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Le regard n’avait cessé de se poser sur l’horloge trônant au milieu de son salon depuis qu’elle s’était réveillée ce matin, un peu comme si elle était pressée que le temps passe et qu’elle espérait presque que ce dernier passe un peu plus vite pour pouvoir ainsi se rendre chez l’homme avec qui elle passerait la soirée ce soir. Cela était rare qu’elle soit aussi impatiente mais il faut dire que cela faisait tout de même quelques jours qu’ils avaient mentionné le fait qu’ils seraient que tous les deux ce soir. N’ayant alors rien prévu de sa journée, elle avait pris le temps d’essayer plusieurs tenues, se demandant ce qui pourrait le mieux aller avec le thème imposé par Tullio. Notamment parce qu’elle n’était pas habituée à ce qu’on lui demande d’être elle-même. C’est pourtant ce qu’elle fit en se débarrassant de tout ce qui était superficiel. Notamment au niveau du maquillage où elle n’avait appliqué que ce qui était nécessaire : une base de fond de teint ainsi que du mascara et un peu de rouge à lèvres pour mettre sa bouche en avant. Quelque chose de beaucoup plus simpliste que ses maquillages habituels. Elle avait, de plus, pris la décision de ne pas porter de talons même si elle se doutait qu’elle perdait ainsi l’avantage de ne plus être si petite que cela comparé à l’hôte de la soirée. Finissant enfin par décoller de chez elle, elle prit la direction du logement de l’étudiant, se garant en bas de l’habitation à dix-sept heures cinquante-cinq, s’assurant alors de ne pas être en retard. Récupérant une bouteille de vin ainsi que sa veste en jean, elle l'enfile et cala ses clés de voiture ainsi que celles de son logement dans ses poches, fermant ainsi le véhicule à clé avant de se diriger vers l’interphone. Sonnant alors, elle afficha un doux sourire quand elle entendit le bruit signifiant qu’elle pouvait prendre la parole. “Bonsoir Tullio, c’est Erika. Est-ce que je peux monter ?” La réponse positive obtenue, elle pénétra dans l’immeuble et monta les marches jusqu’à rejoindre l’appartement de l’italien. Portant deux coups brefs à la porte, elle attendit sagement que celle-ci s’ouvre. “J’espère que je ne suis pas en retard ?” La question est posée en douceur alors qu’elle affiche un sourire bien plus honnête que ceux qu’elle a au sein de l’université.
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