Un appel de mon ex femme affolée pour me dire que Renata avait disparue. Mon sang qui n'avait fait qu'un tour, Un appel à Priam qui ne répondait pas, Kassim ne répondait pas non plus, mon dernier recours avait été d'appeler Lorcan. Si j'avais eu une autre solution, je ne l'aurais pas solliciter mais y aller seul aurait été du suicide. Je n'avais eu aucun ma à retrouver l'auteur de cet acte. C'était aussi pour ça qu'il était déconseillé d'avoir une famille lorsqu'on flirtait du mauvais côté de la barrière, c'était un putain de point faible.

Pourquoi ne pas avoir appelé les flics pour s'y rendre...? Ils auraient été foutu de tout faire foirer...

Retrouvant Lorcan près des docs, j'étais venu armé et remonté...

tw/ rapt ; violence/armes ; sang.

nuit noire. l'adrénaline qui pulse dans les veines, tinte le début des hostilités. délaisse les rondes et autres corruptions, retourne enfin à ce qu'on m'a enlevé. le contact. évincé après trop de débordements, vase ébréché a tout fait déborder. fléau qu'ils auraient bien aimer pouvoir me tatouer sur le front, violence comme seule fiancée. appel tardif, le haut parleur qui laisse planer une requête qu'on peut pas refuser. nerfs usés par les clapotis de la maudite. un coup d'œil à l'écran avant de l'faire glisser dans la poche de la veste, vérification du point d'rendez vous. ta silhouette pour le confirmer, ombre se dessine sous les lampadaires. les traits sont durs, comme le battant qui cogne assurément dans ta poitrine. rage toque à la porte. et moi je t'ouvre, paraît qu'les amis des amis en sont aussi. capuche visée sur la tête, j'inspire une dernière bouffée de poison avant d'éjecter le mégot, claquement de l'index contre le pouce. fumée aspirée, la voix est froide comme s'annonce notre soirée. - c'est quoi l'plan ? remonte le pan d'la veste, te laisse entrevoir la crosse, comme prévu, t'assurer que ce soir, j'marche avec toi.  

J'avais maudit la femme qui avait partagé ma vie autrefois. Même pas capable de s'occuper de nos filles. Les personnes qui avaient véritablement de l'importance à mes yeux... J'envisageais de récupérer leurs gardes une fois cette histoire terminée.

Il était là... Lui qui était tout le temps en retard à ses consultations, était présent en cet instant si important. Le remerciant intérieurement de ne pas s'être tiré cette fois ci, il me questionna sur le plan. A vrai dire, je n'en avais pas vraiment. Un plan reposant sur l'affect n'était pas un bon plan. Premier objectif : Trouver ma gamine. Deuxième : La sortir de là indemne... Et ne pas laisser l'un de ses connards s'en tirer. Ça te va comme plan ? Ce n'était pas un bon plan mais je n'avais rien d'autres en stock...

Je n'étais pas un soldat, mes connaissances en combat se limitaient à ce qu'on apprenait dans les rues de Detroit, mais les cadavres j'en avais vu un paquet. Observant les alentours pour avancer sur la zone, les extérieurs étaient plutôt calmes. Petit à petit, ils s'approchaient de l'entrepôt en question.

tw/ rapt ; violence/armes ; sang.

elle se sent sur les épaules, l'ambiance trop lourde. implication trop profonde quand tu partages les gènes du colis à récupérer. sonde tes opales, sans pouvoir me mettre à ta place. ou presque. il sonne déjà, l'écho d'esma dans l'estomac. colis sous les vagues. mission échouée. mais, pas ce soir. pas encore, massacrer l'innocence. oubliée, la chambre des merveilles et les nuages de fumée. ta gosse est tombée sur le mauvais lapin blanc. tes mots, lâchés comme si tu y avais pas encore pensé, biaisés par l'urgence. allument le rouge des radars. - t'as aucun putain d'plan, hein ? grogne, mais fonce dans l'mur. suis tes pas, s'obligent à les faire plus discrets. - quel âge ? pour qui j'risque ma vie ce soir tybalt ? fauves rôdent autour des murs, grignotent la distance. les traits se ferment un plus à chacun d'nos pas. l'arrêt. net. la voix froide qui cogne dans ton dos; - ça marchera pas. pas comme ça. au mieux ta gamine se retrouve sans père, au pire.. vous crevez tous les deux.  - j'vais faire diversion. j'les occupe le temps qu'tu mettes la main d'ssus. attend l'approbation silencieuse pour m'remettre à avancer.

