche finalement en posant sa tête sur l'épaule de son meilleur ami. Elle veut pas gâcher l'ambiance, ce moment pur et léger qui respire l'été.

@Baer Sadler

la mer était belle à regarder. il y avait quelque chose de réconfortant dans la couleur du ciel. ( p a i s i b l e ) rire qui sort de ses lèvres. “tu veux qu’on installe une tente sur la plage?” que baer propose ses yeux pétillants de malice. l’humour qui teintait chacun de ses mots. “je suis toujours mignon d’abord” que l’adolescent arguait de son sourire le plus angélique. fier d’avoir dessiné dans le sable comme un mioche de cinq ans.“bah commence par un bout, on assemblera le reste ensemble. enfin si tu veux quoi” qu’il lui propose avec une certaine douceur n’étant jamais super à l’aise avec ce genre de situation. trop maladroit, peur de dire une connerie qui vexerait son amie. gamin pas doué avec les mots. pas doué pour remonter le moral.

@Daisy Hudson

tw : maladie, harcèlement

Les yeux qui s'ouvrent en grand, dévisageant son ami à la recherche du moindre indice qui lui indiquerait s'il pense réellement ses mots. Du camping ici, sur la plage ? Pourquoi pas... Ce n'est pas une si mauvaise idée que ça, au contraire. — T'es sérieux ? Sourire malicieux qui se dessine sur ses traits tandis qu'elle se laisse rêver à ce à quoi pourrait ressembler leur été s'ils le passaient tous les jours sur la plage, sans exception. Une image bien plus sympathique que celle qui lui vient en tête l'instant suivant. Heureusement qu'il est là B, pour rendre ça plus facile. Pour lui donner le sourire même lorsqu'elle s'apprête à faire remonter les souvenirs douloureux de son passé. — Tu sais déjà pour ma mère... Mais lorsqu'elle est tombée malade, ça a aussi détruit notre famille financièrement. Marque une pause, le regard rivé sur leurs initiales gravés dans le sable, encouragements qu'elle prend volontiers pour trouver la force nécessaire de continuer. — Je connaissais rien à la mode à l'époque et comme on avait pas les moyens, je portais des vieux trucs. Des vêtements qui ne plaisaient pas aux autres enfants. L'apparence lointaine de cette fille coquette et fashion d'aujourd'hui, victime de la misère et de la société. — J'étais seule B. Tout le monde se moquait, me critiquait ou m'évitait. Juste pour mon apparence. Inimaginable, non ? Que des êtres si innocents puissent faire ça.
@Baer Sadler

conversation qui devenait plus profonde, loin de la légèreté des débuts.ne pouvant que trop comprendre ce dont elle parlait. l’argent source de malheur pour beaucoup.  c’était simple dans ce monde t’en avais ou soit beaucoup ou soit pas du tout. gardant le silence. patient et à l’écoute. parce que parfois les mots ne suffisaient pas. parce que parfois il valait mieux rien dire. et que baer n’avait jamais vraiment connu ce type de situation. l’harcèlement à l’école avait toujours été un sujet bien mystérieux et complètement con pour baer. lui qui venait des quartiers pauvres n’en avait jamais vraiment vu. généralement si on te tapait c’est que t’étais allé chercher des noises à des gens qui n'étaient pas connus pour leur sympathie. fallait juste garde le silence et rester dans son coin. pas parce que tu étais différent. pas parce que tu t’habillais avec des vêtements de la collection passée. tellement superficielle. les gamins pouvaient être méchants, et leurs mots encore plus tranchants. et les adultes s’en foutaient trop obnubilés par leur problème.  lèvres qui s’incurvaient légèrement. sentant la blessure dans chacune de ses paroles alors que baer attrapait sa main pour l’inviter à continuer. entremêlant ses doigts avec les siens. marque d’affection pour lui rappeler qu’il était là avec elle. qu’à défaut de pouvoir la protéger dans le passé il la défendrait maintenant s’il le fallait. l'envie d'aller taper tous ceux qui l'avaient fait pleurer. tous ceux qui avaient osé la blesser. “ D, je suis désolé pour toi vraiment ça n’a pas du être une période très facile pour toi.” qu’il lui répondait avec tendresse ayant l’impression de marcher sur des oeufs ne souhaitant pas la blesser encore plus. y’avait cette rage au fond de la prunelle de ses yeux. parce que daisy était sa meilleure amie. parce que daisy  était attachante. parce que c’était sa ( d a i s y ) .  “et regarde toi maintenant étudiante à harvard en mode, eux ils ont surement du rater un truc, j'appelle ça le karma. la vie est bien faite” qu’il tentait de souligner. bien que ça ne retirait en rien toute les peines qu’elle avait ressenti au fond de son coeur. que ça n’effaçait en rien son passé.mais il ne savait pas trop quoi dire d'autre.

@Daisy Hudson

Finalement, avec un peu de soutien et une main contre la sienne, elle venait de réussir à tout déballer. Le plus gros de l'histoire, de son histoire, désormais ancré dans la mémoire de son meilleur ami. Depuis toutes ces années à garder ça pour elle, c'est un poids dont elle a l'impression de se libérer, se sentant désormais plus légère. Et même si ça n'efface rien la douleur du passé, les mots de Baer lui font chaud au cœur, parvenant en moins de temps qu'il n'en faut à lui soutirer un sourire, pur et sincère. — Rien de tout ça n'est ta faute, B, t'as pas à être désolé. Qu'il soit là, avec elle, lui suffit amplement. Le karma, elle ne sait pas s'il est passé, s'il a fait des ravages ailleurs. Mais la roue a tourné, ça elle en est certaine. Depuis le lycée tout va mieux pour elle et comme il le dit, elle étudie la mode à Harvard maintenant. Qui l'aurait cru ? Entourée de son père, de ses amis qu'elle n'échangerait pour rien au monde, d'Asher... Ouais, cette simple pensée suffit à effacer ce pincement au cœur, le bonheur qui prend le dessus sur la nostalgie. — C'est vrai, elle est bien faite. Presque autant que ton dessin là. Le regard qui se porte à nouveau sur les mots de son ami tracés dans le sable. Satisfaite d'avoir partagé ça avec lui.
@Baer Sadler

bien que son apparence restait calme, il y avait cette rage au fond du bide qui ne le quittait pas. pointe d'impuissance dans les veines ne pouvant pas changer le passé. mais ça l'rendait fou l'gamin. parce que daisy n'avait jamais mérité ça. parce que daisy méritait mieux. parce que daisy était quelqu'un de bien. "ouai je sais, et ça change pas non plus ce que t'as vécu, mais je suis désolé que tu as du vivre tout ça. je trouve ça moche. ça me rend colère contre des gens que je connais même pas. " qu'il expliquait en observant le sable sous ses pieds. les opales dans le vide , n'arrivant pas totalement à imaginer ce qu'elle avait du vivre. ne pouvant rien faire de mieux qu'être présent et l'écouter. ne pouvant rien faire de mieux que lui créer des meilleures souvenirs à défaut d'oublier les mauvais."maaais il est bien mon dessin , je fais des études de psycho pas d'art pour ma défense" qu'il articulait avec un sourire enfantin. si tu veux j'peux retirer l'plus et mettre un moins" qu'il arguait sans grande conviction alors qu'il observait le pauvre coeur dessiné sur la plage. parce qu'il voulait la faire oublier, mais il n'était pas rassuré, pas complétement. "daisy, là on est d'accord ça va mieux? j'veux dire personne te fait chier sur ce genre de trucs hein?" qu'il soulignait cette fois ci presque timidement. mais il voulait être certain.
@Daisy Hudson