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we don't ever have to fight
Feat @Dahlia Wayne
novembre 2023
charle's river
triggers/warning : ras.

L’automne était à présent bien installé à Boston, j’arpentais les ruelles sur mon vélo avec mon bonnet sur la tête afin de rentrer à temps pour accueillir Dahlia. Notre dernière discussion ne s’était pas vraiment bien terminée, puisqu’elle était partie en claquant la porte et les phrases désobligeantes avaient fusé de part et d’autre. Alors que je pensais que tout était terminé entre nous, on avait finalement réussi à se rabibocher par message. J’étais heureux de passer la soirée avec elle qu’importe la différence d’âge et nos désaccords. Si son souhait était de profiter ensemble sans se poser moult questions, cela me convenait parfaitement même si je devais encore digérer le fait qu’elle était bien plus jeune que moi sur le papier. Je n’arrivais pas bien à objectiver les raisons qui me poussaient à ressentir cette forme de gêne lorsque j’avais pris conscience de son âge, même si cette sensation s’estompait progressivement. J’arrivais enfin en bas de chez moi et j’apercevais une petite tête brune qui arrivait à pied avec un sac d’un traiteur thaïlandais dans les mains. Je m’arrêtais à sa hauteur. « Vous êtes ma livraison uber eats ? Merci de votre ponctualité » demandais-je avec un grand sourire aux lèvres à la jeune femme, qui n’était autre que Dahlia. Je descendais de mon vélo que je gardais dans une main pour m’approcher d’elle, puis je déposais un baiser sur ses lèvres. Ça faisait bien trop longtemps que j’avais envie de leur redire bonjour à celles-ci et c’était un moyen de m’excuser pour la dernière fois. « Bonjour Madame Wayne, merci de me faire l'honneur de votre présence » dis-je avec un sourire en coin en plongeant mon regard dans le sien.

☼ we don't ever have to fight
feat @Ambroise Alcott
début novembre
charles rivers
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Les feuilles avaient commencé à rougir, changeant de couleur comme Dahlia avait changer sa vision d’Ambroise. Lors du face à face qui s’annonçait paisible, tout était imposé entre eux et la violence de leurs mots les a dépassés. Rapidement, elle a regretté ses bras, sa chaleur, ses mots, son écoute. Alors elle a fait le premier pas, après avoir laissé aux choses le temps de reprendre de la distance, même là, elle a cru devoir abandonner avant que l’hostilité s’efface de nouveau, laissant la brune lâcher ses sentiments dans un mélange de douceur et de malaise. Non, elle n’était pas amoureuse, mais elle éprouvait de l’affection, du réconfort dans la présence du médecin. Des retrouvailles en bon termes cette fois avaient rapidement été prévues et Dahlia proposa de se charger du repas. Une spécialité thaïlandaise à emporter, pas qu’elle ne savait pas cuisiner, mais ces petits délices lui faisaient souvent bien plus plaisir. Peu après son arrivée, un cycliste tout camouflé pour affronter le froid pointe son nez “ Mh, mh, ça fera 20$, et n’oubliez pas le pourboire ” message rapidement compris et traduit par le petit baiser qu’ils échangeaient. “ De rien, monsieur Alcott, prenez note de mon gracieux pardon sous forme de ce présent ” dit-elle en mettant le sac de traiteur en évidence avant de rire. “ On monte ? Je commence à avoir froid ” même si elle était plus couverte que les jours précédents, la température ne faisait que chuter et la nuit rapidement présente n’arrangeait rien.

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Feat @Dahlia Wayne
novembre 2023
charle's river
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J’esquissais un sourire lorsqu’elle jouait au livreur uber, c’était une bonne manière de rebondir après notre discussion tumultueuse que de commencer par une boutade. Dans tous les cas, je n’avais rien trouvé de mieux. Je récupérais le sac dans lequel se trouvait notre repas lorsqu’elle me le tendait. Une odeur réconfortante s’en échappait et je sentais ma faim grandir. Elle avait choisi un restaurant thaïlandais et cela me convenait parfaitement. « J’accepte votre pardon et je n’oublierai bien entendu pas le pourboire » dis-je avec un clin d’oeil. Je déposais mon vélo en bas de l’immeuble, je refermais l’antivol et je me retournais vers Dahlia qui attendait devant la porte d’entrée, grelotant presque. « À vos ordres Madame ». J’ouvrais la porte et je la laissais passer. Une fois dans l’ascenseur, je voulais lui glisser quelque chose mais la compagnie de l'un de mes charmants voisins m’empêchait de dire quoi que ce soit. Je me contenais de lui adresser un sourire joueur. Puis, une fois au bon étage, je la laissais passer une nouvelle fois pour rentrer dans l’appartement et j’attrapais son manteau. « Je n’ai pas encore trouvé de présent en guise de pardon de mon côté, mais je te promets de mieux t’accueillir que la dernière fois » dis-je en la fixant du regard. « J’espère juste pas trouver quelque chose de trop has been pour toi, tu sais... à cause de mon grand âge ». J’avais bien vu qu’elle pensait que les mecs de 30 ans étaient quasiment tous des grand-pères alors que je décidais de jouer sur ça. Sur cette différence d’âge qui me dérangeait légèrement mais sur laquelle j’avais décidé de fermer les yeux.

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feat @Ambroise Alcott
début novembre
charles rivers
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Elle pensait pouvoir passer au-dessus de la gêne qu’elle ressentait vis-à-vis du côté plus charnel de leur relation, maintenant que ses sentiments commencent à s'emballer pour un autre homme. Peut-être qu’ils pourraient rester amis, après tout, c’est agréable de discuter avec Ambroise, il reste un homme intéressant. Alors elle avait choisi de maintenir cette rencontre, ainsi que le cadeau que représentait le repas. Le voilà maintenant, et elle doutait de nouveau de son idée, de la réaction du médecin quand elle lui dira qu’ils ne peuvent plus continuer de la même façon. Elle rit un peu avec lui, un rire plus timide, mais qui pourtant ne laisse rien présager. Elle rend les petites blagues, demande à monter, comme si de rien était. Elle est presque contente que quelqu’un ait eu besoin de prendre l’ascenseur à ce moment. Quelques semaines avant, elle aurait adoré l’embrasser au fil des étages, mais pas aujourd’hui. Elle passe en première, comme à chaque fois, il a toujours été galant se remémore-t-elle. Il lui prend son manteau et elle le laisse faire. “ C’est déjà bien, je saurais m’en contenter ” répond-t-elle avec un petit rire, plus confortable cette fois. Elle se sent bien plus à l'aise dans l’appartement, elle le connaît, et il est gorgé de bons souvenirs. “ T’en fais pas, ce sera pas nécessaire, tu me dois rien ” Parce que ce n’était pas dans les accords - du moins ceux qui étaient mentalment actés pour la jeune femme. Elle s'assoit sur le canapé, toujours à la même place. “ Ambroise… Est-ce que tu penses qu’on serait pas mieux en tant qu’amis ..? ” Cette question allait à l’encontre de tout ce qui venait de leur arriver. Après leur dispute, c’est elle qui est revenue, qui a dû faire le grand pas et en plus ouvrir sur cœur sur l’affection qu’elle porte à celui qu’elle refuse de qualifier de petit-ami. Elle l’appréciait, lui, sa compagnie, mais n’était pas amoureuse. Comme elle ne pensait ne plus jamais l’être, mais les cartes avaient rapidement été rebattues, la laissant tout aussi confuse que son entourage.