we're back
with @Anastasia Miller
début janvier 2024
chez ana et aurea, along charles river
ras


Plusieurs jours passé à San Francisco, chez ma mère. Une longue discussion sur les derniers événements, suivi d’une longue étreinte avec elle. Comme quoi, j’vais commencer à croire aux miracles de Noël. J’crois que c’est vraiment la première fois qu’on a un vrai échange elle et moi, une vraie discussion d’une mère à une fille. C’était à la fois étrange et plaisant. Juste un peu d’mal à m’faire à l’idée d’cette nouvelle relation naissante, encore fragile on n’va pas s’mentir. Plus de dix jours ici, dans ma ville natale, mais Boston m’manquait, il était temps pour moi d’rentrer. Puis tu rentres aujourd’hui aussi. Quelques heures d’avions, valise à la main qui roule. Juste l’temps d’poser les affaires dans notre chez nous. A veiller l’une sur l’autre comme on sait l’faire. Ça aura mis du temps, mais nous voilà enfin meilleures amies et colocataires. Coup d’cœur qu’on a eu pour cet appartement, bien plus grand que mon ancien. Mais il y a des compromis que je n’allais pas gagner face à toi, et ça avait eu l’don d’me faire rire. Frigo vide, j’pars faire rapidement une course pour c’soir et quelques jours. Et histoire de n’pas trop te dépayser, fondue savoyarde ce soir. Petite douche, préparation pour le repas sans savoir si tu auras faim en arrivant, et je m’affale comme une masse dans l’canapé. Prions pour que je ne m’endorme pas avant que tu arrives, j’veux pouvoir t’sauter dans les bras tant tu m’as manqué pendant ces vacances.

haut les coeurs, on peut encore se toucher, se parler, se voir.

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début janvier 2024
chez ana et aurea, along charles river
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Bruit d’fond sur la télévision, série mise au hasard pour me maintenir éveiller. J’veux pas qu’tu rentres en m’retrouvant endormie dans le canapé. Les derniers jours ont été tellement intense, que j’suis lessivée, émotionnellement parlant. Puis c’est le petit bruit d’clé que j’entends dans la serrure, annonçant ton arrivée. Bordel, qu’ça me met en joie alors que je n’ai pas encore vu ta bouille franchir le pas d’la porte. Même pas le temps de m’lever pour t’accueillir, tu jettes tout et surtout… tu te jettes sur moi. « Elle devait être bonne les raclettes au ski. » taquine, moqueuse, mais surtout heureuse de te retrouver. Mes bras t’encerclent, elle est là ma famille, avec toi, dans ce nouveau cocon. « Tu m’as manqué aussi ma jolie ! » Et ce n’est rien de le dire. J’me suis faite silencieuse, créant c’lien avec ma mère, pourtant tu m’as terriblement manqué. « C’était surprenant ? J’ai… J’ai tout raconté à ma mère, ces dernières semaines, et j’crois qu’elle a été touchée. On a réussi à s’parler plus de dix minutes sans s’hurler dessus. Un exploit ! » Sarcasme. ça n’était jamais arrivé je crois. « Et toi alors, le ski ? ta famille ? ça a été ? » En miroir, je m’installe dans le canapé, on sait qu’on va avoir de longues conversations, tout se raconter, peut être même pas dormir ou très peu. On a beaucoup trop de temps à rattraper.

haut les coeurs, on peut encore se toucher, se parler, se voir.

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début janvier 2024
chez ana et aurea, along charles river
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Une tape sur tes fesses alors que tu t’es jeté sur moi dans le canapé, nous faisant rire toute. « T’as profité et t’as eu raison. On fera des salades pour la semaine qui arrive. » Moi aussi j’en aurai bien besoin d’toute façon, j’me sens énorme avec tout c’que j’ai mangé pendant les vacances. Et pourtant, j’suis une spécialiste du grignotage. Reprenant une position plus confortable dans le canapé, évoquant comment ça s’est passé chez ma mère. « Assez déroutant surtout. Je n’savais pas comment aborder la chose avec elle. Et elle est juste entrée dans ma chambre un soir, m’demandant ce qu’il s’passait, qu’elle m’trouvait triste, moins… Aurea. » léger rire en reprenant les mots d’ma propre mère. « Enfin voilà, après on n’sait jamais combien d’temps dure les accalmies chez les Carlson. » Haussant les épaules. Peu d’espoirs en cette relation mère fille. « La routine ? Tu vas m’dire que t’as rien fait d’particulier ? » Parce que je la connais ma meilleure amie, rien n’est jamais plat avec toi.

haut les coeurs, on peut encore se toucher, se parler, se voir.