Time to talk ( Jaël )

La boutique ferme. Il est 21 heures et tu as rendez-vous avec un viel ami. Viel... Disons que ça fait quelques années. Vos déboires ont frappées des portes communes. Si Jaël est aujourd'hui majoritairement clean, toi ce n'est pas ton cas. Les démons du passé t'assiège toujours aussi forts et tu es fatigué, parfois, sans vouloir l'avouer. Tu t'sens perdu et dans la merde d'éprouver des sentiments pour un ami et que t'es même pas capable de lui dire parce qu'il a foutu le label "ami" en gros néon rouge sang partout. Friendzone. Ça t'fait incroyablement chié. Tu as donc texté Jay pour savoir s'il est disponible ce soir pour une soirée typique : discussion, alcool... Ce genre là. Sûrement un peu animée, te connaissant, parce que t'es clairement pas le type calme. Tu rentres chez toi et tu débarrasses tes chaussures avec tout autant de frustration. La jolie Peach s'approche et tu t'accroupis pour la prendre contre toi et lui faire des papouilles avant de la déposer et devenir la nourrir. Tu sors une bouteille de vin parce que tu sais qu'Jay va sûrement vouloir en boire et tu lèves quelques secondes les yeux vers le plafond, plissant les yeux. M'ouas. Bon. Tu viens sortir deux coupes que tu poses sur le comptoir. Ce soir, tu comptes commander. T'as pas la tête à cuisiner. Les coups indiquent l'arrivée de l'ami et tu glisses sur tes pieds pour venir lui ouvrir. "- Hey ! Vas-y, entre." Tu t'pousse pour le laisser passer.

21 heures… Tu as maintenant terminé et fermé ton centre sportif. La caisse est comptée et tu avais vérifié s’il ne restait personne dans l’immeuble avant de pouvoir partir. Tu es désormais prêt à retourner chez toi pour te changer. Celui que tu prends comme ton petit frère t’a donné rendez-vous chez lui ce soir. Une petite soirée bien tranquille, ou plutôt animée, avec Gray. Khol a été averti que tu ne seras pas disponible ce soir, bien que tu lui aies dit de t’appeler ou te texté s’il y a quoi que ce soit. Tu viendrais sans te poser de question le voir. Après tout, ta priorité reste Khol, même si Grayson fait partie aussi de tes priorités. Ah… Voilà un beau petit conflit d’intérêt n’est-ce pas ?
Tu t’es habillé décontracté, un jogging simple et un t-shirt qui s’agence quand même bien avec le bas. Tu es maintenant prêt à prendre le volant pour te rendre chez ton ami. Une fois que la voiture est stationné et éteint, tu sors, la verrouille pour te rendre ensuite devant la porte de l’appartement de ton petit frère. Tu cognes et quelques secondes plus tard, Gray t’ouvre la porte. Le sourire apparaît sur ton visage en le voyant. “Hey !” Que tu dis en passant au côté de lui pour entrer. “Comment tu vas ?” Que tu demandes en suite avant de venir lui faire l’accolade.

Tu as appris de ton erreur cette fois-là. Celle où tu étais censé revenir à une certaine heure et que t'es pas revenu à l'heure donner. Oh… Tu en as bavé aussi… Tu l'as regretté. Et tu es le genre d'homme qui ne fait pas une erreur deux fois. Alors, tu vas modérer. Prendre un verre ou deux. Comme Khol est chez toi, tu viens l'embrasser avant de partir. Tu ne lui donnes pas une heure précise de retour, puisqu'avec Gray, tu ne sais jamais quand tu vas rentrer.
Arrivé chez Gray, tu as cogné et entrer pour lui faire l'accolade. Ton petit frère se décale par la suite en te répondant : ''- Chaque chose en son temps ! Commençons par dire qu'il y a des trucs qui vont bien, d'autres moins. Toi?'' Tu lui souris doucement en enlevant ta veste pour la poser contre le dossier d’une chaise. Tu acceptes ensuite le verre de vin sans problème. “Oh moi ça va… Je ne peux absolument pas me plaindre.” Que tu dis, le sourire qui s’agrandit. Non, tu ne peux pas te plaindre. Tu es avec l’homme de ta vie, tout se passe bien à ton centre d'entraînement… Avec ton oncle aussi, mais ça, ça l’a toujours été. Même que tu crois que ça va trop bien… Sentant cette petite inquiétude que quelque chose va se passer. Un drame ou tu ne sais quoi. En réalité, quand ça va bien comme ça, tu t’attends toujours à ce que quelque chose se passe. “Des fois, je me demande si ça ne va pas trop bien…” Que tu dis en prenant une gorgée de ton vin. “Alors… Raconte-moi, petit frère. Qu’est-ce qui se passe dans ta vie ?”

Absolument pas se plaindre ? Y'a au moins un d'vous deux qui n'a pas à se plaindre. Ce commentaire te fait plisser les yeux deux secondes avant que tu portes ta propre coupe à tes lèvres afin d'en boire la première gorgée. Ça brûle un peu, agréablement, mais tu en prends une deuxième afin de vraiment venir apprécier les différents tannins du breuvage. "- T'as peur qu'un truc vienne te tomber sur la tête prochainement ? C'est par rapport à Khol ou quelque chose d'autre ?" Ce n'est pas bizarre pour toi d'parler du petit copain d'Jay. Même si t'as déjà été dans les draps du plus vieux pendant quelques mois à tes 19 ans, faut dire que tout ça, c'est derrière toi. Ça, tu n'y met plus les pieds. Vous n'étiez pas vous-mêmes et vous avez cherchés à combler des manques chez l'un comme chez l'autre. Des manques de consommations comme de sexe, donc ça a été assez violent quand ça se produisait, mais quand Jay a emprunté une autre voie, surtout une fois que certaines questions sont tombées et que tu préférais ne pas t'y aventurer... Disons que vos chemins se sont séparés avant de se retrouver. Une amitié bancale, d'abord, puis fraternelle. Il te prend comme son petit frère aujourd'hui dont le passé n'a plus aucune importance, comme s'il n'avait jamais existé. "- Euh" que tu répliques à sa question. "- Plus spécifiquement ? Tu sais que je déteste les questions évasives. Ça m'fait réfléchir et j'sais plus quoi t'dire après. Y'a tellement d'choses et en même temps si peu. Plus concis, tu peux ?"

"Non... Enfin pas nécessairement avec Khol ou autre chose... Je ne sais pas. C'est peut-être parce que j'ai l'habitude que certaine chose ne marche pas vraiment ou que tout par en couille." que tu dis tout simplement avant de prendre une nouvelle gorgée de ton verre de vin. Tu ne veux pas être pessimiste... Mais avec toi, il y a toujours quelques chose qui tourne mal ou qu'un désastre te tombe sur la tête. C'est probablement même toi qui t'apportes ces malheurs en pensant comme ça. On dit souvent que le négatif attire le négatif. Tu hausses les épaules à tes pensées. "Donc vraiment... Je ne sais pas, ce n'est qu'un sentiment." Comme si tu avais peur que ça aille bien.
Pour continuer la conversation, tu lui demandes comment ça se passe dans sa vie... Et tu souris à sa réponse. Bien évidement que tu sais. Tu voulais seulement le taquiner un peu... Pour les rares fois que tu peux le voir. "Eh bien, comment va ton travail ? Tu as des projets ? Tu as peut-être trouvé un copain, tien." Tu doutes qu'il se soit trouvé quelqu'un, sinon tu l'aurais su, non ? Il t'en aurait parlé, non ? Du moins, tu espères.