@Anders H. Wellington | T'es putain de pressé. T'as promis d'être à l'heure pour un diner caritative. Sauf que tu as oublié que tu apporté le dessert. On donne du fric mais faut quand même faire soi-même. Non sens. T'es là dans ce centre à chercher qu'est-ce que vous allez bien pouvoir bouffer. Pourquoi t'as dit oui déjà ? Ah oui, les apparences. Représenter la famille... Ben voyons ! Coincé dans ton trois pièces, tignasse gominée et mèche sauvage, tu presses le pas jusqu'à bousculer. Tu pestes dans ta langue natale sans même regarder qui cela puisse être. Bruits sourds qui te font bien comprendre que tu as fait des dégâts. Tu soupires. T'as pas le temps. Mais faut savoir aider son prochain alors tu t'abaisses - en pliant les genoux - pour récupérer un des objets. - Va falloir être plus prudent jeune homme .. Tous les chevaliers ne vont pas vous secourir. T'es d'humeur taquine pour oublier l'enfer que tu vas devoir subir.

- C'est là un beau compliment à mon égard et possiblement bien plus réaliste me concernant. Mais je vois que j'ai visiblement une chance d'envahir le royaume tout en entier. Je vais me la jouer renard si vous me le permettez. Tu te racles la gorge, gardant un des paquets avec toi, comprenant bien que le garçon en face était dépassé par la situation. - Puis-je vous aider à combattre mes alliés, cet empilement de cartons ? Et pourquoi vous offrir de quoi vous rafraichir ? T'es complétement en retard, tu vas possiblement te faire engueuler mais tu diras que tu as dû sauver un paysan de la déconvenue. Ca sonne bien comme ça, non ?

- Il faut croire qu'une belle bataille se profile à l'horizon. Y'avait-il des sous-entendus dans vos échanges ? Tu ne saurais le dire mais ça te plait comme joute. Rien de réellement belliqueux. Mais dans ce chaos magique à te faire gerber, il était plus raisonnable de ralentir le temps. Tu regardes la tour se remonter.. Mais la leçon ne parait pas apprise. Après le garçon n'aurait pu faire autrement et tu n'allais pas non plus te braquer le dos une seconde fois. Alors aussi bancale que ce soit, tu comptes bien le regarder tout ramasser - si tu es encore dans les parages. Bonhomme accepte la pause qui se voudra chaude - sans arrière pensées - et tu fais un tour sur toi-même pour trouver un petit salon de thé. T'as pas prévu de l'aider mais tu te tiens quand même à ses côtés, à tes risques et périls, pour au cas où, lui se blesserait. La sonnerie annonce votre présente et tu demandes une table pour quatre indiquant les colis. La serveuse comprend rapidement le dilemme et c'est près de la fenêtre que vous pouvez vous installer. - Prenez la potion qui vous convient le mieux, y'a grande confrontation ensuite. Toi tu vas prendre tout un méli-mélo de sucre et un grand thé aux épices. Puis tu observes les passant.es tout aussi dépassé.es que vous. Enfin, tu pointes les boites. - C'est pour se blesser ?

- Seriez-vous le bouffon du Roi en charge de son divertissement ? Y'a-t-il une Reine qui vous mène à la baguette pour prendre le risque d'assommer les manants ? Pour ma part, je ne fais que me promener pour me moquer des gens pressés comme vous. Malicieux sourire observant sa réaction avant de rétablir la vérité. - Je cherche des présents pouvant faire plaisir aux royales membres qu'est ma famille. Pour l'heure, ma promenade n'est pas franchement concluante mais je finirais bien par trouver ce qui siera à merveille. Qu'avez-vous pris ?

Tu éclates de rire à sa dernière phrase. - Voilà une drole de tragédie. Atteint de maladie vous brisant la mémoire pour oublier à ce point ce genre d'épreuves ? De part ses mots, tu conclus qu'il goute aux joies de la paternité. - Quel âge la princesse ? Mais la vraie question est : la satisfaction est-elle à la hauteur de ses exigences ? Toutes ses armes sont pour elle ? Parce que je préfère savoir quand elle quitte son château pour ne pas vous croiser. Tu tentes l'humour mais ça t'intrigue de faire autant d'achats pour une personne. Peut-être pas que pour la minuscule mais ça fait beaucoup à transporter. Il faut croire que tu as encore des privilèges de bourgeois car une fois que tu sauras ce que tu veux, tu enverras quelqu'un se faire chier à ta place. La serveuse revient avec les plateaux emplis de friandises. Tu lèves ta tasse pour trinquer - à votre dévouement avant de savourer les épices chatouillant tes papilles puis la repose pour porter une pâtisserie à ta bouche. Un délice qui fait fondre ton agacement d'être ici - à errer dans le centre commercial, s'entend. - Ce n'est pas écrit dans nos engagements que nous ne pouvons pas rire des autres. Je ne sais juste pas être discret à l'inverse de mes pairs. Et puis, vous avez une pause grâce à moi, je fais partiellement mon devoir, non ?