— Soirée entre bombes, profitant d’te retrouver. Danser, rire, boire, danser à nouveau et reboire. Rien n’peut nous arrêter c’soir. Tu m’as manqué Ana, et je n’ai pas envie de t’lâcher une seule seconde. Talons dans une main, toi de l’autre quand on appelle un taxi pour rentrer. Les pas sont hésitants par l’alcool ingérer en trop grosse quantité, mais on s’en fout. On rit aux éclats, on entend qu’nous dans la rue, dans l’immeuble. Jusqu’à la porte de l’appart’. « chuuuuuuut ana, sinon la vieille d’en d’ssous va encore gueuler. » alors que j’suis moi-même pas discrète, ratant plus d’une fois la serrure avant d’enfin réussir à mettre la clé au bonne endroit. « P’tin cette soirée… » soupirant d’bonheur, jetant les talons dans l’entrée, m’disant que j’les rangerai sûrement demain. Ou pas. Veste qui finit dans l’canapé et moi à côté comme une larve. « J’avais pas autant bu d’puis l’autre fou chez Ollie. » Et c’est l’effondrement après cette phrase, m’endormant comme une masse, j’suis même pas allée jusqu’à ma chambre. Sans m’démaquiller, rien… Sans m’rendre compte de c’que j’venais d’dire.
(Aurea Carlson)