Ma vie était aussi précise qu'un papier millimétré en temps normal. En dehors de la musique, l'improvisation avait du mal à se faire une place, alors pourquoi aujourd'hui, j'étais incapable de prévoir quelque chose. Il y avait eu trop de choses ces derniers jours... La redondance de mon existence venait d'être secoué par un seisme suivi d'un tsunami... La mer s'était retirée des plages pour mieux revenir en hauteur.  

Le bandage de Tim était encore sur mes phalanges, prouvant encore une fois que tout ne faisait que s'enchainer... Mes pas me portant vers le hangar, j'essayais de mettre en place mes idées pour trouver une solution. J'étais seulement certain de deux choses, j'allais récupérer Renata et personne à part elle ne sortirait vivant d'ici... La main sur mon arme, je sentis un petit sachet à l'intérieur de ma poche. Qu'est-ce que j'avais emmené déjà ? Sortant de mes pensées en entendant la voix de mon compagnon d'infortune : Six ans... Une gamine de six ans ne devrait pas à se retrouver monnaie d'échange pour son putain de père...

Ecoutant encore ses paroles, une idée me vint alors à l'esprit. Pas la meilleure du monde mais peut être plus intéressante que celle de foncer dans le tas. Tendant le bras pour l'arrêter, je me tournais vers lui. C'est moi qui vais faire diversion... Ils doivent plus s'attendre me voir que toi. Attrapant mon arme par le canon, je lui tendais la crosse. J'avais encore une arme en réserve mais ils risquaient, dans le meilleur des cas, de la confisquer. Des gamines, il doit pas y avoir 15 là dedans... Tu la trouves et tu la sors... Une fois qu'elle ne craint rien, si je suis pas crevé, tu viens me chercher et on les descend...

tw/ rapt ; violence/armes ; sang.

étoiles suivent le déroulement macabre, habituées à les voir errer dans la nuit, les damnés. s'enfoncer un peu plus dans les abysses, trop tard depuis trop longtemps, pour la rédemption. résigné. résonnent, les mises en garde de cendrillon que tu fais taire en laissant les images se dessiner sous les paupières. six ans. m'imagine les échos d'son rire quand elle se sent voler au bout d'tes bras tendus, perçoit trop bien la lueur candide au fond d'ses yeux. éphémère. est-ce qu'elle a les mêmes que les tiens tybalt ? créer les détails d'son visage, sûrement déformé par la terreur. seule entre les loups. s'souiller pour sa pureté. - prénom ? qu'on soufflera sous l'bruit des coups ? ton avant-bras pour me stopper. rectifie l'tir. - quelque chose m'dit que t'es plutôt ciblé, ouais. sarcasme coule dans la voix. les billes noires suivent le mouvement d'tes doigts, scrutent l'offrande. - j'suis déjà équipé.. les doigts attrapent la crosse, glissent dans le cercle métallique du pontet, roule autour de l'index. - tu veux pas la garder ? coup d'œil sous ma ceinture, là où dort sa jumelle. - on va la sortir de là. peu importe l'prix qu'on paiera pour elle ce soir. la voix est sûre, les prunelles plantées durement dans les tiennes. refoule l'option de l'échec. écho d'un fracas entre les murs de l'entrepôt qui s'dessine dans l'noir, à l'angle de la prochaine rue. tape sur le cuir de ta veste. - amène toi ! vite.

Je n'avais pas passé autant de temps avec elles que je ne l'aurais voulu. Je les voyais qu'un week-end par mois et pour les fêtes. Et même si je n'étais pas le meilleur des pères, elles étaient toujours heureuses de me voir.

Pourquoi est ce qu'on regrette lorsqu'on a perdu ou que l'on est sur le point de perdre quelque chose ou quelqu'un ...? Pourquoi les femmes qui partageaient ma vie finissait par disparaître ?

Renata. soufflais-je du bout des lèvres. L'un des deux R qui trônait sur ma tempe. Stoppant la marche au profil d'une autre solution, je savais qu'il était déjà armé, ce n'était pas la raison de mon présent. Je ne compte rentrer dans le tas, ils vont me désarmer. Je veux avoir un plan de secours. Lui donnant l'arme, j'acquiesais à sa réponse. Évidemment qu'on allait la sortir de là. Mon regard traversa le sien pour affirmer ce propos. Je pose ma paume sur son épaule. Trouve la. Je m'en remettais à toi. Soulevant ma main, je me dirigeais vers la grande porte avant d'hurler en tapant contre la taule !
HEY !

De l'agitation commença à se faire entendre à l'intérieur.